La récolte de la campagne agricole "Vuli" des petites pluies de 1996/97 est en cours dans les régions de la ceinture côtière du nord et dans le nord-est du pays, où il y a deux saisons des pluies, et où cette récolte représente près de 40 pour cent des approvisionnements alimentaires annuels. Les perspectives sont défavorables, en raison des précipitations cumulatives nettement en dessous de la moyenne durant la période de croissance. En cas de résultat médiocre de la campagne "Vuli", la situation déjà difficile s'aggravera dans les poches déficitaires au point de vue alimentaire et affectées par les récoltes réduites de la saison précédente. On craint que la situation ne se détériore particulièrement dans les hautes terres des régions nord-est. Dans les régions de saison des pluies unique du sud, les semis de la principale campagne "masika" de 1997, dont la moisson devrait commencer en mars, sont à présent achevés. Les perspectives sont incertaines. En effet, les précipitations insuffisantes des mois de novembre et décembre, notamment dans les régions occidentales, auront sans doute entraîné une réduction des surfaces ensemencées et affecté le démarrage des cultures. Un complément de précipitations sera nécessaire très bientôt. La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l'ensemble. Grâce à une bonne production pour 1996, le pays demeure autonome pour ce qui est des principales cultures vivrières, à l'exception du blé pour lequel des importations limitées seront nécessaires afin de satisfaire la consommation dans les zones urbaines. Cependant, on estime qu'environ 280 000 personnes de différentes régions ont rentré une récolte médiocre et auront besoin d'une assistance alimentaire jusqu'à la prochaine récolte principale, qui doit commencer en juin. La présence d'un grand nombre de réfugiés dans les régions de Kagera et Kigoma perturbe également la situation des approvisionnements alimentaires, et les prix des denrées ont considérablement augmenté dans ces régions. Selon des estimations non confirmées, il resterait encore en Tanzanie 248 000 réfugiés, pour la plupart en provenance du Burundi. Fin décembre, l'arrivée de réfugiés en provenance du Zaïre et du Burundi se poursuivait dans la région de Kigoma au rythme de 1 000 personnes par jour.