Les précipitations ont été abondantes sur le nord au mois d'octobre, et sur l'ensemble du pays au mois de novembre, à l'exception de l'extrême sud-est. La récolte du maïs de la campagne principale est achevée dans les régions septentrionales, et continue de se dérouler dans les régions centrales. Le riz est en cours de plantation dans le sud. Cependant, les conditions de sécurité continuent de se détériorer dans la région de Lubutu et de Kisangani dans l'est du pays. La progression des rebelles incite les réfugiés rwandais qui s'étaient fixés dans la région ainsi que les populations locales zaïroises à fuir, et l'on rapporte une tension croissante entre ces réfugiés et la population locale. Le HCR estime le nombre des réfugiés à 330 000 personnes, et celui des personnes déplacées de l'intérieur entre 170 000 et 250 000. Les distributions d'aide alimentaire sont en cours. Le 4 décembre, les représentants du PAM, du HCR, de l'UNICEF, du DAH, de MSF, du CICR et de la FICR se sont rendus par la route à Uvira pour évaluer les besoins humanitaires dans la région. La vie semblait retrouver son cours normal, et les marchés ainsi que les commerces avaient repris leurs activités. On dénombre également dans le sud du Zaïre 50 000 réfugiés angolais bénéficiant d'une assistance et 119 000 ne recevant aucune aide. Suite à l'amélioration de la situation, on s'attend à ce que la majorité de la population non assistée retourne spontanément en Angola. Il reste également près de 94 000 réfugiés soudanais et 12 000 réfugiés ougandais au Zaïre. Dans la région de Kasaï, on dénombre environ 600 000 personnes déplacées, qui sont arrivées en 1992 fuyant la violence ethnique dans la région de Shaba. Bon nombre de ces personnes sont autonomes du point de vue alimentaire, sauf dans la région de Mwene-Ditu, où leur situation nutritionnelle serait critique. AFRIQUE DE L’EST