Un temps sec de saison a régné dans le pays en janvier et en février. Les prix des céréales restent stables et proches du niveau de l'an dernier. En dépit d'une diminution des précipitations cumulées par rapport à l'année dernière, les conditions de croissance ont été favorables et la production céréalière est estimée à environ 1 300 tonnes. Les besoins d'importations de céréales pour 1996/97 (juillet/juin) sont évalués à 250 000 tonnes de blé et de riz.
Les précipitations, restées faibles mais généralisées en janvier et février dans le sud, sont devenues abondantes au début du mois de mars dans tout le pays, permettant les semis du maïs de la campagne secondaire.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les cultures vivrières de base sont les racines, les tubercules et les plantains, avec une production d'environ 650 000 tonnes. Les marchés en sont bien approvisionnés. La production céréalière est estimée à quelque 27 000 tonnes, principalement de maïs. Pour la campagne de commercialisation 1996/97 (juillet/juin), on estime les besoins d'importations de céréales à 123 000 tonnes, surtout de blé, dont 2 000 tonnes d'aide alimentaire destinée à couvrir les besoins structurels.
Les précipitations, limitées mais diffuses en janvier et février, sont devenues abondantes au début du mois de mars, permettant les semis du maïs de la campagne secondaire. Les cultures vivrières de base sont le manioc et les plantains, dont la production est estimée à environ 330 000 tonnes. La production céréalière de 1996, maïs essentiellement, est estimée à environ 25 000 tonnes. Le pays doit importer l'essentiel de ses besoins de blé et de riz, qui sont estimés à 74 000 tonnes. Aucune aide alimentaire n'est nécessaire.
Après des pluies généralisées en janvier, les précipitations ont diminué en février et cessé dans le nord. Les cultures vivrières de base sont les patates douces, le manioc et les plantains, et le pays importe chaque année quelque 10 000 tonnes de blé et de riz, dont la moitié sous forme d'aide alimentaire.
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (10 mars)
Un temps sec de saison a prédominé en février. Les précipitations limitées enregistrées dans le sud à la fin du mois de janvier, ont permis de procéder aux semis des ignames.
Pour la campagne de commercialisation 1997 (janvier/décembre), les besoins d'importations céréalières sont estimés à 39 000 tonnes, blé et riz principalement. Le pays compte 27 000 réfugiés soudanais. Par ailleurs, environ 5 000 Tchadiens reçoivent une aide alimentaire. Selon les indications, leur état nutritionnel serait adéquat.
Les précipitations ont été abondantes dans l'ensemble du pays en février et au début du mois de mars. Les cultures de maïs de la campagne secondaire en sont au stade de la floraison/maturation dans les régions centrales et méridionales, tandis que le riz se développe de façon satisfaisante dans le sud. Les travaux de préparation des terres en vue des premiers semis de maïs sont en cours dans le nord. Le grave déficit pluviométrique enregistré de juin 1996 à janvier 1997 dans la région du Bas-Zaïre, dans l'ouest du pays, a gravement limité la production vivrière. Le Gouvernement zaïrois a présenté une demande d'aide alimentaire et en semences pour cette région.
La situation des disponibilités alimentaires continue de se dégrader dans le Zaïre oriental. La progression des rebelles a mis en fuite les réfugiés rwandais qui s'étaient installés dans la région et les populations locales zaïroises. Après ceux d'Amisi et de Lubutu, les camps de réfugiés de Tingi Tingi ont été abandonnés à fin février par leurs 160 000 à 170 000 occupants. On signale une situation de malnutrition grave. Des distributions d'aide alimentaire dans les camps étaient en cours, mais comme le caractère précaire des infrastructures rendait difficile l'acheminement de cette aide dans la région, les quantités effectivement livrées sont restées limitées. Ces distributions sont désormais impossibles car les réfugiés se déplacent et se sont dispersés dans la forêt. A la mi-mars, environ 100 000 réfugiés et personnes déplacées ont été signalés à Ubundu, à une centaine de kilomètres au sud-est de Kisangani, où ils tentaient de traverser le fleuve. Les rebelles contrôlent désormais Kisangani, la troisième plus grande ville du Zaïre. Ils avancent également dans le sud du Shaba où ils ont pris la ville de Kabala. Devant l'extension du conflit, les institutions des Nations Unies et les ONG ont dû quitter Kisangani. De ce fait, la poursuite des opérations de secours dans cette région va devenir particulièrement difficile.
Selon les estimations, 50 000 réfugiés angolais assistés et 119 000 non assistés se trouvent également dans le sud du Zaïre. La plupart de ces populations non assistées devraient rentrer spontanément dans leur pays, suite à l'amélioration de la situation. Il reste également au Zaïre environ 110 000 réfugiés soudanais et 18 500 Ougandais. Dans la région du Kasai, on dénombre environ 600 000 personnes déplacées, qui sont arrivées en 1992 fuyant la violence ethnique dans la région du Shaba. Bon nombre de ces personnes sont autonomes sur le plan alimentaire, sauf à Mwene Ditu, où leur état nutritionnel serait critique.