Une petite surface de blé dur d’hiver (environ 2 millions d’hectares) a déjà été ensemencée, mais l’essentiel du blé et des céréales secondaires à récolter en 1997 ne sera semé qu’en mai-juin. D’après les premières indications, la surface sous blé de printemps diminuera légèrement, et se chiffrera à environ 10 millions d’hectares, contre près de 10,6 millions d’hectares en 1995, car une partie des terres seront replantées en graines oléagineuses, dans le cadre de la rotation normale des cultures. Sur la base de ces intentions d’ensemencement, données sous réserve, et à condition que les conditions de végétation soient normales, la production totale de blé en 1997 devrait reculer de quelque 2 millions de tonnes par rapport à l’année précédente, pour tomber à environ 28,5 millions de tonnes. Il semble que les semis de céréales secondaires augmenteront légèrement par rapport à l’année précédente, tout en restant nettement supérieurs à la moyenne des cinq années précédentes. Cependant, le résultat des semis de la campagne de printemps dépendra dans une large mesure des conditions météorologiques des prochaines semaines.
Les perspectives pour le blé de 1997 sont favorables. D’après les estimations officielles les plus récentes, la surface totale emblavée en blé d’hiver atteindrait 19,5 millions d’hectares, chiffre inférieur de 7 pour cent à celui de l’année précédente, et le plus faible depuis 1978. Cependant, bien que la surface sous blé d’hiver ait diminué par rapport à l’année précédente, au début du mois de mars on signalait que l’état de la majorité des cultures était bon ou excellent et que les pertes dues au froid étaient inférieures à la normale. Ces conditions sont plus favorables que l’an dernier, où les cultures ont souffert de l’hiver particulièrement rigoureux. Les cultures les plus avancées entrent à présent dans le stade de la nouaison, un peu plus tôt que la normale, et on signale que l’humidité des sols est suffisante pour assurer une croissance satisfaisante. Contrairement à ce que l’on prévoyait antérieurement, on pense à présent que les agriculteurs ne compenseront pas la réduction des semis de blé d’hiver en semant davantage de blé de printemps. Ils risquent en effet d’opter pour d’autres cultures, comme les graines oléagineuses et les haricots comestibles, dont les prix sont actuellement plus intéressants. Néanmoins, même si les emblavures de blé de printemps diminuent un peu par rapport à 1996, si les conditions restent favorables pour le blé d’hiver, la production totale de blé pourrait dépasser le niveau inférieur à la moyenne de 1996.
La préparation des terres pour les céréales secondaires de 1997 et les semis précoces sont déjà en cours dans quelques régions du sud, mais dans les grands Etats producteurs situés dans la zone de culture de maïs, le gros des semis a lieu à partir de la fin avril. Le Département de l’agriculture des Etats-Unis prévoit que les semis de maïs augmenteront d’environ 2,5 pour cent. L’essentiel de l’expansion concernera l’est de la zone de culture du maïs où l’on prévoit que les paysans abandonneront la culture de soja, qu’ils avaient été obligés de semer l’an dernier à cause des fortes pluies du printemps qui avaient perturbé la période d’ensemencement normale du maïs, pour revenir au maïs. Si les intentions de semis des agriculteurs se concrétisent, et si les conditions météorologiques sont normales jusqu’à la fin de la saison, on peut s’attendre à ce que la récolte de céréales secondaires totale aux Etats-Unis augmente de 2,5 pour cent.