EUROPE

COMMUNAUTE DES ETATS INDEPENDANTS

ARMENIE* (3 mars)

La récolte céréalière de 1997 s'annonce bonne. Les superficies ensemencées en céréales d'hiver (essentiellement blé et orge), qui seront moissonnées en été 1997, ont augmenté de 16 pour cent, passant à 105 000 hectares, compte tenu de prix plus motivants pour les agriculteurs dus à la libéralisation des échanges céréaliers. Les dégâts aux cultures causés par le gel devraient être moins importants que l'an dernier. A condition que le temps reste favorable jusqu'à la récolte, la production de 1997 pourrait dépasser le résultat de 1996 (340 000 tonnes).

Pour 1996/97, les besoins d'importations céréalières devraient tomber à 310 000 tonnes. Plus de la moitié devrait être importée par les négociants par voie commerciale. Le solde sera couvert par les promesses de contributions d'aide alimentaire et des crédits assortis de conditions de faveur. Les fonds de contrepartie qui seront tirés de la vente de ce blé, aux prix du marché, constitueront un fonds de roulement pour le financement des importations commerciales futures du gouvernement. Toutefois, on distribue à des groupes cibles de personnes démunies, notamment à Erevan et dans la zone du séisme, des coupons leur donnant droit à 250 grammes de pain par personne et par jour. En outre, le PAM fournit à 250 000 réfugiés et autres personnes vulnérables des rations complémentaires de denrées alimentaires de base dans le cadre des secours en cours, de projets de vivres-contre-travail et du programme de soupe populaire. Face à des besoins totaux pour 1997 de 23 000 tonnes et des promesses de report de 9 000 tonnes, le solde résiduel s'élève à 14 000 tonnes, pour une valeur approximative de 8,5 millions de dollars E.-U. Les secours alimentaires dans la filière n'étant assurés que jusqu'à la mi-mai, les donateurs sont invités urgemment à fournir une aide supplémentaire.

AZERBAIDJAN (4 mars)

La récolte céréalière de 1995 est officiellement estimée à 1,02 million de tonnes, quelque 100 000 tonnes de plus qu'en 1995. La production de blé est passée de 625 000 tonnes à 767 000 tonnes en 1996. La production effective devrait être légèrement supérieure aux estimations, car les agriculteurs détournent la production des fermes d'Etat pour leur utilisation privée.

D'après les premières indications, la production de blé continuera à progresser en 1997. Les superficies emblavées qui seront récoltées en 1997 ont augmenté à la suite de la libéralisation escomptée des prix du pain et de la privatisation de la chaîne de distribution du blé et du pain. Avec l'afflux de ressources supplémentaires dans le processus de production du blé, celle-ci pourrait s'améliorer malgré les pénuries de crédit agricole, de pièces de rechange et d'intrants.

Les données officielles indiquent que le prélèvement de farine par les filières de distribution officielles a diminué de moitié, traduisant la hausse des prix, la privatisation de facto de la distribution et la réduction des pertes de pain et de son utilisation pour l’alimentation du bétail. Le prix du pain sera totalement libéralisé en avril 1997, tandis que la chaîne de distribution des céréales et du pain sera privatisée en deux temps cette année. Compte tenu de l'accroissement de la production et des problèmes de devises étrangères, les besoins d'importations céréalières (essentiellement de blé) pour 1996/97 sont estimés à environ 500 000 tonnes, dont la plus grande partie devra parvenir par la filière commerciale. Toutefois, la moitié de la réserve d'intervention de 100 000 tonnes pourrait servir à l'aide alimentaire pour éviter les ruptures de stocks lors de la privatisation de l'Office public du pain.

A l'heure actuelle, le PAM fournit des compléments de rations alimentaires à 130 000 bénéficiaires, principalement des personnes déplacées du Nagorno Karabakh. Les secours alimentaires sont assurés jusqu'à la fin de l'été 1997 mais, étant donné des besoins totaux de 14 400 tonnes, il faudrait des contributions supplémentaires de 6 800 tonnes pour une valeur approximative de 4,1 millions de dollars E.-U., pour poursuivre la distribution tout au long de l'année 1997.

BELARUS (5 mars)

La récolte céréalière de 1996 est officiellement estimée à 5,8 millions de tonnes (poids après nettoiement), soit quelque 300 000 tonnes de plus qu'en 1995. L'objectif de production pour 1997 est de 6,2 millions de tonnes. Les crédits consentis à des conditions libérales pour le carburant et autres intrants sont désormais disponibles à nouveau. Les premières perspectives des céréales d'hiver (principalement blé et seigle), qui seront moissonnées cet été, sont favorables. Les superficies totales ensemencées en céréales d'hiver sont similaires à l'an dernier (1,15 million d'hectares) de l'an dernier mais les dégâts dus au gel seront probablement moindres. Les superficies emblavées en blé d'hiver ont continué à augmenter. Les céréales d'hiver sont encore en dormance, mais la couverture neigeuse a été suffisamment abondante dans l'ensemble pour protéger les cultures des vagues de grand froid. Les conditions générales sont bonnes.

Les besoins d'importations céréalières pour 1996/97 devraient s'établir aux environs de 300 000 tonnes, contre les 700 000 tonnes de 1995/96, et provenir de la CEI (notamment la Fédération de Russie et l'Ukraine) comme de pays extérieurs.

GEORGIE* (5 mars)

La récolte céréalière de 1997 s'annonce bonne. Des pluies abondantes et des chutes de neige cet hiver ont contribué à reconstituer les réserves d'humidité des sols après le temps sec de l'an dernier. Les superficies ensemencées en céréales d'hiver (essentiellement blé et orge) qui seront moissonnées en 1997 ont augmenté d'environ 50 000 hectares en dépit des pénuries persistantes de semences. Les rendements pourraient bénéficier également de la disponibilité accrue de crédit agricole pour les achats d'intrants.

L'an dernier, la récolte satisfaisante de 635 000 tonnes, associée à l'utilisation accrue de farine de maïs pour la consommation humaine, pourraient entraîner une forte diminution des besoins d'importations céréalières pour 1996/97, qui s'établiraient aux alentours de 300 000 tonnes. Face à ces besoins, les allocations d'aide alimentaire, y compris de report, s'élèvent à 65 000 tonnes. Le solde devrait être couvert par des importations commerciales du secteur privé qui connaît un développement rapide depuis la privatisation du système de production et de distribution du blé et du pain. Toutefois, une aide alimentaire continuera à être nécessaire pour satisfaire les besoins des groupes les plus vulnérables, dont le nombre a régressé avec la reprise de l'économie. Les bénéficiaires des secours du PAM ont été réduits de 300 000 à 190 000 personnes. Une mission d'évaluation se rendra dans le pays en avril 1997 pour examiner les possibilités d'utiliser les ressources dans des projets de vivres-contre-travail et d'activités rémunératrices. Les approvisionnements alimentaires du PAM sont assurés jusqu'à l'été, mais il faudra encore 6 800 tonnes (environ 4,9 millions de dollars E.-U.) pour poursuivre la distribution de l'aide pendant toute l'année.

KAZAKHSTAN (5 mars)

Les semis de la plupart des céréales ne démarreront pas avant le printemps. Les superficies emblavées en céréales d'hiver représentent moins d'un pour cent des superficies ensemencées et ont subi une forte baisse au cours des dernières années. La production céréalière est importante et est essentiellement fonction des conditions météorologiques. Toutefois, la progression rapide du processus de privatisation de la production et de la distribution des céréales a offert aux agriculteurs davantage de débouchés commerciaux pour leurs céréales, et les meilleures exploitations pourraient, cette année, faire un plus grand recours aux intrants pour améliorer leurs rendements.

La récolte de céréales de 1996 est officiellement estimée à 11,6 millions de tonnes, mais serait, selon des sources officieuses, supérieure de 3 millions de tonnes, les agriculteurs cherchant à optimiser leurs revenus. La qualité du grain est généralement bonne. En 1996/97, le pays pourrait exporter jusqu'à 4 millions de tonnes de céréales, principalement vers la Fédération de Russie, d'autres pays voisins de la CEI ainsi que l'Ukraine et la Moldova.

OUZBEKISTAN (7 mars)

Les premières perspectives pour la récolte céréalière de 1997 sont satisfaisantes. D’après les premières indications, après plusieurs années d’expansion très rapide, la superficie ensemencée en céréales devrait rester à peu près stable, à environ 1,2 million d’hectares irrigués et 500 000 hectares non irrigués en 1996/97. Ceci serait conforme à la politique officielle, qui consiste à maintenir la surface sous coton au niveau existant et à accroître la production de blé grâce à une amélioration des rendements moyens. De bonnes chutes de neige cet hiver ont aidé à reconstituer les réserves d’humidité des sols pour le développement des cultures au printemps. La production céréalière a connu une progression régulière au cours des années récentes. Le volume final de la récolte dépendra de l’amélioration des disponibilités d’intrants et des incitations offertes aux agriculteurs pour maximiser la production. Les ventes obligatoires à l’Etat restent en vigueur pour les céréales et le coton.

La récolte de céréales et de légumineuses de 1996 est officiellement estimée à 3,5 millions de tonnes (poids brut), soit quelque 300 000 tonnes de plus qu’en 1995. Le besoin d’importation de céréales en 1996/97 devrait chuter à environ 1,4 million de tonnes, contre 1,7 million de tonnes pendant la campagne précédente, et sera probablement acheté à l’étranger et au Kazakhstan.

REPUBLIQUE DU MOLDOVA (5 mars)

Les premières perspectives restent incertaines pour la récolte de 1997. Les agriculteurs sont trop endettés pour affecter des ressources suffisantes aux intrants. En outre, les semis de céréales d’hiver ont été retardés. Bien que la récolte de 1996 ait été réduite par la sécheresse, on estime que la superficie emblavée en blé d’hiver a diminué. Les premières perspectives sont dans l’ensemble satisfaisantes, mais le volume de la production sera fortement influencé par les conditions météorologiques de ce printemps.

Le pays, qui était un petit exportateur net de céréales en 1995/96, risque de devoir importer jusqu’à 170 000 tonnes de céréales en 1996/97, dont 100 000 tonnes de blé et un peu d’orge pour nourrir les animaux.

REPUBLIQUE KIRGHIZE (18 mars)

Les effets positifs de la privatisation et de la libéralisation de l'économie se font sentir sur le secteur agricole, où la production de la plupart des cultures alimentaires de base a sensiblement augmenté en 1996. La production de céréales de 1996 est officiellement estimée à 1,424 million de tonnes, soit une hausse de plus de 40 pour cent essentiellement due à un fort accroissement des superficies et des rendements du blé. D'après les indications disponibles, les emblavures de céréales d'hiver (du blé principalement, mais aussi une part d'orge, en baisse persistante) ont continué à augmenter après la forte progression enregistrée l'an dernier.

Le pays a atteint l'auto-suffisance céréalière cette année, pour la première fois depuis l'indépendance. Il dispose d'un petit excédent exportable de blé qui pourrait être échangé contre du gaz turkmène. Cependant, les groupes vulnérables continueront à avoir besoin d'une assistance ciblée.

RUSSIE (FEDERATION DE) (6 mars)

Les premières perspectives pour la récolte céréalière de 1997 sont mitigées. Les conditions de végétation ont dans l’ensemble été favorables pour les cultures d’hiver et environ 90 pour cent des cultures sont dans un état bon à satisfaisant. Malgré l’hiver doux, une couche de neige d’une hauteur moyenne ou supérieure à la moyenne (dans le Nord du Caucase, en Sibérie et dans le sud de l’Oural), a maintenu les réserves d’humidité des sols à un niveau suffisant pour la croissance de printemps et contribué à protéger les cultures du gel. Les pertes dues au froid sont de l’ordre de la moyenne, et ont principalement été enregistrées dans quelques zones du sud de l’Oural et de la Volga-Vyatsk, et par endroits dans le nord de la région de Povolski pendant une vague de froid glacial en décembre/janvier. Cependant la superficie emblavée en céréales d’hiver à récolter en été a diminué de 1,2 million d’hectares pour tomber à 13 millions d’hectares, ce qui laisse penser que la surface récoltée sera d’environ 12 millions d’hectares, contre 13,9 millions d’hectares en 1996. En outre, l’emploi d’engrais est resté insuffisant. L’objectif de semis pour les cultures de printemps a été fixé à 66 millions d’hectares, dont près de 40 millions d’hectares de céréales, niveau très légèrement inférieur à celui de l’an dernier. Cependant des pénuries de machines agricoles, de semences de qualité et de liquidités sur les exploitations pourraient avoir une incidence négative sur les semis et les rendements des cultures. D’après les indications actuelles, la superficie totale sous céréales pourrait continuer à baisser. Cependant le volume final de la production dépendra essentiellement des conditions météorologiques jusqu’à la fin de la récolte. L’objectif de production céréalière a été fixé par prudence à 70 millions de tonnes, niveau correspondant aux estimations officielles de la production de 1996.

La demande de céréales a accusé une brusque baisse ces dernières années, en raison d’une forte réduction du cheptel, de l’emploi accru de fourrage de graminées et de la substitution des importations de céréales fourragères par des importations de viande. En 1996/97, les importations de céréales pourraient tomber à un peu moins de 4 millions de tonnes, dont 2,7 millions de tonnes de blé. La majorité devrait provenir du Kazakhstan et de l’Ukraine, mis à part un volume estimé à 0,6 million de tonnes à importer en dehors de la CEI. Les importations de céréales secondaires devraient diminuer de 400 000 tonnes, et se chiffrer à 900 000 tonnes d’orge, de seigle et de maïs, cette dernière céréale étant principalement importée en dehors de la CEI. Les importations de riz, échanges intra- CEI compris, ont atteint 178 000 tonnes au premier semestre et devraient rester de l’ordre des besoins intérieurs de la campagne de 1995/96, qui étaient de 260 000 tonnes. Pour 1996/97, les exportations de céréales seraient d’environ 1 million de tonnes, principalement de blé et de farine.

Le PAM continue à fournir un complément d’alimentation à quelque 90 000 personnes déplacées dans les régions des alentours de la Tchétchénie. Dans la mesure où les conditions de sécurité le permettent, le PAM réévaluera les besoins d’aide alimentaire dans cette zone (y compris en Tchétchénie) pour reconsidérer la date de retrait progressif de son aide, prévue pour le 31 mars. Les contributions reportées permettraient, le cas échéant, de prolonger l’opération de quelques mois.

TADJIKISTAN* (6 mars)

Les pénuries ont incité les paysans à reconvertir les terres sous coton en céréales d’hiver, dont la superficie est encore plus importante que l’an dernier. D’après les prévisions actuelles, on s’attend à une nouvelle augmentation de la production de blé en 1997, grâce aux conditions météorologiques favorables. Néanmoins, en l’absence de progrès significatifs dans le processus de privatisation des terres et d’une augmentation des investissements ou des disponibilités dans le domaine des intrants, il est probable que le pays restera tributaire des importations et d’une aide alimentaire pour couvrir ses besoins de consommation minimaux. Malgré la récolte favorable de 1996 (400 000 tonnes), les besoins d’importation céréalière pour 1996/97 sont estimés à environ 370 000 tonnes. Les allocations d’aide alimentaire et les importations officielles ont atteint moins d’un tiers de ce volume. Bien que le secteur privé ait importé davantage de farine, les importations effectives seront probablement très inférieures aux besoins estimés. Pour aider à combler le déficit, le gouvernement a demandé une aide alimentaire en blé de 180 000 tonnes pour couvrir les besoins jusqu’à la prochaine récolte - ainsi qu’une assistance sous forme de machines, de produits agro-chimiques et de semences pour accroître la production vivrière intérieure.

Les pénuries de denrées de base, notamment de blé et de pommes de terre, conjuguées au chômage et à la pauvreté généralisés après cinq ans de combats intermittents et de récession économique, ont contribué à une détérioration notable de la situation nutritionnelle. Ceci a été attesté par une enquête nutritionnelle entreprise par German Agro- Action pendant la récolte de 1996. D’après les résultats de cette enquête, quelque 10 pour cent des enfants de moins de cinq ans ont des symptômes de sous-alimentation aiguë et plus de 40 pour cent des enfants souffrent d’un retard de croissance. En outre, 10 pour cent des femmes en âge de procréer et 7 pour cent des hommes ne mangent pas à leur faim. Le taux de sous-alimentation aiguë montre la gravité des pénuries alimentaires dans le pays, d’autant que l’enquête a été réalisée à la fin de l’été, pendant la récolte, qui est la période la plus favorable pour les disponibilités alimentaires. Pourtant, un ménage interrogé sur trois a déclaré qu’il ne mangeait pas à sa faim ou pas du tout pendant un jour durant la semaine qui a précédé l’enquête en septembre 1996 et quelques familles remplaçaient la farine de blé par de la farine de pois-chiche ou des aliments pour volaille fournis par la ferme d’Etat. En outre, cette incidence élevée de la sous-alimentation se retrouve partout, indépendamment du lieu, du potentiel agricole ou de la vitalité économique relative de la région, ce qui montre à quel point les pénuries alimentaires sont généralisées. Ainsi, les symptômes de sous-alimentation aiguë parmi les enfants étaient tout aussi évidents dans le nord du pays (Leninabad), qui était épargné par les troubles intérieurs, mais en pleine crise économique, que dans les zones où sévissaient les troubles intérieurs et les conflits intermittents. En revanche, la prévalence du retard de croissance, qui est un indicateur des carences alimentaires prolongées, était plus forte en montagne qu’en plaine, par suite notamment des conditions plus rigoureuses et des risques sanitaires plus élevés.

Au niveau des ménages, on a constaté que près de 20 pour cent d’entre eux ne disposaient d’aucun revenu, alors qu’environ les deux-tiers ne percevaient qu’un revenu irrégulier, pendant les deux mois qui ont précédé l’enquête. La quasi- totalité (94 pour cent) ont tenté d’assurer leur survie en plantant des cultures vivrières partout où c’était possible et en élevant au moins un animal. Cependant les familles sont généralement nombreuses (7-8 membres) et la surface de terres pouvant être exploitée à titre privé est restreinte (moins de 0,01 hectare par famille pour plus de 60 pour cent des personnes interrogées). En conséquence, les paysans produisent eux-mêmes les haricots, les lentilles, les légumes, les fruits, les noix, le thé, ainsi que les oeufs, le lait et les laitages, mais ils doivent presque toujours acheter la viande et les principaux aliments de base - farine de blé et pommes de terre - au marché, où les pénuries se sont peu à peu aggravées et ont fini par déboucher sur des émeutes, à la fin de l’année 1996.

Quelque 620 000 personnes particulièrement vulnérables ont encore besoin d’une aide alimentaire ciblée, notamment les populations déplacées par suite des troubles intérieurs, les personnes âgées retraitées, les veuves de guerre ayant des enfants à charge, les familles nombreuses monoparentales, les orphelins et les handicapés/invalides. Quelques programmes de secours et d’assistance ont dû être interrompus ou réduits en raison des conditions de sécurité précaires. Cependant les institutions internationales prévoient de reprendre leurs activités d’ici peu. Pour 1997, le PAM estime qu’il aura besoin pour ses opérations de secours d’une aide alimentaire de plus de 33 500 tonnes, évaluée à 20 millions de dollars E.-U. Les contributions pour 1997, stocks de report compris, se chiffrent actuellement à environ 23 000 tonnes. Cette quantité couvrira les besoins du PAM jusqu’au milieu de 1997, mais il reste à combler un déficit de 10 500 tonnes, évalué à 60 millions de dollars E.-U.

TURKMENISTAN (7 mars)

On prévoit encore une faible récolte de céréales pour 1997. L’abaissement de l’objectif fixé pour la surface sous céréales, de 600 000 à 400 000 hectares, devrait favoriser une augmentation des rendements moyens, étant donné que les ressources rares sont concentrées sur des surfaces moins grandes. Cependant, même en 1996, la surface ensemencée était inférieure à 500 000 hectares. En outre, les disponibilités d’intrants, en particulier d’engrais et de pesticides, ne se sont pas améliorées. De surcroît les réformes récemment introduites dans le secteur agricole et le relèvement des prix d’achat du blé ont été annoncés trop tard (décembre 1996) pour avoir une influence réelle sur les semis de blé d’hiver. En outre, compte tenu des graves difficultés financières auxquelles se heurtent les paysans, il sera crucial pour stimuler la production agricole privée, de mettre à leur disposition des fonds de roulement ou des intrants additionnels.

On s’attend à une diminution de la consommation humaine directe de blé après le doublement des prix du pain en décembre 1996. Pour 1996/97, le besoin intérieur de céréales est estimé à 1,0 million de tonnes et comprend 600 000 tonnes pour la consommation humaine, et 400 000 tonnes pour les utilisations animales et autres. L’utilisation des céréales à des fins fourragères s’est fortement réduite et, d’après les rapports, les effectifs d’animaux seraient en chute libre. Le besoin d’importations céréalières est à présent estimé à 510 000 tonnes dont 500 000 tonnes de blé. Après l’échec partiel des récoltes de blé et de coton - la seconde ayant aussi été affectée par des infestations de mouches blanches - le pays a sollicité une aide, sous forme de crédit à des conditions de faveur ou d’une aide alimentaire en blé.

UKRAINE (7 mars)

Les premières perspectives pour la récolte céréalière de 1997 sont satisfaisantes mais les rendements resteront probablement bien inférieurs à leur niveau potentiel, en raison de pénuries de carburant, de machines agricoles, d’intrants, mais aussi de l’absence d’incitations adéquates et de l’insolvabilité de près de la moitié des fermes d’Etat. Néanmoins, sur les fermes d’Etat restructurées, la superficie semée en cultures d’hiver a augmenté d’environ 0,3 million d’hectares, pour passer à 8,3 millions d’hectares. La superficie ensemencée en céréales d’hiver s’est accrue de 0,4 million d’hectares, principalement à cause de nouvelles expansions de la surface sous céréales d’hiver, passée à 6,5 millions d’hectares. Les conditions de végétation pour les céréales d’hiver ont dans l’ensemble été satisfaisantes. D’après les premières indications, environ 500 000 hectares seulement devront être réensemencés à la suite des dégâts dus au froid, ce qui représente une surface inférieure à la moyenne et à celle de l’an dernier. D’après les rapports, les réserves d’humidité des sols sont adéquates pour les semis des céréales de printemps et la surface labourée en automne a fortement augmenté pour atteindre 11 millions d’hectares.

Malgré la récolte décevante de 1996, officiellement estimée à 26 millions de tonnes, l’objectif officiel pour les exportations céréalières est fixé à 3 millions de tonnes pour 1997. Compte tenu des droits institués par la Fédération de Russie sur les exportations de farine ukrainienne, cet objectif risque de ne pas être atteint.

CE (14 mars)

Les perspectives pour les cultures céréalières de 1997 restent satisfaisantes. Les cultures déjà en terre ont très peu souffert du froid et les conditions météorologiques favorables au printemps favorisent le développement des cultures d’hiver et les semis de printemps. D’après des estimations sujettes à révision, la surface totale semée en céréales d’hiver dans la CE s’est accrue d’environ 2,5 à 3 pour cent, soit un taux légèrement inférieur à celui que l’on prévoyait antérieurement, après que les restrictions de mise hors production ont été réduites de moitié, et abaissées à cinq pour cent, pour la campagne agricole de 1997. Ceci est très probablement dû à une diminution des semis dans les régions du sud de la Communauté où les pluies ont interrompu les semis d’hiver.

D’après les premières estimations, dans les principaux pays producteurs, (plus au nord) qui sont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, on prévoit des expansions des emblavures de blé d’hiver, d’environ 5 pour cent, 4 pour cent et 6 pour cent respectivement. En ce qui concerne les semis de printemps, ceux de maïs devraient augmenter dans les régions du sud, en particulier là où les pluies ont interrompu les semis de céréales d’hiver, mais il est encore trop tôt pour prédire le résultat final des semis de printemps. Cependant, même si la superficie totale sous céréales augmente en 1997 dans la Communauté, la production devrait enregistrer un léger recul, car les rendements qui avaient atteint un niveau record l’an dernier devraient redevenir normaux.

ALBANIE (26 mars)

Les émeutes intérieures qui ont éclaté en Albanie depuis le début mars aggravent la situation des approvisionnements alimentaires déjà difficile. La production de céréales ayant été faible en 1996, le pays devra encore importer de grosses quantités de blé pendant la campagne de commercialisation de 1996/97, qui est en cours, pour produire les quantités requises de pain (aliment de base) pour nourrir la population, surtout dans les centres urbains. Cependant, l’insécurité qui règne depuis peu menace la continuité des approvisionnements en blé et en autres aliments. Les magasins d’Etat ont été pillés, les importations interrompues par suite de la fermeture des frontières, et les transports à l’intérieur du pays sont entravés par l’insécurité. La circulation, par des circuits officiels ou non, d’autres denrées telles que les légumes, les fruits et les produits laitiers et animaux, des zones rurales jusqu’aux centres urbains, a aussi été perturbée par l’insécurité. En conséquence, on signale une montée en flèche des prix alimentaires dans les centres urbains.

Le gouvernement a déjà importé du blé pendant cette campagne, mais on ne connaît pas la quantité exacte de ces achats. Le secteur privé importe de petites quantités depuis quelque temps, mais ses achats se sont accélérés en décembre 1996, où des quantités plus importantes étaient débarquées au port de Durres (approximativement 16 000 tonnes en un mois). Cependant le déficit total en blé pour 1996/97 étant estimé à 700 000 tonnes dans la région, il faudra importer de grosses quantités de cette céréale pour garantir des approvisionnements en pain continus à l’ensemble de la population, jusqu’à ce que la récolte intérieure de 1997 soit disponible. La capacité du gouvernement d’acheter du blé par des voies commerciales, qui était déjà limitée, est à présent aggravée par l’insécurité.

Pour la production agricole de 1997, les perspectives restent très incertaines. Comme on l’a déjà mentionné, la production céréalière a été nettement inférieure au potentiel en 1996 et sera probablement encore faible en 1997. Après l’introduction, en 1991, d’une série de réformes agraires visant à privatiser les terres collectivisées, la production agricole a considérablement diminué. Depuis lors, on a constaté une certaine reprise dans le secteur agricole, mais la production reste limitée, par suite du morcellement encore généralement excessif de la propriété foncière et de l’accès insuffisant des petits paysans au crédit (malgré les programmes mis en oeuvre par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale pour accorder du crédit aux paysans). La production de blé en particulier a été pénalisée par le remplacement des grands domaines collectivisés par des petits systèmes de subsistance, essentiellement axés sur la production de cultures marchandes et fourragères. On ne dispose d’aucune indication claire sur les semis des céréales d’hiver à récolter en 1997, mais, d’après les rapports, l’amélioration des perspectives de prix, dérivant des approvisionnements difficiles et de la libéralisation des marchés, a incité les agriculteurs à semer davantage l’automne dernier. Les conditions météorologiques étaient généralement favorables, mais le facteur déterminant a surtout été l’accès des agriculteurs au crédit pour l’achat d’intrants. L’incertitude sur le volume de la récolte céréalière de 1997 est à présent renforcée par les récentes émeutes civiles qui pourraient avoir une incidence négative à la fois sur les perspectives de rendement des cultures d’hiver qui poussent en ce moment et sur les semis des céréales de printemps qui devraient démarrer sous peu.

BOSNIE-HERZEGOVINE* (7 mars)

Les perspectives sont favorables pour le blé d’hiver de 1997, grâce aux conditions météorologiques favorables jusqu’à présent et à une expansion de quelque 50 pour cent de la superficie ensemencée dans les zones productrices du nord de la République Serbe. On prévoit aussi des rendements plus élevés que ceux de1996 qui avaient été fortement réduits par des températures supérieures à la normale avant la récolte. En revanche, dans les zones centrales de la Fédération de Bosnie-Herzégovine, la superficie emblavée a diminué pour la deuxième année consécutive, alors qu’elle avait largement dépassé les niveaux normaux pendant la guerre. A Tuzla et Zenica, qui sont les principales zones agricoles de la Fédération, les emblavures de blé ont été inférieures de 20 pour cent et de 40 pour cent à l’an dernier, car ces zones n’offrent pas d’avantage comparatif pour cette production.

La préparation des sols est en cours pour les semis du maïs de printemps qui commenceront le mois prochain.

La sécurité alimentaire continue de s’améliorer, avec la reprise de l’économie.

BULGARIE (13 mars)

Une Mission FAO/ONU d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s’est rendue dans le pays début mars pour examiner la situation de l’offre et de la demande d’aliments en 1996/97 et évaluer les perspectives pour la production agricole de 1997.

Le blé est la principale céréale produite et consommée dans le pays. Alors que la mission a évalué les besoins totaux pour satisfaire la consommation de blé à 2,5 millions de tonnes pour 1996/97, on prévoit que seulement 1,9 million de tonnes seront disponibles à l’intérieur du pays, ce qui laisse un déficit à combler par des importations de quelque 600 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 1996/97. Les livraisons confirmées, les importations commerciales projetées et les livraisons/annonces de contributions d’aide alimentaire s’élevaient à quelque 400 000 tonnes au milieu du mois de mars. Il manquera donc quelque 200 000 tonnes de blé pour satisfaire les besoins de consommation jusqu’à la rentrée de la prochaine récolte. A moins qu’un gros donateur bilatéral ne se manifeste, le gouvernement devra trouver le moyen d’importer cette quantité par des voies commerciales. Comme la période critique devrait être mai-juin, juste avant le début de la récolte de 1997, de nouveaux arrangements d’importation doivent être conclus très rapidement pour assurer la continuité des approvisionnements en blé durant cette période.

En ce qui concerne les perspectives de récolte pour 1997, la Mission a constaté que les conditions avaient dans l’ensemble été excellentes pour les travaux de préparation des terres et les semis d’automne, de la mi-octobre à la mi-novembre 1996, ce qui représente une période un peu plus longue que la normale. Bien qu’ils disposent de machines généralement inadéquates et trop vieilles et de ressources financières limitées, les paysans ont ainsi pu semer davantage de céréales d’hiver (principalement blé et orge), si bien que la surface ensemencée a augmenté de quelque 20 pour cent par rapport à l’année précédente, pour passer à 1,5 million d’hectares. Sur ce total, on estime que 1,2 million d’hectares ont été semés en blé et 280 000 hectares en orge. Cependant, étant donné que les cultures d’hiver sont encore au stade de la croissance et que celles de printemps n’ont pas encore été semées, il est trop tôt pour estimer avec précision la production céréalière totale de 1997. Sur la base des informations quantitatives et qualitatives déjà disponibles, la Mission prévoit que la production de 1997 pourrait être suffisante pour couvrir les besoins céréaliers intérieurs en 1997/98, mais cette prévision pourrait être révisée. Il est encore possible que les perspectives se détériorent et que la situation de l’offre et de la demande de céréales devienne précaire en 1997/98. C’est pourquoi la situation devra être suivie de près dans les mois à venir.

CROATIE (7 mars)

Les perspectives pour le blé d’hiver de 1997 sont bonnes, car la superficie ensemencée a augmenté de quelque 50 pour cent et les conditions ont été dans l’ensemble favorables depuis le début de la saison des pluies. Si le temps reste favorable jusqu’à la fin de la saison, on prévoit une forte augmentation de la production et des excédents exportables pour cette année.

ESTONIE (10 mars)

Les premières perspectives pour les céréales d’hiver sont satisfaisantes. La superficie ensemencée en céréales d’hiver a légèrement diminué pour tomber à 48 000 hectares; celle emblavée en blé a diminué et celle sous seigle est restée stable. La majorité des céréales sont semées au printemps. Les conditions de végétation ont dans l’ensemble été satisfaisantes jusqu’à présent mais, compte tenu de la lenteur de la privatisation des terres et de l’accès extrêmement limité au crédit, les rendements resteront probablement inférieurs à leur niveau potentiel.

La récolte céréalière de 1996 est officiellement estimée à près de 600 000 tonnes, soit quelque 13 pour cent de plus qu’en 1995. En 1996/97, le pays devrait importer environ 250 000 tonnes de céréales, dont 100 000 tonnes de blé et le reste en céréales secondaires.

EX-REPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACEDOINE (7 mars)

Les perspectives pour le blé d’hiver de 1997 sont favorables, car les conditions météorologiques ont été dans l’ensemble satisfaisantes depuis le début de la campagne. La production devrait se redresser par rapport aux niveaux réduits de l’an dernier.

HONGRIE (13 mars)

Les perspectives pour les cultures d’hiver de 1997 restent généralement satisfaisantes. Bien que les travaux des champs d’automne aient été compromis au départ par de fortes pluies, la superficie finale semée en céréales d’hiver devrait être de l’ordre de celle de l’an dernier. D’après les premières indications concernant les cultures d’été, on s’attend à une forte réduction des semis de maïs, par suite de l’offre pléthorique dans le pays, après la bonne récolte de l’an dernier.

LETTONIE (10 mars)

Les premières perspectives pour les céréales (vivrières) d’hiver sont satisfaisantes jusqu’à présent. La superficie ensemencée est probablement restée de l’ordre du niveau élevé de l’an dernier. Cependant il est possible que la surface totale sous céréales diminue car les semis de céréales fourragères de printemps risquent de diminuer si l’accélération prévue des importations de céréales et de produits animaux en provenance des pays voisins se vérifie, après l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange Balte.

Après la bonne récolte céréalière de 1996, officiellement estimée à 968 000 tonnes, le besoin d’importation céréalière devrait diminuer fortement et tomber à 130 000 tonnes, contre près de 220 000 tonnes en 1995/96.

LITUANIE (10 mars)

Les perspectives sont satisfaisantes pour les céréales d’hiver de 1997. La superficie ensemencée est restée élevée grâce à l’amélioration des incitations et à l’élargissement des débouchés depuis l’institution de la zone de libre- échange Balte. Jusqu’à présent, les conditions de végétation ont généralement été satisfaisantes.

La récolte céréalière de 1996 est officiellement estimée à 2,7 millions de tonnes, soit environ 40 pour cent de plus qu’en 1995, grâce à des mesures d’incitation par les prix plus appropriées, à une augmentation de 7 pour cent des superficies ensemencées et à une amélioration notable des rendements. Les importations céréalières nettes en 1996/97 devraient être négligeables.

POLOGNE (13 mars)

Les perspectives pour les cultures céréalières de 1997 sont quelque peu incertaines après la vague de froid qui a sévi en février, alors que la couverture de neige n’était pas suffisante pour protéger les cultures. D’après les rapports, environ 20 à 40 pour cent de l’orge d’hiver et jusqu’à 20 pour cent du blé et du seigle d’hiver pourraient avoir subi des dégâts, dont ne connaît pas encore l’ampleur.

D’après les dernières estimations officielles, la récolte céréalière de 1996 est inférieure d’environ 3 pour cent à celle de l’année précédente, principalement parce que les cultures de blé et de seigle ont souffert de l’hiver rude. Le pays devra donc probablement encore importer des céréales pendant la première partie de 1997. Durant le dernier trimestre de 1996, les importations de céréales ont atteint quelque 1,9 million de tonnes, qui ont pour l’essentiel été écoulées sur le marché pour compenser le déficit des approvisionnements intérieurs. D’après les rapports officiels, il faudrait importer 200 000 tonnes de plus au premier trimestre de 1997 pour augmenter les réserves opérationnelles publiques.

REPUBLIQUE SLOVAQUE (13 mars)

Les perspectives sont satisfaisantes pour les céréales d’hiver de 1997. Le pays prévoit de continuer à importer des céréales pendant le premier semestre de 1997 pour répondre aux besoins de consommation intérieurs et reconstituer les réserves publiques après la récolte réduite de 1996. Au début de l’année, le gouvernement a déjà autorisé des importations d’environ 400 000 tonnes de céréales pour combler le déficit prévu. D’après les rapports, au début du mois de mars, 220 000 tonnes de céréales avaient déjà été importées durant la présente campagne de commercialisation et des contrats ont déjà été signés pour les 180 000 tonnes restantes.

REPUBLIQUE TCHEQUE (13 mars)

D’après les estimations provisoires, la surface sous cultures d’hiver de 1997 est comparable à celle de l’an dernier et les conditions météorologiques auraient généralement été favorables pendant tout l’hiver. D’après les derniers rapports sur la situation de l’offre et de la demande de céréales pour 1996/97, les disponibilités provenant de la récolte de 1996 ne seront pas suffisantes pour couvrir la demande intérieure jusqu’à la prochaine récolte, et l’on prévoit une augmentation des importations de céréales. Des pénuries sont à prévoir principalement pour les céréales fourragères, mais aussi dans une mesure plus limitée pour le seigle de meunerie ou panifiable.

ROUMANIE (13 mars)

Les perspectives sont satisfaisantes pour les céréales d’hiver qui se développent. Cet hiver, les conditions météorologiques ont été nettement plus favorables que l’an dernier, où le pourcentage des pertes dues au gel a été bien supérieur à la normale et où les rendements des cultures qui ont survécu a été réduit. D’après les dernières indications officielles, les emblavures de blé d’hiver à récolter en 1997 s’établissent à 2,1 millions d’hectares, soit une augmentation de quelque 20 pour cent par rapport à l’estimation de la surface récoltée de 1996, qui était réduite.

En raison de la récolte réduite de l’an dernier, la Roumanie devra probablement importer du blé pour satisfaire la demande de pain et de produits de boulangerie, au premier semestre de 1997. On signale que dans le même temps, une quantité importante de blé pourrait être prélevée sur les réserves publiques pour approvisionner en farine les industries boulangères des secteurs public et privé.

SLOVENIE (7 mars)

Grâce aux conditions météorologiques satisfaisantes, la production de blé d’hiver de 1997 devrait être moyenne.

Les travaux de préparation des sols sont en cours pour les semis du maïs de printemps qui commenceront le mois prochain.

YOUGOSLAVIE, REP. FEDERATIVE DE (SERBIE ET MONTENEGRO)* (7 mars)

Les perspectives sont prometteuses pour les cultures de blé d’hiver de 1997. La superficie ensemencée est provisoirement estimée à 855 000 hectares, chiffre dépassant de quelque 49 pour cent le niveau réduit de l’année précédente. Les conditions météorologiques ont généralement été satisfaisantes depuis le début de la saison. La production devrait se redresser par rapport au faible niveau de 1996.

On prévoit aussi une expansion des semis du maïs de printemps, qui démarreront le mois prochain, car les coûts de production seront relativement plus bas que pour d’autres cultures. Le gouvernement a fixé un objectif de 1,4 million d’hectares pour la surface sous maïs. Cependant, compte tenu des difficultés financières des paysans, il se peut que cet objectif ne soit pas atteint.