RUSSIE (FEDERATION DE) (6 mars)

Les premières perspectives pour la récolte céréalière de 1997 sont mitigées. Les conditions de végétation ont dans l’ensemble été favorables pour les cultures d’hiver et environ 90 pour cent des cultures sont dans un état bon à satisfaisant. Malgré l’hiver doux, une couche de neige d’une hauteur moyenne ou supérieure à la moyenne (dans le Nord du Caucase, en Sibérie et dans le sud de l’Oural), a maintenu les réserves d’humidité des sols à un niveau suffisant pour la croissance de printemps et contribué à protéger les cultures du gel. Les pertes dues au froid sont de l’ordre de la moyenne, et ont principalement été enregistrées dans quelques zones du sud de l’Oural et de la Volga-Vyatsk, et par endroits dans le nord de la région de Povolski pendant une vague de froid glacial en décembre/janvier. Cependant la superficie emblavée en céréales d’hiver à récolter en été a diminué de 1,2 million d’hectares pour tomber à 13 millions d’hectares, ce qui laisse penser que la surface récoltée sera d’environ 12 millions d’hectares, contre 13,9 millions d’hectares en 1996. En outre, l’emploi d’engrais est resté insuffisant. L’objectif de semis pour les cultures de printemps a été fixé à 66 millions d’hectares, dont près de 40 millions d’hectares de céréales, niveau très légèrement inférieur à celui de l’an dernier. Cependant des pénuries de machines agricoles, de semences de qualité et de liquidités sur les exploitations pourraient avoir une incidence négative sur les semis et les rendements des cultures. D’après les indications actuelles, la superficie totale sous céréales pourrait continuer à baisser. Cependant le volume final de la production dépendra essentiellement des conditions météorologiques jusqu’à la fin de la récolte. L’objectif de production céréalière a été fixé par prudence à 70 millions de tonnes, niveau correspondant aux estimations officielles de la production de 1996.

La demande de céréales a accusé une brusque baisse ces dernières années, en raison d’une forte réduction du cheptel, de l’emploi accru de fourrage de graminées et de la substitution des importations de céréales fourragères par des importations de viande. En 1996/97, les importations de céréales pourraient tomber à un peu moins de 4 millions de tonnes, dont 2,7 millions de tonnes de blé. La majorité devrait provenir du Kazakhstan et de l’Ukraine, mis à part un volume estimé à 0,6 million de tonnes à importer en dehors de la CEI. Les importations de céréales secondaires devraient diminuer de 400 000 tonnes, et se chiffrer à 900 000 tonnes d’orge, de seigle et de maïs, cette dernière céréale étant principalement importée en dehors de la CEI. Les importations de riz, échanges intra- CEI compris, ont atteint 178 000 tonnes au premier semestre et devraient rester de l’ordre des besoins intérieurs de la campagne de 1995/96, qui étaient de 260 000 tonnes. Pour 1996/97, les exportations de céréales seraient d’environ 1 million de tonnes, principalement de blé et de farine.

Le PAM continue à fournir un complément d’alimentation à quelque 90 000 personnes déplacées dans les régions des alentours de la Tchétchénie. Dans la mesure où les conditions de sécurité le permettent, le PAM réévaluera les besoins d’aide alimentaire dans cette zone (y compris en Tchétchénie) pour reconsidérer la date de retrait progressif de son aide, prévue pour le 31 mars. Les contributions reportées permettraient, le cas échéant, de prolonger l’opération de quelques mois.


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