Les pluies sont arrivées début mars dans le sud, se sont dirigées vers le nord pendant les deuxième et troisième décades, ce qui a permis de semer le maïs de la campagne principale. Les pluies sont restées abondantes et généralisées en avril et mai. Les semis du riz , du mil et du sorgho sont en cours dans le nord, comme ceux du riz dans le centre. Les conditions de croissance ont été favorables en 1996 et la production céréalière est estimée à environ 1 300 000 tonnes. Les besoins d’importations de céréales pour 1996/97 (juillet/juin) sont évalués à 250 000 tonnes de blé et de riz et à 10 000 tonnes de céréales secondaires.
Les précipitations ont été abondantes et bien réparties en mars et avril sur l’ensemble du pays; elles ont commencé à diminuer à la mi-mai et ont cessé fin mai dans le sud. La moisson du maïs de la campagne principale est en cours.
Des troubles intérieurs ont éclaté début juin à Brazzaville, où ils peuvent affecter la situation des approvisionnements alimentaires. La ville est divisée en deux. Près de 5 000 étrangers, qui procuraient des revenus à de nombreuses personnes, ont été évacués de Brazzaville. Les institutions humanitaires ont temporairement interrompu leur aide. Une mission FAO d’évaluation se rendra dans le pays dès que les conditions de sécurité le permettront. Avant les combats, la situation générale des approvisionnements alimentaires était satisfaisante. Les cultures vivrières de base sont les racines, les tubercules et les plaintains, avec une production d’environ 650 000 tonnes. Les marchés en sont bien approvisionnés. La production céréalière est estimée à quelque 27 000 tonnes, principalement du maïs. Pour l’année commerciale 1996/97 (juillet/juin), les besoins d’importations de céréales sont estimés à 123 000 tonnes, surtout du blé, dont 2 000 tonnes d’aide alimentaire destinée à couvrir les besoins structurels. Environ 16 000 réfugiés rwandais sont arrivés au Congo, fuyant la guerre civile en République démocratique du Congo. Ils se trouvaient surtout à Lukolela, une ville située au nord-est de Brazzaville, où ils recevaient une aide alimentaire, mais les combats se déroulant dans Brazzaville ont coupé les voies d’acheminement et empêché les opérations de secours.
Après des précipitations limitées en février, les pluies ont augmenté en mars, sont devenues abondantes dans l’ensemble du pays en avril et début mai, avant de diminuer à partir de la moitié du mois de mai. Les cultures vivrières de base sont le manioc et le plantain, dont la production est estimée à environ 330 000 tonnes. La production de céréales en 1996, essentiellement du maïs, est estimée aux alentours de 25 000 tonnes. Le pays doit importer la plus grande partie de ses besoins de blé et de riz qui sont estimés à 76 000 tonnes. Aucune aide alimentaire n’est requise.
Les pluies ont démarré début mars dans le sud puis se sont déplacées vers le nord. Les précipitations ont été abondantes en avril et durant la première moitié de mai, mais ont diminué les quinze derniers jours du mois. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains et le pays importe chaque année quelque 10 000 tonnes de blé et de riz. Les besoins d’aide alimentaire structurelle sont estimés à 2 000 tonnes de blé.
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (3 juin)
Les précipitations ont commencé début mars dans le sud, se sont dirigées vers le nord pendant les deuxième et troisième décades, et sont restées abondantes et bien réparties en avril et mai. On procède actuellement au semis du riz dans le sud, tandis que les semis du mil et du sorgho sont en cours dans le nord. Le maïs de la campagne principale se développe de façon satisfaisante. On dénombre 27 400 réfugiés soudanais assistés dans le pays. Environ 5 000 Tchadiens reçoivent une aide alimentaire. Selon les indications, leur état nutritionnel est adéquat. Par ailleurs, plus de 35 000 réfugiés en provenance du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo sont arrivés en République centrafricaine fin mai/début juin. Pour la campagne commerciale de 1997 (janvier/décembre), les besoins d’importations de céréales sont estimés à 39 000 tonnes, principalement du blé et du riz.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO* (18 juin)
Les précipitations ont été abondantes sur l’ensemble du pays depuis le début de l’année. Les pluies se sont déplacées vers le nord en mai, ont diminué et cessé dans le sud et dans le centre. Dans le nord et dans le sud, on récolte le maïs de la campagne secondaire, tandis que la préparation du sol est en cours pour le semis du maïs de la campagne principale dans le centre. Les semis du mil et du sorgho s’achèvent dans l’est.
Des troubles intérieurs ont éclaté à Kinshasa entre le nouveau gouvernement et l’opposition. La situation des approvisionnements alimentaires est encore critique dans l’est où on signale que les réfugiés qui restent souffrent de malnutrition avancée et que la situation est très tendue. Au 18 juin, plus de 50 000 réfugiés rwandais ont été rapatriés par voie aérienne depuis la ville de Kisangani située dans l’est vers le Rwanda. Environ 2 000 réfugiés se trouvent encore à Kisangani, tandis qu’il n’y en a plus à Ubundu. On signalait également la présence de 12 000 réfugiés rwandais autour de Mbandaka, 600 km à l’ouest de Kinsangani, dont un nombre non spécifié se trouvait dans les forêts. Au 18 juin, environ 7 500 réfugiés avaient été rapatriés par voie aérienne au Rwanda. Un petit projet “vivres-contre-travail” est en cours pour la reconstruction de la voie ferrée entre Kinsangani et Ubundu. Plus de 30 000 réfugiés rwandais se sont dispersés dans l’ouest, près du Congo. Environ 15 000 ont rejoint par bateau le Congo voisin. Selon les estimations, 50 000 réfugiés angolais assistés et 119 000 non assistés se trouvent également dans le sud du pays. La plupart de ces populations non assistées devraient rentrer spontanément en Angola, suite à l’amélioration de la situation, tandis que le retour des réfugiés assistés devrait commencer à partir de la mi-1997. Il reste également dans le pays environ 92 000 réfugiés soudanais et 18 500 réfugiés ougandais. Dans la région du Kasaï, on dénombre environ 600 000 personnes déplacées, qui sont arrivées en 1992, fuyant la violence ethnique dans la région du Shaba. Bon nombre de ces personnes sont autonomes sur le plan alimentaire, sauf à Mwene-Ditu, où leur état nutritionnel serait critique.
Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. La production céréalière pour 1996 est estimée à environ 1 675 000 tonnes. Les besoins d’importations céréalières pour 1996/97 (janvier/décembre) sont estimés à 180 000 tonnes de blé et de riz et à 60 000 tonnes de céréales secondaires.