Les pluies tombées en avril ont atténué les effets de la sécheresse précédente sur les cultures, mais la production des récoltes d’hiver sera probablement très inférieure à l’an dernier. La production de blé de 1997 est estimée à près de 1,5 million de tonnes, soit 46 pour cent de moins que l’an dernier. La production d’orge devrait s’établir à 0,7 million de tonnes, soit 58 pour cent de moins que l’année précédente.
Les importations de blé, à l’exclusion de la semoule, pour l’année 1997/98 (juillet/juin) devraient s’établir à 3 millions de tonnes et celles de céréales secondaires, principalement de maïs, à 1 million de tonnes.
Un petit nombre d’acridiens ailés en phase solitaire devrait se maintenir dans quelques rares endroits dans le Sahara et se diriger lentement vers le sud en direction du Sahel.
Les conditions météorologiques favorables qui ont prévalu jusqu’en avril ont été suivies par de violentes tempêtes de sable et des températures élevées en mai, ce qui a eu un effet négatif sur les récoltes. Les rendements ont également été compromis par des maladies. En conséquence, la production de blé de 1997 est estimée à environ 5,5 millions de tonnes, quelque 4 pour cent de moins que celle de l’an dernier. La production d’orge devrait progresser d’environ 2 pour cent, et se situer à 123 000 tonnes contre 120 000 tonnes en 1996. En raison de la pénurie d’eau, la production de paddy est estimée à 3 millions de tonnes, soit un recul de 39 pour cent par rapport aux 4,9 millions de tonnes de l’année précédente.
En 1997/98 (juillet/juin), les importations de blé et de farine de blé devraient se maintenir à leur niveau de l’an dernier, soit 6,2 millions de tonnes, tandis que les importations de céréales secondaires, principalement de maïs, devraient rester au même niveau que l’année dernière.
Les perspectives concernant le blé, récolté à partir de la mi- juin, demeurent incertaines. Les pluies d’avril sont arrivées trop tard pour les cultures qui ont souffert de conditions météorologiques défavorables depuis le début de la campagne. La production de blé en 1997/98 est estimée à 3,35 millions de tonnes, très en dessous de la bonne récolte de l’an dernier. La production d’orge devrait reculer de près de 35 pour cent par rapport à l’an dernier et s’établir à 2,5 millions de tonnes, tandis que la production de maïs est estimée à 200 000 tonnes, soit environ 15 pour cent de moins que l’an dernier.
Quelques ailés épars devraient se maintenir et pourraient se reproduire le long du versant sud des montagnes de l’Atlas et dans l’Oued Draa. Leur nombre diminuera à mesure que les ailés se déplaceront vers le sud en direction de l’Algérie.
Après la chute de la production intérieure, on prévoit une hausse considérable des importations de blé qui s’établiront à environ 2,5 millions de tonnes contre 1 million de tonnes l’année précédente. Les importations de céréales secondaires, principalement de maïs et d’orge, augmenteront sensiblement elles aussi par rapport à l’an dernier.
Les précipitations inférieures à la normale pendant la période de croissance, principalement dans les régions du centre et du sud, se sont traduites par une diminution des semis. Les superficies totales emblavées en 1997 sont estimées à environ 1 million d’hectares, soit 50 pour cent de moins que l’an dernier. Selon les estimations, la production de blé (surtout du blé dur) de 1997 s’établira à 645 000 tonnes, environ 70 pour cent de moins que l’an dernier, tandis que la production d’orge, avec 250 000 tonnes, se situera 70 pour cent en dessous de celle de l’an dernier.
Etant donné le faible niveau de la production intérieure en 1997, les importations de blé de 1997/98 (juin/juillet) et celles de céréales secondaires devraient être en forte hausse par rapport à l’an dernier pour répondre aux besoins intérieurs.