Des pluies torrentielles et des inondations ont été enregistrées ces derniers mois dans plusieurs zones du pays, notamment dans la région de Huétar, dans le nord, et dans la province de Limón sur la côte des Caraïbes, avec de graves dégâts aux cultures de haricots et de bananes, respectivement. Environ 80 pour cent de la production nationale de haricots provient de la région de Huétar et, considérant l'importance des pertes subies, il pourrait s'avérer nécessaire d'en importer quelque 20 000 tonnes pour répondre à la demande intérieure. Les cultures céréalières n'ont pas été particulièrement touchées et selon les estimations provisoires, les semis de maïs pour la campagne 1997/98 couvriraient 17 000 hectares, soit une superficie légèrement inférieure à la moyenne.
La superficie ensemencée en riz devrait rester proche des 46 000 hectares cultivés l'an dernier, niveau inférieur à la moyenne, et ce malgré les politiques adoptées par le gouvernement pour stimuler la production.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient augmenter, passant des 165 000 tonnes de l'an dernier à environ 175 000 tonnes. Les importations de maïs, jaune essentiellement, resteront prévisiblement proches du volume relativement élevé de l'an dernier (280 000 tonnes), pour répondre à une demande constante de la part de l'industrie de l'alimentation animale. Pour la campagne 1997 (janvier/décembre), les importations de riz sont estimées à environ 50 000 tonnes, comme en 1996.
Les semis du maïs de la première campagne de 1997 et du riz de printemps ont été interrompus par des pluies torrentielles dans les régions orientales et centrales du pays. Ces pluies ont néanmoins mis fin à une longue vague de sécheresse. Certaines cultures en ont été affectées, mais aucun dégât important n'est toutefois signalé. La superficie consacrée au maïs devrait être proche de la moyenne, tandis que celle sous paddy, dont la récolte est en cours, avoisinerait le faible niveau de l'an dernier, en dépit des efforts déployés par le gouvernement pour encourager les semis afin de répondre à la demande intérieure.
Les perspectives sont incertaines pour la canne à sucre de 1997, dont la récolte est en cours. Les semis ont été retardés par des ouragans et à cause des difficultés rencontrées pour financer l'importation d'intrants agricoles. La production est provisoirement estimée à 4,2 millions de tonnes, contre 4,45 millions de tonnes en 1996, volume qui avait marqué une reprise par rapport à la mauvaise récolte de 1995.
Pendant la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin), les importations de blé resteront prévisiblement proches du niveau relativement faible de l'année précédente, en raison notamment des difficultés rencontrées par le gouvernement pour financer les importations. Le volume des importations de maïs sera sans doute égal à celui de l'an dernier, à savoir 255 000 tonnes. Selon les estimations provisoires, en 1997 (janvier/décembre) les importations de riz devraient s'établir entre 375 000 et 400 000 tonnes, pour couvrir la consommation intérieure.
Des pluies normales ont favorisé les semis du maïs et du sorgho de la campagne principale 1997/98, actuellement en cours, et contribué au maintien des réserves d'humidité des sols pour les semis du riz de la campagne secondaire, qui démarreront en juin. D'après les prévisions provisoires, la production de maïs devrait progresser par rapport à la récolte déjà supérieure à la moyenne de l'an dernier, passant de 630 000 tonnes à environ 668 000 tonnes, si toutefois les conditions météorologiques demeurent favorables. Cet accroissement reflète essentiellement la décision d'augmenter les semis prise par les agriculteurs auxquels un récent programme du gouvernement a fait espérer une hausse des prix. La production de sorgho devrait augmenter par rapport au volume inférieur à la moyenne récolté l'an dernier, et s'établir à un niveau moyen. Les perspectives sont bonnes également pour la modeste récolte de riz dont le volume devrait être moyen, après le mauvais résultat enregistré en 1996.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (août/juillet) devraient progresser par rapport aux 195 000 tonnes reçues l'année précédente, pour s'établir à environ 205 000 tonnes en prévision d'une augmentation de la consommation de pain sous l'effet d'une meilleure économie. Les importations de maïs (jaune, essentiellement) resteront sans doute proches du niveau relativement élevé de 1996, contribuant ainsi à répondre à une demande intérieure constante pour la consommation humaine et à une demande en augmentation de la part du secteur de l'alimentation animale. Les importations de riz en 1997 (janvier/décembre) devraient, selon les prévisions provisoires, marquer un léger recul par suite d'une légère amélioration de la production intérieure.
Les conditions météorologiques normales ont favorisé les semis des céréales de la campagne principale 1997/98, actuellement en cours. La superficie consacrée au maïs, la principale culture, devrait augmenter par rapport à l'an dernier, passant de 575 000 à 600 000 hectares. D'après les premières prévisions, la production serait en hausse pour la troisième année consécutive et atteindrait un niveau moyen. Pour ce qui est du sorgho, les intentions de semis devraient être légèrement supérieures à 1996, restant néanmoins en dessous de la moyenne. Les semis des petites cultures de riz devraient en revanche être quelque peu supérieurs à la moyenne.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) sont provisoirement estimées à environ 275 000 tonnes, niveau légèrement inférieur au volume relativement élevé importé l'année précédente. Les importations de maïs passeront probablement de 290 000 à quelque 330 000 tonnes, reflétant une augmentation de la consommation humaine et le maintien d'une forte demande de la part de l'industrie de l'alimentation animale. Les importations de riz de 1997 (janvier/décembre) devraient rester proches du niveau de 1996, à savoir 35 000 tonnes.
Les perspectives concernant les céréales et autres cultures vivrières de la campagne principale de 1997, sont mauvaises. Le pays, qui avait atteint en 1996 un niveau de production céréalière moyen, après une période de troubles politiques et de difficultés économiques dont l'agriculture s'était ressentie, a été gravement affecté par la sécheresse de fin novembre à mi-mai. Toutes les cultures ont été endommagées, surtout dans le nord-ouest, mais aussi dans le Plateau central, dans certaines zones du nord-est et de la Grand'Anse dans le sud-ouest. Selon des estimations prudentes, les pertes atteindraient entre 40 et 70 pour cent de la production de 1996. La production globale de maïs est estimée provisoirement à 130 000 tonnes, et la récolte de riz à environ 55 000 tonnes, et ce alors que la moyenne des cinq dernières années avait été respectivement de 210 000 et de 90 000 tonnes. La récolte de haricots se situerait d'après les estimations entre 45 000 et 50 000 tonnes.
La situation alimentaire est sous contrôle grâce à l'aide internationale fournie aux zones touchées. Des mesures ont été prises pour éviter que l'aide alimentaire n'entrave la reprise des activités agricoles courantes dans ces zones, avec des distributions de semences, outils agricoles et autres intrants à la population.
Les pluies normales ont été favorables aux semis des céréales secondaires, du riz et des haricots de la première campagne 1997/98, qui viennent de s'achever. On signale toutefois la présence d'essaims de criquets dans le nord et l'est du pays, à proximité de la frontière avec le Guatemala. Une évaluation officielle est en cours pour vérifier l'étendue des éventuels dégâts aux cultures. La superficie consacrée au maïs, la culture principale, est provisoirement estimée à 436 000 hectares, niveau proche de la moyenne, contre les 391 000 hectares de l'année précédente, lorsque de mauvaises conditions météorologiques avaient affecté les semis. En revanche, les semis de sorgho ont diminué, tombant de 77 000 à 71 000 hectares environ. Les semis de riz, culture peu importante, s'établiraient selon les estimations à un niveau légèrement supérieur à la moyenne, tandis que la superficie consacrée aux haricots serait moyenne. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient progresser par rapport aux 175 000 tonnes importées l'année précédente, pour atteindre environ 195 000 tonnes, et ce sous l'effet principalement d'une augmentation prévisible de la consommation alimentaire. On attend un accroissement sensible des importations de maïs, considérant notamment le faible niveau des stocks de report et l'évolution régulière de la demande intérieure. Les importations de riz pour la campagne 1997 (janvier/décembre) devraient s'établir à 25 000 tonnes environ, contre 32 000 tonnes l'an dernier.
La récolte du blé de 1997 est pratiquement terminée dans les principales régions productrices irriguées du nord-ouest. La production est provisoirement estimée à 3,7 millions de tonnes, niveau légèrement supérieur à la moyenne, avec quelque 4 pour cent de plus qu'en 1996. Cette progression s'explique essentiellement par une expansion des semis et des conditions météorologiques favorables. En effet, malgré le renchérissement des intrants, les agriculteurs avaient été encouragés par la hausse des prix minimums de soutien et par la suppression du contrôle de l'Etat sur les prix de vente du pain blanc traditionnel. Les importations de blé pendant la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin) devraient s'établir à environ 1,5 million de tonnes, contre un volume de 1,8 million de tonnes l'an dernier.
Les semis du maïs de 1997 se poursuivent dans des conditions favorables. On prévoit une augmentation des emblavures par rapport à la superficie déjà supérieure à la moyenne de l'an dernier, qui passeraient de 8 à 8,1 millions d'hectares. Cette expansion s'explique dans une large mesure par la décision du gouvernement d'autoriser une hausse des prix à la production à la suite du rétablissement progressif de l'économie. Les semis du sorgho de printemps/été devraient démarrer en juillet. Malgré un temps favorable dans les grandes régions productrices du nord-est, après quatre années de graves sécheresses, les intentions de semis devraient diminuer sensiblement. Ce fléchissement est essentiellement le résultat de la concurrence prévisible des importations à bas prix et de l'apparition d'une infection cryptogamique dans les cultures d'automne/hiver, actuellement récoltées dans plusieurs Etats. Selon les estimations provisoires, au cours de la campagne de commercialisation 1997/98 (octobre/septembre) les importations de maïs devraient atteindre environ 4,3 millions de tonnes, contre un volume de 3,7 millions de tonnes pendant la campagne précédente, du fait principalement d'un renforcement de la demande intérieure. Les importations de sorgho devraient rester au niveau de la campagne précédente, à savoir 2,1 millions de tonnes.
Les semis des céréales et des haricots de la campagne principale de 1997/98 ont démarré en avance grâce à l'arrivée précoce de la saison des pluies. Les perspectives sont bonnes pour toutes les cultures. La superficie ensemencée en maïs, la principale céréale, devrait augmenter pour la troisième année consécutive. Les emblavures sont provisoirement estimées à 300 000 hectares environ, contre les 280 000 hectares de l'an dernier qui représentaient déjà un niveau supérieur à la moyenne. On prévoit également des semis de sorgho supérieurs à la moyenne. La superficie consacrée au riz devrait demeurer proche du niveau supérieur à la moyenne de 1996.
On prévoit une augmentation des importations de blé pendant la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin), qui passeraient des 110 000 tonnes de l'année précédente, à 120 000 tonnes environ. Les importations de maïs devraient progresser elles aussi et passer de quelque 80 000 tonnes à environ 90 000 tonnes, sous l'effet d'une demande soutenue. En 1997 (janvier/décembre), le volume des importations de riz devrait rester proche des 30 000 tonnes importées lors de la campagne précédente.
REPUBLIQUE DOMINICAINE (12 juin)
Les perspectives concernant les céréales secondaires et autres cultures vivrières pluviales de la première campagne 1997 se sont améliorées avec l'arrivée, avec plusieurs semaines de retard, des premières pluies de la saison humide. La vague de sécheresse avait été particulièrement intense en avril, avec des répercussions négatives sur toutes les cultures pluviales. Selon les premières prévisions, la production de maïs et de sorgho serait légèrement inférieure à la moyenne, après la récolte satisfaisante de l'année passée. En revanche, pour ce qui est des cultures irriguées de riz, dont la récolte est en cours, et pour d'autres cultures irriguées, on prévoit une récolte supérieure à la moyenne. La spéculation sur les prix et l'accumulation de stocks de produits alimentaires, riz compris, ont été la conséquence du déficit de production attendu, mais on signale un retour progressif à une situation normale.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 1997 (janvier/décembre) sont provisoirement estimées à 248 000 tonnes environ. Pour ce qui est du maïs, le volume des importations devrait être supérieur au niveau relativement faible de l'an dernier (690 000 tonnes), du fait principalement des contraintes qui continuent d'être enregistrées dans le secteur de l'alimentation avicole. Les importations de riz s'établiraient selon les prévisions à environ 40 000 tonnes.