Les activités agricoles continuent à être entravées dans tout le pays par les conditions d’insécurité, les pénuries d’intrants agricoles et le mauvais état du système d’irrigation. Les perspectives des cultures d’hiver de 1997 sont donc incertaines. La production totale de blé et d’orge de 1997 est officieusement estimée à un niveau inférieur à la normale de 1,87 million de tonnes.
Selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge, les inondations en avril ont causé des dégâts généralisés aux infrastructures et à l’agriculture. Environ 2 500 têtes de bétail sont mortes, 7 100 hectares ont été inondés et 20 000 personnes ont été touchées par les crues dans 10 provinces du nord du pays. La Société du Croissant Rouge afghan a estimé qu’environ 500 000 familles ont besoin d’une aide alimentaire et de produits de première nécessité et a lancé un appel pour 25 000 tonnes de vivres. On estime que 140 000 personnes ont été contraintes d’abandonner leurs villages dans la Shomali Valley en raison de l’insécurité et 36 000 autres ont été déplacées par les combats à Badghis.
Les prix des denrées alimentaires auraient augmenté en mars et en avril du fait du manque de nourriture durant la campagne de soudure et de la clôture de la frontière pakistanaise. Après la mi-mai, les prix ont recommencé à baisser avec le début de la moisson dans les zones orientales et méridionales du pays et l’arrivée de blé du Pakistan.
Une Mission FAO/PAM est en train d’évaluer sur place la situation des disponibilités agricoles et alimentaires du pays.
Les besoins d’importations céréalières en 1997/98 (essentiellement de blé) sont estimés à environ 1,5 million de tonnes. Les livraisons d’aide céréalière prévue pour 1996/97 s’élèvent à 150 000 tonnes.
Les rapports officiels indiquent que le pays produira désormais suffisamment de blé et d’orge pour satisfaire la demande intérieure et reconstituer les réserves stratégiques, mais pas pour exporter. En conséquence, la production de blé et d’orge en 1996 a chuté à quelque 1,7 million de tonnes par rapport aux 6 millions de tonnes de 1992. La consommation d’eau pour la culture du blé est passée d’environ 6 990 millions de mètres cubes en 1992 à 1 850 millions de mètres cubes en 1996, tandis que l’eau utilisée pour les cultures d’orge a diminué de quelque 2 010 millions de mètres cubes en 1992 à 510 millions de mètres cubes en 1996. La production de blé en 1997 est estimée à 1,5 million de tonnes, légèrement plus que l’an dernier, tandis que celle d’orge, estimée à 800 000 tonnes, est supérieure d’environ 78 pour cent à l’an passé.
Les importations d’orge pour 1997/98 (juillet/juin) sont estimées à 5,8 millions de tonnes, quelque 29 pour cent de plus que pour la campagne précédente.
De vastes opérations de lutte contre des bandes de sauteriaux en grand nombre ont été lancées dans les plaines côtières de la mer Rouge près de Djeddah. Environ 8 100 hectares ont été traités en avril. Comme la végétation est plus sèche le long des plaines côtières, les ailés et les essaims devraient se déplacer vers l’intérieur où ils pourraient apparaître durant le mois de juin.
A la mi-mai, un cyclone a causé la mort d’au moins 112 personnes avec un million de sans-abri. Quelque 23 thanas ont été gravement touchés dans les zones côtières. Les estimations provisoires indiquent que la culture sur pied de boro a été endommagée sur environ 15 000 hectares. Par ailleurs, les ménages ruraux ont perdu leurs stocks de vivres et de semences. Le coût économique des dégâts aux cultures est estimé par le Ministère de l’agriculture à environ 16,46 millions de dollars E.-U. Dans l’ensemble, toutefois, les dégâts au riz ont été limités par le fait qu’une grande partie de la culture boro avait déjà été semée.
La production du blé qui vient d’être rentré s’élèverait à un résultat exceptionnel de 1,4 million de tonnes, légèrement plus que les estimations précédentes, quelque 80 000 tonnes de plus que l’an dernier et 18 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. La récolte exceptionnelle est due aux conditions météorologiques favorables et aux disponibilités d’engrais et d’eau adéquates qui ont permis d’améliorer les rendements. Le temps favorable dans l’ensemble devrait également se traduire par une récolte de riz Boro de quelque 7,33 millions de tonnes, légèrement en- deçà de l’objectif et à peu près comme l’an dernier. La production de riz usiné en 1996/97 est estimée à environ 18,75 millions de tonnes, dont 1,87 million de tonnes pour le riz Aus, 9,55 millions de tonnes pour le riz Aman et 7,33 millions de tonnes pour le riz Boro.
La production céréalière favorable en 1996/97 réduira les besoins d’importations de riz et de blé. Les importations de blé sont désormais estimées à environ 1,1 million de tonnes et celles de riz à 150 000 tonnes pour l’année civile. Les prix du riz sont stables depuis plusieurs semaines, compte tenu d’une situation céréalière satisfaisante. Fin mars, les stocks céréaliers du Gouvernement s’élevaient à 923 000 tonnes, dont 516 000 tonnes de riz et 407 000 tonnes de blé.
La préparation des terres pour le riz de la campagne principale (humide) est en cours en vue des semis qui commenceront en juillet/août. Le résultat final dépendra en grande partie du volume et de la répartition des pluies de mousson au cours des cinq prochains mois. La récolte du riz de la saison sèche s’est achevée en mars/avril et on prévoit une production de quelque 657 000 tonnes. La production totale de riz en 1996/97 est estimée à 3,39 millions de tonnes pour une superficie de 2,17 millions d’hectares. Du fait de la production rizicole favorable pour la deuxième année consécutive, le pays dispose d’un excédent de quelque 127 000 tonnes pour 1997. Malgré tout, de vastes catégories de population dans 265 communes continuent à souffrir cette année d’un déficit vivrier à divers degrés et ont besoin d’une assistance.
Les pluies des dernières semaines ont maintenu des conditions favorables pour les cultures d’été et le riz dans la majeure partie du pays et ont accru l’humidité de la couche arable pour le blé de printemps au stade de la végétation et le maïs au stade de la germination. Dans le nord du pays, les précipitations ont favorisé les cultures d’été au stade de la végétation et le remplissage tardif du blé d’hiver, tandis que des pluies plus faibles dans le sud fin mai ont atténué les conditions d’humidité excessive qui régnaient précédemment. Les températures ont été de 1 à 2 degrés C inférieures à la normale dans presque tout le pays à la fin du mois de mai.
Les rapports officiels prévoient cette année une récolte de céréales d’été exceptionnelle, essentiellement du riz précoce et du blé de printemps. Les cultures d’été représentent environ 22 pour cent de la récolte céréalière annuelle. Ces bonnes perspectives s’expliquent par le temps favorable et une légère augmentation des superficies ensemencées, qui sont passées à 31,8 millions d’hectares, soit 333 000 hectares de plus que l’an dernier. La production céréalière totale de l’an passé est estimée à 490 millions de tonnes, dont 114,1 millions de tonnes pour les cultures d’été.
Selon les chiffres officiels, le pays a importé quelque 550 000 tonnes de blé durant les quatre premiers mois de 1997, en recul de 72,5 pour cent par rapport à la même période de l’an dernier. Durant la même période, le pays a également exporté 160 000 tonnes de riz et 530 000 tonnes de maïs.
A la suite de précipitations inférieures à la moyenne exceptionnelles durant la campagne de croissance, la production de blé et d’orge, en train d’être rentrée, est estimée respectivement à 10 000 tonnes et à 90 000 tonnes, résultats inférieurs à l’an dernier. La production céréalière couvre normalement moins d’un tiers des besoins totaux intérieurs.
Les importations de céréales pour 1997/98 (mai/avril) sont estimés à 560 000 tonnes, quelque 60 000 tonnes de plus que la campagne précédente.
COREE, REPUBLIQUE DE (17 juin)
La dernière semaine de mai, des pluies généralisées (20-40 mm) ont permis de conserver des niveaux d’humidité suffisants ou abondants pour le riz repiqué dans tout le pays, tandis que les températures étaient inférieures à la normale de 1-2 degrés C. Dans l’ensemble, le temps a favorisé les semis et la germination du riz de la campagne principale de 1997 qui sera récolté en octobre-novembre. L’objectif de production du riz usiné pour 1997 a été fixé à 4,87 millions de tonnes, contre une récolte satisfaisante de 5,32 millions de tonnes en 1996. La production de 1996 dépasse d’environ 13 pour cent celle de 1995 et est supérieure de 5,5 pour cent à la moyenne des cinq années précédentes. Cette augmentation de la production est due aux bonnes conditions météorologiques et au fort ralentissement de la baisse des superficies semées en riz.
COREE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (23 juin)
Une Mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires a noté récemment que la situation alimentaire s’est rapidement détériorée et que les stocks sont pratiquement épuisés.
En conséquence, on a assisté à l’augmentation des carences alimentaires et des maladies, et, dans certains cas, l’état de malnutrition est devenu chronique, mettant des vies en péril. L’apparition des indicateurs de pré-famine couramment admis suggère que certaines catégories de population seront victimes de la famine avant la prochaine récolte, à moins que des mesures correctives ne soient prises urgemment. La mission s’est rendue chez plusieurs familles qui déploraient des morts dues à la famine, tandis qu’un certain nombre d’enfants et d’adultes examinés présentaient des symptômes de dépérissement et d’oedèmes dus à la carence de protéines et peut-être au Kwashiorkor.
En tenant compte des 430 000 tonnes de céréales que le pays pourrait importer par voie commerciale, du volume d’aide alimentaire livrée et dans la filière et des réductions de l’utilisation céréalière pour l’alimentation animale et l’industrie, la dernière mission FAO/PAM a estimé que le pays présenterait un déficit céréalier de quelque 1,2 million de tonnes pour la campagne de commercialisation actuelle (novembre/décembre), pour lequel il faudrait une aide pour satisfaire les besoins alimentaires de base. Toutefois, depuis la visite de la mission en mai, les promesses de contributions d’aide alimentaire pour le pays ont augmenté. Certaines annonces supplémentaires doivent encore être confirmées, mais on estime désormais que le pays recevra environ 560 000 tonnes de vivres au titre de l’aide multilatérale/bilatérale durant cette campagne de commercialisation. Il reste donc un déficit d’environ 940 000 tonnes.
Il ya a encore un besoin pressant d’aide alimentaire internationale afin d’éviter de nouvelles souffrances humaines. Cependant, si cette assistance est vitale à court terme, il est également urgent que le pays affronte le problème alimentaire dans une optique de moyen et long terme et envisage la mise en oeuvre de stratégies agricoles et économiques adéquates et viables.
Les premières perspectives des cultures de 1997 sont favorables, compte tenu du dégel précoce en mars et des bonnes pluies tombées depuis le début de mai. La production vivrière en 1997 continuera néammoins à être gravement limitée par le manque d’intrants agricoles essentiels. En conséquence, même dans la meilleure des hypothèses, la production de riz et de maïs est provisoirement estimée à environ 4 millions de tonnes, chiffre nettement inférieur aux besoins pour la prochaine campagne de commercialisation.
Durant la dernière décade de mai, quelque 20 personnes ont été tuées et 150 blessées des suites d’un violent séisme dans l’état de Madhya Pradesh. Environ 13 000 logements ont été endommagés dans les zones rurales, mais l’étendue des dégâts aux cultures n’est pas encore connue.
Les rapports officiels indiquent que les pluies de mousson, qui arrivent normalement dans l’extrême sud-ouest aux alentours du 1er juin, ont eu une semaine de retard. Les rapports indiquent en outre que, sur la base d’une analyse de plusieurs indicateurs, la mousson de cette année devrait être normale pour la dixième année consécutive. Néammoins, il est encore trop tôt pour prédire l’impact de la mousson sur les résultats agricoles globaux et il a été signalé qu’un temps chaud et sec a retardé les semis de riz Kharif dans certaines zones. Des précipitations faibles et irrégulières au cours des dernières années dans l’état de Orissa, au nord-est, se sont traduites par un grave manque d’eau, des problèmes agricoles et des pénuries alimentaires dans 21 des 30 districts, notamment Bolangir, Kalahandi, Nuapara et Koroput. Selon des rapports non confirmés, quelque 500 000 personnes auraient abandonné les districts victimes de la sécheresse à cause de la détérioration de la situation alimentaire.
La récolte d’hiver rabi (essentiellement de blé) est pratiquement rentrée. La production de blé de cette année est officiellement estimée à quelque 64,7 millions de tonnes, soit environ 2 millions de tonnes ou 3 pour cent de plus qu’en 1996 et 7 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Selon les estimations officielles, la production totale de céréales alimentaires (y compris le riz usiné et les légumineuses) en 1996/97 serait de 192,11 millions de tonnes, contre les 185,04 millions de tonnes de la campagne précédente. Le riz et le blé assurent plus de 75 pour cent de cette production. La préparation des terres et les semis des cultures “kharif” de 1997/98, (essentiellement riz et céréales secondaires), sont en cours dans certaines régions. Près de 60 pour cent des cultures kharif ne sont pas irriguées et dépendent des pluies de mousson pour leur croissance.
D’après les estimations, au 10 juin, la Food Corporation of India (FCI) aurait acheté 8,85 millions de tonnes de blé aux agriculteurs, contre 8,1 millions de tonnes l’an dernier durant la même période. Les arrivées totales sur les marchés nationaux ont été estimées à environ 10,5 millions de tonnes au 10 juin, contre 9 millions de tonnes en 1996. Au début du mois, le gouvernement a annoncé que les organismes d’Etat devraient acheter environ 11,1 millions de tonnes de blé à vendre en 1997/98, contre 8,2 millions de tonnes pour 1996/97. On estime que le pays importera environ 1,8 million de tonnes de blé cette année, dont 1,47 million de tonnes était parvenu au 2 mai.
Durant la période de six semaines se terminant fin mai, des précipitations cumulées supérieures à la normale sont tombées sur la majeure partie de la péninsule de Java. Toutefois, des pluies légères ou modérées (5-40 mm) pendant la dernière décade de mai n’ont causé aucun retard important à la récolte du riz de la campagne principale. La production totale de riz de 1997 devrait passer à environ 52 millions de tonnes, quelque 2 millions de tonnes ou 4 pour cent de plus que l’an dernier et 8 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Dans le cadre de programmes de développement de la production rizicole dans le pays, on signale que le gouvernement réinstallera 20 000 familles, soit environ 80 000 personnes sur l’île de Bornéo pour cultiver un million d’hectares supplémentaire en riz. La récolte de maïs de 1996/97 devrait également progresser compte tenu notamment du temps favorable, du développement de semences hybrides, de la fourniture d’engrais en temps utile et de l’accroissement des rendements. Les objectifs de superficies et de production pour le maïs de 1996/97 sont respectivement de 3,6 millions d’hectares et de 8,9 millions de tonnes.
IRAN, REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (17 juin)
D’après les estimations, quelque 2 000 personnes ont été tuées et 50 000 autres déplacées à la suite d’un violent tremblement de terre (7,1 sur l’échelle de Richter) qui a frappé Mashhad et d’autres villes de la province nord- orientale de Khorasan le 10 mai. Le séisme a également provoqué des dégâts considérables aux réseaux d’irrigation qui se répercuteront sur la production vivrière et les cultures de rapport. Il a causé en outre des pertes importantes de bétail, mais on ne connaît pas encore l’étendue des dégâts. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé un appel pour la fourniture de produits de première nécessité d’un montant de 8,2 millions de dollars E.-U.
La sécheresse dans le nord-est du pays devrait avoir causé des dommages importants aux cultures de blé et d’orge semées sur 129 000 hectares, dont le coût économique est estimé à 12,87 milliards de rials (4,27 millions de dollars E.-U.). En outre, on signale des dégâts aux pâturages et aux troupeaux. La zone la plus touchée est Gonbad Kavous. On prévoit une production de blé aux alentours de 10,5 millions de tonnes cette année, compte tenu du mauvais temps et de la réduction des superficies cultivées due aux prix d’achat officiels peu attrayants et à la reconversion des terres vers d’autres cultures.
Les importations de blé du pays cette année (juillet/juin) devraient s’élever à environ 6 millions de tonnes.
Les perspectives des cultures d’hiver de 1997 demeurent incertaines compte tenu des faibles pluies signalées dans toutes les régions, en particulier au nord où l’irrigation est essentiellement liée aux précipitations. En outre, la pénurie d’intrants agricoles de base tels que semences de qualité, pièces de rechange, vaccins et produits agrochimiques et l’incidence généralisée des ravageurs, des plantes adventices et des maladies des animaux continueront à limiter les rendements. La production de blé et d’orge de la campagne d’hiver 1996/97 devrait être considérablement inférieure à la normale.
L’accord pétrole-contre-vivres prévoit 804,63 millions de dollars E.-U. pour l’achat de nourriture, afin d’assurer un apport énergétique de 2 030 kcal et 47 g de protéines par personne et par jour. Fin mai, le pays avait reçu 692 000 tonnes de vivres, soit environ un tiers des 2,2 millions de tonnes prévues au titre de l’accord. Les premières denrées ont commencé à arrriver fin mars, et la distribution de la farine de blé a démarré en avril. En mai, les rations comprenaient de la farine de blé, du riz, des légumineuses et de l’huile. Quant au sel, au sucre et au thé, les livraisons ne suffisaient pas à couvrir la distribution pour le mois. La distribution de la ration complète devrait débuter en juillet. Une opération d’alimentation d’urgence, ciblée sur les groupes vulnérables dont les besoins alimentaires spéciaux ne seront pas couverts par la distribution de vivres de l’accord, a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM pour la période allant du 1er avril au 31 décembre 1997. L’accord pétrole-contre-vivres a été étendu pour une période supplémentaire de six mois par le Conseil de sécurité de l’ONU le 4 juin 1997.
Une mission FAO/PAM d’évaluation de l’alimentation et de la nutrition s’est rendue dans le pays en juin et devrait achever ses travaux en juillet.
Compte tenu des conditions météorologiques défavorables, la production de blé de 1997 devrait être inférieure à l’an dernier. La production de céréales, essentiellement de blé, est estimée à quelque 147 000 tonnes, soit environ 9 000 tonnes de moins qu’en 1996.
Les importations céréalières pour 1996/97 (octobre/settembre) sont estimées à quelque 2,1 millions de tonnes, autant que celles de la campagne précédente. Les minoteries du pays achètent du blé importé car les prix d’achat officiel du blé intérieur sont plus élevés que ceux en vigueur sur les marchés mondiaux.
Des pluies adéquates durant la dernière décade de mai ont maintenu l’humidité favorable des sols en vue des semis du riz de 1997 qui sont en cours. Les températures de la dernière semaine de mai ont été inférieures de 1 à 2 degrés Celsius à la normale. D’après les dernières estimations, la production de riz de 1996 a été de 12,93 millions de tonnes, équivalant à 9,37 millions de tonnes de riz usiné.
Selon de récents rapports, la quantité de riz qui sera importée en 1997 au titre de l’Accord du Cycle d’Uruguay (tonnage non spécifié) devrait être d’environ 530 600 tonnes (soit 6 pour cent de la consommation intérieure).
Les précipitations favorables durant la dernière semaine de janvier ont amélioré les conditions de croissance. La production totale de blé et d’orge de 1997 est estimée à 100 000 tonnes, quelque 47 pour cent de plus que la maigre récolte de l’an dernier. La production de pommes de terre de 1997 est estimée à 120 000 tonnes, soit 9 pour cent de plus que celle de la campagne précédente.
D’ici septembre, le pays envisage de remplacer son système de rationnement alimentaire par des distributions d’espèces dans un effort de libéralisation du programme de subventions actuel qui est très coûteux. Dans ce cas, les cartes de rationnement qui fournissent des quantités appréciables de riz, de sucre et de lait en poudre à des prix subventionnés à plus de 90 pour cent de la population tous les trois mois seront éliminées. Le programme de distribution d’espèces est semblable à celui qui avait été institué l’an dernier pour réduire la subvention du pain et devrait être moins coûteux que le système de rationnement actuel.
Les importations de blé pour 1997/98 (juillet/juin) sont estimées à 0,43 million de tonnes, soit quelque 20 pour cent de moins que celles de la campagne précédente.
Les semis du riz de la campagne principale de 1997, qui sera récolté en novembre/décembre, sont en cours, pour coïncider avec l’arrivée de la mousson.
En 1996, les conditions météorologiques défavorables ont compromis la production rizicole dans les principales zones productrices des basses terres du centre et du sud. Les provinces de Khammouane, Savannakhet et Champasack ont été les plus gravement touchées et 420 000 personnes auraient besoin d’une assistance.
Compte tenu de la pénurie, une opération d’urgence a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM en mars 1997 pour expédier 30 240 tonnes de riz destinées aux victimes des inondations.
La production de blé et d’orge de 1997, en train d’être rentrée, devrait être moyenne. La production céréalière nationale ne couvre toutefois qu’environ 10 pour cent des besoins totaux et plus de 700 000 tonnes devront être importées.
En 1997/98 (juillet/juin), les importations de céréales - essentiellement de blé- devraient s’établir à quelque 760 000 tonnes, à peu près autant que la campagne précédente.
Les semis du riz de la deuxième campagne, qui représente normalement environ 38 pour cent de la production totale, sont pratiquement achevés. Ils ont bénéficié de pluies modérées tombées début mai dans toute la péninsule. La production totale de riz de 1997 est estimée provisoirement à quelque 2 millions de tonnes, soit environ 6 pour cent de moins qu’en 1996 et 4 pour cent de moins que la moyenne des cinq années précédentes.
La production céréalière continue à reculer à cause des problèmes chroniques du secteur agricole. En outre, cette année, des rapports indiquent que la production pourrait chuter encore de 17 pour cent, en raison d’une pénurie de semences lors des semis, ce qui laisserait quelque 50 000 hectares non ensemencés sur un objectif de quelque 280 000 à 300 000 hectares.
Des problèmes de conjoncture économique, associés à l’épuisement des disponibilités céréalières intérieures limitent gravement la capacité du pays de nourrir sa population. Les chômeurs, les personnes âgées, les ménages dont le chef de famille est une femme, les enfants, les retraités et les petits éleveurs sont considérés comme les catégories les plus vulnérables. Ces segments de population disposent de ressources financières limitées pour acheter de la nourriture sur un marché en pleine libéralisation. Même ceux qui travaillent ont beaucoup de mal à satisfaire les besoins alimentaires de leur ménage car l’inflation demeure ilevée et les hausses de prix des denrées alimentaires ont jusqu’à présent largement dépassé les salaires dans le secteur public. Cette année, des rapports des ONG et des organismes internationaux opérant dans le pays indiquent que la situation nutritionnelle dans certaines zones s’est fortement détériorée et nombreuses sont les personnes qui ont un apport alimentaire dangereusement réduit.
Pour les groupes les plus vulnérables, c’est-à-dire les personnes complètement démunies, une mission FAO a recommandé l’envoi l’an dernier de quelque 22 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence. On estime qu’à ce jour, quelque 5 000 tonnes ont été livrées par la filière bilatérale, tandis qu’on est en train d’organiser la livraison de quelque 8 000 tonnes de farine de blé supplémentaire.
La préparation des terres pour le riz de la campagne principale de 1997 sont en cours pour coïncider avec l’arrivée de la mousson du sud-ouest. Les premières perspectives sont satisfaisantes, même si le résultat final est lié aux précipations et à la disponibilité d’intrants durant la campagne.
La production totale de riz de 1996/97 est estimée à un résultat moyen d’environ 17 millions de tonnes, bien que légèrement inférieur à 1995/96. Le riz de mousson de la campagne principale de 1996 a souffert des pluies abondantes en novembre, du manque de semences et d’engrais de qualité et de quelques problèmes de ravageurs et de maladies. Les exportations de riz pour 1997 sont estimées à environ 350 000 tonnes.
La production du blé récemment rentré est estimée à environ un million de tonnes, à peu près autant que le niveau supérieur à la moyenne de l’an dernier.
L’agriculture du pays demeure essentiellement pluviale, avec seulement 30 pour cent de terres irrigables alimentées soit par les rivières soit par les nappes phréatiques. En outre, des études récentes indiquent que si l’on veut atteindre l’objectif consistant à doubler la production de céréales alimentaires d’ici l’an 2000 (par rapport à celle de 1985), il faudra faire un recours bien supérieur aux engrais inorganiques.
La moisson du blé est terminée. Le temps sec du début de campagne dans les zones pluviales et une baisse de l’utilisation d’engrais se traduiront par un recul de la production cette année. Celle-ci devrait s’établir à environ 15,8 millions de tonnes, quelque 6 pour cent de moins que l’an dernier et 2 pour cent de moins que la moyenne, contre un objectif de 18 millions de tonnes. Afin d’encourager la production agricole dans le pays, les prix de soutien d’importantes denrées alimentaires -blé, riz et oléagineux- ont été augmentés en avril. Parmi les autres mesures envisagées figurent l’abolition de la taxe sur les ventes des semences certifiées par le gouvernement et une réduction des impôts sur les tracteurs de fabrication locale et autres machines agricoles, ainsi qu’une baisse des droits d’importation sur les moissonneuses d’occasion et remises à neuf de 35 à 10 pour cent.
Début juin, une trentaine de personnes auraient été tuées par les inondations causées par les pluies torrentielles sur l’île principale de Luzon. Les fortes pluies ont également provoqué des coulées de boue importantes des flancs du Mt.Pinatubo. D’après les rapports officiels, quelque 79 000 famillles dans 600 villages et 38 villes du centre de Luzon y seraient exposées. Malgré les effets préjudiciables des inondations, les précipitations, dans l’ensemble, ont été favorables pour la préparation des terres et le développement précoce du riz et du maïs.
La récolte du riz de la deuxième campagne et de céréales secondaires touche à sa fin. La production de riz de 1996/97 est estimée à quelque 11,58 millions de tonnes, soit 4 pour cent de plus que la campagne précédente et 15 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Cette augmentation s’explique en partie par les prix attrayants, qui ont entraîné un accroissement des superficies et des rendements. Toutefois, l’offre intérieure ne suffit pas à couvrir la demande croissante d’une population en plein essor. En outre, les rendements par hectare ont stagné au cours des trois dernières années. Pour satisfaire la demande et éviter d’éventuelles flambées des prix durant le troisième trimestre, le pays pourrait importer jusqu’à 650 000 tonnes de riz en 1997. Les chiffres récents du gouvernement indiquent que la production de maïs de janvier à juin 1997 devrait s’établir à 1,844 million de tonnes, par rapport à 1,778 million de tonnes l’an dernier durant la même période.
D’après les rapports du service national météorologique, la mousson du sud-ouest est en retard. La sécheresse de l’an dernier s’est traduite par un fort fléchissement de la production agricole, des cultures de riz de la campagne principale Maha et de la deuxième campagne Yala. La production totale de riz de 1997 est estimée à 2,457 millions de tonnes et les disponibilités totales de riz usiné à 1,682 million de tonnes, dont un stock de report d’environ 60 000 tonnes. Le pays a besoin de 2,170 millions de tonnes pour son utilisation totale, qui comprend la consommation, les semences, le fourrage et les stocks de réserve. Les besoins d’importations de riz pour 1997 sont donc de 488 000 tonnes, dont l’essentiel sera livré par la filière commerciale. En outre, on estime que le Gouvernement importera quelque 900 000 tonnes de blé pour satisfaire la demande.
Dans certaines zones au nord du pays, la situation alimentaire demeure au centre des préoccupations. Début juin, le gouvernement aurait acheminé de nouveaux approvisionnements alimentaires à Wanni, car des rapports indiquaient que les stocks étaient en train de s’épuiser. Les organisations humanitaires font savoir que les stocks vivriers dans la région ont été mis à rude épreuve par l’arrivée de nouveaux réfugiés et l’intensification des combats.
La production de blé de 1997 est estimée à 4,2 millions de tonnes, soit 120 000 tonnes de plus que l'an passé, tandis que la récolte d'orge, qui s'élèverait à 1,6 million de tonnes, marque un recul d'environ 3 pour cent par rapport à l'année précédente.
L'essentiel de la production de blé étant du blé dur, il faudra importer quelque 100 000 tonnes de farine de blé en 1996/97. Les importations de maïs pour la campagne 1996/97 (juillet/juin) sont estimées à 166 000 tonnes, quelque 3 pour cent de plus que l'an dernier.
Les précipitations généralisées (10-60 mm) enregistrées dans les dix derniers jours de mai, ont continué à atténuer la sécheresse et à favoriser les cultures pluviales de riz, surtout dans l'est du pays. Aucun retard important n'est prévu dans les opérations de récolte du riz de la campagne secondaire, tandis que les semis du riz de la campagne principale sont en cours.
Il a été annoncé récemment que le pays autorisera l'importation de quelque 240 500 tonnes de riz en 1997, au titre des obligations de l'Organisation mondiale du commerce. Ce quota sera divisé en deux tranches: 114 240 tonnes entre mai et août, et 126 260 tonnes de septembre à décembre. Les exportations de riz de 1996 s'établissent à 5,29 millions de tonnes, contre un objectif de 5 millions de tonnes. Même si l'on prévoit un accroissement de la production mondiale de riz et une concurrence plus vive de la part des autres pays exportateurs, les exportations de riz thaï devraient rester stables en 1997. Cette année, l'objectif pour les exportations de riz a été révisé à la hausse et porté à 5,35 millions de tonnes, contre les 5 millions de tonnes prévues initialement.
Malgré des conditions dans l'ensemble satisfaisantes, on prévoit un certain affaiblissement des rendements en blé en 1997/98, par rapport à la campagne précédente, et ce, en raison du froid intense enregistré à mi-février. La production de blé de 1997 s'établirait selon les estimations à 17 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que l'an passé. La production d'orge, estimée à 8,5 millions de tonnes, est supérieure de 0,5 million de tonnes à celle de l'année précédente. La superficie consacrée au maïs devrait augmenter de quelque 19 pour cent en 1997/98, grâce à une meilleure rentabilité. La production de maïs devrait dépasser les 2 millions de tonnes, sous l'effet d'un prix d'achat élevé et d'une augmentation prévisible de la demande.
Le régime tarifaire du pays concernant les importations pour 1997, qui a été publié le 23 mars 1997, sera appliqué de manière rétroactive à compter du 1er janvier 1997. Les droits demeurent inchangés pour la plupart des produits de base, par rapport aux taux en vigueur à fin 1996.
Les importations de blé s'établiront prévisiblement à 1 million de tonnes au cours de la campagne 1997/98 et seront fonction essentiellement de la qualité de la production intérieure et du prix d'achat. Malgré l'accroissement attendu de la production, les importations de maïs devraient atteindre quelque 700 000 tonnes sous l'effet d'une plus forte demande. En 1997/98, les exportations d'orge devraient augmenter, en raison principalement de la nécessité pour l'Office turc des céréales (TMO) de réduire les coûts d'entreposage, considérant l'importance des stocks de report et la bonne production attendue.
La récolte du riz d'hiver-printemps s'achève dans le sud du pays et se poursuit dans le nord, tandis que les semis du riz d'été, qui sera récolté en juillet/août, sont terminés dans le sud et bien avancés dans les provinces du centre, grâce aux précipitations enregistrées au début du mois. Toutefois, des vents violents et un cyclone ont récemment endommagé de vastes étendues de rizières, surtout dans le district de Thang Binh de la province de Quang Nam et dans la province de Lam Dong. De récents rapports font également état de dégâts importants aux cultures dans la province montagneuse de Son La, dans le nord, causés par la sécheresse qui sévit depuis avril.
Selon les rapports officiels concernant les exportations de 1997, le pays avait déjà exporté en avril quelque 831 500 tonnes de riz, ce qui représente une augmentation de 14 pour cent par rapport à l'an dernier, à la même époque. Des politiques ont été récemment adoptées en vue d'accroître la production et les exportations de riz. Le pays avait exporté quelque 3 millions de tonnes de riz en 1996, avec une augmentation considérable par rapport à l'année précédente. L'objectif du gouvernement pour 1997 est fixé à 3,5 millions de tonnes. On prévoit que l'essentiel de ce volume sera exporté entre janvier et fin septembre.
Des précipitations normales dans l'ensemble, sauf à Hodeïdah, ont permis de procéder aux semis du sorgho et du mil de la campagne principale qui seront récoltés vers le mois d'octobre. La production totale de sorgho et de mil de 1997 est estimée à quelque 529 000 tonnes, environ 29 pour cent de moins que l'an dernier.
Les importations céréalières de 1997 - blé principalement - sont estimées à quelque 2 millions de tonnes.