Les semis de céréales d’hiver, surtout de blé et d’orge, sont en cours, et il est trop tôt pour faire des prévisions pour les récoltes de 1998. Cependant la poursuite des combats risque de gêner ces opérations dans les huit provinces du nord. Et comme celles-ci couvrent 40 pour cent environ des superficies irriguées du pays, et 53 pour cent des terres cultivées en sec, on prévoit une baisse de la production en 1997/98 si les conditions de sécurité ne s’améliorent pas dans les mois qui viennent. Des concentrations faibles à modérées d’ailés et quelques petits groupes ou essaims de criquets pèlerins pourraient apparaître dans l’extrême sud, et pondre dans les régions où il a récemment plu. La Mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays aux mois de juin et juillet derniers, a évalué à 3,66 millions de tonnes la production céréalière totale de 1997, y compris 2,71 millions de tonnes de blé, 0,4 million de tonnes de riz, 0,3 million de tonnes de maïs, et 0,25 million de tonnes d’orge. La récolte de 1997, qui est supérieure de 18 pour cent à celle de l’année précédente, est la meilleure depuis 1978, grâce à une bonne période de végétation dans la plupart des régions (y compris le nord). Les précipitations ont été supérieures à la moyenne, et les pluies bien réparties, encore que des inondations se soient produites dans des zones localisées.
La situation des approvisionnements alimentaires est précaire dans certaines parties du pays. On signale que depuis septembre, les prix des denrées alimentaires et des combustibles sont très élevés dans toute la région de Badakshan, d’accès extrêmement malaisé. Bamyan, au centre- nord, zone traditionnellement déficitaire, se trouve dans une situation critique, manquant des denrées alimentaires de base, parce que les routes venant du nord et du sud du pays sont fermées. De plus, cette région a souffert d’inondations au printemps, ainsi que de gelées et de fortes pluies. Le PAM a récemment lancé un appel aux Talibans pour qu’ils laissent passer l’aide alimentaire vers Bamyan.
On prévoit que les importations céréalières atteindront 710 000 tonnes en 1997/98, soit autant que la campagne précédente. L’aide alimentaire d’urgence est estimée à 170 000 tonnes en 1997/98, y compris 170 000 tonnes de céréales. L’Afghanistan a signé avec le Pakistan un contrat pour l’achat de 600 000 tonnes de blé, dont 50 000 tonnes seront transportées en Afghanistan chaque mois pour faire baisser les prix de la farine.
On procède actuellement au semis du blé qui sera récolté en avril/mai l’année prochaine. La récolte devrait être abondante à condition que les conditions météorologiques soient favorables, qu’il n’y ait pas d’attaques de ravageurs ou de maladies et que les intentions des pouvoirs publics se concrétisent.
Il est vraisemblable qu’un nombre faible à modéré de criquets pèlerins ailés se trouve dans les plaines côtières longeant la mer Rouge, de Djezan à Wejh, où des pontes devraient avoir lieu dans les zones où il a plu récemment. Il existe donc un risque de recrudescence très net cette année, car les pontes devraient être plus précoces que les années précédentes, permettant ainsi la croissance de plusieurs générations, s’il continue à pleuvoir au cours des prochains mois.
Le gouvernement poursuit une politique d’encouragement de la production d’orge. Le plan de développement quinquennal a fixé pour objectif de réduire l’utilisation de l’eau, notamment dans l’agriculture, car ce secteur absorbe environ 90 pour cent de toute l’eau utilisée dans le pays. La production de blé de 1997 est estimée à 1,5 million de tonnes, quelque 25 pour cent de plus que l’an dernier alors que la récolte d’orge devrait s’établir à environ 450 000 tonnes, comme pour la campagne de 1996.
Les importations d’orge en 1997/98 (juillet/juin) devraient s’élever à 5,6 millions de tonnes. On prévoit une augmentation considérable de la consommation d’orge au cours des années à venir, en concomitance avec l’expansion de l’élevage de volaille, de vaches laitières et de moutons et le développement des projets d’embouche. Le gouvernement a annoncé des mesures de limitation des importations de légumes afin de protéger les produits de l’agriculture et de l’élevage.
Cette année, les conditions météorologiques généralement favorables pendant la mousson devraient relancer la production alimentaire nationale pour la deuxième année consécutive, car tant les inondations causées par la mousson, que les sécheresses, sont restées assez rares. De plus la disponibilité en temps utile d’intrants agricoles subventionnés, tels qu’engrais, pesticides et irrigation, a favorisé la production. On prévoit donc un nouveau rétrécissement du fossé entre l’offre et la demande et, par conséquent, une diminution des besoins d’importations. Le blé sera la principale denrée importée. La production céréalière a augmenté de 6,5 pour cent, passant de 19,06 millions de tonnes l’année dernière à 20,3 millions de tonnes en 1996/97. L’objectif est d’augmenter la production globale d’environ 4 pour cent en 1997/1998.
La production de riz usiné en 1997/98 est provisoirement estimée à 18,7 millions de tonnes, chiffre semblable à celui de la récolte record de la campagne précédente, et supérieur de 4 pour cent à la moyenne des cinq campagnes précédentes. Dans son ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante. Vu l’augmentation des achats publics, les stocks de riz détenus par les autorités nationales étaient évalués à 461 000 tonnes en août 1997.
Les précipitations moyennes du mois d’octobre ont permis de réduire la sécheresse, surtout dans les provinces de Kandal, Kampong Speu, Takeo, Prey Veng et Kampong Cham, où elles étaient très faibles depuis juillet. Dans l’ensemble, et bien que les précipitations cumulées soient proches de la normale cette année, la situation est moins favorable qu’en 1996, et la répartition n’a pas été aussi bonne, puisqu’il a plu suffisamment dans certaines régions, mais pas assez dans d’autres. Les zones côtières ont aussi subi le typhon Linda début novembre, sans qu’on connaisse encore l’étendue des dégâts causés aux récoltes. La production de riz a également souffert d’une insuffisance d’intrants essentiels tels que les engrais, pesticides et semences. Du fait de la sécheresse, et de l’insuffisance de ces intrants, les superficies ensemencées en riz sont tombées à 1,95 million d’hectares cette année, soit une baisse de 10 pour cent. On prévoit à titre provisoire que la production de paddy atteindra 3 millions de tonnes, contre 3,4 millions de tonnes l’année dernière. Depuis fin septembre, les prix ont tendance à monter.
Des rapports officiels indiquent qu’une grave sécheresse continue à sévir dans certaines régions du nord du pays, provoquant une forte réduction de la production de maïs cette année. La vague de sécheresse devrait se poursuivre jusqu’au printemps prochain. On estime officiellement que dans ces régions, 33 millions d’hectares ont été touchés, dont 4,5 millions environ ne produiront rien et ne pourront pas être réensemencés cette année.
Les estimations de la production de maïs ont été révisées en baisse de 10 millions de tonnes, pour s’établir maintenant à 105 millions de tonnes, soit 18 pour cent de moins que l’année dernière, et 2 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Les prévisions officielles de la production céréalière totale, comprenant aussi les tubercules et les racines, se situent entre 482 et 499 millions de tonnes cette année, contre plus de 504 millions de tonnes en 1996.
Dans son ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires reste favorable, et le niveau des stocks, satisfaisant, après une récolte exceptionnelle l’année dernière, et une abondante production de blé d’hiver cette année.
Les semis de blé et d’orge de 1998 sont en cours. On évalue la production de céréales, principalement d’orge, à 40 000 tonnes, environ 72 pour cent de moins que l’année dernière. Compte tenu du fait que la production céréalière représente normalement moins d’un tiers du total des besoins nationaux, les importations devront légèrement augmenter, afin de faire face aux besoins d’une population croissante.
Les importations de blé en 1997/98 (mai/avril) devraient atteindre 90 000 tonnes, le même chiffre que l’année dernière, et la totalité des importations d’orge et de maïs 420 000 tonnes environ, soit 2 pour cent de plus que l’année dernière.
COREE, REPUBLIQUE DE (22 novembre)
Les rapports officiels indiquent, pour la deuxième année consécutive, une récolte exceptionnelle de riz estimée à 5,35 millions de tonnes, soit le niveau le plus élevé des six dernières années, supérieur de quelque 28 000 tonnes à la récolte satisfaisante de l’année dernière et d’environ 6 pour cent à la moyenne des cinq années précédentes. La production a également dépassé d’environ 10 pour cent les objectifs officiels fixés pour l’année. Ces bons résultats sont dus à des conditions météorologiques favorables et aux efforts des pouvoirs publics visant à accroître les superficies cultivées.
COREE, REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (17 novembre)
Depuis 1995, la RDP de Corée a été frappée par diverses catastrophes naturelles qui ont gravement compromis son autosuffisance alimentaire. Après les inondations de 1996, le pays a bénéficié d’une aide alimentaire sans précédents, fournie par la communauté internationale et sans laquelle les problèmes nutritionnels et sanitaires auraient sans aucun doute pris beaucoup plus d’ampleur dans la population. Malgré l’importance, à court terme, de cette aide alimentaire, il est fondamental que le pays prenne les dispositions nécessaires pour assurer, à l’avenir, une sécurité alimentaire durable. A cet égard, dans le cadre d’une stratégie à long terme, il est essentiel de pouvoir compter sur le bon fonctionnement de l’économie et sur sa capacité de créer des emplois productifs et d’obtenir les devises étrangères indispensables à l’achat d’intrants et de matières premières destinées à l’agriculture et à l’importation de denrées alimentaires en période de pénurie.
A la suite d’une évaluation intérimaire de la sécheresse de cette année, effectuée en août, une Mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires s’est rendue en RDP de Corée, du 21 octobre au 4 novembre, pour évaluer la récolte et les perspectives des disponibilités alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98. A cet effet, la mission a établi des contacts avec les ministères clés, les institutions des Nations Unies et les ONG et a effectué des visites de terrain dans les principales zones agricoles y compris au nord et au sud de la province de Hwangae, au sud de la province de Pyongan et dans la province de Kangwon. En outre, pour évaluer les distributions de vivres et les disponibilités, la mission a visité, parfois au hasard, des foyers, tant dans les zones rurales qu’urbaines, des silos à céréales et des centres publics de distribution, des écoles et des jardins d’enfants.
La mission a noté que la longue sécheresse de cette année a surtout compromis la récolte de maïs, l’une des deux céréales principales du pays, qui a considérablement reculé. Bien que la production de maïs pluvial, (l’essentiel des cultures de maïs) ait considérablement chuté, une production normale a toutefois été possible dans les zones bénéficiant, à divers degrés, de systèmes d’irrigation. La production totale de maïs est estimée à environ 1,14 million de tonnes, soit plus de 50 pour cent de moins que le niveau qui aurait pu être atteint cette année dans des conditions météorologiques favorables. Ce fléchissement très net de la production de maïs coincide avec les réductions considérables de la production dans les principales zones de culture de cette céréale au nord-est de la Chine, qui ont été également frappées par la sécheresse de cette année. Les répercussions négatives de la sécheresse ont toutefois été moins importantes pour le riz car, pour l’essentiel, il s’agit de cultures irriguées. Le niveau des eaux d’irrigation de certains réservoirs, surtout ceux alimentés par les eaux pluviales, a nettement baissé, mais dans l’ensemble les conséquences pour les cultures n’ont pas été aussi désastreuses que le laissaient prévoir les conclusions d’une mission précédente effectuée au mois d’août. Dans les zones irriguées, la production de riz a même été plus élevée que prévu, compte tenu des contraintes actuelles liées aux intrants. Ceci est dû à divers facteurs, notamment à une application plus efficace d’engrais et à la meilleure préparation des sols. Dans les régions côtières, la culture du riz a été compromise dans une certaine mesure par le raz-de- marée qui a accompagné le typhon Winnie en août dernier. Néanmoins, lors des dernières évaluations de la récolte de cette année, les pertes dûes au typhon se sont révélées moins graves que prévu. La production de riz usiné en 1997, en tenant compte des pertes, est estimée approximativement à 1,52 millions de tonnes, ce qui avec le maïs, porte la production totale de ces céréales à 2,66 millions de tonnes en équivalent de riz usiné ou à 3,48 millions de tonnes en équivalent de paddy. Cette année encore, pour la troisième fois consécutive, les disponibilités céréalières seront loin de couvrir les besoins et le pays devra à nouveau avoir recours à une aide alimentaire substantielle, pour faire face à la demande.
Ces dernières années, les contraintes liées aux disponibilités céréalières ont nécessité une révision approfondie de l’utilisation des céréales, dans le cadre d’une stratégie d’adaptation. La mesure la plus significative a été la réduction de l’utilisation des céréales destinées à l’alimentation animale et, partant, du nombre des têtes de bétail. Il est évident que de telles dispositions auront des conséquences à long terme, car la disponibilité de protéines dans le régime alimentaire tombera bien au-dessous du seuil recommandé. Compte tenu de ces limitations, mais en réservant tout de même un volume minimum à l’alimentation humaine, les besoins d’importations de céréales pour 1997/98 atteindront environ 1,95 million de tonnes. On estime que les importations par les circuits commerciaux normaux, y compris les échanges frontaliers informels avec la Chine, représenteront 700 000 tonnes, alors que les promesses d’aide alimentaire dans la filière couvriront 231 000 tonnes supplémentaires. Le reste, pour lequel le pays a besoin d’une aide alimentaire, notamment allouée à des programmes, s’élève à environ un million de tonnes.
Lors de l ‘évaluation globale des questions de disponibilités alimentaires et d’aide alimentaire accordée au pays, la mission a noté ce qui suit. Si la malnutrition chronique n’est pas plus répandue, cela est dû en grande partie au volume exceptionnel de l’aide alimentaire dont le pays a bénéficié au cours des deux dernières années. Il est incontestable que sans cette aide, les problèmes auraient été bien plus graves, surtout pour les groupes vulnérables, comme les enfants. La mission regrette toutefois qu’il n’ait pas été possible de recueillir des données quantitatives acceptables sur l’incidence actuelle de la malnutrition dans le pays, malgré l’évaluation nutritionnelle des Nations Unies effectuée en début d’année. Dans l’intérêt de la transparence, il est fondamental qu’une étude plus significative soit effectuée. Ceci est d’autant plus important que divers organismes humanitaires travaillant dans le pays reconnaissent de plus en plus que les problèmes liés à la nutrition dans le pays, tout comme les symptômes qui en découlent, comme les troubles de la croissance, dépendent autant des problèmes endémiques liés aux disponibilités alimentaires et aux conditons sanitaires qui ont sévi pendant plusieurs années (avant la situation de crise) que des fortes pénuries alimentaires des dernières années. Il est aussi de plus en plus évident qu’il existe des écarts importants en matière de consommation alimentaire. Ceci est imputable entre autres, aux difficultés de transport, aux différences géographiques, (certaines provinces étant mieux équipées que d’autres pour affronter les pénuries), au meilleur accès des communautés rurales par rapport aux communautés urbaines et à un accès différencié aux ressources et aux envois de fonds de l’étranger et partant à la capacité correspondante d’acheter de la nourriture dans les marchés “privés” relativement peu importants qui commencent à se créer.
De fortes pluies ont retardé la récolte du riz kharif à l’extrémité sud du pays, entraînant quelques pertes. Les conditions seraient en général favorables aux semis du riz rabi, qu’on récoltera en avril/mai l’année prochaine. Même si des anomalies météorologiques restent possibles cette année à cause du phénomène El Niño, la mousson s’est déroulée normalement pour la dixième année consécutive. Selon les évaluations officielles, les pluies cumulées entre juin et septembre représenteraient 102 pour cent de la moyenne à long terme.
La production de riz Kharif d’hiver devrait atteindre 73,1 millions de tonnes cette année, 2 pour cent de plus que l’année dernière. Cette augmentation est due principalement aux Etats du nord, Haryana et Pendjab, où l’on attend une production record de 8 millions de tonnes et 2,5 millions de tonnes respectivement, contre 7,4 et 2,5 millions de tonnes l’année dernière. L’augmentation prévue dans ces Etats compensera la baisse de production de l’Andhra Pradesh, qui a souffert cette année de précipitations faibles. La production totale de riz en 1997/98, y compris les riz kharif et rabi, devrait atteindre le chiffre exceptionnel de 81,5 millions de tonnes, c’est-à-dire 500 000 tonnes de plus que l’année dernière. On prévoit que les achats publics de riz seront légèrement supérieurs à ceux de l’année dernière, en dépit d’un certain recul de l’Andhra Pradesh. Du fait des disponibilités de blé sur le marché, les prix, contrairement aux années précédentes, sont restés bas en septembre.
Selon des estimations récentes, les stocks de céréales vivrières détenus par le Food Corporation of India (FCI) sont tombés à 16,51 millions de tonnes au début du mois de septembre 1997, contre 17,82 millions de tonnes le mois précédent et 22,24 millions de tonnes au cours de la même période l’année dernière. Les stocks actuels comprennent 7,69 millions de tonnes de riz et 8,82 millions de tonnes de blé.
On attribue le retard des pluies de la mousson au phénomène El Niño, le plus fort de ce siècle. Le pays doit actuellement faire face à une vague de sécheresse dont l’ampleur est sans précédent depuis des décennies et il est très important qu’il pleuve le plus tôt possible, non seulement pour les cultures mais aussi pour les feux de forêts et de brousse très étendus qui, cette année, se sont propagés à la faveur de la siccité. Selon certaines prévisions, les pluies pourraient arriver seulement en janvier de l’année prochaine, et la sécheresse persisterait jusqu’au mois de mars. Dans une certaine mesure, l’effet négatif sur la production a été contrebalancé par les précipitations du début de l’année, qui se sont poursuivies jusqu’en mai-juin et ont été propices aux cultures de la première campagne récoltées en février-mars et à celles de la seconde campagne récoltées en juillet-août. Ces deux récoltes représentent quelque 80 pour cent de la production de riz du pays. Cela dit, la récolte de la troisième campagne a été considérablement réduite et des rapports non confirmés indiquent qu’environ 79 000 hectares de terres cultivées ont été complètement perdus, tandis que dans d’autres régions, les rendements ont été inférieurs au niveau normal, selon la disponibilité des capacités d’irrigation. Actuellement, selon les estimations officielles la production totale de paddy en 1997 est estimée à 49,1 millions de tonnes soit 31,85 millions de tonnes de riz usiné. Si l’on s’en tient à ces données, la production devrait être inférieure de 4 pour cent à celle de l’an dernier et de 2 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Cela dit, comme ces prévisions se basaient sur des conditions météorologiques acceptables pour la période allant de septembre à décembre, la persistance de la sécheresse en septembre et en octobre pourrait entraîner une réduction ultérieure de la production.
La situation des disponibilités alimentaires est particulièrement critique dans les vastes régions centrales de l’Irian Jaya qui sont encore durement frappées par la sécheresse et par de graves pénuries alimentaires. Dans ces régions, on estime que même si les pluies commençaient bientôt à tomber, les stocks actuels de vivres seraient pratiquement épuisés avant la prochaine récolte. Selon les rapports, la sécheresse et les pénuries de vivres se font surtout sentir à l’intérieur des terres dans le district isolé de Jayawijaya dont la population totale est de 450 000 habitants et dépend presque exclusivement de la production de patates douces. On estime que dans le seul district de Jayawijaya, quelque 90 000 personnes risquent de devoir affronter de graves pénuries alimentaires.
L’action des pouvoirs publics est coordonnée par le National Coordinating Board for Disaster Management - BAKORNAS PB qui fournit du riz et du carburant pour les transports et a mobilisé l’armée pour l’acheminement des secours. Un plan de lutte contre la sécheresse a été mis au point pour la période allant d’octobre 1997 à mai 1998.
IRAN, REPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (17 novembre)
Les rapports officiels prévoient une production de maïs de 900 000 tonnes, soit quelque 200 000 tonnes de plus que l’an dernier. Pour cette céréale, la consommation annuelle intérieure est estimée à 2,5 millions de tonnes et l’année dernière près de 1,1 million de tonnes ont été importées. Pendant la campagne de commercialisation 1997/98, le pays devrait rester un gros importateur de blé. Néanmoins des rapports récents indiquent que les importations croissantes sont dues en partie à des réexportations non officielles vers les pays voisins et à l’utilisation de ces céréales pour l’alimentation des animaux.
La préparation des terres et les semis des cultures d’hiver devraient avoir commencé. Toutefois, les perspectives pour 1998 sont incertaines. Comme l’an dernier, la production devrait probablement être entravée par la pénurie de pièces de rechange pour les machines agricoles, ainsi que d’engrais, de semences de qualité, de produits agrochimiques, et de vaccins et par une forte présence d’ennemis des cultures, de plantes adventices et de maladies du bétail.
Une mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue en Iraq en juin/juillet derniers a remarqué que si la situation générale des approvisionnements alimentaires a connu quelques améliorations à la suite de l’application de la Recommandation 986 du Conseil de Sécurité, la malnutrition demeure un problème sérieux dans l’ensemble du pays. Les rations alimentaires fournies au titre de la Recommandation 986 couvrent une part importante des besoins protéino- énergétiques, mais sont carencées en d’autres éléments comme la Vitamine A et C, le calcium, le zinc, la riboflavine et la vitamine B6. Il convient donc d’accorder une attention toute particulière aux mesures destinées à encourager la production de produits de l’élevage, de fruits et de légumes ainsi qu’à poursuivre l’attribution de subventions adéquates aux producteurs des denrées fournies au titre de la Recommandation 986. De ce fait, l’allocation de 94 millions de dollars E.-U. pour les importations d’intrants agricoles nécessaires de toute urgence en 1997 a été jugée par la mission comme insuffisante compte tenu des besoins de relèvement et d’investissement dans le secteur. A cet égard, il importe de noter que l’allocation actuelle de 94 millions de dollars E.-U. ne représente que 20 pour cent des 500 millions de dollars E.-U. que la mission de 1991 conduite par le Représentant exécutif du Secrétaire général avait estimés nécessaires pour la campagne agricole 1991/92.
En 1997, la production des céréales de la campagne principale a été estimée à 2,2 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 1991. Les rendements demeurent faibles à cause d’une médiocre préparation des terres due au manque de machines agricoles, à l’utilisation réduite des intrants agricoles, à la dégradation de la qualité des sols et des systèmes d’irrigation et à une infestation croissante des cultures.
Le 4 décembre 1997, le Conseil de Sécurité (Résolution 1143) a prolongé l’accord pétrole-contre-vivres pour une troisième période de six mois à des conditions similaires à celles de la seconde phase. Un accroissement éventuel de la quantité de pétrole que l’Iraq pourra vendre au cours de cette période de six mois sera pris en considération sur la base du rapport du Secrétaire général sur l’aide humanitaire à l’Iraq, qui devrait être publié fin janvier 1998. La Résolution 1143 autorise également l’Iraq à continuer à s’approvisionner en vivres, en médicaments et en fournitures sanitaires jusqu’au 5 janvier 1998, en attendant l’approbation par le Secrétaire général d’un Plan de distribution acceptable.
Les semis du blé et de l’orge de 1998, qui sera récolté en avril/mai l’année prochaine, sont en cours. Si les conditions météorologiques sont normales, la production devrait, en 1998, s’approcher du niveau de l’année dernière. En 1997, la production de blé est estimée à 147 000 tonnes.
Les importations céréalières pour 1997/98 (octobre/septembre) sont estimées à quelque 2,8 millions de tonnes. Les minoteries du pays achètent du blé importé car le prix d’achat officiel du blé intérieur est plus élevé que celui pratiqué sur les marchés mondiaux.
Le Japon est le plus gros importateur mondial de produits agricoles. Les importations totales de produits agricoles, halieutiques et forestiers atteignaient 69,5 milliards de dollars en 1996. Actuellement, divers plans sont pris en considération pour réduire la production de riz et les stocks importants qui se sont constitués, à la suite des récoltes exceptionnelles engrangées depuis 1994 et de la faible consommation intérieure de riz. Le gouvernement a notamment décidé de subventionner les agriculteurs afin qu’ils réduisent les superficies cultivées. Actuellement près de 30 pour cent des terres à riz sont laissées en jachère. Selon les estimations officielles, les stocks de riz s’établissaient à 3,7 millions de tonnes à la fin du mois d’octobre, soit 40 pour cent de plus par rapport à l’an dernier. La récolte de cette année, qui se situe aux alentours de 13 millions de tonnes pourrait encore accroître les stocks de près de 4,5 millions de tonnes d’ici la fin du mois d’octobre de l’année prochaine.
Les semis de blé et d’orge de 1998 sont en cours, et de meilleurs résultats que l’an dernier devraient être obtenus si les conditions de croissance sont satisfaisantes. Les conditions météorologiques ont été défavorables pour la campagne 1996/97, c’est pourquoi la production totale de blé et d’orge a diminué de 18 pour cent en 1997, pour s’établir à 55 000 tonnes. La production céréalière intérieure couvre normalement environ 10 pour cent des besoins de la consommation, le reste étant couvert par les importations, qui se font pour l’essentiel par les circuits commerciaux.
Les importations de blé en 1997/98 (juillet/juin) devraient s’élever à 630 000 tonnes et celles de riz à 90 000 tonnes. Pour les céréales secondaires, on prévoit qu’en 1997/98, le niveau des importations devrait atteindre 910 000 tonnes.
Selon des rapports non confirmés, de récentes inondations très étendues pourraient avoir gravement endommagé les cultures de riz dont la récolte est prévue pour ce mois-ci. Ceci pourrait donc accroître les problèmes d’approvisionnements alimentaires du pays. A la suite des graves inondations qui, en 1996, ont fortement compromis la production dans les principales zones rizicoles des basses terres du centre et du sud, une opération d’urgence, conjointement approuvée par la FAO et le PAM, au mois de mars de cette année, a permis de rassembler 30 240 tonnes de riz pour les victimes des inondations. En outre, des donateurs ont fourni les sommes nécessaires à l’achat de 15 000 tonnes de riz.
Les semis de blé et d’orge sont en cours, mais la production céréalière intérieure ne couvre normalement que 10 pour cent des besoins de consommation. La production totale de blé et d’orge en 1997 est estimée à 63 000 tonnes, soit 1 pour cent de moins que l’an dernier.
Le Liban envisage de réduire de 10 pour cent les importations de denrées alimentaires. Des mesures ont été prises pour interdire l’importation de plus de 150 produits agricoles et alimentaires qui peuvent être obtenus dans le pays, afin de protéger l’agriculture libanaise et de relancer ainsi la production locale. Les produits exclus sont essentiellement les fruits frais et les légumes, les fleurs et les produits animaux.
En 1997/98 (juillet/juin), les importations de blé devraient s’établir à quelque 0,53 million de tonnes, soit plus ou moins comme l’an dernier
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a lancé récemment un appel spécial d’urgence pour rassembler une somme de 11 millions de dollars E.-U. destinée à couvrir les besoins pressants de 350 000 réfugiés palestiniens vivant au Liban.
Les semis du riz pluvial de la campagne principale, qui doit être récolté en décembre-janvier sont achevés, tout comme la récolte du riz irrigué de la deuxième campagne qui représente normalement environ 45 pour cent de la production annuelle. Cette année, la récolte de paddy est estimée à environ 2,1 millions de tonnes, soit un résultat moyen, comme l’an dernier.
Au cours des dernières années, le secteur agricole a fortement souffert du passage d’une économie planifiée et centralisée à une économie de marché. Il a également dû se passer de l’aide technique et économique fournie auparavant par l’ex-U.R.S.S. Avant ces bouleverse-ments économiques, le pays produisait suffisamment de céréales (essentiellement du blé), non seulement pour satisfaire la demande intérieure mais aussi pour les exportations. A partir de 1990, on a assisté à une réduction très nette des superficies moissonnées et à un fléchissement considérable des rendements. En 1996, la production céréalière était inférieure d’environ 70 pour cent aux niveaux d’avant 1990. Cet effondrement est dû en grande partie aux facteurs suivants: morcellement et vente des fermes d’Etat à des sociétés agricoles dans le cadre du programme de réforme économique, endettement élevé, accès limité au crédit, taux d’intérêt élevés, extrême pénurie d’intrants et de machines agricoles en état de marche et mauvaises méthodes de conduite des cultures.
Par conséquent, le pays doit maintenant faire face à un grave déficit alimentaire et ne produit que 60 pour cent seulement des besoins céréaliers estimés. Ainsi, bien que le pays ne se trouve pas dans une situation de crise susceptible de dégénérer en famine, il doit, comme d’autres économies en transition, tenir compte d’un nombre croissant de personnes vulnérables, à faibles revenus, dont les niveaux nutritionnels ont chuté à cause d’une détérioration importante de la conjoncture économique.
Pour déterminer l’ampleur du déficit de cette année une Mission d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires de la FAO, financée par le PNUD, s’est rendue en Mongolie en octobre pour évaluer la production de blé et la situation des disponibilités alimentaires pour la campagne de commercialisation 1997/98. L’évaluation repose sur des entretiens avec des représentants du gouvernement, des Nations Unies, des organisations internationales de développement et des ONG, ainsi que sur des visites d’évaluation des cultures effectuées dans les principales zones agricoles.
Selon les prévisions de la mission, la production de blé, en 1997, devrait s’établir à 282 000 tonnes, quelque 28 pour cent de plus que l’an dernier. Malgré cette augmentation, la production reste toutefois inférieure de 40 pour cent à celle de 1990. En outre, cet accroissement tient pour l’essentiel à des précipitations plus abondantes dans les principales zones de production plutôt qu’à une amélioration généralisée du secteur, notamment à un meilleur approvisionnement en intrants. En effet, le problème du crédit et des intrants agricoles est fondamental et il faudra l’affronter si l’on veut rétablir la production alimentaire à l’avenir. Le secteur agricole a un besoin pressant d’investissements à grande ichelle dans les domaines suivants: machines agricoles, produits chimiques, approvisionnement en intrants, circuits de commercialisation et programmes de formation et de recherche. Si des mesures ne sont pas prises dans ce sens, l’avenir de la production céréalière risque d’être sombre pour la plupart des sociétés agricoles et pour le pays dans son ensemble.
Le secteur de l’élevage assure 88 pour cent de l’ensemble de la production agricole. Comme d’autres secteurs de l’économie, le secteur de l’élevage a subi les répercussions des réformes radicales et du morcellement des grandes entreprises d’Etat en unités plus réduites. Pendant la phase de transition, on a enregistré un déclin très net de l’aide budgétaire et des services de soutien à ce secteur. C’est pourquoi certaines infrastructures, comme les puits, se sont détériorées, des coupes ont été effectuées entre autres dans les services vétérinaires, la production de fourrages a diminué, les systèmes de commercialisation restent rudimentaires et les capitaux pour les investissements sont inexistants ou inabordables pour la plupart des propriétaires de troupeaux. Comme les termes de l’échange sont défavorables aux produits de l’élevage, il faut de plus en plus, pour assurer la rentabilité de l’élevage, accroître le nombre d’animaux par unité. De nombreux ménages vulnérables se sont trouvés en situation vulnérable car leur capacité d’absorber les chocs économiques a déjà été compromise.
Les réformes économiques ont eu des retombées négatives sur les ménages: accroissement sensible de la pauvreté, pertes d ‘emplois, diminution de la consommation, réductions des dispositifs de sécurité et des services du secteur social. Parmi les groupes vulnérables les plus touchés on compte ceux qui ont le moins accès aux ressources financières pour se procurer de la nourriture, notamment ceux dont le pouvoir d’achat a été considérablement réduit par une forte inflation. Parmi ces groupes on compte les chômeurs, les personnes âgées, les ménages dont le chef de famille est une femme, les enfants, les retraités et les petits éleveurs. Sans une aide complémentaire, ces groupes, et notamment un nombre croissant d’enfants des rues abandonnés auront beaucoup de difficultés à l’avenir car leur capacité de résoudre les problèmes d’approvisionnement alimentaire sera fortement réduite. De plus, comme les revenus réels ont chuté, les ménages ont été obligés de réduire les dépenses non alimentaires, ce qui a conduit à un accroissement net des dépenses sociales et à un accroissement des achats de denrées plus abordables et moins nourrissantes. Les résultats d’une enquête récente suggèrent que le net accroissement de la sous-nutrition chronique des enfants qui s’établit à quelque 25 pour cent est directement liée aux ajustements de consommation faits par les ménages pour s’adapter à la précarité des disponibilités alimentaires. En outre, la chute nette des cours du bétail par rapport à d’autres denrées alimentaires, a créé des conditions très négatives pour les éleveurs et c’est pourquoi il leur est de plus en plus difficile de gagner leur vie.
En 1996, le ralentissement de l’économie et le déficit commercial ont encore entravé la capacité du pays à importer les quantités de céréales suffisantes pour répondre aux besoins et les intrants agricoles nécessaires au maintien de la productivité. La mission a estimé que les besoins totaux de céréales pour la campagne de commercialisation 1997/98 étaient de 178 000 tonnes soit 175 000 tonnes de blé et 3 000 tonnes de riz. Les importations com-merciales devraient couvrir les besoins en riz et, sur la base des importations céréalières de l’année dernière, s’établir à quelque 85 000 tonnes d’équivalent de blé. Ceci laisse un déficit de 90 000 tonnes, pour lequel le pays a besoin d’une aide alimentaire pour des secours d’urgence et des programmes. La mission recommande que 23 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence soient fournies pour les groupes les plus vulnérables et les plus démunis de la société, qui représentent quelque 6 pour cent de la population. Le solde (soit 67 000 tonnes) devrait être couvert par une aide alimentaire allouée aux programmes. Les deux types d’aide alimentaire seront gérés par le National Poverty Alleviation Programme.
Des inondations graves et répétées ont compromis la récolte de riz dans diverses parties du pays, essentiellement à Bago, à l’est, et à Irrawaddy, au centre. On prévoit une diminution des rendements et de la production du riz de la saison des pluies, qui représente en gros 85 pour cent de la récolte annuelle totale de riz. Dans l’ensemble, il a été estimé officiellement que les cultures ont subi des dégâts sur quelque 0,8 million d’hectares dans les onze Etats et divisions du pays, et ont été complètement perdues sur 298 000 hectares. Malgré les inondations, la production totale de riz devrait atteindre cette année quelque 17 millions de tonnes, ce qui correspond aux résultats moyens obtenus l’année précédente.
On estime que la superficie ensemencée en riz a augmenté cette année d’environ 4 pour cent, soit près de 6 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Malgré l’accroissement de la superficie cultivée, la production de riz devrait être, cette année, inférieure aux 2,8 millions de tonnes récoltées en 1996.
Selon les estimations actuelles, en 1997/98 la production devrait s’établir autour de 4.3 millions de tonnes de riz usiné, soit quelque 15 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années et légèrement plus que la production de 1995/96. L’augmentation de la production est due à un léger accroissement des terres cultivées et à des rendements plus élevés.
Le gouvernement a récemment annoncé une série de mesures d’encouragement au profit du secteur agricole. Il s’agit notamment du relèvement des prix de soutien de divers produits, de l’allègement des prix des intrants agricoles de base, d’un meilleur accès au crédit agricole, de l’amélioration des systèmes d’irrigation et de drainage et d’un contrôle plus efficace de la qualité des engrais et des pesticides. Ces dispositions devraient permettre d’abaisser le niveau des importations des denrées alimentaires.
Cette année, les exportations de riz devraient progresser, car l’offre de riz basmati a augmenté, sous l’effet d’un renforcement de la demande internationale. Comme le gouvernement a donné son accord pour fournir du blé à l’Afghanistan, on estime que quelque 500 000 tonnes de blé seront exportées du pays en 1997/98. Cet accord prévoit l’exportation de 50 000 tonnes par mois au maximum, au cours de l’année à venir.
Les rapports récents indiquent que 36 provinces au moins sont considérées comme très vulnérables aux perturbations météorologiques liées au phénomène El Niño, notamment à une sécheresse prolongée qui devrait se poursuivre jusqu’au mois d’avril prochain. Parmi les provinces les plus à risque on compte le sud de Cotabato, le Misamis oriental et certaines parties de Zamboanga del Sur dans l’île de Mindanao. Compte tenu de la sécheresse prévue, la production de riz et de maïs devrait chuter au cours du premier trimestre de 1998. Actuellement, les prévisions officielles envisagent une diminution de la production de riz non usiné de 1,7 pour cent et une production de 2,52 millions de tonnes au cours du premier trimestre de 1998 (de janvier à mars) contre 2,56 millions de tonnes cette année. De même, la production de maïs devrait reculer à 1,021 million de tonnes pendant le premier trimestre contre 1,023 cette année. La production de paddy au cours du troisième trimestre de cette année est tombée à 1,79 million de tonnes contre 2,117 millions de tonnes en 1996, soit une baisse de 15,4 pour cent. Cette année, la production totale de maïs devrait croître légèrement pour arriver approximativement à 4,3 millions de tonnes, alors que, selon les estimations officielles, la production de paddy devrait s’établir à 11,36 millions de tonnes, et non pas 11,9 millions de tonnes comme prévu auparavant.
Au cours des derniers mois, le Ministère de l’agriculture a distribué aux agriculteurs des semences de riz à haut rendement et des engrais, dans le cadre de son programme visant à améliorer la productivité, afin de porter la production de riz de 12 à 12,5 millions de tonnes en 1998. Les importations de riz et de maïs devraient augmenter en 1998 à cause des baisses de production imputables aux conditions météorologiques et à la croissance constante de la population et de la consommation. Le National Food Authority (NFA), a déjà commandé 350 000 tonnes de riz au Viet Nam, en Chine, au Cambodge et en Thaïlande. Les livraisons devraient commencer à arriver en janvier. Le NFA a aussi toute latitude pour importer jusqu’à 650 000 tonnes de riz pour maintenir le niveau des stocks. En 1996, le NFA avait importé 893 000 tonnes de riz. A ce jour, le pays a importé 940 000 tonnes de maïs, contre 407 000 tonnes en 1996, essentiellement pour la nourriture des animaux.
Cette année, la mousson du nord-est, la principale saison des pluies pour le pays, a été dans l’ensemble favorable. Du 1er octobre au 4 novembre, les précipitations cumulées ont été normales ou supérieures à la normale dans sept des huit provinces étudiées, qui représentent 83 pour cent de la production de riz “Maha”, riz de la campagne principale. A titre de comparaison, l’an dernier, au cours de la même période, les pluies cumulées étaient normales ou supérieures à la normale dans cinq des huit provinces, représentant 72 pour cent de la production.
La hausse récente du prix imposé de la farine, au mois d’août, a été suivi d’une légère réduction de la consommation de farine qui, de 12 000 tonnes par semaine, est tombée à environ 11 000-11 500 tonnes. Toutefois, les approvisionnements précaires de riz, prévus notamment au cours de la période allant d’octobre à février, pourraient entraîner une reprise de la demande.
Les précipitations abondantes du mois de septembre et les petites averses récentes ont permis les semis précoces des céréales d’hiver. Les semis de blé et d’orge pour la campagne de 1998 se poursuivront jusqu’à la mi-janvier de l’an prochain. On estime que la production céréalière de 1997 atteint 5 millions de tonnes, ce qui représente environ 16 pour cent de moins que l’année dernière. Des conditions météorologiques défavorables, surtout des gelées hivernales, ont en effet provoqué la diminution de la production de blé qui est tombée à 3,5 millions de tonnes; la production d’orge a diminué de 35 pour cent, pour s’établir à 1,3 million de tonnes. Par contre la production de maïs, estimée à environ 300 000 tonnes, a augmenté de quelque 45 pour cent par rapport à l’année passée.
On prévoit qu’en 1997/98, les importations de farine de blé s’établiront à quelque 100 000 tonnes, alors que les importations de maïs devraient atteindre 160 000 tonnes.
D’après les rapports officiels, les conditions météorologiques défavorables liées au phénomène El Niño ont compromis la production des principales cultures de rapport, essentiellement le riz et le sucre, qui devrait diminuer considérablement au cours des huit prochains mois. Les rapports indiquent que les cultures ont déjà été endommagées sur environ 1,12 million d’hectares par la diminution des précipitations dans diverses régions du pays, et que le niveau des eaux de nombreux barrages s’est fortement abaissé, ce qui est inquiétant pour les cultures de saison sèche. Afin d’atténuer les répercussions possibles de la sécheresse et du temps sec, on étudie des mesures susceptibles d’encourager les agriculteurs à remplacer le riz, pour la deuxième campagne, par des cultures comme le maïs, le soja ou le manioc, qui ont besoin de moins d’eau. On estime que 36 provinces ont été affectées, essentiellement au nord et au nord-est. Du fait du ralentissement de la production, en 1998, la récolte du riz de la deuxième campagne devrait atteindre 2,8 millions de tonnes contre 4,55 millions de tonnes cette année. En septembre, les estimations officielles pour la campagne principale de riz ont été révisées à la baisse, passant de 18,18 millions de tonnes à 17,84 millions de tonnes. Les conditions devraient continuer à se détériorer jusqu’en mars-avril de l’année prochaine, s’il ne pleut pas d’ici là.
En 1997, le pays devrait atteindre ses objectifs d’exportation. Au cours des dix premiers mois de l’année, 4,08 millions de tonnes ont été exportées. Bien que le volume des exportations ait chuté d’environ 6,6 pour cent, les recettes ont augmenté de 3,6 pour cent. Ceci est dû en partie au renforcement de la demande des pays importateurs qui se préparent aux pénuries alimentaires dues au phénomène El Niño.
Les semis du blé pour la campagne de 1998 sont pratiquement terminés. Vu les conditions météorologiques favorables, on peut tabler sur une production similaire à celle de 1997. Les estimations pour la production de blé de 1997 sont de 18,7 millions de tonnes, soit un pour cent de plus qu’en 1996. La production d’orge, estimée à 8,2 millions de tonnes est de 3 pour cent supérieure à celle de l’année précédente. La production de maïs devrait, selon les estimations, s’établir à 2 millions de tonnes, soit autant que l’année précédente.
L’Office turc des céréales qui détient quelque 810 000 tonnes de blé dur et environ 1,5 million de tonnes d’orge dans ses stocks, a acheté une quantité exceptionnelle de céréales aux agriculteurs en 1996/97, (5,8 millions de tonnes de céréales, contre 1 million de tonnes l’année précédente). Cet Office envisage de vendre quelque 200 000 tonnes d’orge destiné à l’alimentation animale et 50 000 tonnes de blé dur sur le marché international, et 50 000 tonnes sur le marché intérieur.
En 1997/98, les importations de blé devraient, comme l’an dernier, se situer autour de 1,7 million de tonnes. Pour ce qui est du maïs, les importations devraient s’établir à 600 000 tonnes.
Au cours de la première semaine de novembre, le typhon Linda s’est abattu au sud du pays, provoquant la mort d’au moins 285 personnes; on reste en outre sans nouvelles de 3 600 autres personnes, pour la plupart des pêcheurs ou des habitants de la côte. On estime que des rizières ont été endommagées par les inondations sur 453 000 hectares. Elles étaient pour l’essentiel ensemencées pour la récolte d’hiver-printemps. Comme les semis venaient juste de s’achever avant le typhon, la plupart des zones pourront néanmoins être à nouveau cultivées. Le gouvernement a lancé un appel international pour obtenir des vivres d’urgence, des médicaments, des vêtements, des abris et des équipements sanitaires pour les victimes. Jusqu’à présent les organismes du Systène des Nations Unies ont annoncé à titre préliminaire une aide de 255 000 dollars E.-U., alors que les autres donateurs ont promis 690 000 dollars E.U.. Les dégâts sont évalués à 472 millions de dollars.
Les rapports officiels indiquent que la production de riz devrait augmenter au cours de cette année de 1,3 million de tonnes par rapport à 1996, et atteindre 27,7 millions de tonnes.
Malgré les dommages dus au typhon, les exportations de riz ne devraient pas être touchées par les importantes inondations survenues dans les provinces du Delta du Mekong, car la production de la campagne actuelle, moins importante, est destinée essentiellement au marché intérieur. Les principales récoltes ont lieu en été-automne et en hiver-printemps. L’objectif fixé pour les exportations en 1997 est de 3,7 millions de tonnes, bien qu’on estime que seulement 3,5 millions de tonnes seront exportées à cause du faible niveau des stocks et de la concurrence élevée.
La récolte du sorgho de 1997 est en cours et les semis de blé et de sorgho de 1998 ne seront pas effectués avant l’année prochaine. Quelques exemplaires isolés de criquets pèlerins immatures ont été repérés sur la plaine côtière près d’Aden, le 29 septembre. Il est également probable qu’un nombre faible à modéré d’ailés soit présent dans la plaine côtière de la Tihama et à un moindre degré dans celle d’Aden, où ils devraient pondre dans les zones où il a plu récemment. De ce fait il y a le risque de voir le nombre de criquets augmenter de manière considérable vu que cette année la ponte devrait avoir lieu plus tôt que les années précédentes, permettant ainsi le développement de plusieurs générations, s’il continue à pleuvoir au cours des mois à venir.
La production totale de sorgho et de mil en 1997 est estimée à 0,53 million de tonnes, quelque 29 pour cent de plus que l’année précédente. Cet accroissement reflète les conditions de croissance favorables dans la plupart des zones. En 1997, la production de blé, estimée à 165 000 tonnes, était de 11 pour cent supérieure à celle de l’an dernier
Les importations de céréales en 1997 - principalement du blé - sont estimées a quelque 2 millions de tonnes.