FEDERATION DE RUSSIE (4 février)
Les premières perspectives concernant les céréales d’hiver demeurent satisfaisantes (sous toute réserve). Toutefois, le résultat final de la récolte dépendra essentiellement de l’étendue des emblavures de printemps ainsi que des conditions météorologiques d’ici la fin des opérations de récolte, en septembre/octobre. Les données finales relatives à la superficie consacrée aux céréales d’hiver par l’ensemble des céréaliculteurs ne sont pas encore disponibles mais, d’après les premières indications, celle-ci pourrait rester proche du niveau atteint l’an dernier, soit 14 millions d’hectares. Dans les fermes (restructurées) d’Etat, les emblavures couvrent 13,5 millions d’hectares, soit 2 pour cent seulement de moins que l’année précédente, et ce malgré les difficultés et les retards de la récolte 1997. Toutefois, dans la région à haut rendement du Nord Caucase, la superficie ensemencée a reculé de près d’un cinquième. Les conditions de croissance sont inégales mais satisfaisantes dans l’ensemble. Une vague de froid très intense en décembre 1997 a causé quelques dégâts aux cultures et le dégel qui a suivi a rendu les cultures céréalières vulnérables dans les zones de production situées plus au sud, mais à ce jour le manteau neigeux devrait avoir été suffisant dans la plupart des régions pour éviter des dommages importants. Cela étant, les destructions causées par le froid pourraient être supérieures à leur très faible niveau de l’an dernier (1 million d’hectares environ). Le résultat final dépendra essentiellement de l’étendue des semis céréaliers de printemps. Ceux-ci pourraient être en recul, en raison de l’existence d’excédents en céréales fourragères provenant de la récolte abondante, mais de qualité médiocre, de 1997 et d’une diminution marquée des superficies labourées à l’automne, après la récolte tardive.
Les estimations officielles finales concernant la récolte céréalière de 1997 indiquent un volume de 88,5 millions de tonnes, dont 44,2 millions de tonnes de blé, 42,2 millions de tonnes de céréales secondaires, 328 000 tonnes de paddy (malgré les prévisions plus optimistes faites précédemment) et 1,8 million de tonnes de légumineuses. Les possibilités d’exportation de céréales fourragères sont limitées par l’abondance des disponibilités sur le marché international, le faible niveau des cours mondiaux, les coûts internes élevés de regroupement, manutention et transport des céréales, ainsi que par les installations insuffisantes des ports. Les exportations de céréales (commerce intra-CEI compris) sont provisoirement estimées à 3,4 millions de tonnes pour 1997/98, orge principalement et blé fourrager dans une moindre mesure. Selon les prévisions provisoires, le commerce extra-CEI couvrira plus de 2 millions de tonnes de blé et 0,4 million de tonnes de céréales secondaires (orge).
Les importations céréalières sont provisoirement estimées à 3,4 millions de tonnes, dont 2,6 millions de tonnes de blé, 0,3 million de tonnes de riz et 0,5 million de tonnes de céréales secondaires. Toujours selon des estimations provisoires, les importations s’élèveraient à 1 million de tonnes, dont 0,6 million de tonnes de blé de qualité alimentaire, 0,3 million de tonnes de riz et une faible quantité de maïs.