FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/98 - BRÉSIL (10 juin)

BRÉSIL (10 juin)

Le pays continue à subir les répercussions du phénomène El Niño: dans les régions du sud-est où la production agricole est importante il s’agit de fortes précipitations et d’inondations; dans le nord-est, par contre, c’est la sécheresse qui sévit depuis le mois de novembre qui a gravement endommagé la plupart des cultures. Dans cette région, environ 10 millions de personnes sont gravement touchées, dont 4,8 millions souffrent de graves problèmes de pénuries alimentaires. Les opérations de secours, menées sous la direction des pouvoirs publics ont permis d’améliorer la situation. Des institutions privées et des organisations non gouvernementales fournissent également une aide alimentaire. Le gouvernement a annoncé l’octroi de fonds destinés au relèvement de la région. Selon les prévisions officielles concernant l’ensemble du pays, la production de maïs devrait en 1998 diminuer par rapport au niveau nettement supérieur à la moyenne de 1997, et passer donc de 34 millions de tonnes, à 31,5 millions de tonnes. Ceci est dû pour l’essentiel aux pertes subies par les cultures dans les régions frappées par la sécheresse, et dans les autres régions par la décision prise par les agriculteurs d’opter pour des cultures plus rémunératrices. Afin de pouvoir satisfaire une demande intérieure de 36 millions de tonnes, 1,5 million de tonnes de maïs devront être importées. Le reste sera prélevé sur les stocks nationaux. Il sera également nécessaire d’importer de grandes quantités de riz (1,6 million de tonnes) pour compenser les pertes importantes enregistrées dans la région du nord-est, du fait de la sécheresse, et dans celle du sud à cause des inondations.

Les emblavures pour la campagne de 1998 sont en cours, et l’on prévoit pour l’instant une réduction des semis de 10 pour cent, par rapport à la superficie moyenne de 1,5 million d’hectares ensemencée l’an dernier. Ceci est dû pour l’essentiel au mauvais temps qui a sévi dans les principales régions agricoles du sud et au choix effectué par les agriculteurs en faveur de cultures plus rémunératrices.


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