Accès aux ressources et aux services agricoles
Terre. Bien que les femmes représentent 60% des actifs dans l'agriculture, elles ne possèdent que 25,5% des terres cultivables. La plupart de ces terres (70,14%) appartiennent à des femmes célibataires, veuves ou divorcées. La majorité des femmes ont seulement un droit de jouissance sur la terre et la plupart d'entre elles doivent passer par un homme (conjoint ou chef de village) pour avoir accès à la terre. Quelque 60% des femmes cultivent des parcelles de moins d'un hectare. Les femmes mariées doivent aussi travailler sur la terre de leur conjoint, sans en tirer le moindre avantage.
Elevage. Des données doivent être collectées.
Foresterie. Des données doivent être collectées.
Eau. La majorité des ménages ruraux n'ont pas accès à de l'eau potable. Dans les zones rurales du sud, environ 70% de la population puisent l'eau à une source, 16% dans un cours d'eau et prés de 10% à un puits tandis que dans les zones rurales du nord les pourcentages sont respectivement de 40%, 40% et 12%.
Crédit. Les femmes n'ont qu'un accès très limité au crédit, que ce soit auprès de banques commerciales ou d'organismes de développement. Entre 1987 et 1989, elles n'ont obtenu que 17% des prêts consentis par les banques.
En raison des difficultés que rencontrent les petits agriculteurs pour avoir accès à des sources de crédit classiques, la Caisse de crédit rural du Congo (CRC) a été créée en 1989 pour accorder des prêts aux habitants des zones rurales, semi-rurales et péri-urbaines. Ces prêts ne sont accordés que par l'intermédiaire d'associations villageoises d'épargne et de crédit. Sur les 71 prêts accordés par cette banque, seuls 9 (12,7%) l'ont été à des femmes, dans des zones urbaines essentiellement.
La Caisse féminine de crédit mutule (CFCM) créée en 1972 sert à aider les femmes à la tête de petites entreprises dans des zones urbaines et périurbaines principalement, encore que quelques prêts aient été accordés à des agricultrices.
Services de vulgarisation et formation agricole. La proportion d'élèves de sexe féminin dans les établissements secondaires d'enseignement agricole est passée de 34% en 1984 à 53% en 1939 et de 46 à 51% dans les centres de formation agricole pour cette même période.
Il existe 10 centres de vulgarisation dans le pays, qui touchent 13,6% de la population agricole. Leur activité étant axée essentiellement sur les cultures vivrières (manioc, arachides et mats), la population cible est composée de femmes dans une proportion de 55 à 64%.
Toutefois, un projet national financé par la Banque mondiale et le PNUD dans le domaine de la vulgarisation et de la recherche agricole appliquée, qui couvre 10 régions, travaille surtout avec des vulgarisateurs de sexe masculin (91,2%). Au sein de la Direction de la Recherche-développement, de la formation et de la vulgarisation du Ministère de l'Agriculture, un service de promotion rurale a été récemment créé qui a constitué une unité chargée des problèmes spécifiques aux femmes. On peut escompter une évolution favorable de la situation grâce à cette nouvelle structure.
Ventilation du personnel de vulgarisation agricole, par fonction et par sexe, 1989
