FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/98
Suite aux pluies bien réparties et supérieures à la moyenne durant la période de végétation, les perspectives de récolte pour 1998 sont favorables. Des inondations ont été enregistrées à partir de mi-août et en septembre dans le centre et le nord du pays. Elles ont endommagé les infrastructures et provoqué un fléchissement de la production.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 205 000 tonnes (y compris les réexportations), du blé et du riz pour l’essentiel. Selon le bilan céréalier, environ 70 000 tonnes de maïs peuvent être exportées vers les pays voisins.
Mi-octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a examiné avec les services nationaux l’évolution de la campagne agricole de 1998 et les perspectives de récolte. La production céréalière totale de 1998 est estimée à 2 387 800 tonnes, un résultat largement supérieur à la récolte de l’an dernier tout en restant dans la moyenne.
Cette meilleure récolte améliorera la situation générale des approvisionnements alimentaires qui a été difficile en 1998 à cause de la mauvaise récolte de 1997. Les prix des céréales ont nettement baissé. Le gouvernement a planifié l’achat d’environ 20 000 tonnes afin de reconstituer les stocks alimentaires nationaux de sécurité pour atteindre le niveau recommandé de 35 000 tonnes. Cependant, quelques régions déficitaires restent vulnérables et la fourniture de céréales à des prix subventionnés pourrait être nécessaire, comme déjà fait par le gouvernement lors de la période de soudure.
Début novembre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, conduite avec les services nationaux, a estimé la production de maïs à 3 400 tonnes, ce qui est inférieur à la récolte réduite de l’an passé ainsi qu’à la moyenne. Cette situation fait suite à des pluies insuffisantes.
Après cette production médiocre, quelques fractions de la population rurale seront extrêmement vulnérables et pourraient avoir besoin d’une aide alimentaire. Cependant, en dépit de plusieurs mauvaises récoltes successives, la situation générale des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante, dans la mesure où les importations du pays couvrent l’essentiel des besoins de consommation. Une importante contribution en aide alimentaire a déjà été annoncée pour 1998/99 et plusieurs livraisons sont prévues en novembre et décembre.
Il faut s’attendre à une baisse des rendements du riz de montagne, culture de base en cours de récolte, à cause des faibles précipitations de septembre et de début octobre. Cependant, dans le nord, les pluies ont été satisfaisantes, ce qui pourrait compenser en partie la diminution de la production dans le sud.
Compte tenu de la commercialisation de la nouvelle récolte, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Environ 14 000 réfugiés libériens se trouvant encore dans les départements de l’ouest sont actuellement rapatriés. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 620 000 tonnes, du blé et du riz pour l’essentiel.
Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, effectuée du 12 au 16 octobre, a estimé la production céréalière totale à 120 980 tonnes, ce qui dépasse de 16 pour cent celle de l’an passé et de 18 pour cent la moyenne des cinq dernières années. La récolte de céréales a augmenté de 6 pour cent, passant à 92 727 tonnes et celle de paddy (de plateau et de mangrove) d’environ 11 pour cent.
Compte tenu de la production relativement bonne, on prévoit que la situation générale des approvisionnements alimentaires sera satisfaisante. Les prix des céréales ont commencé à baisser au début de la récolte. Toutefois, étant donné le recul de la production du mil précoce, la situation des disponibilités alimentaires pourrait s’aggraver pendant la période de soudure dans la Lower River Division, particulièrement pour les districts de Nuimis.
Des précipitations inférieures à la moyenne ont été enregistrées en août, septembre et début octobre, particulièrement dans le sud et le centre du pays, où la production de riz et de maïs de la campagne principale, en cours de récolte, pourrait être réduite. Les résultats du mil et du sorgho devraient être quasiment normaux.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante suite à la récolte du mil précoce et du maïs. Environ 30 000 réfugiés libériens sont encore au Ghana. Les besoins d’importations céréalières de 1998 sont estimés à 440 000 tonnes, principalement du blé et du riz.
Après les précipitations généralisées et abondantes pendant toute la période de végétation, la récolte des cultures céréalières de la campagne principale est en cours. Les perspectives de production pour 1998 sont bonnes.
Selon les dernières estimations, il y aurait au total en Guinée 614 000 réfugiés libériens et sierra- léoniens (environ 414 000 Sierra-léoniens et 200 000 Libériens). Le rapatriement des réfugiés libériens est en cours et 80 000 personnes sont déjà rentrées depuis le début de l’année. Toutefois, de la Guinée-Bissau voisine affluent de nouveaux réfugiés qui fuient le conflit actuel.
Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 410 000 tonnes, du blé et du riz pour l’essentiel.
En novembre, un accord a été conclu, confirmant le cessez-le-feu signé en juillet dernier. Il prévoit l’établissement d’un couloir humanitaire et la réouverture de l’aéroport et du port encore contrôlés par les rebelles. Il appelle également à la formation d’un gouvernement d’unité nationale et à la tenue d’élections législatives et présidentielles avant mars 1999.
On signale une situation stable des disponibilités alimentaires, d’autant que la récolte en cours fournit des approvisionnements supplémentaires. Cependant, les distributions alimentaires ont été suspendues à cause des récents combats, rendant indispensable l’apport d’une aide à environ 380 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, particulièrement à Prabis et Cumura, près de Bissau, et dans la zone de Bafata. La reprise de la distribution alimentaire est en cours.
En septembre et octobre, les précipitations, bien que généralisées, ont été inférieures à la normale. En milieu rural, les conditions de sécurité ont été meilleures au cours de la période de végétation. De graves pénuries de semences ont été enregistrées, ce qui pourrait limiter la production céréalière de 1998.
Les approvisionnements alimentaires sur le marché urbain sont stables, mais les prix restent élevés. Des combats sporadiques ont toujours lieu et, dans la plupart des zones de Monrovia, l’approvisionnement en eau et la fourniture en électricité n’ont pas été rétablis. Une aide alimentaire est distribuée dans presque tout le pays et une amélioration de l’état nutritionnel de la population a été constaté. Le rapatriement d’environ 480 000 réfugiés libériens dans les pays voisins est en cours et 80 000 ont déjà été rapatriés. Les besoins d’importations alimentaires pour 1998 (janvier/décembre) sont évalués à 240 000 tonnes, dont 130 000 tonnes d’aide alimentaire.
Les précipitations abondantes ont contribué à des conditions suffisantes d’humidité des sols, même dans les régions traditionnellement sèches, favorisant ainsi le bon développement des cultures. Cependant, dans quelques zones de Kayes-nord et dans la région de Ségou, l’arrêt précoce des pluies a porté préjudice aux rendements des cultures. Le niveau des fleuves Sénégal et Niger est normal et est plus élevé qu’en 1997, ce qui favorise les cultures de riz irrigué dans les régions de Ségou et de Mopti. Toutefois, des inondations localisées dans les zones de Tombouctou et de Gao ont donné lieu à des pertes. En ce qui concerne les ravageurs, la situation est relativement calme. L’état des pâturages et des points d’eau est dans l’ensemble satisfaisant.
Fin octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a eu lieu dans le pays et a estimé la production céréalière de 1998 à 2 524 000 tonnes, soit 13 pour cent au dessus de la moyenne et 3 pour cent de plus que le précédent record de production de 1994 (2 457 350 tonnes). Par rapport à la moyenne de la période 1993/97, de meilleurs rendements et une augmentation notable des emblavures (35 pour cent) ont été obtenus. Suite à cette production exceptionnelle, la situation des approvisionnements alimentaires sera satisfaisante pour 1998/99.
En 1998, la hauteur globale des précipitations a été généralement supérieure à celle de 1997. Ainsi une production satisfaisante des cultures de décrue est escomptée et les conditions de végétation sont favorables pour les cultures de basse altitude et les cultures irriguées. Dans plusieurs régions (Gorgol, Guidimaka et Assaba), on a constaté la présence de criquets migrateurs, de sauteriaux, d’oiseaux granivores et de criquets pèlerins. Depuis juillet, des traitements ont été entrepris.
Cette année, dans toutes les zones pastorales, on prévoit une production fourragère abondante, qui devrait couvrir les besoins du bétail jusqu’à mi-99 environ, période à laquelle les troupeaux devront transhumer vers d’autres zones de pâturages. Fin octobre/début novembre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale à 202 600 tonnes, soit une hausse de 34 pour cent par rapport à l’an dernier, ce qui frôle le record de production de 1994/95.
Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes s’est déroulée dans le pays du 19 au 23 octobre. Elle a estimé la production céréalière totale à 3 037 756 tonnes, dont 2 973 904 tonnes de mil et de sorgho, 53 255 tonnes de paddy, 6 497 tonnes de maïs et 4 100 tonnes de blé. Cette production exceptionnelle prévue est supérieure de 77 pour cent à celle de 1997 et d’environ 45 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Les bonnes conditions météorologiques et les infestations de ravageurs relativement faibles comptent pour beaucoup dans cet excellent résultat.
Etant donné les bonnes récoltes attendues, la situation des approvisionnements alimentaires devrait être satisfaisante dans l’ensemble. Cependant, malgré la hausse de production, la situation alimentaire sera probablement difficile dans quelques régions chroniquement déficitaires. De plus, 42 000 victimes des inondations ont besoin d’une aide spécifique, comme l’a requis l’Assemblée générale des Nations Unies lors de son appel du 10 novembre.
Malgré l’arrivée tardive des pluies, les conditions ont été généralement propices au développement des cultures tout au long de la période de végétation. Dans le nord du pays, la production de mil et de sorgho devrait être normale ou supérieure à la normale. Dans le centre et le sud-ouest, les périodes sèches de juillet et d’août pourraient avoir nui au développement des cultures et provoqué une réduction de la production du maïs et du riz. La production de maïs et de riz poursuivra vraisemblablement son recul étant donné les pénuries d’engrais, de semences améliorées et de pesticides.
Les fortes pertes après récolte et les coûts élevés de distribution continuent d’avoir un effet préjudiciable sur l’approvisionnement alimentaire qui est cependant satisfaisant. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à 1,3 million de tonnes, dont 1 million de blé et 200 000 tonnes de riz.
Sur la base de l’enquête nationale de production, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, qui a eu lieu fin octobre, a estimé que la production des cultures pluviales de 1998 était de 976 400 tonnes. Ce résultat est supérieur de 24 pour cent à la production réduite de 1997, mais il reste encore inférieur de 3 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Avec les cultures de décrue et de contre-saison dont les perspectives sont meilleures que l’an passé, la production céréalière totale pourrait dépasser légèrement 1 million de tonnes.
Suite à la récolte céréalière réduite de 1997, le gouvernement a distribué plus de 40 000 tonnes de céréales dans les zones sinistrées. Après la récolte supérieure de cette année, une amélioration de la situation alimentaire globale est envisageable. Pourtant, les populations vulnérables, particulièrement celles du centre et du nord, pourraient avoir besoin d’une aide alimentaire. L’ensemble des approvisionnements alimentaires est adéquat et les prix du riz sont stables, alors que, grâce à la bonne récolte, ceux des céréales secondaires baissent de façon notable.
A Freetown et dans le centre du pays où prévalent actuellement des conditions de paix relative, la situation des approvisionnements alimentaires s’améliore. Cependant, la recrudescence de l’insécurité dans une grande partie du pays a provoqué l’interruption de pratiquement toutes les activités agricoles et a gravement nui à la sécurité alimentaire des populations. Les prix des denrées alimentaires augmentent et les perspectives de la production vivrière de 1998 sont défavorables. A cause des problèmes d’insécurité, on prévoit que les emblavures seront nettement inférieures à celles de l’an dernier. Des inondations ont fait suite aux fortes pluies de la mi-août, détruisant les rizières dans les régions de Kambia et de Mambolo.
Actuellement, environ 50 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont enregistrées et, à cause des troubles incessants, on estime qu’à ce chiffre s’ajoutent quelque 40 000 à 50 000 personnes. La situation s’est profondément dégradée, particulièrement dans les zones rurales qui ne sont pas contrôlées par les forces de l’ECOMOG.
La situation générale des disponibilités alimentaires demeure très précaire. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 sont estimés à environ 260 000 tonnes, dont 80 000 tonnes d’aide alimentaire.
Dans de nombreuses régions, la hauteur globale des précipitations est supérieure à la normale et à celle de l’an passé. Dans la zone soudano-sahélienne, les fortes pluies ont inondé les cultures de riz, mais elles ont permis le réapprovisionnement de la nappe phréatique des terres de basse altitude, ce qui est bénéfique pour les cultures de sorgho de décrue. En ce qui concerne les ravageurs, la situation est demeurée calme durant la saison. Le pâturage est abondant et, jusqu’à présent, aucune maladie majeure du bétail n’a été signalée.
Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, qui s’est rendue dans le pays mi-octobre, a estimé la production totale de céréales à 1 277 000 tonnes, soit une augmentation de 30 pour cent par rapport à la récolte de 1997/98 et un dépassement de 9 pour cent du dernier record de production de 1994/95. La récolte céréalière est supérieure à celle de l’an dernier, exception faite de celle du riz qui, cette année, accuse un fléchissement de moins 11 pour cent, dû aux intempéries et au manque d’intrants. L’ensemble de la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisant.
La récolte du mil, du sorgho et du riz de la campagne principale tire à sa fin. Le début tardif de la période de végétation et les pluies irrégulières pourraient avoir entraîné dans le sud une baisse de la production, y compris celle du riz. Dans le centre et le nord, les bonnes conditions de végétation ont été profitables aux cultures de maïs, de mil et de sorgho et on prévoit une production supérieure à celle de l’an dernier.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les prix des denrées alimentaires diminuent depuis le début des récoltes. Les besoins d’importations céréalières pour 1998 (janvier/décembre) sont estimés à 176 000 tonnes de blé et de riz (réexportations comprises).