FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/98

EUROPE

COMMUNAUTÉ DES ÉTATS INDÉPENDANTS

ARMÉNIE* (24 novembre)

En ce qui concerne les cultures de 1998, les superficies ensemencées en céréales devraient être de 192 000 hectares, soit une légère diminution par rapport à la moyenne de 195 000 hectares de la période 1993-1997. Les rendements étant supérieurs à la normale, la récolte céréalière est officiellement estimée à environ 330 000 tonnes, environ 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La récolte des pommes de terre de 1998 devrait vraisemblablement être de 400 000 tonnes.

Le pays a importé quelque 361 000 tonnes de céréales au cours de la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin), dont 153 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire. Compte tenu des bons résultats agricoles, les besoins totaux d’importation céréalière pour la campagne 1998/89 pourraient être inférieurs et se situer autour de 350 000 tonnes. Néanmoins, le volume réel des importations sera tributaire de la disponibilité de crédit et d’aide alimentaire.

AZERBAÏDJAN (24 novembre)

Les récoltes étant pratiquement achevées, la production de céréales et de légumineuses est officiellement estimée à 910 000 tonnes, moissonnées sur une superficie de 569 000 hectares. Cependant, les statistiques officielles se concentrent essentiellement sur l’évolution des grandes exploitations agricoles et tendent à sous-estimer les faits nouveaux en matière de production vivrière dans des domaines moins traditionnels. En ce moment, les estimations provisoires de la FAO relatives à la récolte céréalière de 1998 sont d’au moins 1 million de tonnes, dont 900 000 tonnes de blé, contre 1,14 million l’an dernier. Cette baisse est due à la réduction des emblavures, surtout celles d’orge, et aux rendements légèrement inférieurs.

Pour la campagne de commercialisation 1998/99, des importations commerciales de céréales sont prévues pour un volume de près de 520 000 tonnes. Le PIB se reprend progressivement, mais le chômage persiste et les salaires et allocations de retraite minimums restent peu élevés. Quelque 80 pour cent du revenu des ménages est consacré à l’achat de nourriture. Le PAM cible actuellement son aide sur 215 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays. Jusqu’à la mi-1999, les besoins alimentaires nets seront les suivants: 6 500 tonnes de farine de blé, 1 700 tonnes de légumineuses, 1 400 tonnes d’huile et 770 tonnes de sucre.

BÉLARUS (24 novembre)

Selon les estimations, les superficies totales ensemencées en blé en 1998 (hiver et printemps) seraient de 382 000 hectares, pratiquement le double de la moyenne de la période 1993-1997. Cela marque une tendance à l’autosuffisance alimentaire. Les emblavures de blé et de légumineuses ont augmenté, souvent au détriment des cultures fourragères telles que l’orge et le seigle. Les surfaces totales ensemencées en céréales et en légumineuses ont été de 2,9 millions d’hectares, une légère diminution par rapport au niveau de l’année passée et environ le même résultat que la moyenne des cinq dernières années.

Selon les estimations officielles, la production totale de céréales de 1998 sera de 5,1 millions de tonnes, un résultat inférieur aux 6,4 millions de tonnes de l’an dernier, qui s’explique par les intempéries. La production de blé, estimée à 800 000 tonnes, est largement supérieure à celle de l’an passé et s’explique par l’accroissement des superficies cultivées. Néanmoins, les conditions d’humidité excessive ont réduit la part de blé usiné de haute qualité. Pour la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin), les importations commerciales de céréales devraient tourner autour de 1 million de tonnes, une augmentation par rapport aux 650 000 tonnes de 1997/98.

On signale que les superficies ensemencées en blé d’hiver (à moissonner en 1999) ont encore augmenté cette année de 10 pour cent.

GÉORGIE* (24 novembre)

Selon les estimations officielles, la superficie totale ensemencée en céréales, qui seront récoltées en 1998, est de 380 000 hectares, chiffre légèrement supérieur à celui de l’an dernier, malgré le temps sec qui a gêné les semis de printemps. En outre, cette superficie est supérieure de 30 pour cent à la moyenne de la période 1993-1997. La production de blé de 1998, estimée à 240 000 tonnes, est également au-dessus de la moyenne, même si elle est inférieure au résultat exceptionnel de 292 000 tonnes de 1997. Les conditions de végétation ont été satisfaisantes pour le maïs, essentiellement produit à l’ouest du pays.

En ce qui concerne la campagne de commercialisation 1997/98 (juillet/juin), les importations de blé ont été de 0,6 million de tonnes, dont 164 000 tonnes d’aide alimentaire. Il est prévu qu’en 1998/99, les importations seront environ du même ordre. Le pays est autosuffisant en maïs.

Les populations les plus vulnérables sont les personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui fuient les hostilités dans la zone d’Abkhazia. Les efforts de rapatriement ont été gênés par la reprise des combats en mai 1998, qui ont provoqué le déplacement de 30 000 personnes. Le PAM fournit actuellement une aide alimentaire d’urgence aux quelque 200 000 personnes déplacées dans le pays.

KAZAKHSTAN (24 novembre)

Selon les estimations, la superficie totale ensemencée en 1998 en céréales et légumineuses est inférieure de 29 pour cent à la moyenne de la période 1993-1997. D’après les perspectives officielles de récolte, ce recul des emblavures s’est accompagné en 1998 d’une chute de 34 pour cent des rendements céréaliers. Cette diminution s’explique essentiellement par le temps inhabituellement sec et chaud qui a sévi entre la mi- juin et août, nuisant aux cultures de printemps à l’étape de la reproduction. Quelque 80 pour cent du total des cultures ont été endommagés, les conditions ayant été particulièrement défavorables dans le nord du pays. Un autre facteur ayant contribué à ce résultat est la faible utilisation d’engrais et de produits chimiques pour protéger les cultures. La production céréalière totale de 1998 est officiellement estimée à 7,4 millions, soit 40 pour cent de moins qu’en 1997 et environ 50 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

D’après des données officielles, les stocks céréaliers de report avoisinent 1,9 million de tonnes. Une baisse importante des stocks est attendue durant la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin). Les stocks se sont accumulés en 1997/98 du fait de la faiblesse du marché des exportations. Compte tenu des perspectives d’augmentation de la demande des pays voisins et d’une réduction importante de la demande nationale d’aliments destinés au bétail, on prévoit que 1,3 million de tonnes de céréales seront exportées en 1998/99.

OUZBÉKISTAN (30 novembre)

La récolte des céréales et des légumineuses de 1998 a été nettement meilleure que celle de l’année passée. Cela s’explique essentiellement par les bonnes conditions météorologiques et par la réduction des superficies marginales ensemencées en blé. La production totale de 1998 est estimée à 4,4 millions de tonnes, contre 3,8 millions de tonnes l’an dernier. Elle se compose de: 3,6 millions de tonnes de blé (3,1 millions en 1997); 0,3 million de tonnes de céréales secondaires (quasiment le même résultat que l’an dernier); 0,5 million de tonnes de riz (0,4 million de tonnes en 1997). Néanmoins, la production totale est restée largement en dessous de l’objectif de 5,1 millions de tonnes, dont 4,2 millions de blé. Le déficit sera couvert par des importations commerciales.

D’après les premières prévisions, la récolte principale des céréales d’hiver de 1999 s’annonce bonne. Le 1er novembre, les agriculteurs avaient déjà ensemencé pratiquement la moitié des superficies consacrées aux céréales d’hiver, dont l’objectif a été fixé à 1,31 million d’hectares, quasiment la même surface que l’année passée.

RÉPUBLIQUE DU MOLDOVA (24 novembre)

D’après les estimations, la production totale des céréales de 1998 s’établira à 2,65 millions de tonnes contre 3,3 millions en 1997. La récolte de maïs a été de 1,4 million de tonnes, soit une diminution de 18 pour cent par rapport à l’an dernier. Ce résultat reste toutefois largement supérieur à la moyenne de la période 1992-1997. La production de blé a été estimée à 1 million de tonnes, moins que l’année passée et un résultat légèrement en dessous de la moyenne.

La chute de la production de cette année peut essentiellement être attribuée à la faible rentabilité des cultures et aux conditions de sécheresse d’avril 1998 qui ont nui aux semis des cultures de printemps.

Compte tenu des importants stocks disponibles, il est peu probable qu’il y ait des importations massives de céréales au cours de la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin). Selon des estimations provisoires, les exportations céréalières pour 1998/99 seront de 0,3 million de tonnes. Les superficies ensemencées en céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, devraient passer d’une moyenne de 0,4 million d’hectares à environ 0,5 million d’hectares.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (24 novembre)

Selon les estimations, les emblavures de céréales pour les cultures d’hiver et de printemps de 1998 devraient être d’environ 650 000 hectares, soit un chiffre légèrement supérieur à la moyenne des cinq dernières années. La baisse de rentabilité enregistrée s’est toutefois traduite par une diminution de 5 pour cent par rapport à l’an dernier. Les agriculteurs ont consacré une partie des terres autrefois cultivées en céréales à la production de fruits et de légumes. La superficie réservée aux pommes de terre a augmenté pour la cinquième année consécutive.

Les rendements céréaliers ont été légèrement meilleurs que ceux de l’an dernier (les cultures de 1997 avaient été endommagées par la sécheresse dans le nord du pays), mais ils ne suffiront pas pour compenser la baisse en superficie. Une partie des plants ont souffert du gel inhabituel pour la saison et de fortes averses localisées. Les importations d’engrais et de pesticides ne couvriront vraisemblablement pas les besoins. Selon les prévisions, la production céréalière totale sera d’environ 1,6 million de tonnes, dont 1,25 million de tonnes de blé, une diminution par rapport au résultat de 1,73 million de tonnes de l’an passé. Les moissons ont subi un certain retard dû au manque de machines agricoles et de carburant, ainsi qu’au temps froid et aux fortes pluies dans le sud.

Selon des estimations provisoires, les importations commerciales pour 1998/99 tourneront autour de 70 000 tonnes, dont plus de la moitié a déjà été fournie ou engagée par contrat.

RUSSIE (FÉDÉRATION DE ) (30 novembre)

Une mission d’enquête de la FAO s’est rendue récemment dans le pays et a conclu que la chute de la production céréalière nationale de cette année peut être essentiellement attribuée à la sécheresse et aux températures élevées entre la mi-juin et août. Selon des estimations provisoires, la production céréalière totale (y compris les cultures d’hiver de 1997/98 et de printemps) sera d’environ 50 millions de tonnes, contre 86,7 millions en 1997 et la moyenne relative à la période 1993-1997 de 73 millions de tonnes. Ce recul de la production résulte également des tendances à la baisse en termes d’emblavures et de rendements. Les importants stocks de report ont permis de protéger les disponibilités totales d’aliments pour animaux du contrecoup de la chute de production. La demande nationale d’aliments pour animaux devrait poursuivre sa tendance à la baisse.

Pour le reste de l’année 1998/99, les perspectives relatives aux échanges céréaliers sont incertaines. D’après les projections actuelles, les importations ne devraient augmenter que de façon marginale, même si la production a décliné et que les stocks de report diminueront sans doute de façon drastique. La qualité relativement supérieure des récoltes de cette année ne devrait se traduire que par une faible augmentation de la demande d’importation de céréales de haute qualité alimentaire. L’aide alimentaire récemment annoncée par les Etats-Unis devrait améliorer la situation et limiter le risque d’une hausse des coûts et/ou l’apparition de blocages logistiques résultant de la forte baisse des stocks. On prévoit un recul important des importations d’aliments transformés.

Les zones isolées du nord et de l’extrême Est risquent de connaître une situation d’irrégularités des disponibilités alimentaires et de hausse des prix. Les restrictions sur le commerce local pourraient aggraver la situation tendue du marché. Les groupes socio- économiques les plus vulnérables, les retraités, les orphelins, les chômeurs et les ménages dépendant de salaires du secteur public, peuvent s’attendre à un hiver difficile, en particulier dans les grandes villes industrielles touchées par la crise.

TADJIKISTAN* (24 novembre)

Selon les premières estimations, la production céréalière de 1998 sera de 510 000 tonnes, soit quelque 13 pour cent de moins qu’en 1997. Cette baisse s’explique en grande partie par la réduction des emblavures de céréales au profit des cultures de coton. Environ 15 000 hectares de terres cultivées ont subi des dégâts ou ont été détruites par les inondations d’avril. Les rendements du blé, principale culture céréalière, sont estimés à 1,46 tonne par hectare, contre 1,6 tonne en 1997, diminution pouvant être attribuée aux intempéries.

En dépit de la chute de la production nationale, les besoins totaux d’importations céréalières pour 1998/99 (juillet/juin) sont provisoirement chiffrés à 360 000 tonnes, une légère baisse par rapport à l’an dernier.

Un appel a été lancé fin juillet pour un montant total de 6,61 millions de dollars E.-U. destiné à apporter des secours et à relancer les activités économiques. En matière de sécurité, la situation s’est détériorée en octobre du fait des affrontements armés entre forces du gouvernement et groupes de l’opposition.

TURKMÉNISTAN (24 novembre)

D’après les données officielles, la production de céréales et de légumineuses a fortement augmenté en 1998, s’établissant à 1,24 million de tonnes, résultat largement supérieur à celui de 1997, et correspondant à 12 pour cent de plus que la moyenne de la période 1993-1997. L’augmentation peut s’expliquer par un accroissement des superficies cultivées et par une hausse des rendements.

Compte tenu des bonnes récoltes de 1998, les importations céréalières devraient descendre à environ 270 000 tonnes en 1998/99. Les importations se composeront essentiellement de blé, en plus de 20 000 tonnes de riz.

D’après des données officielles, les céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, ont été semées sur un total de 570 000 hectares, un tiers de plus que la superficie moyenne de la période 1993-1997. Les importations récentes de machines agricoles ont permis d’achever dans les temps requis la préparation du sol.

UKRAINE (23 novembre)

La récolte des céréales et légumineuses de 1998 est officiellement estimée à 28 millions de tonnes, soit 20 pour cent de moins que l’estimation officielle relative à la récolte de 1997. Ce résultat est essentiellement dû aux mauvaises conditions météorologiques. Les cultures de maïs ont particulièrement souffert et on estime actuellement que la production sera deux fois moins élevée et qu’elle s’établira à moins de 2 millions de tonnes. Selon les premières estimations, la production de blé de 1998 sera de 15,3 millions de tonnes, près de 4 millions de tonnes de moins que l’estimation de la FAO concernant la récolte de l’an dernier. Quant à la production de céréales secondaires, elle devrait vraisemblablement diminuer de 5 millions de tonnes et s’établir à 11 millions de tonnes. En revanche, les légumineuses plantées au début du printemps se sont stabilisées autour de 1,1 million de tonnes.

En dépit de la chute de production, il est prévu que le pays exporte quelque 2,3 millions de tonnes de céréales en puisant sur ses stocks considérables. En guise de comparaison, pour la campagne de commercialisation 1997/98, les exportations enregistrées avaient été de près de 2 millions de tonnes, dont 1,3 million de blé, destinées pour l’essentiel à des pays en dehors de la Communauté des Etats indépendants.

Les perspectives pour les récoltes d’hiver de 1998/99 sont incertaines. Selon les indications, la superficie ensemencée pour les cultures d’hiver est restée relativement stable et serait de 7,5 millions d’hectares, dont environ 6,8 millions en céréales.

En novembre, les inondations survenues à l’ouest de la région transcarpate ont provoqué des pertes en vies humaines et des dégâts aux infrastructures, touchant environ 300 000 personnes. Le gouvernement a demandé une aide de la communauté internationale.

EUROPE

CE (23 novembre)

Au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et dans les pays du Bénélux, les averses incessantes tombées fin octobre et début novembre ont ralenti la dernière partie de la récolte des cultures d’été de 1998 et gêné les semis des céréales d’hiver. Néanmoins, les conditions d’humidité ont été généralement bénéfiques pour l’ensemencement des cultures d’hiver. Plus au sud, un temps sec a été enregistré au Portugal et dans le sud de l’Espagne, à l’exception de quelques averses à la mi-novembre. Ces conditions météorologiques ont été favorables aux récoltes des cultures d’été et aux travaux agricoles en vue des semis des céréales d’hiver. On ne dispose pas encore de données précises sur les emblavures mais, dans la communauté, la superficie totale ensemencée en céréales d’hiver devrait subir une diminution, due en partie aux mauvaises conditions lors des semis dans plusieurs pays ainsi qu’à l’augmentation de 5 pour cent du taux de gel des terres pour la campagne de 1999.

Selon les estimations de la FAO, la production totale de céréales de 1998 a encore augmenté dans la Communauté européenne depuis le dernier rapport et devrait s’établir au chiffre record de 214 millions de tonnes, soit 2,6 pour cent de plus qu’en 1997. Les conditions météorologiques favorables se sont traduites par une performance particulièrement bonne des cultures de blé en 1998; des récoltes record supérieures à la normale ont été enregistrées dans la plupart des pays. La production totale de blé est à présent estimée à 103,8 millions de tonnes, 9 pour cent de plus qu’en 1997. La production de céréales secondaires, d’orge, de seigle et de triticale devrait également augmenter par rapport à l’an dernier, tandis que celle d’avoine subira une baisse. La récolte de maïs d’été n’est pas encore terminée en plusieurs endroits, mais les dernières indications confirment une chute importante de la production après la récolte exceptionnelle de l’an dernier. La production de maïs est actuellement estimée à environ 35 millions de tonnes, contre plus de 39 millions de tonnes estimées pour 1997.

ALBANIE (3 novembre)

Les estimations relatives à la récolte du blé de 1998 restent de 400 000 tonnes. De ce fait, quelque 300 000 tonnes d’importations de blé seront nécessaires en 1998/99 pour que la consommation de ce produit de base demeure au même niveau que les autres années. Les annonces/livraisons de blé sous forme d’aide alimentaire s’élèvent déjà pour cette année à environ 27 000 tonnes, essentiellement en provenance du Commody Credit Corp (Département de l’agriculture des Etats-Unis - USDA).

A la mi-octobre, on estimait qu’il y avait dans le pays environ 21 000 réfugiés qui avaient fui les troubles intérieurs de la province du Kosovo, dans la République fédérative de Yougoslavie. Le PAM et d’autres organismes d’aide humanitaire prévoient la poursuite de la distribution alimentaire aux réfugiés au cours du mois de novembre. Le PAM continuera à appuyer un projet de boulangerie qui fournira du pain, tous les jours, aux 5 700 réfugiés se trouvant dans la zone de Durrës.

BOSNIE-HERZÉGOVINE* (3 novembre)

Les informations sur la production agricole font défaut ou/et manquent de fiabilité. La production céréalière de 1998 est vraisemblablement de 1 million de tonnes. On estime provisoirement que les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 tournent autour de 275 000 tonnes. Le Commody Credit Corp a acheté 4 420 tonnes de blé rouge dur d’hiver des Etats- Unis pour en faire don à la Bosnie-Herzégovine. L’envoi est prévu pour novembre.

BULGARIE (23 novembre)

La production de blé de 1998 est estimée à 3,3 millions de tonnes, soit une diminution de 7 pour cent par rapport à 1997. Ce résultat est toutefois conforme à la moyenne des cinq dernières années. Les dernières estimations de la production de céréales secondaires sont de 2,2 millions de tonnes, un chiffre également quelque peu inférieur à celui de l’an dernier, même s’il reste dans la norme.

En ce qui concerne la campagne de 1999, les semis du blé d’automne ont été fortement compromis par les fortes pluies tombées pendant presque tout le mois d’octobre. Selon les estimations, à peine 800 000 hectares ont été ensemencés en blé d’hiver, bien moins que la superficie de 1,2 million d’hectares de l’année précédente. En outre, quelque 40 pour cent de cette superficie ont été ensemencés après la période optimale pour les semis (fin octobre), ce qui risque fort d’influencer le rendement potentiel. En ce qui concerne les céréales de 1999, le rendement est également menacé par le manque de fonds des agriculteurs pour l’achat d’engrais et autres intrants cruciaux. Après les récoltes de l’année passée, les disponibilités excessives de céréales et les prix peu élevés sur le marché intérieur ont entraîné des difficultés pour les agriculteurs (et leur manque d’enthousiasme) en ce qui concerne la vente immédiate de leur production. Ceux-ci ont encore des fonds immobilisés liés aux produits stockés. Néanmoins, le ministère de l’Agriculture aurait réservé 500 000 tonnes de blé provenant des excédents de blé de cette année en vue de leur exportation, ce qui pourrait détendre le marché intérieur.

CROATIE (3 novembre)

La récolte céréalière de 1998 est estimée à environ 3,3 millions de tonnes, soit quelque 2 pour cent de plus qu’en 1997, résultat conforme à la moyenne. Selon les estimations, la production de blé aurait augmenté et serait d’un peu plus de 1 million de tonnes, la qualité du blé étant bonne dans l’ensemble. Un petit excédent est disponible et sera probablement exporté vers les pays voisins.

En ce qui concerne la campagne de 1999, une légère augmentation des emblavures de céréales d’hiver est prévue. La réduction prévue de la superficie ensemencée en blé sera largement compensée par une augmentation, elle aussi planifiée, des emblavures avec d’autres céréales, notamment de l’orge, du seigle et du colza. Jusqu’ici, les conditions météorologiques ont été généralement satisfaisantes, mais les pluies torrentielles tombées fin octobre sur la côte Adriatique ont causé, par endroits, des dégâts aux infrastructures, ainsi que des pertes de cultures et de bétail.

ESTONIE (25 novembre)

Selon les estimations, la récolte des céréales de 1998 sera proche de 700 000 tonnes, résultat proche de l’an dernier. La superficie ensemencée en céréales a augmenté de 5 pour cent, mais les pluies excessives tombées en août ont provoqué une baisse des rendements moyens. Les besoins d’importations céréalières pour 1998/99 devraient vraisemblablement se limiter à de petites quantités de blé et de farine de seigle destinées à la consommation humaine ainsi qu’à des céréales fourragères. La production dans le secteur industriel de l’élevage a subi le contrecoup de la perturbation du marché dans la Fédération de Russie.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (3 novembre)

La production céréalière de 1998 est estimée à environ 600 000 tonnes, quasiment le même résultat que celui de l’année dernière.

HONGRIE (23 novembre)

Les fortes pluies d’octobre ont gêné la fin de la récolte des céréales secondaires de 1998 et ont retardé les semis des céréales d’hiver. D’après les dernières estimations officielles, la production céréalière de 1998 sera de quelque 13 millions de tonnes, soit 9 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l’année dernière. Ce résultat dépasse quand même la moyenne des cinq dernières années. Sur le total engrangé, le blé représenterait 5 millions de tonnes (contre 5,3 millions en 1997) et les céréales secondaires, 8 millions de tonnes (contre 8,9 millions en 1997).

Les premières perspectives relatives aux céréales secondaires d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, sont quelque peu incertaines. Cela s’explique, d’une part, par les intempéries au moment des semis d’octobre et, d’autre part, par l’influence des excédents nationaux de 1998 sur les intentions de semis des agriculteurs. Cependant, il est probable que les emblavures des céréales d’hiver seront fortement réduites par rapport à la superficie de 1,2 million d’hectares de l’année dernière.

LETTONIE (25 novembre)

La superficie totale ensemencée en céréales (céréales et légumineuses) est restée stable et a intéressé quasiment 0,5 million d’hectares. Les pluies excessives de cet été ont compromis les rendements et on prévoit que la production totale sera de 1 million de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins que l’an dernier. Cependant, les importations céréalières en 1998/99 sont destinées à rester faibles compte tenu de la contraction du marché des exportations des produits de l’élevage vers la Fédération de Russie.

LITUANIE (25 novembre)

Selon les prévisions officielles, la production céréalière de 1998 devrait s’établir à 3 millions de tonnes, chiffre légèrement inférieur aux 3,05 millions de tonnes de l’année passée. Compte tenu de cette bonne récolte, le pays dispose d’un excédent exportable de blé et de seigle de qualité pour un total d’environ 100 000 tonnes.

POLOGNE (3 novembre)

Les dernières estimations officielles relatives à 1998 font état d’une production céréalière de quelque 27 millions de tonnes, environ 6 pour cent de plus qu’en 1997. La récolte de blé est estimée à 9,5 millions de tonnes (contre 8,2 millions en 1997), celle de céréales secondaires à 17,5 millions de tonnes (contre 17,2 millions en 1997).

La récolte des céréales d’hiver, qui aura lieu en 1999, s’annonce satisfaisante dans l’ensemble. Des précipitations faibles ou modérées et des températures proches ou au-dessus de la normale ont été enregistrées au cours du mois d’octobre; elles ont garanti des conditions propices pour les semis des céréales d’hiver et pour la première étape de croissance des cultures.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (3 novembre)

Les derniers rapports officiels font état d’une production céréalière totale, pour 1998, de quelque 3,5 millions de tonnes, environ 300 000 tonnes de moins que les estimations relatives à 1997. Ce résultat reste toutefois dans la moyenne. On signale que les conditions sont généralement favorables pour les cultures céréalières d’hiver.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (3 novembre)

Les dernières estimations officielles de la récolte céréalière de 1998 sont d’environ 6,7 millions de tonnes, chiffre légèrement inférieur à celui de 1997. Le blé devrait représenter presque 4 millions de tonnes du total engrangé. On signale que les conditions sont favorables dans l’ensemble pour les cultures céréalières d’hiver de 1999.

ROUMANIE (3 novembre)

La production de blé de 1998 est estimée à 5,7 millions de tonnes, près de 1,4 million de tonnes de moins qu’en 1997. Les emblavures ont été réduites à cause des intempéries de l’automne dernier et les rendements ont été compromis par la sécheresse qui a sévi cet été. Le potentiel de rendement du maïs d’été a aussi été fortement compromis par le temps sec de cet été. La production de maïs est estimée à environ 8 millions de tonnes, contre 12,7 millions de tonnes au moins enregistrés l’an dernier.

Les perspectives pour les céréales d’hiver actuellement ensemencées, dont la moisson aura lieu en 1999, sont quelque peu défavorables. Bien qu’après une période initiale de forte humidité, les conditions météorologiques aient été essentiellement sèches à la fin octobre, et donc bénéfiques pour les semis du blé d’hiver, le rythme des travaux agricoles est resté en dessous de la moyenne et la période optimale pour les semis a été dépassée. De plus, le secteur agricole continue de souffrir du manque de fonds et de la médiocrité des équipements. On prévoit une nouvelle chute des emblavures des céréales d’hiver.

YOUGOSLAVIE, RÉP. FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO)* (3 novembre)

La récolte du blé de 1998 est actuellement estimée à 2,9 millions de tonnes, un peu moins que les premières prévisions et quasiment le même résultat qu’en 1997. La récolte du maïs n’est pas encore achevée, en raison des retards dus aux conditions d’humidité en octobre. Même si les superficies ensemencées en maïs sont restées inchangées par rapport au niveau de 1997, on prévoit une chute importante des rendements, imputable aux températures élevées et aux faibles précipitations entre la mi-juillet et la mi-août. Selon les dernières indications, la production de maïs devrait s’établir à 5,3 millions de tonnes, contre 6,9 millions en 1997.

La récolte des céréales d’hiver, dont la moisson aura lieu en 1999, s’annonce plutôt défavorable. Le temps humide en octobre a gêné les travaux agricoles et, à la fin du mois, c’est-à-dire lorsque la période normale et optimale pour les semis se concluait, on signalait que les emblavures étaient encore largement inférieures aux 850 000 hectares escomptés. Le résultat définitif sera fortement tributaire du temps du début du mois de novembre. Si ce dernier est favorable, il sera possible de poursuivre les semis. Néanmoins, compte tenu de l’importante réduction des superficies ensemencées au cours de la période optimale et des incertitudes pesant sur l’ampleur des semis tardifs pouvant encore être effectués, il est probable que la récolte du blé d’hiver de 1999 sera limitée.

Dans la province du Kosovo, depuis le retrait des troupes le 27 octobre, des milliers de personnes déplacées sont rentrées chez elles. Etant donné que l’essentiel de la récolte de 1998 a été abandonnée dans les champs et que les cultures stockées ont été détruites, le besoin d’une aide reste grand. Dans certaines zones, on signale que les villageois rentrés chez eux préparent le sol pour semer le blé d’hiver. Toutefois, vu que la période optimale des semis est déjà conclue et qu’une grande partie des équipements agricoles (depuis les outils manuels jusqu’aux tracteurs) ont été pillés ou détruits, la récolte de blé de 1999 sera vraisemblablement largement inférieure à la production normale. Par conséquent, on prévoit que la province continuera à être fortement déficitaire en blé au cours de la prochaine campagne.


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