FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/98 - RUSSIE (FÉDÉRATION DE ) (30
RUSSIE (FÉDÉRATION DE ) (30 novembre)
Une mission d’enquête de la FAO s’est rendue récemment dans le pays et a conclu que la chute de la production céréalière nationale de cette année peut être essentiellement attribuée à la sécheresse et aux températures élevées entre la mi-juin et août. Selon des estimations provisoires, la production céréalière totale (y compris les cultures d’hiver de 1997/98 et de printemps) sera d’environ 50 millions de tonnes, contre 86,7 millions en 1997 et la moyenne relative à la période 1993-1997 de 73 millions de tonnes. Ce recul de la production résulte également des tendances à la baisse en termes d’emblavures et de rendements. Les importants stocks de report ont permis de protéger les disponibilités totales d’aliments pour animaux du contrecoup de la chute de production. La demande nationale d’aliments pour animaux devrait poursuivre sa tendance à la baisse.
Pour le reste de l’année 1998/99, les perspectives relatives aux échanges céréaliers sont incertaines. D’après les projections actuelles, les importations ne devraient augmenter que de façon marginale, même si la production a décliné et que les stocks de report diminueront sans doute de façon drastique. La qualité relativement supérieure des récoltes de cette année ne devrait se traduire que par une faible augmentation de la demande d’importation de céréales de haute qualité alimentaire. L’aide alimentaire récemment annoncée par les Etats-Unis devrait améliorer la situation et limiter le risque d’une hausse des coûts et/ou l’apparition de blocages logistiques résultant de la forte baisse des stocks. On prévoit un recul important des importations d’aliments transformés.
Les zones isolées du nord et de l’extrême Est risquent de connaître une situation d’irrégularités des disponibilités alimentaires et de hausse des prix. Les restrictions sur le commerce local pourraient aggraver la situation tendue du marché. Les groupes socio- économiques les plus vulnérables, les retraités, les orphelins, les chômeurs et les ménages dépendant de salaires du secteur public, peuvent s’attendre à un hiver difficile, en particulier dans les grandes villes industrielles touchées par la crise.