FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 02/99 - INDONÉSIE* (10 février)

INDONÉSIE* (10 février)

Les perspectives de récolte de la campagne principale de riz de 1999, qui devrait être rentrée en mars/avril, sont favorables du fait d’un accroissement de la superficie cultivée et d’un niveau d’humidité suffisant. Selon les pouvoirs publics la production de paddy en 1999 devrait s’établir à 52 millions de tonnes, soit environ 7 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

D’après les données officielles, la production totale de riz en 1998 devrait se monter à 46,4 millions de tonnes, soit environ 3 millions de tonnes de moins que les estimations de 1997. Le déclin est dû à divers facteurs: la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño, la réduction de la superficie ensemencée et la pénurie d’intrants, (engrais et pesticides compris). On signale toutefois, une récolte record de maïs de 9,8 millions de tonnes, soit environ 24 pour cent de plus que la moyenne.

A la suite de la crise financière asiatique, l’Indonésie a accusé diverses secousses économiques qui se sont traduites par la forte dépréciation de la monnaie, une inflation rapide et un accroissement important du nombre des chômeurs. Cette situation, associée à la sécheresse de 1997/98 a eu une forte incidence sur la production vivrière et la sécurité alimentaire intérieures. La rapidité foudroyante des événements n’a pas permis le recours aux mécanismes d’adaptation, tant au niveau du pays que des ménages. La reprise prévue de la production de riz en 1998/99 devrait améliorer considérablement la situation alimentaire dans son ensemble, mais un grand nombre de personnes continuera toutefois à avoir besoin d’une aide pour atténuer les effets de la récession économique. Il s’agit de distributions régulières de vivres aux familles le plus durement frappées par le chômage et de la fourniture d’intrants agricoles essentiels (semences, engrais et pesticides) aux agriculteurs pour maintenir la production. A la suite du recul de la production vivrière de l’an dernier et des difficultés économiques, quelque 1,27 million de tonnes d’aide alimentaire ont été engagées, essentiellement de sources bilatérales. Pour l’instant 460 000 tonnes ont été livrées.


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