FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/99
La saison des pluies a commencé au début du mois de mars, avec suffisamment de précipitations dans le sud pour permettre les semis de la première récolte de maïs.
La récolte de campagne principale est à présent rentrée et la situation alimentaire générale est satisfaisante. En 1998, les surfaces ensemencées ont été supérieures à la normale, à l'exception des arachides, et la production de céréales pour 1998/99 est estimée à environ 820 000 tonnes. Du fait de la moindre demande émanant des pays du Sahel, qui ont eu de bonnes récoltes, les prix sont généralement demeurés dans la tranche inférieure. Les besoins en céréales d'importation pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 200 000 tonnes de blé et de riz, réexportation comprise.
Le temps sec, comme de saison et la récolte des cultures de contre-saison est en cours. La production céréalière globale pour 1998 atteindrait, selon les estimations officielles, le chiffre record de 2,65 millions de tonnes, soit 32 pour cent de plus que 1997 et 12 pour cent de plus que la moyenne.
Suite à une production record, la situation alimentaire générale s'est améliorée de façon sensible et les prix ont baissé de façon appréciable. Le gouvernement a acheté 15 000 tonnes de céréales sur le marché local pour reporter le stock national de sécurité au niveau recommandé de 35 000 tonnes. Certaines régions déficitaires demeurent vulnérables et pourraient nécessiter une assistance pendant la période de soudure. Il s'agit des provinces de Boulgou, Bazéga, Oubritenga, Sangiué, Kouritenga et Boukiemdé.
La production de maïs pour 1998 est estimée à 3 400 tonnes, soit moins que la récolte, déjà médiocre, de l'an dernier et nettement moins que la moyenne. Par suite d'une succession de mauvaises récoltes, certaines tranches de la population rurale pourraient avoir besoin d'une assistance alimentaire et/ou de semences pour la prochaine campagne. La FAO a entrepris une évaluation des besoins ainsi que de l'impact de la sécheresse sur le secteur agricole. Cependant, la situation des approvisionnements alimentaires reste généralement satisfaisante, étant donné que le pays importe l'essentiel des aliments qu'il consomme. Les besoins d'importation de céréales pour 1998/99 se montent à 95 000 tonnes; à ce jour, 89 400 tonnes ont été promises, dont 35 000 tonnes ont déjà été livrées.
Après des précipitations éparses au mois de février, la saison des pluies a véritablement commencé début mars dans la région sud, permettant les semis du maïs de la première campagne. Un temps sec de saison se maintient dans le nord.
La situation alimentaire globale reste satisfaisante, tandis que se poursuit la commercialisation des récoltes de 1998. Le rapatriement d'environ 140 000 réfugiés libériens séjournant encore dans les départements de l'ouest se poursuit. Une assistance alimentaire est dispensée à 50 000 personnes vulnérables, ainsi qu'à 30 000 enfants, dans le cadre de programmes d'alimentation scolaire. La production céréalière pour 1998/99 est estimée à 1,6 million de tonnes et les besoins en importations de céréales pour 1999 (janvier/décembre) ont été fixés à 640 000 tonnes, principalement sous forme de blé et de riz.
Les conditions sèches de saison se maintiennent, et la production céréalière de 1998 est officiellement estimée à 114 000 tonnes, soit un volume analogue à celui de 1997 et 9 pour cent au-dessus de la moyenne.
La situation alimentaire générale est satisfaisante, compte tenu de la présence de stocks de riz et des importations prévues. Au cours de la première quinzaine de mars, environ 20 000 tonnes de riz et de farine de blé ont été importées. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix des céréales ont baissé après la récolte. Cependant, certaines régions où la production de mil a été mauvaise risquent d'être exposées à des pénuries durant la prochaine période de soudure. Il s'agit, en particulier, des districts du bas et du haut Nuimis ainsi que de la Division de la rive nord, du Kiang occidental et central dans la Division du fleuve inférieur et de certains secteurs de Fonis dans la Division occidentale. Le gouvernement a estimé le nombre de personnes affectées à 133 200, ce qui correspond à un besoin de 4 000 tonnes de céréales.
Les pluies ont commencé début mars sur la région sud, atteignant les régions centrales vers la fin du mois. Les semis de maïs ont commencé dans le sud tandis que la préparation des terres pour les semis de riz a débuté dans les régions centrales. La production globale de céréales pour 1998 est estimée à 1,78 million de tonnes, soit légèrement plus que l'an dernier. La production de riz et de maïs a atteint des niveaux normaux ou inférieurs à la normale; cependant, elle est compensée par une bonne production de mil et de sorgho. La production a repris dans l'extrême nord du pays, qui avait connu une sévère réduction en 1997, et la situation des approvisionnements alimentaires devrait rester satisfaisante en 1999. La production de racines et de tubercules devrait atteindre un niveau supérieur à la moyenne, soit 13,44 millions de tonnes.
Il reste, dans le pays, environ 30 000 réfugiés libériens qui reçoivent une assistance alimentaire. Les besoins en importations céréalières ont été estimés, pour 1999, à 475 000 tonnes, principalement sous forme de blé et de riz.
Le temps sec se maintient, sauf au sud où des précipitations limitées ont commencé début mars et se sont intensifiées vers la fin du mois, permettant la préparation des terres pour le maïs et le riz.
Le nombre total des réfugiés du Libéria et de la Sierra Leone présents en Guinée est estimé à 614 000 personnes, dont environ 414 000 de la Sierra Leone et 200 000 du Libéria. Cette population de réfugiés est concentrée dans le sud, où les ressources, notamment alimentaires, sont davantage mises à contribution. On prévoit, pour 1999, une production céréalière d'environ 900 000 tonnes, et les besoins d'importation de céréales pour 1999 sont estimés à 385 000 tonnes, principalement sous forme de blé et de riz.
Maintien des conditions climatiques de saison. La plupart des personnes déplacées par suite des combats, l'an dernier ou fin janvier, ont à présent réintégré leur foyer. Une mission des Nations Unies s'est rendue dans le pays à la mi-mars pour faire le point de la situation humanitaire et des besoins en secours d'urgence. Les distributions d'aide alimentaire sont déjà engagées dans les régions de Oio et Cacheu, pour plus de 100 000 bénéficiaires, et elles viennent de débuter à Bissau, Cumura et Prabis, à l'intention de 350 000 à 400 000 bénéficiaires. On prévoit également des distributions alimentaires d'urgence dans les îles Quinhamel et Bijagos, pour un total de 22 000 bénéficiaires. Bien que les approvisionnements alimentaires aient connu une certaine amélioration une fois rentrée la récolte de riz fin 1998, la production était inférieure à l'année précédente pour des raisons d'insécurité, de combats et de climat défavorable dans certaines régions.
Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s'est rendue au Libéria à la fin de l'an dernier, et a constaté que la situation alimentaire s'y était sensiblement améliorée. La mission a estimé la production de paddy à 210 100 tonnes pour 1998, soit près de 25 pour cent de plus qu'en 1997 et près de 70 pour cent de la moyenne précédant les troubles intérieurs. La production de manioc a été estimée à 313 300 tonnes (poids humide), ce qui représente 96 pour cent de la moyenne précédant la crise. Les principaux facteurs qui ont contribué à l'augmentation de la production sont l'extension de la superficie ensemencée liée au retour d'un grand nombre de familles d'agriculteurs, l'amélioration de la productivité grâce à un meilleur accès aux intrants fournis par les ONG (en particulier les semences et les outils), et le recours à de meilleures pratiques agricoles promues par les services de vulgarisation. Par ailleurs, un certain nombre de projets soutenus par les ONG ont permis de diffuser des variétés améliorées de manioc. Cependant, la mauvaise qualité du réseau routier, les habitudes alimentaires ainsi que l'absence d'installations de transformation et de préservation conduisent souvent à l'insécurité alimentaire pendant la saison de soudure, c'est-à-dire de fin juin jusqu'à octobre.
La plupart des régions du pays bénéficient d'une distribution d'aide alimentaire, ce qui a permis d'améliorer la situation nutritionnelle de la population. Environ 1,7 million de PDI et de réfugiés de la Sierra Leone bénéficient d'une assistance, et l'on procède actuellement au rapatriement d'environ 480 000 réfugiés libériens qui s'étaient rendus dans les pays voisins, dont 80 000 sont déjà rapatriés. Les opérations de réinstallation des PDI et des réfugiés se déroulent dans les arrondissements de Bomi, Grand Cape Mount, Grand Gedeh, Upper Lofa, Maryland et Sinoe. Cependant, cet afflux de personnes a entraîné un déficit alimentaire dans ces arrondissements. La mission, s'appuyant sur un recensement estimatif de 2,8 millions d'habitants en 1999, prévoit que le Libéria devra importer 155 000 tonnes de céréales pour satisfaire ses besoins de consommation. On prévoit d'importer commercialement 100 000 tonnes de riz et 5 000 tonnes de blé. Le solde de 50 000 tonnes devra être couvert par l'aide alimentaire (30 000 tonnes de blé et 20 000 tonnes de farine de maïs et de mélange maïs-soja). On ne prévoit pas d'aide alimentaire sous forme de riz.
Un climat sec de saison se maintient, et les récoltes de contre-saison se développent de façon satisfaisante. La production céréalière de 1998 est estimée à un volume record de 2,5 millions de tonnes, soit 13 pour cent au-dessus de la moyenne et 3 pour cent de plus que le record de 1994. Un nombre limité de criquets pèlerins pourraient être présents dans quelques régions de l'Adrar des Iforas.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et le cours des céréales a baissé. On signale en outre des excédents substantiels disponibles pour les achats locaux, les exportations ou les transactions triangulaires.
Dans des conditions météorologiques sèches de saison, les récoltes de contre-saison et de récession se développent de façon satisfaisante. La production céréalière de 1998 est estimée à 189 700 tonnes, soit environ 25 pour cent de plus qu’en 1997, et 11 pour cent au-dessus de la moyenne. Des criquets pèlerins dispersés adultes ont été signalés; ils pourraient se reproduire dans quelques secteurs limités du nord, entre Akjoujt et Zouerate, mais sans doute pas dans des proportions inquiétantes.
La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante, en dépit de probables pénuries localisées provoquées par les récoltes réduites de certaines régions, notamment dans les wilayas de Hodhs El Charghi et El Gharbi, Gorgol, Assaba et Guidimakha, de même que dans certains secteurs de Brakna, Tagant et Trarza. Les besoins d’importation de céréales - réexportations comprises - pour 1998/99 (novembre/octobre) sont estimés à 320 000 tonnes, et le besoin d’aide alimentaire à 35 000 tonnes.
Le temps est sec comme de saison. La production céréalière globale pour 1998 a été légèrement révisée à la baisse, pour donner une production record de 2,97 millions de tonnes, soit 72 pour cent de plus qu’en 1997 et près de 44 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. On aurait signalé la présence de petites concentrations de criquets pèlerins dans quelques secteurs du Tamesna.
La situation générale des approvisionnements est satisfaisante. Quant à la sécurité, la situation s’est normalisée après le coup d’Etat du 9 avril; certains donateurs ont néanmoins suspendu leur aide. Le faible cours des céréales qui a fait suite aux récoltes exceptionnelles de fin 1998 devrait faciliter les achats locaux et, partant, la reconstitution du stock national de sécurité pour lequel une assistance extérieure est nécessaire. Cependant, la situation des approvisionnements alimentaires risque d’être tendue dans certaines régions souffrant d’un déficit alimentaire chronique, notamment dans les arrondissements de Bouza, Illela, Konni, Matameye, centre-Madaoua, centre-Mayahi, nord-Mirriah, sud- Ouallam, nord-Tanout (Belbedji), nord-Tillabery (Aiorou), sud-Diffa et sud-N’Guigmi.
Les précipitations ont commencé de façon limitée à la mi-février dans le sud et se sont intensifiées au mois de mars, permettant les semis du maïs de la première campagne et la préparation des terres pour le riz pluvial. La production céréalière de 1998 est officiellement estimée à 22,8 millions de tonnes, soit près de 4 pour cent de plus qu’en 1997. La production de racines et de tubercules, principalement le manioc et l’igname, est estimée à 62 millions de tonnes, volume supérieur à la moyenne.
Les approvisionnements alimentaires restent altérés par le niveau élevé des pertes après récolte et des coûts de distribution. Les besoins d’importation de céréales pour 1999 sont estimés à 1,25 million de tonnes, dont 1,05 million de tonnes de blé et 150 000 tonnes de riz.
Le temps est sec comme de saison. Fin octobre, une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes a estimé la production céréalière non irriguée de 1998 à 976 400 tonnes, soit environ 24 pour cent de plus qu’en 1997, mais 3 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les perspectives étant favorables pour les cultures de décrue et de contre- saison, on prévoit une production céréalière totale d’un peu plus d’un million de tonnes.
La situation générale des approvisionnements alimentaires devrait s’améliorer. Les marchés sont bien approvisionnés et les cours du riz généralement stables, tandis que ceux du mil et du sorgho sont beaucoup plus bas qu’en 1998. Toutefois, il faut prévoir certaines difficultés d’approvisionnement alimentaire localisé pour les populations vulnérables affectées par une succession de mauvaises récoltes, notamment dans les départements de Louga, Tivavouane et M’Backé, ainsi que dans les régions de Fatick, de Thiès et de Ziguinchor. Les besoins d'importation de céréales pour la campagne de commercialisation 1998/99 (novembre/octobre) sont estimés à environ 800 000 tonnes, principalement sous forme de riz et de blé.
En dépit d’une certaine amélioration de la sécurité, les approvisionnements alimentaires restent difficiles. A Freetown, des distributions limitées d’aliments sont en cours, et la situation nutritionnelle des PDI est stable. On estime à 700 000 le nombre de personnes déplacées, dont 150 000 à Freetown, 30 000 à Lungi, 55 000 à Kenema, 4 000 à Bo, 13 000 à Blama, 17 000 à Kambia, 3 000 à Bombuna, 5 000 sur l’île Banana, et, selon des sources non confirmées, environ 18 000 à Shenge. On trouve, dans ces régions, des poches de pénuries alimentaires, où ont été entreprises des activités limitées de distribution alimentaire.
Les opérations humanitaires restent entravées par le pillage des entrepôts et la mauvaise qualité de l’infrastructure. Du fait de l’insécurité qui règne dans la plupart des régions du pays, l’assistance humanitaire reste limitée au sud et à l’est. Les principales routes reliant Freetown aux régions centrales du pays, notamment à Bo et à Kenema, restent peu sûres et ne permettent que le transport de volumes limités d’aide alimentaire. Des pénuries aiguës de denrées alimentaires et de combustible ont été signalées et constituent une entrave supplémentaire aux opérations humanitaires. En outre, la saison des pluies, qui commence généralement en mai, rendra encore plus difficile le transport routier. Les activités de redressement, notamment la distribution de semences et d’outils ainsi que l’assistance technique, ont été retardées ou restent limitées. Il s’ensuit que la production agricole pour la prochaine campagne, qui commence en mai, continuera de décliner.
En dépit de conditions météorologiques satisfaisantes, la surface ensemencée en 1998 est sensiblement inférieure à celle de l’année précédente, par suite de l’insécurité. On estime la production céréalière à 400 000 tonnes, soit environ 20 pour cent de moins qu’en 1997. Selon la FAO, les besoins d’importations céréalières de la Sierra Leone pour 1999 sont d’environ 290 000 tonnes, dont 140 000 tonnes d’aide alimentaire.
Avec un temps sec de saison, la récolte des cultures de décrue a été entamée et les perspectives sont généralement favorables. Grâce à de bonnes conditions de croissance, notamment dans la zone sahélienne, la production céréalière de 1998 a été estimée au volume record de 1,28 million de tonnes, soit 30 pour cent de plus qu'en 1997.
La situation des approvisionnements alimentaires est généralement satisfaisante, notamment dans la zone du Sahel qui a enregistré une production nettement supérieure à la moyenne. Les prix des céréales ont baissé au lendemain de la récolte, ce qui devrait faciliter les achats locaux pour la reconstitution du stock national de sécurité, pratiquement épuisé. Cependant, une assistance extérieure est nécessaire pour les achats effectués localement. On verra sans doute surgir certaines difficultés d'approvisionnements alimentaires dans certaines régions de la zone soudanaise, affectée par des inondations et/ou de mauvaises récoltes en 1998, particulièrement à Logone, Tandjilé et dans certaines parties des préfectures du Mayo-Kebbi et du Moyen- Chari. Dans ces régions, bien qu'ayant baissés, les prix des céréales sont restés supérieurs à la moyenne. La production des cultures de rapport a également décliné, réduisant les revenus des agriculteurs.
La saison des pluies a commencé début mars dans le sud, permettant les semis du maïs de la première campagne. Dans le nord, le temps est sec, comme de saison.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. La production céréalière globale pour 1998 est estimée à 590 000 tonnes, soit 18 pour cent de moins que le volume record de 1997, et nettement en- deçà de la normale. La production de racines et tubercules, moins vulnérables aux périodes sèches, a enregistré une augmentation de 5 pour cent par rapport à l’an dernier, atteignant 1,29 million de tonnes. Les besoins d'importations céréalières pour 1999 (janvier/décembre) sont estimés à 75 000 tonnes. Du fait de la bonne récolte réalisée par les pays du Sahel, les exportations céréalières du Togo vers ces pays devraient connaître un déclin marqué.