FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 04/99

ASIE

AFGHANISTAN* (12 avril)

La production alimentaire continue d’être gravement entravée par la pénurie d’intrants agricoles essentiels et par la persistance de l’insécurité dans certaines zones du pays. Les importations de céréales pour 1998/99 devraient atteindre 740 000 tonnes, soit un volume analogue à celui de l’année précédente.

Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires devrait se rendre dans le pays début mai pour enquêter sur les difficultés prolongées d’approvisionnement alimentaire. Ces difficultés ont incité les Nations Unies à rouvrir des bureaux dans le pays, après plusieurs mois d’absence; six représentants désignés par les principaux organismes des Nations Unies prendront leurs fonctions à Kaboul, tandis que d’autres seront affectées à Kandahar, Herat et Jalalabad. Ils auront comme mission principale de gérer l’aide humanitaire. Le PAM continuera de livrer la farine de blé pour les boulangeries subventionnées, qui sont actuellement au nombre de 200 à Kaboul et de 87 à Jalalabad. Ces boulangeries constituent le relais principal du programme d’assistance du PAM à l’Afghanistan, et représentent 56 pour cent des 119 000 tonnes d’aide alimentaire programmée. Le PAM déploie en Afghanistan d’autres activités, telles que la distribution de nourriture aux institutions (hôpitaux, orphelinats, etc.), les programmes de secours alimentaires en hiver, l’aide aux personnes réintégrant leur foyer et aux PDI, les projets "vivres- contre-travail" limités aux activités de sauvetage de vies en association avec d’autres partenaires et les projets vivres-contre-semences en coopération avec la FAO.

Dans la région nord du pays, environ 200 personnes sont mortes récemment d’une maladie infectieuse principalement attribuable aux mauvaises conditions de vie et de nutrition ainsi qu’à l'absence de soins. L’aide de l’OMS a été requise pour combattre la maladie.

ARABIE SAOUDITE (12 avril)

La moisson du blé de la campagne principale démarrera dans le courant du mois ou début mai. Les importations de céréales secondaires pour 1998/99 (juillet/juin) devraient passer à 6,2 millions de tonnes, en augmentation de quelque 400 000 tonnes. L’an dernier, le Gouvernement a autorisé le secteur privé à importer de l’orge, qui était précédemment sous le contrôle de l’Organisation d’Etat des silos à céréales et des minoteries (GSFMO). Le dernier appel d’offres pour l’importation d’orge lancé par GSFMO pour un volume de 1,14 million de tonnes, remonte à mars 1998. Après cette date, GSFMO n’a plus importé d’orge, autorisant les négociants privés à acheter sans restrictions à l’étranger.

BANGLADESH (10 avril)

Selon des indications récentes, la sécheresse persistante a affecté la récolte "boro" dans la région sud-ouest du pays. L’objectif de production pour la récolte de blé est de 1,98 million de tonnes contre 1,8 million de tonnes l’an dernier. L’objectif pour la récolte de riz "boro" est de 8,4 millions de tonnes contre 8,1 millions de tonnes l’an dernier, en raison principalement de l’expansion de la surface ensemencée. La production de paddy pour 1998/99 est estimée à 26,7 millions de tonnes, soit environ 2 millions de tonnes de moins que l’an dernier, par suite des graves dégâts causés par les inondations qui ont touché la plus grande partie du pays entre juillet et septembre 1998.

Les semis de riz "aus" pour la récolte de juillet-août ont été entamés. Dans l’ensemble, on prévoit une légère augmentation de la production pour la campagne 1999/2000, par suite de l’expansion prévue de la surface ensemencée. Fin février 1999, près d’un million de tonnes d’aide alimentaire avait été livré, soit 60 pour cent de l’aide alimentaire de 1998/99 estimée à 1,68 million de tonnes.

CAMBODGE (1er avril)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires, qui s’est rendue dans le pays au mois de janvier, a estimé la production totale de paddy pour 1998/99 à 3,52 millions de tonnes. Un tel volume signifie qu’en dépit de la sécheresse qui a sévi de mai à septembre, des infestations de ravageurs et des inondations qui ont touché certains secteurs, la production globale devrait être d’environ 3 pour cent supérieure à celle de 1997/98, dépassant de 19 pour cent la moyenne des cinq années précédentes. Quant à la production de maïs, elle devrait également augmenter du fait de l’expansion de la surface ensemencée.

CHINE (15 avril)

Malgré des pluies récentes et largement réparties, la sécheresse prolongée, les maladies des végétaux et les ravages causés par les insectes ont gravement affecté la production de blé d’hiver, dont la récolte était prévue pour avril 1999. Selon les indications, la sécheresse aurait touché près de 22,3 millions d’hectares, principalement dans les régions du nord.

Les semis du riz précoce de 1999 sont en cours, et les premiers rapports font état d’une expansion de la surface ensemencée. Les pluies largement réparties (15- 50 mm) enregistrées au mois de mars ont renforcé le taux d’humidité à la veille des premiers repiquages de riz dans le sud-est.

CHYPRE (12 avril)

Les indications reçues font état de conditions satisfaisantes pour les récoltes de blé et d’orge devant être rentrées à partir du mois de mai, pour une surface globale ensemencée de près de 60 000 hectares, analogue à celle de l’an dernier. La production d’orge pour 1998 a été établie à 53 000 tonnes après révision, soit une augmentation appréciable relativement à 1997.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (1er avril)

La moisson de l’orge, qui assure normalement quelque 5 pour cent de la production totale de céréales, a commencé, et la production devrait être proche du niveau de l’an dernier, de 280 000 tonnes. L’objectif de production de riz pour 1999 a été fixé à 7 millions de tonnes.

La production céréalière totale de 1998 est estimée à 7,4 millions de tonnes, contre une récolte de quelque 7,9 millions de tonnes en 1997. Cette diminution tient principalement à la baisse de la production de paddy (de 7,5 millions de tonnes l’an dernier à 7 millions de tonnes), due pour l’essentiel aux fortes précipitations et aux inondations durant la campagne de végétation.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE* (19 avril)

La situation alimentaire du pays demeure sombre, malgré une certaine reprise de la production intérieure de céréales en 1998. La production céréalière totale (en équivalent usiné) de 1998 a été estimée à environ 3,5 millions de tonnes, supérieure aux 2,3 millions de tonnes produites en 1997 mais inférieure d’environ 9 pour cent à la moyenne des cinq années précédentes. Comme le pays a besoin de quelque 4,8 millions de tonnes pour couvrir sa consommation totale de céréales, il reste donc des besoins totaux d’importation de plus de 1,35 million de tonnes. Même en admettant que le pays puisse importer 300 000 tonnes par la filière commerciale, il resterait encore un déficit important de 1,05 million de tonnes.

Devant la gravité de la situation alimentaire, la FAO et le PAM ont approuvé conjointement, le 15 avril 1999, une Opération d’urgence visant à fournir une aide alimentaire à la RPD de Corée pour un montant d’environ 267,2 millions de dollars E.-U. Malgré l’aide alimentaire d’urgence, le pays souffre encore cette année d’un déficit vivrier non négligeable qui devra être couvert par l’aide alimentaire bilatérale affectée à des programmes. A plus longue échéance, le pays doit trouver les moyens d’accroître la production agricole de façon durable. Pour l’année en cours, il faut de nouvelles annonces de contributions des donateurs pour le Programme de double récolte et de diversification des cultures, présenté à grands traits dans l’Appel conjoint des Nations Unies pour 1999. Dans le cadre de cet appel, la FAO a jusqu’à présent reçu 2,1 millions de dollars E.-U., qui serviront à acheter 3 000 tonnes de semences d’orge et d’engrais. Les donateurs sont encouragés à prêter leur concours au Programme de relèvement agricole et de protection de l’environnement parrainé par le PNUD, qui vise à porter la production vivrière intérieure à 6 millions de tonnes d’ici l’an 2003.

INDE (1er avril)

Les prévisions officielles donnent une récolte céréalière exceptionnelle en 1998/99, malgré les pluies torrentielles et les inondations de l’an dernier, qui ont endommagé la récolte de riz "kharif" dans les principales régions productrices du sud. Compte tenu des prévisions qui fixent la récolte de blé au niveau record de 71 millions de tonnes, la production totale de céréales alimentaires devrait dépasser les 200 millions de tonnes, contre 192 millions l’an dernier. La production de paddy pour la campagne 1998/99 devrait atteindre 123,5 millions de tonnes, volume analogue à celui de l’an dernier.

Le gouvernement prévoit d’acheter plus de 13 millions de tonnes de blé aux agriculteurs cette année, contre les 12,6 millions de tonnes achetées l’an dernier; cette différence est due à l’augmentation prévue de la production.

INDONÉSIE* (1er avril)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays du 15 au 24 mars a constaté qu’en plus des problèmes économiques généralisés, la situation des approvisionnements alimentaires est rendue difficile par l’instabilité politique, l’insécurité et l’intensification des troubles intérieurs dans certaines régions. Selon les indications reçues, les négociants hésitent à maintenir des stocks ou à transporter des volumes importants en raison de l’insécurité, et les marchés seraient au bord de l’effondrement. De telles conditions, conjuguées à la réduction du rôle de l’Office national de planification de la logistique (BULOG), ont entraîné des variations considérables des approvisionnements et des prix dans l’ensemble du pays, réduisant encore l’accès des catégories pauvres aux marchés. De manière générale, en dépit des prévisions faisant état d’une certaine reprise des activités agricoles et économiques cette année, les perspectives à plus long terme d’emplois et de croissance demeurent incertaines.

Selon les indications officielles du Bureau central des statistiques, la production de paddy pour 1999 s’établirait à 48,6 millions de tonnes, alors que l’objectif gouvernemental est de 52 millions de tonnes; ce chiffre est très voisin des estimations définitives du Bureau pour la campagne de 1998, soit 48,5 millions de tonnes. Sur la base de ces prévisions, les besoins d’importation de riz pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 (avril- mars) sont estimés à environ 3,1 millions de tonnes, dont près de 1,3 million de tonnes couvert par des importations commerciales programmées et favorisées par des prêts à des conditions préférentielles, ainsi que par l’aide alimentaire. Il resterait alors un déficit d’environ 1,8 million de tonnes de riz, à couvrir par des importations commerciales ou à conditions de faveur, des prêts, des subventions et une aide alimentaire ciblée. Outre le riz, près de 3,3 millions de tonnes de blé seront nécessaires durant la campagne de commercialisation en cours. Du fait de la réduction de la demande, le pays dispose d’importants stocks de blé, de l’ordre de 500 000 tonnes. Compte tenu de ces stocks ainsi que de l’aide alimentaire bilatérale sous forme de blé déjà programmée, les besoins non couverts d'importation de blé pour la période 1999/2000 sont estimés à 2,2 millions de tonnes.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (1er avril)

Des pluies exceptionnellement faibles pour l’automne ont provoqué des pénuries d’eau et affecté les récoltes dans la plupart des régions du pays, y compris les régions du nord-ouest et du nord-est du pays où est cultivée la récolte principale de blé d’hiver. Au cours des dernières années, le pays a connu plusieurs périodes de pénurie d’eau et de sécheresse, qui auraient réduit les récoltes et fait augmenter les importations de céréales.

La production de paddy est estimée à 2,9 millions de tonnes pour 1998, soit un peu plus qu’en 1997. La production de maïs devrait atteindre 807 000 tonnes en 1998, soit quelque 93 000 tonnes de moins que le chiffre record de l’année précédente, tout en restant à environ 41 pour cent au-dessus de la moyenne.

IRAQ* (12 avril)

Les pluies insuffisantes et les températures élevées ont nui aux récoltes d’hiver de 1999, notamment dans les régions de cultures pluviales du nord. Par ailleurs, la production agricole continue de souffrir des graves pénuries d’intrants essentiels tels que les engrais et les pièces de rechange. La production céréalière de 1998 a atteint 2,48 millions de tonnes, soit environ 12 pour cent de plus que les 2,2 millions de tonnes produits en 1997, année de sécheresse.

Malgré l’accord "pétrole-contre-nourriture" qui a contribué à rendre moins tendue la situation des approvisionnements alimentaires dans le pays, la malnutrition reste largement répandue.

ISRAËL (12 avril)

L’hiver le plus sec depuis longtemps aura probablement de fortes répercussions sur la moisson de blé et d’orge de cette année, qui débute en avril. A peine 20 pour cent environ des besoins en blé du pays sont assurés par la production locale, le reste est importé. Quelque 175 000 tonnes de blé et d’orge ont été produites en 1998, soit un accroissement de 19 pour cent par rapport à l’année précédente. Pour la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin), les importations de céréales sont estimées à 2,6 millions de tonnes.

JAPON (1er avril)

Les semis du riz de 1999 devraient démarrer en mai. Le Gouvernement a ajusté les superficies de riz de cette année à 960 000 hectares, soit autant que l’an dernier. La production de riz de 1998, estimée à 11,2 millions de tonnes, est inférieure d’environ 10 pour cent à celle de 1997 et de 12 pour cent à la moyenne des cinq années précédentes. Ceci s’explique essentiellement par la diminution des superficies cultivées et les inondations de l’été dernier.

JORDANIE (12 avril)

Les perspectives de la production vivrière de 1999 ont été gravement compromises par la sécheresse. D’après les estimations du Gouvernement, les précipitations tombées fin février étaient inférieures de 25- 30 pour cent à la normale, et les températures, supérieures à la moyenne, de sorte que de nombreux réservoirs seraient, dans le meilleur des cas, à moitié vides.

Ceci s’est traduit par une baisse de la production de blé et d’orge de la campagne principale et par une détérioriation des pâturages, alors qu'une grande partie de la population dépend de l'élevage pour vivre. En temps normal, le pays importe une part importante des aliments dont il a besoin, mais l’embargo commercial contre l’Iraq - important marché d’exportation pour la Jordanie - a pesé sur l’économie, réduit les recettes en devises, et, partant, limité la capacité du pays d’effectuer des importations alimentaires. Outre la perte des revenus provenant d’exportations traditionnelles, la Jordanie a également subi les effets, ces dernières années, de la baisse des envois de fonds des travailleurs jordaniens à l’étranger et de l’augmentation du chômage, qui ont mis à rude épreuve les mécanismes d’adaptation. Les problèmes économiques ont également touché le secteur agricole, avec la hausse du coût de l’eau pour l’irrigation et l’abolition des subventions sur les aliments pour animaux. On estime que la contribution de l’agriculture au PIB a, de ce fait, diminué, passant de 4,4 pour cent en 1995 à 3,2 pour cent en 1998.

La situation des approvisionnements alimentaires, en particulier parmi les catégories les plus pauvres de la population, est, par conséquent, de plus en plus préoccupante. Compte tenu de cette situation, une mission FAO/PAM d’évaluation des cultures et des disponibilités alimentaires se rendra dans le pays au mois de mai.

LAOS* (1er avril)

Une mission FAO/PAM récente a estimé la production rizicole de 1998/99 à 1,77 million de tonnes, légèrement supérieure à celle de 1997/98 et quelque 21 pour cent de plus que la moyenne des cinq campagnes précédentes, et ceci, en dépit de périodes de sécheresse localisée et d’une forte réduction des semis de riz d’altitude. Cet accroissement s’explique principalement par les inondations exceptionnellement faibles et par la forte expansion des cultures irriguées de riz de contre-saison.

Vu le bon niveau de la production intérieure, les importations commerciales devraient être négligeables. Toutefois, la mission a noté que, parmi les secteurs les plus vulnérables de la population, il faut une aide alimentaire allouée aux projets pour appuyer des interventions bien ciblées dans les zones où la production rizicole a reculé en 1998/99, qui aideraient à conjurer l’épuisement des ressources. Sur la base des données disponibles, on estime à 251 000 les personnes touchées qui auront besoin d’une assistance pour une durée moyenne de 4 mois, ce qui implique des besoins d’aide alimentaire de 12 000 tonnes, dont une partie peut être achetée sur place.

LIBAN (12 avril)

Comme dans d’autres pays de la région, la production agricole a souffert des faibles précipitations tombées cette année. Les rapports indiquent que des réservoirs d’eau importants comme le lac Qauaoun sont remplis à moins d’un tiers de leur capacité. La production de céréales de 1998 s’est établie au résultat moyen de 67 000 tonnes. Les importations céréalières totales (essentiellement de blé) pour la campagne de commercialisation 1998/99 (juillet/juin) sont estimées à environ 0,7 million de tonnes.

MALAISIE (1er avril)

Des précipitations faibles ou modérées en mars ont amélioré l’humidité des sols pour les cultures. En raison de la sécheresse, la production totale de riz de 1998 est estimée à 2 millions de tonnes, soit environ 100 000 tonnes de moins que la campagne précédente et environ 5 pour cent de moins que la moyenne.

MONGOLIE* (15 avril)

La production de céréales (essentiellement de blé) a subi une nouvelle baisse en 1998, à la suite des dégâts dus à la neige et de la persistance de problèmes dans le secteur. La production de blé de 1998 est estimée à 195 000 tonnes, environ 13 pour cent de moins qu’en 1997 et 34 pour cent de moins que la moyenne des cinq années précédentes.

Comme dans de nombreuses économies en transition, la production vivrière intérieure a diminué, compte tenu du démantèlement des fermes d’Etat et de l’utilisation réduite d’intrants, qui ne sont plus subventionnés. Du fait de la baisse des disponibilités intérieures de céréales, le pays a vu se détériorer sa capacité de nourrir sa population et le nombre de personnes sous- alimentées ne fait qu’augmenter. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 1998/99 seront importants, car la situation est aggravée par les faibles réserves céréalières, la baisse des exportations et la capacité réduite du pays d’effectuer des importations commerciales de céréales en quantité suffisante pour couvrir le déficit.

Jusqu’à présent, les annonces de contributions s’élèvent à environ 60 000 tonnes d’aide alimentaire, dont 45 000 tonnes ont été livrées. En outre, 48 000 tonnes de semences de blé ont également été fournies.

MYANMAR (1er avril)

Dans l’ensemble, les conditions de croissance ont été satisfaisantes pour le riz d’été qui sera récolté à partir d’avril. La production totale de riz de 1998/99 est estimée à 17,8 millions de tonnes, contre 16,7 millions de tonnes en 1997/98, augmentation due essentiellement à l’accroissement des superficies.

NÉPAL (1er avril)

La moisson du blé est en cours et, d’après les premières projections, la production serait d’environ 1 million de tonnes, légèrement plus qu’en 1998. Compte tenu principalement des fortes pluies de mousson et des inondations, la production céréalière totale de 1998 devrait s'établir à 5,9 millions de tonnes, soit quelque 300 000 tonnes de moins qu'en 1997 et autant que la moyenne.

PAKISTAN (1er avril)

De fortes pluies généralisées tombées à partir de janvier ont amélioré la croissance des cultures dans les principales régions agricoles. L’état du blé qui sera moissonné en avril/mai serait satisfaisant dans l’ensemble du pays. L’objectif de production pour 1999 est de 19 millions de tonnes, à peu près autant que le résultat de l’an dernier, de 18,7 millions de tonnes.

Les estimations actuelles concernant le paddy font état d’une production record de 7 millions de tonnes, soit 500 000 tonnes de plus qu’en 1997 et 16 pour cent de plus que la moyenne. Cette progression est due aux conditions de végétation favorables et à un léger accroissement des superficies ensemencées.

PHILIPPINES (1er avril)

De fortes pluies et averses, principalement dans l’est du pays, ont continué à entraver la récolte de céréales de la campagne secondaire, tout en accroissant les réserves d’humidité pour la prochaine campagne principale. En février, inondations et glissements de terrain dus aux pluies torrentielles ont endommagé les cultures de riz et de maïs dans le sud de Mindanao.

La production de riz de 1998/99 est estimée à 10,2 millions de tonnes, légèrement mieux que la récolte de la dernière campagne réduite par la sécheresse, mais environ 3 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La production totale de maïs devrait également reculer de 500 000 tonnes par rapport à celle de 1997/98.

SRI LANKA (1er avril)

La récolte du riz "maha" de la campagne principale de 1999 est en train d’être rentrée. La production devrait être inférieure à celle de l’an dernier car les superficies ensemencées ont diminué. Les précipitations de la mousson du nord-est durant la période allant du 1er octobre 1998 au 25 février 1999 ont été normales ou supérieures à la normale dans les huit provinces examinées, comme l'an dernier.

Du fait de l’accroissement des superficies, la production globale de riz de 1998 est estimée à 2,7 millions de tonnes, soit environ 18 pour cent de plus que l'année précédente.

SYRIE (12 avril)

Le manque de pluies a nui aux cultures de blé et d’orge, qui seront récoltées à partir de mai. A cause des précipitations réduites cette année, certains affluents du fleuve Barada sont désormais à sec. Ceci peut exacerber les pressions dans le courant de l’année, lorsque la demande d’eau pour l’irrigation augmente. La répartition des pluies est extrêmement importante pour la production céréalière du pays, car les superficies non irriguées sont estimées à 75 pour cent. La production de blé de 1998/99 devrait s’établir à 4,1 millions de tonnes, soit un niveau supérieur à la moyenne.

Les importations de farine de blé et de riz pour la campagne de commercialisation 1998/99 en cours (juillet/juin) sont estimées respectivement à 150 000 tonnes, celles de maïs à 340 000 tonnes.

THAÏLANDE (1er avril)

En février et en mars, des pluies exceptionnelles pour la saison ont fait du bien au riz de la campagne secondaire. Toutefois, la production devrait être inférieure à celle de l’an dernier en raison des pénuries d’eau qui avaient sévi précédemment. Le Gouvernement a lancé des appels visant à réduire les superficies ensemencées en riz pour économiser l'eau, disponible en quantités limitées, mais les prix élevés en vigueur lors des semis ont encouragé les riziculteurs à les accroître.

La production de riz de 1998/99 est officiellement estimée à 21,5 millions de tonnes, contre les 22,6 millions de tonnes de la campagne précédente.

TURQUIE (12 avril)

Les conditions météorologiques qui ont régné jusqu’à fin février ont favorisé les cultures de blé et d’orge. Dans l’ensemble, les superficies de blé et de maïs ont augmenté légèrement au détriment du coton, dont le prix d’achat reste bas. La production de blé devrait être semblable au résultat record de l’an dernier d’environ 21 millions de tonnes, tandis que celle de maïs devrait également augmenter.

En dépit de l’accroissement de la production intérieure, le pays aura encore besoin d’importer de grandes quantités de blé pour couvrir les besoins. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation en cours 1998/99 (juillet/juin) devraient être de l’ordre de 0,9 million de tonnes, soit quelque 36 pour cent de moins qu’en 1997/98. Les importations de maïs devraient également diminuer de quelque 200 000 tonnes par rapport à la campagne précédente et s’établir à 650 000 tonnes. La consommation future de maïs devrait augmenter de façon soutenue compte tenu de la croissance du secteur laitier et des industries de l’élevage et de la volaille.

VIET NAM (1er avril)

On estime officiellement à près de 1,5 million les personnes touchées par les pénuries alimentaires dans le centre et le nord du pays à cause de l’échec des récoltes dû la sécheresse prolongée et aux inondations de l’an dernier.

De faibles pluies tombées en mars ont favorisé le repiquage du riz d’hiver/de printemps dans le Delta du fleuve Rouge, mais d’autres pluies seront nécessaires. La récolte du riz a également démarré dans certaines régions mais les rendements pourraient avoir été compromis par le manque d’humidité dû à des niveaux d’eau anormalement bas. Le Gouvernement a fixé un objectif de production de 14 millions de tonnes pour le riz d’hiver-de printemps.

La production de riz de 1998 est estimée à 28,4 millions de tonnes, un peu moins que l’année précédente mais environ 8 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Les exportations de riz -une des sources principales de recettes d’exportation du pays- ont atteint 3,8 millions de tonnes en 1998, contre un objectif de 3,9 millions de tonnes.

YÉMEN (12 avril)

On signale des précipitations et des températures normales pour les cultures principales de sorgho et de mil qui seront récoltées à la fin de l’année. La production totale de céréales de 1998 est officiellement estimée à 833 000 tonnes, dont 474 000 tonnes de sorgho et 167 000 tonnes de blé, soit quelque 30 pour cent de plus qu’en 1997, lorsque le mauvais temps et le manque d’intrants agricoles essentiels avaient pesé sur les résultats de la récolte.


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