Abattage du bois. Abattage et extraction du bois jusqu'au bord de la route.
Afforestation. Etablissement d'un couvert arboré plus ou moins contigu, normalement au travers de plantations et ce, sur des zones auparavant dépourvues d'arbres.
Agroforesterie. Système d'utilisation des terres dans lequel les ligneux pérennes sont conservés ou plantés selon un arrangement spatial ou temporel, sur la même parcelle de terrain que les cultures agricoles et/ou le bétail.
Aires protégées. Zones terrestres et/ou maritimes spécialement destinées à la protection et au maintien de la diversité biologique, des ressources naturelles ainsi que des ressources culturelles afférentes; et zones gérées par des moyens juridiques ou d'autres moyens efficaces (UICN, 1992). Les catégories d'aires protégées reposent sur des objectifs de gestion (définis par l'UICN) et, au niveau de l'intensité de leur utilisation par l'homme, vont de la réserve naturelle strictement protégée à la région à usage multiple (p. ex. forêts communautaires).
Amélioration des arbres. Toutes les pratiques et techniques destinées à produire des arbres améliorés du point de vue génétique. Ces pratiques comprennent l'identification des essences prioritaires, l'évaluation de l'origine des semences, la production et la propagation de matériel amélioré.
Aménagement de bassins versants. Planification et mise en place de l'utilisation des ressources naturelles dans un bassin versant, sans pour autant affecter négativement les ressources en eau et en sol.
Autres produits forestiers. Egalement connus sous l'appellation produits forestiers non ligneux, ces produits comprennent les fruits, les noix, les végétaux verts ou feuilles comestibles, la viande de chasse, le bois de chauffage, le fourrage, l'engrais vert, les fibres, les produits médicinaux, les semences, les champignons, les essences ornementales et les résines. Ces produits étaient autrefois appelés « produits forestiers secondaires ».
Autres terres boisées. Forêts en jachère et/ou couvertes d'arbrisseaux.
Bassin versant. Un bassin versant (ou hydrographique) est une surface de terrain à drainage commun, considérée comme une unité biophysique et comme une unité politico-socio-économique pour la planification et la gestion des ressources naturelles.
Biodiversité. Variété des espèces vivant sur terre. En termes pratiques, la biodiversité comprend les gènes, les espèces et les écosystèmes. La diversité génétique se réfère à la variation au sein ou entre des populations d'une même espèce; la diversité des espèces fait référence au nombre d'espèces de plantes ou d'animaux différents (y compris les micro-organismes) regroupés dans un site ou un habitat; la diversité des écosystèmes se rapporte à la variété des écosystèmes, des habitats, des types de forêts ou communautés, chacun d'eux étant composé d'un ensemble distinct de gènes, d'espèces et d'éléments distinctifs terrestres et climatiques.
Cadre institutionnel. Rôles, mandats ainsi que structures fonctionnelles et administratives des diverses parties prenantes organisées. Ce cadre comprend les institutions gouvernementales aux niveaux central et décentralisé, les organisations non gouvernementales, les organisations à base communautaire ou autres organisations locales ainsi que les compagnies privées et celles qui les représentent. Dans de nombreux cas, les formes d'organisation traditionnelle de la société constituent des agents puissants du cadre institutionnel.
Cadre juridique. Lois et règlements ayant un impact sur la conservation et le développement des forêts. Le cadre juridique comprend les lois et les réglementations forestières « nominales » traitant directement du secteur ainsi que les lois forestières « fonctionnelles », c.-à-d. d'autres législations ayant un impact direct ou indirect sur le secteur. Les pratiques ainsi que les us et coutumes traditionnels bien établis doivent être considérés comme des éléments de facto du cadre juridique.
Certification de gestion forestière. Vérification réalisée par une partie tiers indépendante, pour attester que la gestion forestière répond bien aux normes spécifiques qui se divisent en deux types fondamentaux: (i) Normes de performance (minimum) portant sur les impacts sur site, (ii) Normes relatives au système de gestion/à la qualité qui examinent la politique, le système de gestion et les objectifs d'une entreprise. Habituellement de telles normes incluent de bonnes pratiques environnementales, sociales et économiques, et peuvent aussi aborder la question de la viabilité. La certification examine le système de gestion forestière et/ou ses impacts sur la forêt, les juge acceptables ou non, et donne un calendrier d'améliorations nécessaires. Elle constitue une étape fondamentale dans l'étiquetage écologique ('label vert') des produits forestiers.
Certification de produits forestiers. Marquage ou label qui combine la certification de gestion forestière à un contrôle continu. Ce contrôle est une vérification indépendante du flux du bois d'_uvre ou d'autres produits forestiers, avec leurs fiches accompagnatrices, depuis la forêt (certifiée) au produit fini, en passant par la trituration et la transformation. L'étiquetage écologique peut être plus complexe, car il peut couvrir les impacts de la transformation, de l'usage et de l'élimination des produits.
CITES. Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction: traité international restreignant et contrôlant le commerce des espèces en danger et convenue par 123 parties, avec un secrétariat en Suisse.
Commerce. Achat et vente de produits forestiers à différentes phases de leur transformation, ainsi que leur transport d'un propriétaire à un autre. Il inclut des structures de marketing, de commercialisation et de tarification ainsi que les divers instruments fiscaux utilisés par les organismes étatiques ou par des associations commerciales, afin de contrôler les échanges et les revenus.
Concession d'abattage. Droit d'abattre une zone spécifique pendant une période limitée conformément à des conditions spécifiques (cahiers de chantier, plan d'aménagement, etc.).
Concession. Bail, p. ex. de forêts publiques ou détenues par des personnes privées à des concessionnaires privés.
Conservation ex situ (hors site). Conservation en banques de gènes de semences, tissus végétaux et pollen, dans des plantations ou dans d'autres collections vivantes (jardins botaniques, lieux de conservation ex situ et arboretums).
Conservation in situ (sur site). Conservation dans l'habitat originel ou naturel (cf. conservation ex situ).
Conservation. Dans les forêts tropicales, le terme de conservation "signifie toutes les actions visant à préserver et à réhabiliter les forêts tropicales, et particulièrement celles qui sont conçues pour protéger ou restaurer la diversité biologique, y compris les fonctions écologiques, de l'écosystème forestier en question et pour préserver en même temps, autant que possible, sa valeur utilitaire actuelle et future pour l'humanité, et en particulier pour les populations forestières".
Convention de lutte contre la désertification. Cette convention sollicite la mise en _uvre de plans d'action nationaux reconnaissant l'importance des arbres et la participation locale pour faire face au problème de la dégradation des terres arides.
Convention sur la diversité biologique. Cette convention requiert la mise en réserve de larges zones forestières pour la conservation et prévoit un partage des bénéfices résultant de toute exploitation de biodiversité forestière.
Convention sur les changements climatiques. Elle met l'accent sur la valeur du stockage du carbone dans les forêts existantes, la rétention du carbone dans les forêts en croissance et les dangers de la déforestation. Divers programmes communs de mise en _uvre ont suivi dans lesquels la conservation des forêts et le reboisement sont lancés et financés par des producteurs d'énergie, pour compenser certains des coûts environnementaux liés à la production de CO2.
Coupe sélective. Processus de récolte d'une toute petite partie du peuplement sur pieds (en Afrique, généralement de 1 à 2 pieds par hectare); notion opposée à la coupe rase/à blanc.
Critères et indicateurs (C&I). Il s'agit d'outils pouvant être utilisés pour conceptualiser, évaluer et mettre en _uvre une gestion durable des forêts. Cependant, tout comme il est peu probable qu'un seul ensemble de critères et d'indicateurs puisse s'appliquer uniformément par tout le globe, il est également peu probable qu'un ensemble de critères et d'indicateurs mis au point à un niveau national soit valable au niveau de l'unité de gestion. Ces outils peuvent être mis au point pour un usage au niveau national comme instruments de suivi et de rapport ou au niveau de l'Unité de gestion forestière (FMU) pour évaluer la durabilité ou pour faciliter l'application de meilleures méthodes de gestion. Des critères et indicateurs mondiaux et régionaux (et éco-régionaux) pourront également être mis au point.
Culture itinérante. Système agricole dans lequel la terre est périodiquement défrichée, exploitée puis remise en jachère. Synonymes: culture sur brûlis et culture dérobée.
Cycle d'abattage (coupe). Période entre les coupes successives des arbres (généralement selon une rotation ou une révolution prescrite dans un plan de gestion).
Décentralisation. Processus par lequel un organisme national ou un gouvernement délègue des domaines d'autorité et de responsabilité bien délimités, tels que la planification et la budgétisation d'interventions spécifiques, l'élaboration de réglementations locales ou la gestion de ressources particulières, aux organismes ou agences gouvernementales compétents et ce, aux niveaux régional, départemental ou local.
Déforestation. Réduction du couvert forestier à une densité inférieure à 10 % à l'hectare (selon la FAO).
Dégradation. Processus physique, chimique ou biologique aboutissant à une perte du potentiel productif des ressources naturelles dans des zones couvertes de forêts et/ou utilisées par l'agriculture. La dégradation peut être permanente, bien que certaines zones forestières repoussent parfois naturellement ou avec l'aide de l'homme.
Dégradation de la forêt. Changement du type de forêt (de dense à ouverte) affectant négativement le peuplement ou le site, et abaissant la capacité de production. La dégradation n'est pas incluse dans les estimations de déforestation.
Dégradation des terres. Diminution ou disparition, dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, de la productivité biologique ou économique et de la complexité des terres agricoles pluviales ou irriguées, des parcours, des pâturages, des forêts ou des forêts claires, résultant de l'utilisation des terres, d'un processus ou d'une combinaison de processus, y compris ceux découlant d'activités humaines et de schémas d'habitation, tels que (i) l'érosion des sols causée par le vent et/ou l'eau, (ii) la détérioration des propriétés physiques, chimiques et biologiques ou économiques des sols, et (iii) la perte à long terme de la végétation naturelle (Convention de lutte contre la désertification).
Désertification. Dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, due à divers facteurs, y compris les variations climatiques et les activités humaines (Convention de lutte contre la désertification).
Développement. Accroissement de la capacité pour répondre aux besoins humains actuels et futurs et améliorer la qualité générale de la vie humaine.
Développement durable. "L'amélioration du niveau de vie et du bien-être des populations concernées, dans les limites de la capacité des écosystèmes, par la préservation du patrimoine naturel et de sa diversité biologique pour le bien des générations actuelles et futures".
Développement participatif. Amélioration des moyens d'existence et du bien-être des populations, comme bénéficiaires et participants actifs, au travers d'une implication et d'une responsabilisation totales et ce, à tous les niveaux du processus de développement.
Durabilité/viabilité/pérennité. Processus ou état pouvant être maintenu indéfiniment.
Ebranchage. Elagage ou écimage comme moyen de récolte des branches de petits diamètres, généralement pour le bois de chauffage ou le fourrage follacié.
Ecosystème. Ensemble de plantes, d'animaux et de micro-organismes en interaction les uns avec les autres dans des cycles alimentaires ainsi qu'avec la lumière, l'air, les minéraux et les substances nutritives. Ces « fonctions » d'un écosystème fournissent des 'services' dont dépend toute forme de vie, y compris le recyclage des substances nutritives, la régulation du climat, le maintien des cycles hydrologiques, la formation des sols et l'équilibre des gaz atmosphériques.
Ecosystème naturel. Ecosystème où l'impact humain n'a pas eu plus d'influence que toute autre espèce indigène et qui n'a pas affecté la structure de l'écosystème depuis la révolution industrielle. L'impact humain exclut les changements à l'échelle mondiale, tels que les changements climatiques résultant du réchauffement du globe.
Education et formation en matière de foresterie. Création et développement des ressources humaines nécessaires au lancement et à la gestion d'un développement durable et des processus opérationnels dans le secteur forestier.
Essences arborées à usages multiples. Espèces fournissant différents produits et bénéfices, tels que le bois, le bois de chauffage, le fourrage, les abris, l'amélioration du sol.
Essences exotiques. Essences provenant d'une autre zone écologique; terme généralement opposé à essences indigènes.
Exploitation. Elle implique toutes les activités requises pour l'exploitation des produits ligneux et non ligneux issus de la forêt, y compris les traitements sur site pour la préparation des produits au transport vers les sites de transformation primaire.
Exploitation durable. Utilisation d'un organisme, écosystème ou d'autres ressources renouvelables à un taux proportionnel à sa capacité de renouvellement.
Fixation du carbone. Conversion par les plantes du dioxyde de carbone atmosphérique en composés organiques, par le biais de la photosynthèse.
Foresterie à usages multiples. Mode de gestion des forêts visant à obtenir de multiples produits et bénéfices (cf. forêt de production, forêt de protection et forêt de conservation). La foresterie à usages multiples a une approche intégrée vis à vis des différentes catégories de forêts et tient compte des valeurs scientifiques, culturelles, récréatives, historiques, des ressources forestières ainsi que des valeurs d'agrément.
Foresterie agricole. Activités forestières orientées vers les personnes et menées sur les exploitations agricoles collectives ou privées. Termes associés mais non synonymes: agroforesterie, foresterie communautaire, foresterie sociale et foresterie visant le développement rural.
Foresterie communautaire. Terme générique désignant la sylviculture où les principaux agents sont des personnes comme les groupes d'usagers, les communautés et les individus privés. Ce terme comprend l'implantation de lots de bois dans les villages, la foresterie rurale, la plantation d'arbres dans les champs privés et la gestion conjointe des forêts publiques et des forêts réservées, par les communautés et les gouvernements.
Foresterie industrielle. Plantations industrielles et industries forestières associées.
Foresterie rurale. cf. foresterie agricole.
Foresterie sociale. Foresterie communautaire, foresterie ayant pour objet le développement rural, foresterie agricole.
Forêt claire. Peuplement ouvert d'arbres atteignant au moins 8 mètres de hauteur; recouvrement des cimes de 40 % ou plus; strate herbacée généralement à dominance de graminées.
Forêt classée. Zone forestière définie et délimitée comme telle, conformément à un texte législatif ou réglementaire, de façon à lui donner la protection légale nécessaire.
Forêt de conversion. Forêt destinée à la conversion pour une exploitation d'ordre agricole ou d'autres utilisations non forestières.
Forêt de préservation. Forêt destinée à la protection intégrale des écosystèmes forestiers représentatifs et dans laquelle toutes les formes d'exploitation sont interdites.
Forêt de production. Forêt destinée à la production durable de produits forestiers ligneux et/ou non ligneux.
Forêt de protection. Zone forestière destinée à la stabilisation des pentes montagneuses, des bassins hydrographiques des hautes terres, des terres fragiles, des réservoirs et des bassins versants. L'exploitation durable ou contrôlée de produits non ligneux peut y être autorisée.
Forêt de transformation. cf. forêt de conversion.
Forêt dense. Peuplement continu d'arbres atteignant au moins 10 m de hauteur, à cimes s'interpénétrant.
Forêt domaniale permanente. Terrain faisant l'objet d'un accord par consensus pour être utilisé et protégé en permanence à des fins forestières et permettant la mise en _uvre d'une gestion forestière à long terme. Les délimitations d'une telle propriété coïncident normalement avec des limites permanentes naturelles, telles que les bassins versants et les cours d'eau, mais d'autres éléments (tels que les routes) peuvent également servir de limites. Les délimitations devront être marquées, de manière à être identifiables au sol.
Forêt ouverte. Forêt dans laquelle la voûte est discontinu mais recouvre au moins 10% de la superficie et dans laquelle le sous-étage composé d'herbes et de plantes herbacées est continu.
Forêt primaire. Forêt naturelle relativement intacte et généralement non modifiée par l'activité de l'homme au cours des 60 - 80 dernières années.
Forêt secondaire. Forêt ayant été soumise à un cycle de culture itinérante aux incidences faibles ou à des abattages d'intensité différente, tout en ayant conservé des arbrisseaux et des essences indigènes.
Forêt tropicale sèche. Forêt ouverte dotée d'un couvert herbacé continu, se distinguant des autres forêts tropicales par des précipitations faibles et par son caractère saisonnier bien marqué. Ce type de forêt comprend les savanes boisées et les terres couvertes de broussailles.
Forêts naturelles. Forêts composées d'essences connues comme étant indigènes.
Forêts plantées. Plantations artificielles par boisement, sur des terres qui, de mémoire d'homme, n'ont jamais porté de forêt ou des plantations artificielles par reboisement sur des terres qui portaient auparavant des forêts, et comportant le remplacement des essences indigènes par une nouvelle essence ou variété génétique.
Forêts tropicales humides. Forêts situées dans des zones recevant au moins 100 millimètres de précipitation chaque mois pendant deux ans sur trois et avec une température annuelle moyenne supérieure ou égale à 24°C. Ces types de forêt qui se trouvent surtout dans les basses terres tropicales sont généralement des forêts denses. Elles se divisent en forêts tropicales humides et en forêts tropicales décidues humides.
Forêts tropicales. "Les écosystèmes forestiers naturels et semi-naturels tropicaux ou subtropicaux, primaires ou secondaires, les formations forestières fermées ou ouvertes, sous des climats secs ou humides. Les zones concernées sont les régions tropicales et subtropicales délimitées par les trentièmes parallèles nord et sud".
Forêts. Ecosystèmes où la densité minimale du couvert d'arbres et/ou de bambous est de 10 %. Les forêts sont généralement associées à une faune et à une flore sauvages ainsi qu'à des conditions pédologiques naturelles et ne font pas l'objet de pratiques agricoles. Les forêts se divisent en deux catégories: forêts naturelles et forêts plantées.
Formations arbustives. Types de végétation dont l'élément ligneux prédominant est constitué par des arbustes d'une hauteur variant entre plus de 50 cm et moins de 5 mètres à maturité. Les limites des hauteurs des arbres et des arbustes doivent être interprétées avec souplesse.
Gestion des forêts naturelles. Protection, conservation et/ou exploitation de zones forestières naturelles relativement non touchées par l'homme, pour la production forestière à rendement soutenu, la protection des bassins versants, la recherche scientifique ou la conservation de la biodiversité.
Gestion des forêts/gestion forestière. Elaboration et mise en _uvre de plans pour protéger, enrichir, manipuler et exploiter les produits ligneux et non ligneux issus de ressources forestières naturelles ou résultant de plantations.
Gestion durable des forêts. La gestion et "l'utilisation des forêts et des terrains boisés, d'une manière et à une intensité telles qu'elles maintiennent leur diversité biologique, leur productivité leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement et dans le futur, les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes, aux niveaux local, national et mondial, sans causer de préjudice à d'autres écosystèmes".
Industries forestières. Industries transformant le bois produit et récolté à des fins industrielles.
ITTA. Accord international sur les bois tropicaux; accord sur les matières premières, signé en 1983 par 32 pays producteurs et 32 pays consommateurs de bois tropicaux avec un secrétariat situé au Japon (renouvelé en 1994).
Jachère forestière. Elle recouvre tous les types de végétation ligneuse dérivant du défrichage d'une forêt naturelle pour l'agriculture itinérante. Elle consiste en une mosaïque de diverses phases de succession et comprend des parcelles de forêt non défrichée et des champs qui ne peuvent pas être réellement isolés et dont la superficie ne peut pas être comptabilisée, en particulier par image-satellite. La jachère forestière est une catégorie intermédiaire entre les utilisations forestières et non forestières. La partie de la zone qui n'est pas cultivée a parfois l'apparence d'une forêt secondaire. Même la partie faisant l'objet d'une culture ressemble parfois à une forêt, en raison du couvert arboricole. Il n'est pas toujours possible de faire précisément la distinction entre forêt et jachère forestière.
OIBT. L'Organisation internationale des bois tropicaux a été créée dans le cadre de l'Accord international sur les bois tropicaux (ITTA) de 1983 et constitue un forum pour les pays produisant et consommant du bois tropical. Les objectifs de l'OIBT sont de faire concorder l'expansion et la diversification du commerce avec la gestion durable des forêts tropicales au niveau écologique. A cet effet, elle vise à ce que ses membres suppriment progressivement tout le commerce des bois tropicaux en provenance de sources non durables d'ici l'an 2000 (objectif reporté dans le temps).
Organisation non gouvernementale (ONG). Toute organisation ne faisant pas partie d'un gouvernement fédéral, provincial, territorial ou municipal. Sauf indication contraire, cette définition comprend les organisations volontaires, les sociétés commerciales, les institutions d'éducation privées, les syndicats et les organisations internationales non gouvernementales, telles que l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN).
Organismes de certification. Organismes chargés de l'examen et de la vérification du système de gestion documenté de l'Unité de gestion forestière (UGF) ainsi que de la validation, si ce système répond aux normes de gestion forestière sur le terrain.
PAFT. Au cours des années 80, les plans d'actions forestiers tropicaux ont constitué un mécanisme par lequel les pays en développement pouvaient élaborer leurs politiques et programmes en matière de foresterie et d'utilisation des sols et en discuter/négocier suivant un ordre prioritaire d'actions à entreprendre avec les bailleurs de fonds. Plans coordonnés par l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).
Perche. Bois de petit diamètre utilisé sous forme non traitée pour la construction, les piliers de clôture, etc.
Plan de gestion forestière (Plan d'exploitation). Plan divisant une forêt en unités de gestion de zones (compartiments) et préconisant des traitements sylvicoles ou autres pour chaque unité.
Plantation. Peuplement forestier établi par l'ensemencement ou la plantation d'arbres cultivés en pépinières.
Plantation industrielle. Peuplements d'arbres cultivés pour la production de produits forestiers industriels (p. ex. grumes de sciage, grumes de tranchage et de déroulage, bois à pâte, perches, bois de mine et écorces d'acacia).
Politiques/lignes de conduite. Politiques sectorielles, orientations touchant au développement et à la conservation des forêts ou autres politiques (p. ex. utilisation des terres, installations, population, environnement, agriculture, commerce et industrie) ayant un impact sur le secteur. Les politiques n'ont de sens que si elles sont largement supportées au sein de la société.
Populations. Agents sociaux locaux, tels que les individus, les familles, les groupes ou les communautés.
Populations forestières. "Les populations indigènes habitant la forêt ou revendiquant celle-ci comme leur habitat et toute population vivant dans la forêt ou à proximité de celle-ci et dont la dépendance traditionnelle à l'égard de la forêt est directe et importante".
Principes forestiers. Principes non juridiquement contraignants qui présentent pour la première fois un consensus mondial sur toutes les forêts et non pas seulement sur les forêts tropicales. Ils constituent une déclaration d'orientation, une affirmation des valeurs générales. Ils recommandent une gestion forestière durable de tous les types de forêt en accordant une même importance à la conservation et au développement. Ces principes ne constituent pas un plan opérationnel, mais doivent être interprétés en conjonction avec l'Action 21 et notamment le Chapitre 11 portant sur le déboisement.
Processus écologique. Action continue ou série d'actions gouvernées ou fortement influencées par un ou plusieurs écosystèmes.
Produits forestiers. Produits tangibles, tels que le bois d'_uvre, les perches, le bois de chauffage et le fourrage.
Programme d'action forestier national (PAFN). Ensemble des programmes de planification stratégique du secteur forestier et ce, à tous les niveaux et quel que soit leur titre (p. ex. Plan d'action forestier ou Plan directeur du développement forestier). Ce terme est applicable quel que soit le cadre de programme qui est suivi (p. ex. Plan national de développement, Plan d'action environnementale, Plan de contrôle de la désertification). Le PAFN est un processus coordonné par la FAO au niveau du siège avec des conseillers régionaux, des antennes et des centres de documentation régionaux.
Propriété en jouissance communautaire/propriété en commun. Système foncier de jouissance ou système de tenure des terres dans lequel les ressources sont appropriées et gérées collectivement et où l'accès et l'utilisation des ressources sont exclus pour les non-propriétaires.
Reboisement. Restauration d'un couvert arboré dans des zones récemment déboisées, au travers de plantations, du renforcement de la régénération naturelle, ou d'une combinaison de ces méthodes.
Reboisement de terrains non forestiers. cf. afforestation.
Recherche. La recherche fondamentale est un type de recherche non ciblée, plus théorique, ayant pour objet de développer une base de connaissances d'ordre plus ou moins général (p. ex. appréhension de la structure et de la fonction des écosystèmes forestiers). La recherche stratégique a pour objet de générer les connaissances requises pour résoudre un problème « stratégique » ou pour progresser dans un domaine d'importance stratégique (p. ex. recherche sur la gestion durable des forêts tropicales). La recherche modulable est utilisée pour adapter les connaissances existantes à un nouveau contexte. Se trouvant à l'interface de la recherche et de l'application, elle est d'une importance primordiale pour le processus d'innovation dans les pays en développement.
Redevances forestières. Taxe forestière - taxe imposée sur la quantité (et dans le cas idéal sur la valeur économique totale) de bois provenant de terres privées ou publiques, c.-à-d. droit ou prix du bois sur pieds avant l'abattage.
Reforestation. cf. reboisement.
Réhabilitation. Retour d'un écosystème dégradé à un état non dégradé pouvant être différent de l'état initial (cf. restauration).
Rendement durable. Production de produits forestiers d'une manière permettant d'atteindre un équilibre annuel approximatif entre la croissance nette et la récolte des ressources forestières.
Respectueux de l'environnement. Se dit de toute activité forestière qui ne compromet pas ou qui restaure la capacité des écosystèmes à se régénérer eux-mêmes perpétuellement et à maintenir leur diversité biologique inhérente.
Ressources forestières. Réserves croissantes de plantes, d'animaux et de micro-organismes; ainsi que la lumière, l'air, les minéraux et les substances nutritives formant les écosystèmes forestiers. Ces ressources peuvent résulter d'une combinaison d'espèces régénérées naturellement ou artificiellement.
Restauration. Retour d'un écosystème dégradé à son état initial (cf. réhabilitation).
Sécheresse. Phénomène naturel survenant lorsque les précipitations ont été significativement inférieures aux niveaux normalement enregistrés et engendrant de graves déséquilibres hydrologiques qui ont des effets contraires sur les systèmes de production basés sur les ressources terrestres (Convention de lutte contre la désertification).
Services. Bénéfices intangibles ou non-quantifiables, tels que l'abri, l'amélioration du sol, la conservation et l'esthétique.
Système de peuplement d'abri. Système de sylviculture dans lequel un peuplement existant est récolté en une ou plusieurs coupes, afin d'encourager la régénération à l'abri des arbres restants.
Transformation. Conversion de matériaux bruts récoltés, en produits susceptibles d'être utilisés pour la fabrication ou la consommation.
Usagers de la forêt. Personnes vivant dans ou à proximité des forêts ou ayant accès aux zones forestières et dépendant dans une large mesure des arbres et des forêts comme moyens d'existence.
Valeurs d'usage. Entre autres, valeurs résultant d'un usage direct (telles que la nourriture, les produits pharmaceutiques, l'écotourisme), ou d'un usage indirect (comme les services environnementaux) ainsi que les valeurs d'usage non tangibles (y compris valeurs éthiques, culturelles, religieuses et esthétiques).
Valeurs de non-usage. Valeurs jusqu'à présent inexploitées ou inconnues, valeurs potentielles futures et conséquences encore inconnues des pertes de biodiversité dans le système de support de vie, au niveau mondial. Les valeurs de non-usage (valeurs de postérité) comprennent la conservation des habitats, des écosystèmes et des espèces.
Viabilité/durabilité. (cf. durabilité)