ANNEXE VI - METHODOLOGIES DE COLLECTE DES DONNEES FORESTIERES (CONT.)
par
Onkagui Julien
et
Ngassembo Adolphé
Secteur formel: L'information statistique concerne: les ressources forestière, la production grumière et industrielle, le commerce du bois, et la sylviculture.
Le code forestier fait obligation à tous les opérateurs économiques forestiers de fournir régulièrement à l'administration forestière l'information statistique pour le suivi et l'appréciation de leurs activités sur la forêt et le bois. Deux modes de collecte des statistiques sont appliqués à savoir:
l'exploitation et le dépouillement des rapports de production et de commerce de bois à partir des Directions régionales de l'économie forestière; et
les questionnaires aux entreprises et le dépouillement des réponses.
Au niveau régional, les Directions régionales des Eaux et Forêts reçoivent des sociétés forestières sous leur tutelle mensuellement, trimestriellement et annuellement les rapports de production et de commerce de bois. A ce niveau, le travail de dépouillement et de synthèse des données statistiques se fait à la fin de l'année. Les résultats sont transmis à la structure centrale.
Au niveau central, outre le dépouillement des rapports des structures régionales au niveau du service central des statistiques à la Direction des études et de la planification (DEP), le Ministère chargé des Eaux et Forêts organise des missions de terrain pour la collecte annuelle des statistiques de production et de commerce de bois auprès des sociétés forestières afin de vérifier la fiabilité des informations transmises par les Régions. Le contact direct avec les entreprises renforce le questionnaire qui constitue la base de l'enquête ponctuelle.
L'information ainsi recueillie à partir de ces méthodes est rassemblée, traitée et publiée dans l'annuaire (cahier des statistiques forestières) qui fait l'objet d'une large diffusion.
Secteur informel: Malgré quelques études réalisées dans ce secteur, son caractère particulier ne permet pas pour l'heure de connaître avec exactitude sa participation dans l'économie forestière du pays, en raison de la non maîtrise de ces statistiques de production.
Deux sources de données existent:
les rapports annuels des Directions régionales des Eaux et Forêts, et
les rapports annuels des entreprises (SNR et ECO - SA) qui sont transmis directement au Cabinet du Ministre des Eaux et Forêts.
Les contraintes: L'organisation des statistiques forestières au Congo se heurte à de nombreuses difficultés parmi lesquelles:
l'insuffisance des moyens matériels et financiers pour le fonctionnement des Directions régionales et Brigades forestières;
l'irrégularité des descentes sur le terrain des agents du service central des statistiques forestières;
l'insuffisance du personnel qualifié en matière de statistiques;
la non maîtrise du bois en transit dans le pays;
le traitement manuel de l'information statistique;
la réticence de certaines sociétés à remplir le questionnaire du Ministère des Eaux et Forêts et le retard dans l'envoi de leurs rapports de production;
le manque d'uniformité des rapports des Directions régionales;
l'absence des données statistiques de production de bois d'énergie et d'autres produits ligneux du secteur informel; et
les perturbations diverses dues à l'instabilité politique.
ANNEXE VI - METHODOLOGIES DE COLLECTE DES DONNEES FORESTIERES (CONT.)
par
Bololo Ekobo Paulino
La collecte de l'information est réalisée par l'OCIPEF (Bureau de contrôle, information et promotion des espèces forestières). Ce bureau, situé dans le port de Bata et travaillant avec les services douaniers, a la responsabilité de la collecte de toutes les informations concernant la production et la commercialisation du bois au niveau de la région continentale. L'information collectée est envoyée à la section statistique (Cellule de planification) où elle est traitée, analysée puis diffusée. Ceci permet d'obtenir une information unique et exacte tout en évitant la publication de données différentes. Dans ce sens le système est efficace et l' information actualisée.
Au niveau du Ministère, le Service statistique peut bénéficier des données provenant des permis suivants:
le permis de transport de bois;
le permis d'exportation; et
le permis de coupe (pas nécessaire pour les entreprises).
Les contraintes: Toutefois, il y a quelques déficiences dans le système qui sont résumées de la manière suivante:
la plupart de délégations provinciales ne sont pas représentées (par manque de ressources humaines);
la seule information que nous avons est celle que nous fournissent les entreprises;
la plupart des scies à moteur ne sont pas enregistrées et il n'y a aucun contrôle sur leur production; cette situation ne permet pas de déterminer la production réelle du bois comme c'est le cas, par exemple, sur l'île de Bioko où cette technique est la seule utilisée pour l'exploitation forestière;
En outre, il est difficile de suivre la situation du secteur informel; même s'il est reconnu que le bois est une source d'énergie tant au niveau rural qu'au niveau urbain, il n'y a pas d'information sur sa production et consommation. Par ailleurs, avec les produits forestiers non ligneux, nous n'avons pas encore pu établir un mécanisme qui nous permet d'avoir des données réelles sur leur production et leur consommation.
ANNEXE VI - METHODOLOGIES DE COLLECTE DES DONNEES FORESTIERES (CONT.)
par
Randriama Ampianina Vololona
et
Razafiharison Antoine Jean
Le Ministère des Eaux et Forêts a pour mission d'assurer la gestion durable des ressources forestières; pour cela, il doit se doter d'un système d'informations efficace afin de pouvoir suivre et orienter les activités forestières. Actuellement la collecte des données s'effectue par l'exploitation des rapports d'activités provenant des services centraux et régionaux.
Les contraintes: L'existant du système d'informations au sein de la Direction générale des Eaux et Forêts (DGEF) est caractérisé par:
des informations incomplètes et/ou peu fiables,
un retard dans l'envoi des rapports d'activités émanant des services régionaux,
un manque d'organisation entre les services internes et les services externes,
un flux d'information à sens unique,
une insuffisance et/ou vieillissement du personnel au niveau régional, et
une insuffisance et/ou vétusté des matériels surtout au niveau régional.
Définition du cadre global du système d'information et de communication
Les différentes contraintes énumérées ci-dessus ont amené la DGEF à apporter des améliorations dans son système d'information. C'est ainsi que dans un premier temps la DGEF a procédé à la définition du cadre global de son système et par la suite à l'informatisation de ce système.
La définition du cadre global du système d'information a pour but de déterminer:
les utilisateurs et les fournisseurs des informations,
les informations utiles et pertinentes,
les rôles et attributions des différents intervenants/acteurs,
la fluidité des informations,
le fonctionnement du système, et
les besoins en formation du personnel.
Elle doit également déjà prévoir la pérennisation du système.
Ces différentes activités se font avec l'appui du consortium DFS/Mamobatra (bureau d'études international allemand/bureau d'études national). Cet appui est financé par la Banque mondiale dans le cadre du PE II/FORETS.
La mise en _uvre de ce système demande encore un grand effort. C'est ainsi que le Ministère des Eaux et Forêts s'ouvre à toutes sortes de partenariat et de collaboration étroite avec les autres institutions publiques ou privées.
Organigramme du Ministère des Eaux et Forêts
MINISTERE
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CABINET
SECRETARIAT
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SG
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![]()
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DGEF
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SCB

DREF
CIREF
CEF
TEF
Système d'information et de communication de la DGEF/MEF
DECIDEURS

Services Spécialisés
- Statistique
- Cartographie
- Communication
- Bibliothèque
- SIG
-
COORDINATION
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Niveau Régional
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DIREF
CIREF
CEF
TEF
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ANNEXE VI - METHODOLOGIES DE COLLECTE DES DONNEES FORESTIERES (CONT.)
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA)
par
Touzbe Robert
Pour élaborer et mettre au point des programmes de développement du secteur forestier, le Ministère de l'Environnement, des eaux, forêts, chasses et pêches est tenu de disposer des données statistiques sur ce secteur. Ces données sont regroupées dans un Annuaire statistique qui parait au début de chaque année.
Avec des ressources forestières nombreuses, il s'avère nécessaire de conduire des inventaires périodiques pour en assurer une bonne gestion. A cet effet, il a été créé au sein du Ministère de l'Environnement, des eaux, forêts, chasses et pêches, le Service des statistiques et de l'informatique qui est une des sections de la Direction des études et de la coordination. Sa principale attribution est la collecte, le traitement et la diffusion des données forestières.6
Collecte, traitement et diffusion des statistiques forestiers
Les données statistiques du secteur forestier sont collectées par des organisations nationales et par des enquêtes diverses. Elles se situent à trois niveaux: le Ministère de l'Environnement, des eaux, forêts, chasses et pêches; les Autres Ministères; et les Projets et Institutions diverses.
Collection des données par le Ministère des Eaux et Forêts: les dispositions du Code forestier centrafricain obligent les sociétés forestières à envoyer régulièrement leurs rapports d'activités au Département selon des fiches de collecte élaborées à cet effet. Elles font ressortir les informations suivantes:
Collecte des données mensuelles par essence (mouvements des bois)
- Grumes
* Stock au premier jour du mois;
* Volumes produits au cours du mois;
* Volumes et valeurs exportés par pays destinataires au cours du mois;
* Volumes livrés aux usines de transformation.
- Sciages et Contre-plaqués
* Stock au premier jour du mois;
* Volumes produits au cours du mois;
* Volumes et valeurs exportés hors et dans la CEMAC au cours du mois;
* Volumes et valeurs vendus localement au cours du mois.
Collecte des données annuelles
- Surfaces des coupes;
- Bilans de l'exploitation de l'année passée;
- Programmes de l'année suivante.
Collecte des données par les autres Ministères:
La Division des statistiques et des études économiques (DSEE) du Ministère des Finances, du plan et de la coopération internationale, outre son rôle de centraliser des statistiques nationales, mène aussi des études ponctuelles sur des sujets spécifiques (ex.: Enquête sur les industries forestières en 1985).
Au niveau des Services de douanes, il existe des données sur l'importation et l'exportation de certains produits forestiers.
La Taxe de reboisement, calculée en fonction des valeurs mercuriales des produits forestiers, est publiée conjointement par le Ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat et celui des Eaux et Forêts.
Le Ministère de l'agriculture et de l'élevage dispose d'un Service des statistiques Agricoles qui collecte des données sur la plupart des produits non-ligneux.
Enquêtes diverses:
Dans le cadre de leurs activités, certains projets placés sous tutelle du Ministère en charge des forêts collectent des données statistiques sur le secteur forestier à travers des Inventaires (ex.: PARN et ECOFAC dans la forêt du sud-ouest du pays et Projet Bangassou dans la forêt du sud-est).
La SGS (Société générale de surveillance) spécialisée dans le contrôle des exportations des produits forestiers, par sa base au niveau du port de Douala, envoie régulièrement des rapports chiffrés assortis d'analyses des activités d'exportation de grumes et produits bois au niveau de chaque société forestière installée en Centrafrique. Ces données sont comparées aux déclarations faites par ces mêmes Sociétés au Ministère des Eaux et Forêts et au Service des douanes à Bangui.
On peut dire en résumé que la collecte des données statistiques sur le secteur forestier est effectuée à plusieurs niveaux en Centrafrique, mais, à cause du manque de coordination entre ces différents niveaux, ces données ne sont pas souvent disponibles immédiatement.
Traitement et diffusion des données statistiques
Les données du secteur forestier sont traitées dans les différents niveaux de collecte ci-dessus présentés.
Au niveau du Département des Eaux et Forêts, le Chef de Service des statistiques est chargé de collecter auprès des sociétés forestières ces données qui, après saisie et traitement informatique sont envoyées à la Direction des Forêts en vue de l'émission des ordres de recettes (Taxes d'abattage et de reboisement).
Les principaux tableaux résultant de ces traitements sont:
Volumes annuels de productions, exportations et ventes locales de bois par produit, par essence et par société;
Volumes et valeurs annuels d'exportations de bois par essence, par société et par pays de destination;
Statistiques mensuelles et annuelles des taxes forestières.
Ces statistiques sont principalement utilisées par:
les décideurs pour une meilleure gestion des ressources forestières;
la Division des statistiques et des études économiques pour la publication des bulletins trimestriels et annuels;
les Banques pour l'établissement de leurs balances de paiement;
les services de recouvrement des différentes taxes forestières (FDFT, Trésor Public, Communes);
les Organismes internationaux et ONG (FAO, OIBT, OUA, FMI-BM.)
Collecte, traitement et diffusion des statistiques des produits forestiers du secteur informel
L'obtention des données sur le secteur informel est difficile. Néanmoins, quelques enquêtes ont été menées sur ce secteur par des Organismes internationaux avec le concours financier de certains bailleurs de fonds en ce qui concerne le bois de feu, le charbon de bois et certains produits forestiers non ligneux.
Le Projet «Application de la recherche à la mise en valeur des ressources forestières» FAC/ARFF financé par le Fonds d'aide et de coopération de la république française a mené une enquête sur la consommation de combustibles ligneux dans deux importantes villes du pays (Bangui et Bambari);
Le FED, dans le cadre des missions ESMAP (Energy, Sector, Management Assistance Programme) de la Banque mondiale a effectué deux enquêtes en 1989 et 1991 sur la consommation de bois de feu en Centrafrique. Ces enquêtes font ressortir une consommation globale d'environ 1 600 000 tonnes en 1990. Elle atteindra environ 2 200 000 tonnes à l'an 2000. Le prix moyen de bois de feu en décembre 1993 était de 50 FCFA le kg.
Les résultats des enquêtes ESMAP ont montré que la production annuelle de charbon est de 4 500 tonnes pour une consommation de 4 383 tonnes pour la ville de Bangui, soit une consommation journalière de 12 tonnes. Le prix moyen de charbon en décembre 1993 était de 95 FCFA le kg.
Produits forestiers non-ligneux
Les produits forestiers non-ligneux sont surtout exploités pour l'autoconsommation. C'est ce qui explique l'insuffisance des statistiques concernant ces produits.
Cependant, quelques enquêtes de consommation sur les produits de la faune ont été exécutées par certains projets. Les résultats ont montré que, pour la seule ville de Bangui, la consommation en viande de brousse est d'environ 800 tonnes par an, car environ 2 tonnes de viande rentrent à Bangui par jour.
Les plantes médicinales qui sont très utilisées ne sont pas encore bien vendues sur le marché centrafricain.
La République centrafricaine dispose d'immenses ressources forestières qui ne demandent qu'à être gérées de manière rationnelle sur la base des données statistiques.
Malheureusement, le Service des statistiques et de l'informatique qui est chargé de collecter, traiter et diffuser ces données éprouve encore quelques difficultés.
Le problème de collecte des données du secteur informel réside dans l'insuffisance du personnel bien formé et de matériels informatiques adéquats au niveau du Département.
Cependant, certaines difficultés externes méritent d'être citées:
Absence d'un organe de coordination entre les producteurs et utilisateurs des données;
Tracasseries entre les services de collecte et les producteurs de données (Sociétés forestières);
Incohérence dans les déclarations des Sociétés forestières;
Implication du Politique dans la filière bois affaiblit l'autorité des services en charge de collecte des données auprès des sociétés forestières.
ANNEXE VI - METHODOLOGIES DE COLLECTE DES DONNEES FORESTIERES (CONT.)
par
Mihigo Augustin
Situation des statistiques forestiers au Rwanda
Sur une période de 100 ans d'activité forestière relativement intense, il n'y a jamais eu d'inventaires nationales des ressources ligneuses qui puissent servir de référence. Les quelques rares données qui existent datent avant 1990. Encore que lesdites données proviennent pour la plupart de pures estimations.
Avec la guerre et le génocide de 1994, le peu de données disponibles a été détruit. Actuellement, les publications récentes sur le secteur forestier se basent encore sur des éléments issus des enquêtes de MINAGRI entre 1981 et 1982.
L'enquête réalisée par le MINAGRID/DF en 1981-1982 sur l'utilisation du bois toujours de références dans plusieurs études.
Tableau 1: Utilisation du bois au Rwanda
Type de consommation |
Consommation |
M3/hab./an |
Selon l'enquête du Minagri 81/82 |
Chiffres retenus par l'étude | |
Bois de feu domestiques |
0,83 |
0,44 |
Consommation domestique de brindilles |
0,15 |
0,19 |
Bois de construction |
0,04 |
0,04 |
Bois d'_uvre |
0,01 |
0,01 |
Total |
1,06 |
0,71 |
Tableau 2: Productivité des différents types des forets au Rwanda
Types des forêts |
Accroissement moyen/an A. A. M (m3/ha/an) |
Volume sur pied (m3/ha) |
- plantations forêts domaniales |
9 |
260 |
- plantations forêts cour. institut |
9 |
310 |
- plantations privées carbonisation |
20 |
200 |
- forêts naturelles de montagne |
5 |
130 |
- forêts de l'est |
5 |
40 |
Actuellement il est difficile de donner de statistiques forestières sur les plantations compte tenu d'importants bouleversements intervenus dans le paysage forestier en l'espace de 5 ans (1994-1999).
En effet, le caractère de morcellement des plantations forestières et leur dispersion sur tout le territoire national empêche toute spéculation sur les superficies restantes après les destructions de quelques unes.
Concernant les forêts naturelles, du fait de leur étendu, elles sont facilement localisables. Les superficies détruites et celles restantes peuvent être facilement estimées. Les forêts sont passées de 449 000 ha en 1990 à 183 600 ha en 1999, soit une régression de 60% du couvert forestier naturelles en moins de 10 ans.
SystEme de collecte des donnEes forestiEres au Rwanda
Les domaines concernés sont: la production forestière, l'exploitation, la commercialisation des produits ligneux, et l'utilisation des produits ligneux.
Les institutions et organismes impliquées (voir figure 1, ci-après) sont:
la Direction des Forêts: collecte les données grâce aux rapports et à l'exécution d'inventaires forestiers. Ces rapports (voir figure 2) suivent une hiérarchie typique de toute administration centralisée. La fiabilité de tels rapports est modeste, la situation aggravante pour le Rwanda étant l'insuffisance du personnel tant en qualité qu'en quantité (46 agents disponibles sur un total requis de 186);
La Banque nationale du Rwanda: a un service permanent de récolte des données sur le commerce du bois et des produits forestiers; ses banques de données n'ont pas été détruites par la guerre;
L'ISAR ARBORETUM: recueille les donnés sur la productivité des essences forestières grâce aux réseaux des placettes échantillons installés à travers le pays. Cependant, ses banques de données ont été détruites par la guerre, il manque du personnel actuellement;
Les O.N.G et les experts consultants participent à la collecte des données grâce aux enquêtes de courtes durées. Les résultats de telles enquêtes sont utiles à court terme;
le MINITRAP;
le MINICOFIN (MINIPLAN);
le DEPS (Direction étude, planification et statistique).
Conclusions et recommandations
Les statistiques forestières n'ont pas eu l'attention qu'elles méritaient. Le manque de moyen financier et la volonté des décideurs en sont les principales causes.
Pour que Rwanda ait des statistiques fiables il faudrait réaliser un inventaire national des ressources ligneuses à haute fiabilité.
Concernant l'insuffisance du personnel forestier, des voies et moyens devraient être dégagés pour recruter et assurer une formation permanente des cadres forestiers dans le domaine des inventaires et enquêtes forestiers.
Enfin, des crédits nécessaires devraient être consentis pour la réhabilitation du secteur forestier en général et du service des inventaires forestiers en particulier.
Figure 1: Système de collecte des données forestières au Rwanda

Minitrape énergie


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Service DF rapport
Figure 2: L'organigramme actuelle de la Direction des Forêts (1999)
DIRECTION DES FORETS
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ANNEXE VI - METHODOLOGIES DE COLLECTE DES DONNEES FORESTIERES (CONT.)
par
Bardoum Djekourbian
et
Ahmat Haggar Mahamet
Institutions impliquEes dans la collecte des donnEes
Comme le montre l'organigramme du Ministère (ci-après), la collecte des données est confiée au Service d'aménagement inventaires et cartographie, ainsi que la connaissance et l'évaluation des ressources forestières.
En dehors de la collecte des données de production et connaissance des ressources, chaque service dans le cadre de ses activités est sensé suivre et réunir de l'information et des données. Par exemple le Service de reboisement doit suivre toutes les plantations ainsi que leur évolution (taux de survie).
De même, le Service des statistiques environnementales doit avoir toutes les données statistiques de la protection de l'environnement et constituer une base de données.
Types de données récoltées: Les données proviennent de plusieurs types:
Collecte des données des zones non-aménagées: Dans les zones non-aménagées, les données sont enregistrées par les agents forestiers qui prélèvent les taxes pour le compte du Trésor public. A la fin de l'année, le bilan est envoyé à la Direction des Forêts. Ceci concerne le bois énergie. Pour le bois de service, plus particulièrement le Borassus, l'autorisation des coupes est donnée par l'Inspection forestière. Ainsi le total de volume à couper est marqué.
Zones aménagées à titre pilote (12 à 15 000 ha): Dans ces zones, l'enregistrement se fait par les Groupements du développement villageois et le Service forestier.
Les produits forestiers non-ligneux: La gomme arabique est enregistrée au niveau de la douane au moment de l'exportation. Les autres produits forestiers non-ligneux sont largement utilisés et commercialisés à travers le pays, mais aucune donnée précise n'est connue.
Connaissance des ressources:
Au niveau national, la connaissance de ressources est partielle et modeste, car depuis 1970, il n' y a pas eu d'inventaire de ressources forestières.
Au niveau des projets d'aménagements à titre pilote, des inventaires ont eu lieu pour estimer les productivités, ainsi que le zonage. Ceci s'est effectué sur une superficie n'excédant pas 20 000 ha à travers le pays.
Traitement des données: Toutes les données de recettes sont rassemblées par la Direction des Forêts sans traitement des données, ni d'analyses, car on ne connaît pas les différents types de produits exploités.
Contraintes: Les contraintes à la collecte des données statistiques au Tchad sont de plusieurs ordres:
méconnaissance de l'utilité des statistiques forestières. Avant quelques années, la collecte de données ne figurait pas même pas dans les attributions de la Direction; et
Le service manque de personnel: actuellement, le service dispose de 3 agents: - un ingénieur forestier économiste qui est chef de service, et deux cartographes.
Pour pouvoir collecter les données sur le terrain et au niveau des différents acteurs (ONG, autres services étatiques) qui interviennent dans le domaine, il faut entreprendre un déplacement ou une correspondance, puis un traitement et une analyse des données avant qu'elles ne soient mises à la disposition des utilisateurs. Actuellement, le pays ne dispose d'aucune possibilité pour réunir ces conditions.
Afin d'inverser cette tendance et donner au service statistique toute son importance, il est nécessaire de convaincre la volonté politique, au plus haut niveau, et de:
se doter d'un personnel qualifié, ou à défaut, former les agents forestiers y compris ceux qui sont dans les zones les plus reculées en leur donnant les outils méthodologiques nécessaires; et
équiper les services centraux pour qu'ils puissent collecter, traiter et analyser les informations obtenues.
ATTRIBUTION DU SERVICE D'AMENAGEMENT ET INVENTAIRES FORESTIERS
Collecte des données de production,
Connaissance des ressources forestières,
Aménagement et protection des forêts aménagées,
Cartographie,
Protection des forêts classées.

Organigramme du ministere
6 Etant donné que le Département ne dispose que d'un nombre réduit d'ordinateurs, le Service Informatique et Statistique est fréquemment sollicité pour le traitement des textes, réduisant ainsi sa disponibilité pour les travaux statistiques.