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| Le commerce de produits agricoles: fiches d’information de la FAO |
COMMERCE MONDIAL DES PRODUITS DE LA PECHE ET QUESTIONS NOUVELLES S'Y RAPPORTANTLE COMMERCE MONDIAL DES PRODUITS DE LA PECHE ET LES PAYS EN DEVELOPPEMENTLa production mondiale de poisson s'établit actuellement à quelque 122 millions de tonnes. Avec 15,9 kg par habitant en 1997, l'offre mondiale moyenne de poisson en tant qu'aliment n'a jamais été aussi forte. Le commerce international de poisson et des produits de la pêche a atteint 52 milliards de dollars en 1994-96, soit plus du triple du chiffre enregistré pour la période 1990-92 (figure 1). En comparaison, la valeur du commerce agricole (sans la pêche) n'a que doublé au cours de la même période.Le commerce de produits de la pêche revêt une importance particulière pour les pays en développement. Leurs exportations de poisson et de produits de la pêche ont crû de manière impressionnante, ayant quadruplé par rapport à 1980-82 pour atteindre 25 milliards de dollars en 1994-96. En conséquence, leur part dans le commerce de ces produits est passée de 40 % en 1980-82 à 50 % en 1994-96. Par contre, la part qui leur revient dans la valeur totale du commerce agricole mondial, non compris les produits de la pêche, a en fait diminué au cours de cette période (figure 2). Plusieurs questions nouvelles d'importance internationale se posent dans le domaine du commerce mondial des produits de la pêche et de l'aquaculture. Ces questions sont plus ou moins liées les unes aux autres. Ainsi par exemple, l'existence d'une surcapacité de pêche résultant de la tendance généralisée au surinvestissement et d'une surexploitation par suite de la non-réglementation de la pêche a été nuisible à l'utilisation durable des ressources mondiales de la pêche et à la préservation des colonies de poissons et de leur biodiversité. L'on trouvera ci-après un bref compte rendu sur ces questions d'acuité croissante et sur le rôle joué par la FAO pour y trouver des solutions.
GESTION DE LA CAPACITE DE PECHEUn Plan d'action international pour la gestion de la capacité de pêche a été adopté par le Conseil de la FAO en juin 1999, après son approbation par le Comité des pêches de l'Organisation. Le Plan est volontaire en ce sens que les pays qui décident de l'appliquer évaluent d'abord la capacité de leurs flottes de pêche puis dressent des plans pour gérer cette capacité de manière durable. La déclaration émanant de la Réunion ministérielle sur l'application du Code de conduite pour une pêche responsable (Rome, 10-11 mars 1999) lance aussi un appel à toutes les parties concernées pour qu'elles collaborent à une surveillance efficace et intégrée des pêches. Le programme de travail immédiat de la FAO dans ce domaine comprend, entre autres, la fourniture à ses membres des instruments nécessaires pour gérer leur capacité de pêche. Plusieurs ateliers et programmes de formation sont aussi en préparation dans ce domaine.INCIDENCE DES SUBVENTIONS PUBLIQUES SUR LE SECTEUR DE LA PECHELe secteur de la pêche bénéficie de subventions publiques importantes, qui sont devenues un sujet de contestation à cause de leurs effets négatifs pour la gestion durable des ressources de la pêche et une concurrence équitable sur les marchés. La FAO a été priée à la fois par le Sous-Comité du commerce du poisson et par le Plan d'action international pour la gestion de la capacité de pêche de rassembler et de diffuser des renseignements sur les subventions attribuées à la pêche au niveau mondial, travail qui servira de base à une nouvelle analyse pour la recherche des facteurs contribuant à la surcapacité. Dans ce domaine, le programme de travail immédiat de la FAO prévoit :ECO-ETIQUETAGE DU POISSON ET DES PRODUITS DE LA PECHELa cent seizième session du Conseil de la FAO a estimé que l'Organisation devrait poursuivre ses travaux dans le domaine de l'éco-étiquetage. Sur cette question, des contacts sont entretenus avec d'autres organes, notamment le Comité de l'OMC sur le commerce et l'environnement. Un examen actuel de divers aspects critiques de l'éco-étiquetage du poisson et des produits de la pêche et une analyse des arguments en faveur de directives internationales dans ce domaine seront publiés au début de l'an 2000. Une consultation technique est également prévue au cours de la même année.PECHE ILLICITE, NON REGLEMENTEE ET NON DECLAREEÀ la Réunion ministérielle de la FAO sur l'application du Code de conduite pour une pêche responsable, tenue à Rome les 10 et 11 mars 1999, les ministres et leurs représentants ont publié une déclaration dans laquelle ils affirmaient, entre autres, qu'ils élaboreraient un plan d'action mondial pour lutter efficacement contre toutes les formes de pêche illicite, non réglementée et non déclarée, notamment par les bateaux sous "pavillon de complaisance", grâce à des efforts coordonnés des Etats, de la FAO, des organes régionaux de gestion des pêches et d'autres organisations internationales intéressées. La FAO travaille actuellement à la mise au point d'un plan d'action international pour l'élimination de la pêche illicite ou non réglementaire, comprenant les activités suivantes : i) collecte et analyse de données; ii) tenue d'une consultation d'experts; iii) rédaction du texte du plan; iv) tenue d'une consultation technique concernant le plan; v) soumission du plan au Comité des pêches pour approbation à sa réunion de l'an 2001.UTILISATION D'ORGANISMES GENETIQUEMENT MODIFIES DANS L'AQUACULTURELa FAO a contribué à l'étude des questions techniques et d'orientation générale liées aux organismes génétiquement modifiés (OGM) dans le domaine de l'aquaculture, en participant à plusieurs réunions internationales et en diffusant différentes publications. La Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture de l'Organisation se prépare à aborder sous peu la question des ressources génétiques aquatiques et les questions se rapportant aux OGM. Ce travail comprendra des analyses portant sur plusieurs domaines apparentés, par exemple biotechnologie, biosécurité, bioéthique et la biodiversité agricole.BIODIVERSITE, PECHES DE CAPTURE ET AQUACULTUREEn juin 1999, le Conseil de la FAO a approuvé deux Plans d'action internationaux visant à protéger la biodiversité. Ces plans avaient été mis au point par les membres de l'Organisation et approuvés par le Comité des pêches en 1999. L'un d'eux a pour objet la gestion et la conservation des requins, le second la réduction des captures accidentelles d'oiseaux de mer par les palangriers. Les activités de la FAO dans ce domaine comprennent la promotion de la biodiversité aquatique et la collaboration avec d'autres organisations, en ce qui concerne par exemple :
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