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LE MONDE FORESTIER

Mountain Research and Development fait l'objet d'un lifting et étend sa portée

Avec le premier numéro de 2000, Mountain Research and Development, la revue hautement spécialisée des montagnes, entre dans une nouvelle ère. Autrefois centrée presque exclusivement sur la recherche, la revue, dans son nouveau format, met encore plus fortement l'accent sur la mise en valeur durable des montagnes grâce à ses deux sections principales, l'une consacrée à la recherche et l'autre au développement, et à des sections plus brèves Platform, Notes and Media. La section sur le développement passe en revue les expériences de programmes, projets et actions communautaires visant la mise en valeur durable des montagnes. Celle concernant la recherche présente des documents scientifiques révisés par des experts sur la recherche générique, et la stratégique appliquée dans ce même domaine.

Le premier numéro de la revue rénovée Mountain Research and Development examine dans sa section sur le développement la gestion intégrée des ressources de montagne. Les articles portent sur les activités de mise en valeur entreprises dans les Andes, le mont Kenya, l'archipel Svalbard dans l'océan Arctique, les montagnes du Pamir au Tadjikistan et les montagnes rocheuses aux États-Unis.
La question de l'autodétermination, qui recoupe plusieurs domaines, est analysée à l'occasion d'un entretien avec un agriculteur élu au parlement bolivien.

Le nouveau siège de la revue a été établi auprès du Centre pour le développement et l'environnement du Département de géographie de l'Université de Berne
en Suisse. Toute correspondance devra lui être adressée à: MRD Editorial Office, Centre for Development and Environment, Institute of Geography, Université de Berne, Hallerstrasse 12, 3012 Berne, Suisse. Mél.: [email protected]. La revue est également accessible en ligne (www.mrd-journal.org).

Le concept de la forêt modèle s'étend à l'Asie du Sud-Est

Le Gouvernement japonais a accepté d'affecter 1,6 million de dollars EU au projet visant la mise en place de forêts modèles en Thaïlande, en Chine, aux Philippines et au Myanmar. La notion de forêt modèle encourage l'établissement de partenariats de parties prenantes pour la conception, l'expérimentation, la réalisation et la démonstration d'approches novatrices de la gestion des forêts; et le partage d'informations et d'expériences par le biais de la constitution de réseaux. Ce concept a vu le jour au Canada au début des années 90 et a gagné considérablement en importance au fil des ans.

Le projet, qui sera exécuté par la FAO, a pour objectif global de renforcer les capacités et le cadre nationaux des pays bénéficiaires afin de promouvoir l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de programmes forestiers appropriés en faveur de la gestion durable des forêts et de l'utilisation intégrée des terres. Les forêts modèles serviront de cadre pour la participation des parties prenantes à la planification et à la réalisation d'activités de programme, à l'élaboration de directives visant l'application des meilleures pratiques dans les zones intéressées par le projet, au renforcement des capacités institutionnelles locales d'aménager efficacement le territoire de la forêt modèle, et en fournissant des rétroinformations qui sous-tendent la formulation des politiques. Le projet devrait durer deux ans et demi. Le Secrétariat international du réseau sur les forêts modèles collabore activement avec le projet.

Lancement du réseau de recherche forestière en Afrique subsaharienne

Plus de cinq ans de planification et de négociations ont débouché sur le lancement du Réseau de recherche forestière en Afrique subsaharienne (RRFAS) en juillet 2000. L'objectif du réseau est de renforcer la recherche forestière dans cette région en vue d'améliorer la gestion et la conservation des forêts et des ressources arborées pour le développement durable.

La gestion, la conservation et la mise en valeur durables des ressources forestières en Afrique subsaharienne (comme dans le reste du monde) s'imposent impérativement. Toutefois, elles ont besoin pour se réaliser du soutien que peut apporter une recherche forestière et agroforestière rationnelle et prévoyante menée par des institutions de recherche nationales et coopérantes. En Afrique, au sud du Sahara, la faiblesse du cadre institutionnel, le manque d'effectifs et l'insuffisance des crédits entravent les activités de recherche forestière. En outre, elles tendent à être entreprises en vase clos, d'où une duplication indésirable des efforts. Des informations sur les activités de recherche sont aussi nécessaires de toute urgence pour promouvoir la coopération et l'utilisation plus efficace des maigres ressources disponibles.

Le RRFAS se veut un réseau d'institutions qui facilitera la création de capacités au niveau national, ainsi que la coopération et l'échange de compétences au niveau régional. En transcendant les frontières linguistiques, le RRFAS tirera parti des réseaux sous-régionaux déjà actifs comme l'Association des institutions de recherche forestière en Afrique de l'Est (AFREA) dont les membres appartiennent à 10 pays; CORAF-Forêt, le réseau de recherche forestière de la Conférence des responsables de recherche agronomique africains et français, qui a 20 institutions membres en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale; et l'Unité de coordination technique du secteur forestier de la Communauté du développement de l'Afrique australe (SADC) qui représente les institutions de recherche des 14 pays de la SADC.

Le plan de travail du RRFAS pour les deux prochaines années comprend un certain nombre d'objectifs: une évaluation des besoins et capacités de la recherche forestière en Afrique subsaharienne; l'élaboration d'un plan stratégique; la sensibilisation à l'égard des questions forestières jugées prioritaires pour la région et la sollicitation d'appuis; des activités de formation; des synthèses sur des thèmes de base; et la facilitation de l'échange d'informations.

Le premier président du RRFAS est M. Paul Konuche de l'Institut de recherche forestière du Kenya. Le coordonnateur adjoint du Programme spécial pour les pays en développement de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) qu'accueille le Bureau régional pour l'Afrique de la FAO à Accra, Ghana, agira en qualité de secrétaire du RRFAS, assurant par là l'étroitesse des liens aussi bien avec l'IUFRO qu'avec la FAO.

Les ONG italiennes encouragent la conservation forestière en Amérique latine

L'organisation non gouvernementale Bioforest - une association pour la régénération des espaces naturels - utilise des donations octroyées principalement par des compagnies industrielles italiennes pour financer le reboisement et la recherche scientifique en matière de conservation des forêts, notamment en Amérique latine. Les projets en cours comprennent l'opération Otonga, qui est centrée sur l'achat de zones de forêt primaire en Équateur afin d'en préserver la diversité biologique, et l'opération Xavante, qui vise la restauration et l'expansion de zones de forêt dégradée assignées aux Indiens Zavantes et Tapirapé dans la zone du Mato Grosso au Brésil.

Au titre de l'opération Otonga, quelque 800 ha ont été achetés dans une zone attenant à la réserve étatique La Forestal, à la limite des provinces Pichinca et Cotopaxi. La zone a été déclarée réserve forestière permanente par le Gouvernement de l'Équateur, et un centre de recherche est en construction pour faciliter les études internationales.

L'opération Xavante vise à inciter les populations locales à participer à la restauration de la forêt dégradée. Tant des essences forestières que des espèces productrices de produits non ligneux seront plantées après l'élimination des graminées envahissantes. Les deux projets devraient avoir une durée de 10 ans. 


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