Lors de la dernière quinzaine d’août, les eaux du Mékong ont atteint le seuil d’alerte. Près de 120 000 personnes ont été évacuées à des altitudes plus élevées et 22 décès ont été signalés. Début septembre, les eaux de crue ont commencé à se retirer.
Les semis de riz irrigué de la campagne principale, représentant d’ordinaire 80 pour cent de la production annuelle, ont été engagés en mai. En juin, les précipitations ont été inférieures à la moyenne et les zones méridionales commençaient à souffrir de la sécheresse. Le temps sec a persisté en juillet, engendrant la sécheresse dans la majeure partie du pays, les régions du centre et du sud étant les plus touchées. Le manque de pluies a considérablement retardé le repiquage tandis que les jeunes plants et le riz déjà repiqué flétrissaient. Bien que des pluies soient tombées à partir de la mi-août, les emblavures ont été nettement inférieures à celles de l’an dernier et la récolte de paddy, qui se déroulera à partir de novembre, devrait être sensiblement réduite par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne le riz irrigué de la campagne sèche, à semer à partir de novembre, le gouvernement encourage les agriculteurs à augmenter les superficies de 200 000 hectares, afin de leur permettre d’accroître les rendements et de dépendre moins des intempéries. L’augmentation anticipée des rendements de cette culture pourrait en partie compenser le recul de la production de la campagne principale. D’après les estimations provisoires, la production rizicole pour la campagne 2002/03 devrait s’élever, au total, à près de 4,1 millions de tonnes (2,5 millions de tonnes de riz usiné).
Sur le plan national, cette production, associée à un éventuel prélèvement des stocks, suffira à assurer l’approvisionnement en riz de la population. Cependant, tandis qu’environ 36 pour cent des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, un grand nombre de personnes continuent à être victimes de l’insécurité alimentaire et ont donc besoin d’une aide.