GHANA (30 mai)
De premières pluies dans le sud fin février/début mars ont permis la préparation de terres et les semis des cultures de maïs de la première campagne. Ces pluies ont progressé vers le nord en avril, permettant les semis et la levée des cultures de mil et de sorgho. Les images satellites montrent cependant que les précipitations ont diminué fin avril et sont restées inférieures à la moyenne en mai.
La production céréalière totale de 2002 est estimée à environ 1,62 million de tonnes, 5 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les besoins d’importations céréalières pour 2003 sont estimés à 520 000 tonnes dont environ 460 000 devraient être couvertes par les importations commerciales. Le gouvernement a augmenté les droits d’importation sur le riz de 20 pour cent à 25 pour cent cette année, afin de soutenir la production rizicole intérieure et de réduire la dépendance du pays à l’égard du riz importé.
Les conséquences de la crise en Côte d’Ivoire sur le Ghana se sont surtout caractérisées par un afflux de ressortissants de pays tiers en route vers leur pays d’origine, d’Ivoiriens en quête d’asile et par le retour de ressortissants ghanéens. On estime que 70 000 personnes sont entrées au Ghana par la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002. Cette situation mettrait à rude épreuve la capacité du gouvernement, des bailleurs d’aide humanitaire et des communautés d’accueil de répondre à leurs besoins. Le pays est bénéficiaire de l’opération d’urgence régionale du PAM lancée en mai pour la Côte d’Ivoire et les pays voisins touchés.