COAG/01/Inf.6
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Rome, 26 - 30 mars 2001,
Salle Rouge
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RAPPORT SUR LE SUIVI DU
PROGRAMME ACTION 21: PRINCIPAUX ASPECTS DE LA CONTRIBUTION DE LA FAO
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1. Le Programme Action 21 est la pièce maîtresse de l'accord issu de la
Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), aussi
appelée Sommet planète Terre, tenue en 1992. Ce programme ambitieux vise à réaliser un
développement durable et à traiter les problèmes d'environnement et de développement
de façon intégrée, aux échelons mondial, national et local. Il n'a pas été mis en
uvre dans toute la mesure souhaitée, mais de nombreux pays ont formulé une
stratégie nationale et pris des mesures pour prendre en compte les considérations de
durabilité dans leur politique nationale de développement.
2. La FAO continue, par ses activités normatives et opérationnelles, d'aider les
Membres à mettre en uvre le Programme Action 21 et à donner suite à la CNUED.
Nous décrirons ci-après sa contribution dans les principaux domaines dans lesquels elle
joue le rôle de chef de file ou est un partenaire important.
3. La terre et l'agriculture ont été un des grands thèmes examinés à la huitième
session de la Commission du développement durable, tenue à New York du 25 avril au
5 mai 2000. La FAO a joué un rôle clef dans l'élaboration des rapports
du Secrétaire général de l'ONU sur les chapitres 10 (Conception intégrée de la
planification et de la gestion des terres) et 14 (Promotion d'un développement agricole
et rural durable), avec la contribution de nombreux organismes des Nations Unies, ONG et
parties prenantes. Le rapport sur le chapitre 10 reprenait des éléments d'autres
rapports, notamment ceux concernant les chapitres 11 (Lutte contre le déboisement)
et 13 (Gestion des écosystèmes fragiles: mise en valeur durable des montagnes), pour
lesquels la FAO est aussi chef de file, et les chapitres 12 (Lutte contre la
désertification et la sécheresse) et 15 (Conservation de la diversité biologique). Le
rapport sur le chapitre 14 comprenait des additifs concernant l'utilisation des
biotechnologies au service de l'agriculture durable, l'urbanisation et le développement
agricole durable, et les liens entre agriculture, terres et eaux.
4. Ces rapports ont servi de base pour des consultations et des débats au sein du
Groupe de travail spécial sur la terre et l'agriculture en février 1999, puis à la
huitième session de la Commission du développement durable, et ont influencé les
décisions prises à cette occasion. En ce qui concerne le chapitre 14, la Commission
a décidé de confier à la FAO le suivi de la mise en uvre du développement
agricole et rural durable, avec la participation des différentes parties prenantes, en
vue du nouveau Sommet planète Terre qui doit se tenir en 2002. Conformément à cette
décision, la FAO a entrepris d'associer la société civile aux travaux de la seizième
session du Comité de l'agriculture.1
5. La préparation de l'examen décennal des progrès accomplis dans la mise en uvre
des résultats de la CNUED a été un des grands thèmes de la huitième session de la
CDD. Dans ses décisions, la Commission a souligné qu'il ne fallait pas renégocier le
Programme Action 21 et que le deuxième Sommet planète Terre devrait mettre l'accent
sur l'examen de sa mise en uvre. La FAO a entrepris d'évaluer en détail la mise en
uvre des chapitres pour lesquels elle est chef de file.
- Pour ce qui est du chapitre 11 (Lutte contre le déboisement), la FAO continue de
considérer qu'il faut donner la priorité à l'application des recommandations adoptées
par le Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts en février 1997, puis par
le Forum intergouvernemental sur les forêts, qui lui a succédé, en février 2000.
Elle aidera le Forum sur les forêts que l'ONU envisage de créer. L'Équipe de travail
interorganisations sur les forêts, qu'elle préside, cherche à coordonner la réponse
des organisations aux besoins des États Membres pour la mise en uvre des
propositions d'action formulées par le Groupe spécial et le Forum intergouvernemental.
La FAO est en train de rédiger un nouveau rapport de chef de file pour la dixième
session de la CDD, en s'appuyant sur les contributions d'un large éventail de groupes
d'intérêt.
- En ce qui concerne le chapitre 13 (Mise en valeur durable des montagnes), l'une des
principales tâches de la FAO consiste à préparer l'Année internationale de la montagne
(2002). En juin 2000, en sa qualité de chef de file de cette initiative, elle a rédigé
le rapport du Secrétaire général sur l'état des préparatifs de cette Année
internationale, qui sera présenté à l'Assemblée générale à sa cinquante-cinquième
session. Ce rapport décrit les activités lancées aux échelons national, régional et
international et donne des exemples de mesures prises dans différents pays. La FAO a
aussi créé en juillet 2000 le site Internet officiel de l'Année internationale de la
montagne. En septembre 2000, elle a envoyé une lettre officielle et un questionnaire
aux ministères des États Membres pour leur demander des renseignements sur les
initiatives nationales à l'appui de l'Année internationale de la montagne, sur les bases
de données liées à la montagne dont ils disposent et sur leurs principales
préoccupations dans le domaine des montagnes.
- En ce qui concerne le chapitre 17 (Protection des océans et de toutes les mers),
une des principales initiatives qui intéressent le Comité de l'agriculture est le
lancement du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la
pollution due aux activités terrestres. Ce programme, coordonné par le PNUE, vise à
aider les pays à prendre des mesures individuelles et collectives pour protéger
l'environnement marin et côtier contre la pollution et les dégradations dues aux
activités terrestres. Il appelle aussi les organisations et programmes internationaux
concernés à coordonner la création d'un mécanisme d'échange d'informations sur les
catégories de polluants qui relèvent de leur domaine de compétence. En décembre 1999,
il a signé avec la FAO un mémorandum d'accord en vertu duquel celle-ci va créer un site
Internet pour centraliser les échanges d'informations sur l'impact des mouvements de
nutriments et de sédiments (qui sont les deux catégories de polluants qui relèvent de
sa compétence) et le reliera à sa page d'accueil. La FAO est en train d'élaborer un
accord avec la Division mixte FAO/AIEA de l'application des techniques nucléaires dans
les secteurs de l'alimentation et de l'agriculture en vue d'exploiter ses connaissances de
pointe en matière d'utilisation des radionucléides pour le suivi de l'érosion.
Toutefois, à plus long terme, on aura besoin de ressources humaines et financières
supplémentaires pour recueillir et gérer des données sur les mouvements de sédiments
et de nutriments et pour recueillir et entretenir le site. Le PNUE et le Comité
interorganisations sur le développement durable ont été informés de ce problème, qui
pourrait être porté à l'attention du Comité de l'agriculture lors d'une prochaine
session pour examen et recommandation.
- De 1993 à 1996, la FAO a présidé le Sous-Comité des océans et des zones côtières
du CAC, créé par le Comité interorganisations sur le développement durable pour gérer
le chapitre 17, et a joué un rôle clef dans l'élaboration de la partie du rapport
du Secrétaire général qui traite de questions intéressant le Comité de l'agriculture,
telles que la gestion intégrée des zones côtières et la protection des zones
côtières contre les pollutions d'origine terrestre (érosion, pesticides, engrais).
- Pour ce qui est du chapitre 24 (Action mondiale en faveur de la participation des
femmes à un développement durable et équitable), une Consultation de haut niveau sur
les femmes rurales et l'information a été organisée au siège de la FAO du 4 au 6
octobre 1999. Une stratégie d'action avait été élaborée, elle a été examinée
pendant la Consultation, affinée et publiée, puis distribuée à l'occasion de la
huitième session de la CDD. Elle comporte les éléments suivants: mobilisation de toutes
les parties prenantes, utilisation de méthodes statistiques sexo-spécifiques,
réalisation d'enquêtes nationales pour étudier la contribution des femmes à
l'agriculture, et création de réseaux d'information pour améliorer la communication
entre les femmes rurales. À sa trentième session, en novembre 1999, la Conférence
de la FAO a recommandé que cette stratégie fasse partie intégrante du prochain Plan
d'action de la FAO sur les femmes et le développement (2002-2007).
6. La FAO participe aussi à la mise en uvre de la Convention sur la diversité
biologique, de la Convention sur la lutte contre la désertification et la sécheresse
(CLD) et de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Elle a
fait une évaluation des activités internationales et régionales concernant la
biodiversité agricole et, en collaboration avec le Secrétariat de la CLD, a proposé des
éléments d'un programme de travail sur la biodiversité agricole, pour examen par
l'Organe subsidiaire V chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et
technologiques et pour décision à la cinquième Conférence des Parties. Elle a signé
un mémorandum d'accord avec le FIDA, le PNUE et le Secrétariat de la Convention sur la
lutte contre la désertification en vue d'une collaboration concernant diverses activités
à l'appui de cette convention. Elle est devenue membre du Comité de facilitation et du
Groupe consultatif technique du Mécanisme mondial de la CLD. Elle a pris la tête d'une
initiative mondiale d'évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides.
Elle joue un rôle actif dans la mise en uvre de la Convention-cadre sur le
changement climatique et dans les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC) et a rédigé de nouveaux exposés. Elle a organisé une
réunion d'experts consacrée à la vérification des stocks et des échanges de carbone
à l'échelle nationale.
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1 Pour plus de précisions, voir le document
COAG/01/7.