ARC/02/2


 

VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE POUR L'AFRIQUE

LE CAIRE (ÉGYPTE), 4-8 FÉVRIER 2002

RAPPORT SUR LES ACTIVITÉS DE LA FAO DANS LA RÉGION, 2000-2001

Table des matières


I. INTRODUCTION

II. MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS DE LA VINGT ET UNIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE

III. RAPPORT SUR LE PROGRAMME DE TRAVAIL 2000-2001, ACTIVITÉS RÉALISÉES ET EN COURS

a. Ressources naturelles
b. Cultures
c. Élevage
d. Systèmes de soutien à l'agriculture
e. Recherche et technologie 
f. Développement rural
g. Rôle des femmes dans le développement agricole et rural
h. Informations, suivi et analyse dans le domaine de l'alimentation et l'agriculture
i. Alimentation et nutrition 
j. Politiques alimentaires et agricoles
k. Pêches
l. Foresterie
m. Coopération avec les organisations non gouvernementales (ONG), les organisations de la société civile (OSC) et les organisations d'agriculteurs

IV. PROGRAMMES SPÉCIAUX DE LA FAO

V. ORIENTATION FUTURE DU PROGRAMME À LA LUMIÈRE DES DOSSIERS PRIORITAIRES POUR L'AFRIQUE

a. Le problème
b. Priorités régionales
c. Synthèse et activités

VI. CONCLUSION


I. INTRODUCTION

1. Dans La situation de l'alimentation et de l'agriculture, la FAO constate, avec préoccupation, qu'en 1999, pour la troisième année consécutive, la production agricole globale n'a pu progresser au même rythme que le taux de croissance démographique (actuellement de 2,5 pour cent par an). En Afrique, la production agricole par habitant continue de stagner, les niveaux relatifs à l'agriculture, les céréales et les denrées alimentaires ayant été quasiment semblables en 2000 à ceux de 1990. Cette situation, inquiétante dans de nombreux pays, découle de l'absence de volonté politique, de la faiblesse des engagements, d'une mauvaise gestion des affaires publiques, ainsi que des obstacles juridiques, institutionnels et structurels qui entravent la croissance de l'agriculture et d'autres secteurs économiques.

2. Cependant, les perspectives de développement de l'Afrique suscitent un nouvel élan d'optimisme, grâce à la nouvelle vision des dirigeants africains préconisée dans la Nouvelle initiative africaine adoptée par les chefs d'État et de gouvernement, à l'occasion de la trente-septième assemblée de l'OUA, qui font naître de nouveaux espoirs de relance économique sur le continent africain. Dans ce contexte, la FAO a continué à fournir une aide technique à ses pays membres, privilégiant la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et l'utilisation durable des ressources naturelles. Pour atteindre les objectifs fixés, la FAO a lancé des programmes d'activités dynamiques dans les domaines suivants : gestion des ressources naturelles, industrie agroalimentaire, santé animale, production animale, recherche et techniques agricoles, réforme agraire, développement rural, rôle de la femme dans le développement, politiques de commercialisation et de crédit, contrôle de la qualité alimentaire, nutrition, informations agricoles, réseaux d'alerte, politique agricole, développement statistique, pêches, aquaculture et foresterie.

II. MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DE LA VINGT ET UNIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE

3. Lors de sa vingt et unième session, la Conférence régional a recommandé à la FAO :

Les mesures prises pour donner suite à ces recommandations sont résumées ci-après :

4. La FAO a continué à fournir une assistance technique variée à de nombreux pays membres dans des zones exposées à la sécheresse en ce qui concerne la mise en valeur, l'utilisation, la préservation et la gestion des ressources hydriques dans différents écosystèmes, en mettant l'accent sur les zones arides. Les pays des zones humides ont également bénéficié de cette aide dans le cadre du Programme spécial de la FAO pour la sécurité alimentaire.

5. La FAO a organisé des ateliers pour l'Afrique de l'Est, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique australe et l'Afrique centrale, dans le cadre du programme d'évaluation des ressources forestières, en vue de renforcer les capacités des institutions nationales et régionales. D'autres activités ont été entreprises, notamment des études sur la viande de chasse et d'autres produits forestiers connus, qui contribuent à la sécurité alimentaire et à la santé humaine; des ateliers sur les ressources génétiques forestières dans l'Ouest du Sahel et en Afrique australe, et une collaboration avec le PNUE et d'autres partenaires dans le domaine de la gestion durable des forêts. L'Étude prospective sur la foresterie en Afrique a été mise en œuvre dans tous les pays. En collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux, l'état des ressources génétiques forestières dans la zone humide de l'Afrique centrale a fait l'objet d'une analyse, qui a débouché sur l'organisation, pour l'Afrique centrale, d'un atelier sur les ressources génétiques forestières, prévu en 2002, en collaboration avec l'Organisation africaine du bois (OAB).

6. Dans le cadre de son programme de partenariat avec la Communauté européenne, la FAO a mis en œuvre deux importants projets régionaux dans le domaine de la foresterie : Collecte et analyses de données sur la foresterie dans les pays ACP et Mise en valeur durable des forêts dans les pays ACP africains.

7. L'Analyse régionale de l'aquaculture en Afrique en 1999, effectuée par la FAO, a permis de définir une stratégie de développement de l'aquaculture dans la région, sur la base des leçons tirés des expériences passées. Cette stratégie a été utilisée comme référence par le Groupe des pêches en 2000/2001 pour aider les gouvernements à adopter des mesures permettant d'accroître leur efficacité dans ce domaine et se traduisant par une augmentation de la production aquacole. C'est sur cette stratégie que reposent les programmes de coopération technique approuvés et en cours d'élaboration en Zambie, au Malawi, à Madagascar et en Côte d'Ivoire, qui sont devenus des modèles dont peut s'inspirer le reste de la région.

8. Des ateliers d'information et de renforcement des capacités ont été organisés à Yaoundé (Cameroun) et à Dakar (Sénégal) sur le cycle d'Uruguay et ses répercussions sur le commerce international des produits forestiers. Dakar a également été le cadre d'autres ateliers sur l'accord de l'OMC sur l'agriculture, qui a une incidence sur les cultures, le bétail et les produits forestiers.

III. RAPPORT SUR LE PROGRAMME DE TRAVAIL 2000-2001, ACTIVITÉS RÉALISÉES ET EN COURS

a. Ressources naturelles

9. Au cours de l'exercice biennal 2000-2001, une assistance a été fournie à des institutions nationales pour des études sur la lutte contre l'érosion des sols et la gestion des sols au Bénin, au Burkina Faso et au Ghana.

10. Dans le cadre du Comité de corrélation des sols, un atelier sous-régional sur l'Utilisation de la base mondiale de référence pour les ressources pédologiques, auquel ont participé 30 experts, a eu lieu en République du Bénin. En collaboration avec la CSTR/OUA, la quatrième session sur les sols africains du Comité d'experts inter-africains s'est tenue au Ghana.

11. En collaboration avec la Banque mondiale, la FAO a assuré la promotion du développement de l'irrigation privée par l'intermédiaires d'organismes établis au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger. Des études sont en cours dans ce domaine au Bénin, en Guinée et au Zimbabwe.

12. Des études sur une irrigation périurbaine et urbaine sure ont été amorcées à Accra, à Conakry et à Cotonou et des activités connexes se poursuivent au Zimbabwe. Une évaluation de l'irrigation et de l'aquaculture intégrées a été effectuée dans 6 pays d'Afrique de l'Ouest : Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Sénégal.

13. Un atelier international sur la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources hydriques en Afrique de l'Ouest a été organisé à Accra (Ghana), qui a également été le cadre de la première réunion du Réseau pour la gestion intégrée des bassins fluviaux, lacustres et hydrogéologiques. La FAO a participé à la caractérisation et à la mise en valeur durable des zones humides d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, et un programme est en cours d'application en Afrique de l'Est et en Afrique australe.

14. En vue de faciliter la promotion du développement de l'irrigation au niveau des petits exploitants, la priorité a été donnée au renforcement des capacités nationales en matière de planification, de conception et d'application de mécanismes d'irrigation destinés aux petits exploitants, grâce à des cours de formation spécialisée sur les besoins en eau des cultures, l'irrigation localisée et l'irrigation par aspersion.

15. Une étude de faisabilité portant sur les services d'irrigation du secteur privé a également été effectuée, puis présentée à l'occasion de l'Atelier d'Harare sur l'eau et l'alimentation, organisé en collaboration par la FAO, la SADC, la Banque mondiale, le FIDA et le FAD. À l'appui du Programme spécial pour la sécurité alimentaire, des tests ont été entrepris sur les pompes à pédale et des informations sur ces pompes ont été diffusées, dans l'objectif de faciliter leur fabrication à l'échelle locale dans plusieurs pays de la sous-région.

16. En outre, la FAO met en œuvre un programme pluridisciplinaire intitulé « Apprendre à vivre avec la sécheresse » dans le but d'augmenter, de manière durable, la productivité agricole dans les zones de l'Afrique australe exposées à la sécheresse.

b. Cultures

17. Des missions d'élaboration de projets ont été effectuées au Burkina Faso, en Sierra Leone et au Niger dans le cadre du Soutien du système des Nations Unies pour le développement de la politique et du programme (SDPP), et dans le cadre d'un projet régional visant la Gestion intégrée du riz irrigué, qui couvre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. En collaboration avec l'ADRAO, un Manuel de gestion intégrée du riz irrigué dans le Sahel a été élaboré. Des profils des pâturages par pays ont également été élaborés pour 8 pays africains.

18. L'application de la gestion intégrée des ravageurs pour une production vivrière durable a fait l'objet d'un appui et d'une promotion soutenus dans de nombreux pays. Des discussions ont été amorcées avec le FEM-PNUE à Nairobi sur la possibilité de mettre au point un projet multinational de contrôle des pesticides par les agriculteurs, axé sur la pollution de l'eau due aux eaux de ruissellement polluées au Sénégal et au Mali.

19. Une enquête et un inventaire portant sur les pesticides périmés ont été effectués au Ghana et deux numéros du bulletin spécialisé sur la Gestion des pesticides en Afrique de l'Ouest ont été publiés et ont fait l'objet d'une large diffusion.

20. La FAO a poursuivi ses travaux avec les commissions chargées de la lutte contre le criquet pèlerin pour l'Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest et leur a prêté assistance par l'intermédiaire de la CLCPANO, notamment en Mauritanie, et du programme d'action 2000-2001. En outre, le programme EMPRES/Criquet pèlerin en région occidentale a également été initié, à l'occasion d'un atelier de planification qui s'est tenu en Mauritanie en février 2001.

21. L'élaboration d'un guide d'information sur l'application des biotechnologies à la production agricole a été amorcée, dans l'objectif de fournir des informations aux administrateurs et aux décideurs sur des éléments cruciaux liés aux phytobiotechnologies moléculaires en Afrique. Ce guide d'information permettra de faciliter une prise de décision judicieuse, en ce qui concerne l'importation de cultures, de denrées et d'ingrédients alimentaires génétiquement modifiés, et de sensibiliser les administrateurs et les décideurs à l'importance qu'il y a à adopter des politiques dynamiques permettant de faire face aux changements rapides enregistrés dans le domaine de l'agriculture, de la commercialisation et de la distribution. Ce guide permettra d'attirer l'attention sur les bénéfices et les risques potentiels liés à l'utilisation des phytobiotechnologies moléculaires et de leurs produits dérivés.

c. Élevage

22. Suite à la décision, par les chefs d'État et de gouvernement africains, prise à l'occasion de la trente-sixième session ordinaire du Sommet de l'OUA, qui s'est déroulée au Togo en juillet 2000, d'adopter la proposition d'éradication de la mouche tsé-tsé sur le continent africain, la FAO a participé activement à la préparation d'une note conceptuelle sur la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase.

23. Dans le cadre du volet sur les maladies du bétail de l'EMPRES, les activités de la FAO sont axées sur la promotion d'une maîtrise et d'un contrôle réels des épizooties les plus graves menaçant le bétail, ainsi que des maladies ayant fait leur apparition récemment, grâce à une coopération internationale impliquant un système d'alerte rapide, de réaction rapide/précoce et de facilitation de la recherche et de la coopération. En collaboration avec l'IBAR/OAU, la FAO a participé au Programme panafricain pour le contrôle des épizooties, qui succède à la Campagne panafricaine contre la peste bovine et a été mis en œuvre récemment.

24. L'appui fourni par la FAO à la phase pilote du Programme spécial pour la sécurité alimentaire dans l'État de Kano (Nigéria) a montré qu'il était possible d'intégrer efficacement les femmes à ce type de projet, à condition de prendre en compte leurs modes d'apprentissage et leurs besoins spécifiques en matière de transformation des aliments.

25. La FAO a participé activement aux travaux des réseaux régionaux et internationaux des universités et des écoles d'agriculture visant à améliorer les programmes d'éducation et de formation dans le domaine de l'agriculture, ainsi qu'à ceux des réseaux éducatifs formels et informels, en étoffant les programmes éducatifs et en renforçant les échanges Sud-Sud et Nord-Nord.

d. Systèmes de soutien à l'agriculture

26. Des efforts de promotion des techniques agricoles de conservation en Afrique ont été entrepris, grâce à l'élimination des pratiques de retournement du sol, à la plantation directe, à l'assolement et à la couverture permanente du sol. Des programmes de coopération technique ayant pour objectif la promotion de l'agriculture axée sur la conservation et appuyant l'Initiative pour la fertilité des sols ont été établis en Érythrée et au Kenya.

27. La FAO a fourni son appui à plusieurs projets en Zambie (commercialisation, finance en milieu rural et formation dans le secteur agro-industriel), en Tanzanie (commercialisation du bétail et des petits animaux d'élevage), en Afrique du Sud (vulgarisation dans le domaine des techniques de commercialisation), en Érythrée (commercialisation des produits horticoles), au Mozambique (commercialisation des céréales et libéralisation de la commercialisation) et en Namibie.

28. Trois installations de micro-crédit ont été fournies à 3 institutions financières en Afrique, et un soutien technique a été apporté à 10 autres installations. Une meilleure version française de Windows a été conçue en collaboration avec la GTZ, ce qui permettra de prendre en compte les données des banques centrales de la région et de respecter leurs obligations en matière de communication de données. Un appui a également été fourni à des projets financiers en milieu rural au Burkina Faso, au Mozambique, au Niger et en Zambie.

29. Une assistance a été fournie au développement de systèmes agricoles sous forme d'analyses par pays sur la vulgarisation, les systèmes de données, l'agriculture périurbaine et l'estimation des programmes associatifs par les parties prenantes. Des modules de formation sur la tenue de livres et la comptabilité, dans le cadre des écoles sur le terrain pour agriculteurs, ont été conçus.

e. Recherche et technologie

30. La FAO a continué d'appuyer les systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) en ce qui concerne le renforcement de leurs capacités, notamment dans l'objectif d'améliorer leur pertinence, leur utilité et leur efficacité. À cet effet, une assistance a été apportée en matière de politiques et de planification de la recherche en agriculture, d'organisation et de gestion, d'évaluation et de transfert de techniques, et de relations avec la recherche internationale.

31. Dans le cadre du Programme de soutien intégré au développement durable et à la sécurité alimentaire, l'Organisation a apporté son aide au niveau de l'élaboration et de l'application de politiques et de stratégies liées à la recherche, au développement technologique et à l'évaluation et au transfert, dans le contexte du développement durable et de la sécurité alimentaire. Une assistance a également été fournie en ce qui concerne l'intégration, au Systèmes de connaissance et d'information agricole pour le développement rural, de l'éducation, de la recherche et de la vulgarisation dans le domaine de l'agriculture.

32. La FAO a participé activement aux réunions organisées par des organisations de la sous-région, telles que l'Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique orientale et australe (ASARECA), le Centre de coordination de la recherche agronomique pour l'Afrique australe (SACCAR), le Conseil d'Afrique occidentale et centrale pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD) et le Programme spécial pour la recherche agricole en Afrique (SPAAR). La FAO continue à appuyer la création du nouveau Forum de recherche agricole en Afrique (FARA), qui succède au SPAAR.

f. Développement rural

33. La FAO a amorcé le développement de « Centres de transfert de technologie axés sur la communauté visant à appuyer la production alimentaire en Afrique», en vue de mettre au point des approches impliquant plusieurs institutions permettant d'améliorer l'accès des petits agriculteurs et des ONG nationales aux techniques agricoles novatrices récentes.

34. La FAO a appuyé le renforcement des groupes d'agriculteurs et autres organisations communautaires, en vue de renforcer leur partenariat au niveau du processus de développement, grâce à la création d'un réseau d'échange d'informations intitulé RASAD (Réseau africain pour la sécurité alimentaire durable). Des chapitres nationaux sont opérationnels au Bénin, au Burkina Faso, en République centrafricaine, au Congo, en République démocratique du Congo, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo.

35. La FAO a continué à appuyer le Centre de développement rural intégré pour l'Afrique (CIRDAFRICA), qui traverse actuellement une période de problèmes techniques, financiers et de gestion. En mars 2001, à l'occasion de sa neuvième session extraordinaire, le conseil de gestion a recommandé que le CIRDAFRICA poursuive ses activités, et un accord de principe a été conclu avec la République fédérale du Nigéria, où le Centre sera basé.

36. Une assistance technique a été fournie en vue d'aider le Malawi, la Namibie et l'Ouganda à mettre en œuvre des réformes foncières. Deux études régionales ont été effectuées, dans l'objectif d'analyser les droits fonciers des femmes et les régimes fonciers urbains et périurbains eu égard à l'agriculture urbaine. En outre, une étude sur la réinstallation accélérée au Zimbabwe a été effectuée et un projet de coopération technique portant sur le renforcement des capacités en matière de gestion foncière est en cours en Ouganda et au Zimbabwe sur le renforcement des capacités en matière de gestion foncière. Une collaboration avec les bailleurs de fonds (DFID, DANIDA, SIDA, USAID, NORAD, JICA, Banque mondiale et SADC) a été amorcée en vue de la création du Fonds régional pour la réforme foncière et de la réalisation d'autres activités dans ce domaine.

37. Un programme Jeunesse rurale et sécurité alimentaire a été mis sur pied au Ghana, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe, en vue de fournir des conseils en matière de politiques et un appui au développement des programmes axés sur la jeunesse rurale, dans l'objectif de permettre à de nombreux jeunes des zones rurales de devenir des partenaires à part entière et d'aider à atteindre les objectifs nationaux de sécurité alimentaire.

38. La FAO a centré ses activités sur l'analyse des répercussions du VIH/SIDA sur la production agricole, les systèmes liés à la connaissance et à la production, et la sécurité alimentaire. Un appui technique a été apporté à des projets au Ghana et en Namibie, en vue d'aider à renforcer les capacités des systèmes de vulgarisation et à analyser les répercussions sur les exploitations agricoles communautaires et commerciales.

g. Rôle des femmes dans le développement agricole et rural

39. Suite aux recommandations de la Déclaration de Yaoundé sur la sécurité alimentaire et le développement agricole, la FAO a continué à renforcer ses programmes axés sur le rôle des femmes en matière de développement agricole, dans le contexte élargi des relations socio-économiques et des relations hommes-femmes au sein de la société, en intégrant les questions relatives au rôle des femmes à différents niveaux. L'appui fourni comportait les éléments suivants :

h. Informations, suivi et analyse dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture

40. Faisant fond sur le Sommet mondial de l'alimentation, la FAO a continué à apporter un appui direct aux activités nationales relevant du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) aux Comores, au Kenya, à Madagascar, au Malawi et en Namibie. Un appui visant à renforcer les systèmes d'alerte rapide et d'information sur l'alimentation (notamment suivi environnemental et appui en matière d'informations sur les marchés) est apporté en Angola, en Érythrée et au Mozambique. Le même type d'appui est fourni à la Division du développement sectoriel des ressources naturelles, de l'alimentation et de l'agriculture de la SADC et au secrétariat de l'IGAD.

41. Grâce au Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) de la FAO, la situation de la sécurité alimentaire est contrôlée dans les États membres de la corne de l'Afrique, de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe. La FAO et le Programme alimentaire mondial ont effectué des missions d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires.

42. Outre le SICIAV et le SMIAR, une assistance est fournie dans le domaine des statistiques agricoles, sous forme de projets sur le terrain, d'aide directe et de formation. Parmi les grands projets figure l'initiative FAO/Banque mondiale/Ministère américain de l'agriculture portant sur les statistiques agricoles en Afrique. En outre, la dix-septième session de la Commission africaine sur les statistiques agricoles s'est tenue à Pretoria (Afrique du Sud) en novembre 2001.

43. En vue d'aider les pays africains à améliorer la fiabilité, la représentativité et la comparabilité des statistiques agricoles, la FAO a organisé deux réunions à l'échelle régionale. La première a eu lieu en mars 2001 en Afrique du Sud, en coopération avec l'université de Pretoria, et la seconde en octobre 2001, en Côte d'Ivoire, en collaboration avec l'École nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée. En outre, en collaboration avec la Banque mondiale, la FAO a organisé un atelier sur le renforcement des statistiques sur l'alimentation et l'agriculture en Afrique en appui aux programmes et politiques de sécurité alimentaire et d'allégement de la pauvreté, qui s'est déroulé à Pretoria (Afrique du Sud) en novembre 2001.

i. Alimentation et nutrition

44. La FAO a continué à fournir une aide technique à ses pays membres en matière d'organisation et de gestion des service de contrôle de l'alimentation et de renforcement d'éléments spécifiques de ces systèmes, voire de création de systèmes. Parmi les principales activités entreprises dans la région figurent :

j. Politiques alimentaires et agricoles

45. En 2000/2001, les activités liées aux politiques alimentaires et agricoles ont reposé sur l'objectif stratégique de la FAO visant à aider les pays africains à améliorer la sécurité alimentaire à l'échelle nationale et à réduire la pauvreté de manière élargie, et prenant en compte le rôle des femmes, tout en assurant la préservation et l'amélioration de leurs ressources naturelles. Plus précisément, les actions entreprises ont été les suivantes :

k. Pêches

46. Parmi les principales activités entreprises par la FAO dans le domaine des pêches en Afrique figurent les activités suivantes :

l. Foresterie

47. La douzième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique (CFFSA) et la treizième session du groupe de travail sur la gestion des ressources et des zones protégées se sont déroulées, avec succès, à Lusaka (Zambie).

48. Dans le cadre de sa contribution à la mise en œuvre de la Déclaration de Yaoundé, la FAO a collaboré avec l'Académie africaine des sciences (AAS) au lancement d'une étude analytique ayant pour objectif l'évaluation de l'efficacité de la mise en œuvre des principes de base et des lignes directrices opérationnelles NFP décrites dans le programme forestier national de 9 pays d'Afrique centrale.

49. La FAO a amorcé une enquête sur les répercussions du Chapitre 11 d'Action 21 en Afrique et sur l'application des recommandations du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts et du Forum intergouvernemental sur les forêts, en vue de contribuer à l'évaluation globale PNUE-UNECA/OUA/BAD de l'incidence d'Action 21 en Afrique et à la préparation d'un rapport de synthèse sectorielle pour l'Afrique destiné au Sommet de la Terre, qui aura lieu en 2002 en Afrique du Sud.

50. Dans le contexte du programme de partenariat FAO-CE, la FAO a entrepris des activités dans le domaine de la recherche sur les forêts, des études fiscales, de la dendroénergie et des programmes forestiers nationaux pour le projet sur La gestion durable des forêts dans les pays ACP africains.

51. La collaboration avec la BAD, le PNUE et les organisations de la sous-région et d'autres organisations a été renforcée et l'Étude prospective sur les forêts pour l'Afrique (FOSA) conserve une place de premier rang parmi les activités principales de la FAO en Afrique.

52. En collaboration avec la Commission ghanéenne des forêts et la Division des forêts communautaires (sous-division des institutions politiques et forestières), la FAO a organisé la troisième réunion de consultation du groupe de travail sur l'ensemble participatif pour la gestion des ressources naturelles, qui a eu lieu à Accra (Ghana) en juin 2000.

53. Plusieurs projets de coopération technique ont été amorcés depuis la dernière session : intensification des revenus tirés des produits forestiers, en Zambie; viabilité commerciale des plantations forestières commerciales en Zambie; renforcement des institutions au Libéria; gestion des forêts au Cameroun, forêts et sécurité alimentaire au Burkina Faso.

54. La FAO a fourni une aide au Programme alimentaire mondial (PAM) et à la Banque africaine de développement (BAD) dans le domaine de l'élaboration de projets, au Ghana, en Érythrée et au Malawi. Des activités de propagation et de diffusion d'arbres fruitiers indigènes dans les zones arides de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique du Sud ont été amorcées. Des projets de coopération technique ont été préparés pour des arbres fruitiers en Namibie, des plantations forestières en Angola et des plantations communautaires en Afrique du Sud.

55. Neuf documents importants sur les forêts et les espèces sauvages ont été publiés et ont fait l'objet d'une grande diffusion dans les pays membres et auprès des partenaires du développement international.

m. Coopération avec les organisations non gouvernementales (ONG), les organisations de la société civile (OSC) et les organisations d'agriculteurs

56. Pendant l'exercice biennal, les activités de la FAO étaient axées sur la mise en œuvre du plan d'action élaboré par la consultation FAO/ONG et visant à appliquer la politique de la FAO en matière de coopération avec les ONG et les OSC, défini à la fin de 1999. Parmi les principales zones d'intervention recommandée figurent : le partage d'informations et leur analyse; le dialogue sur les politiques; la participation des ONG et des OSC aux programmes de terrain de la FAO; et la mobilisation commune FAO-ONG/OSC des ressources.

57. La FAO a aidé la Guinée-Bissau à élaborer une proposition d'étude sur le rôle des ONG et des OSC en matière de développement national.

58. Une proposition conjointe FAO/IRED visant le renforcement des capacités des petites ONG et OSC des pays de la SADC a été élaborée, avec l'aide technique de la FAO.

IV. PROGRAMMES SPÉCIAUX DE LA FAO

59. Des interventions d'urgence ont été effectuées lors d'épizooties de fièvre de la vallée du Rift en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda, en Éthiopie, en Somalie, en Mauritanie, au Mali et au Sénégal, et un projet de coopération technique pour ce type d'intervention a été mis sur pied pour les pays d'Afrique de l'Ouest.

60. Des laboratoires régionaux de référence et de formation pour la peste porcine africaine, chargés de la formation de techniciens de laboratoire, ont été créés en Côte d'Ivoire et au Sénégal.

61. Des activités de prévention et de contrôle de la péripneumonie bovine contagieuse ont été mises en œuvre au Botswana, au Kenya, au Malawi, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie. Un projet régional de coopération technique a été mis sur pied dans l'objectif de faire face à cette maladie au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée-Conakry, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal.

62. L'EMPRES continue à fournir une aide dans les domaines suivants :

63. Des activités de coopération technique entre pays en développement appuyées par la FAO en Afrique ont été mises en œuvre avec succès. En outre, la FAO a suivi l'application de la coopération tripartite entre des pays africains, d'autres pays en développement et la FAO, conformément aux dispositions de l'Initiative de coopération Sud-Sud. À l'heure actuelle, sont impliqués les pays suivants : Inde, Chine, Cuba, Vietnam et Égypte. En septembre 2001, 22 accords avaient été signés, et 17 autres se trouvaient à des phases avancées de préparation.

64. Programme spécial pour la sécurité alimentaire. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a été amorcé, en vue d'aider les pays à faible revenu et à déficit vivrier à augmenter rapidement leur production alimentaire et leur productivité de manière durable, de réduire la variabilité annuelle de la production, d'améliorer l'accès à l'alimentation, dans l'objectif de contribuer à assurer l'équité et l'allégement de la pauvreté. En septembre 2001, le Programme spécial pour la sécurité alimentaire était opérationnel dans 38 pays africains. Parmi les principales activités figuraient la maîtrise de l'eau, l'intensification des cultures, la diversification du petit bétail et des pêches et l'analyse des contraintes. Pendant la période analysée, les activités du Programme spécial pour la sécurité alimentaire ont connu une expansion non négligeable. Ainsi, des projets sont devenus opérationnels dans 42 sites au Burkina Faso et 70 sites au Niger, et des analyses de contraintes ont été menées à bien dans 50 sites au Sénégal. Les projets liés au Programme spécial bénéficient à 6600 agriculteurs (900 femmes) au Burkina Faso, plus de 4000 agriculteurs en Érythrée et 302 (255 femmes) au Sénégal. Des techniques économiques d'irrigation ont été introduites, grâce à la fourniture de différents types de pompe et à une formation intensive, en Zambie, au Sénégal, au Burkina Faso et au Malawi, ainsi que dans de nombreux autres pays africains, ce qui a eu des répercussions considérables au niveau de la sécurité alimentaire. Grâce à l'intensification des cultures, les rendements en riz en Mauritanie ont augmenté de manière importante, passant de 4,5 tonnes/ha à 6 tonnes/ha. En Tanzanie, l'intérêt des agriculteurs et leur autonomie ont été stimulé par les résultats encourageants enregistrés au niveau de la production avicole et caprine. L'aquaculture et la pisciculture ont été introduits et 46 membres des groupes associatifs d'agriculteurs ont été formés à la pisciculture. En outre, un réseau de petits fournisseurs d'intrants privés et 73 associations d'épargne et de crédit ont été créés dans le cadre du programme spécial en Tanzanie. La mise en œuvre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire se poursuit dans le cadre de la coopération Sud-Sud et implique quelque 2000 experts et techniciens de plusieurs pays.

V. ORIENTATION FUTURE DU PROGRAMME À LA LUMIÈRE DES DOSSIERS PRIORITAIRES POUR L'AFRIQUE

a. Le problème

65. Au cours des deux dernières années, la production alimentaire et agricole en Afrique n'a pas montré de signe flagrants d'amélioration. Cela est principalement dû à des modifications minimes au niveau des politiques agricoles nationales, à des obstacles institutionnels et structurels, à des mesures d'incitation insuffisantes dans le domaine de l'agriculture, à un ralentissement considérable de l'application des techniques au niveau de la production agricole, à l'inefficacité de la gestion et de la distribution des intrants et à la dégradation des ressources naturelles.

66. Il faut espérer que le sentiment d'urgence et la motivation qui se font jour dans la Nouvelle initiative Afrique pourront être concrétisés, afin de renverser la tendance et de réorienter les économies des pays africains vers une croissance accélérée leur permettant d'améliorer la sécurité alimentaire à l'échelle nationale, d'alléger le fardeau de la pauvreté et de faire de l'Afrique un partenaire crédible en matière de développement international.

b. Priorités régionales

67. Même si, à l'occasion du Sommet mondial de l'alimentation, les États membres ont réitéré leur engagement vis-à-vis de la lutte contre la pauvreté, la faim et la malnutrition, et ont décidé d'allouer au moins 25 pour cent de leurs ressources humaines et financières à l'agriculture et au développement rural, la part des ressources publiques allouées à l'agriculture ne dépasse que rarement 10 pour cent.

68. Les États membres de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale ont placé la sécurité alimentaire, l'allégement de la pauvreté, le développement durable, la gestion des ressources naturelles et la diversification des produits agricoles aux premiers rangs de leurs priorités.

69. Documents stratégiques sur la réduction de la pauvreté : De nombreux pays africains travaillent à l'élaboration de documents stratégiques sur la réduction de la pauvreté, activité obligatoire pour être éligible dans le cadre de l'initiative de la dette des pays pauvres très endettés. En raison du rôle pivot de l'agriculture dans le développement économique et social des pays africains, le développement agricole devrait occuper une place de choix dans le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté. Ainsi, la FAO est en mesure d'aider ses pays membres à élaborer et mettre en œuvre les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté.

70. Le Programme d'action pour la sécurité alimentaire traite chaque composante principale de la sécurité alimentaire, à savoir les approvisionnements alimentaires, l'accès à la nourriture et la diversification des produits alimentaires. Le volet approvisionnements alimentaires a pour objectif d'augmenter la production vivrière, d'intensifier le commerce des produits alimentaires, de renforcer la stabilité spatio-temporelle des approvisionnements alimentaires et de faire fond sur les réalisations du Programme spécial pour la sécurité alimentaire.

71. Gestion des ressources naturelles : Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, les principaux problèmes sont la préservation, la conservation, la remise en état, la mise en valeur et l'utilisation de ces ressources. La FAO continue à fournir une aide technique à ses pays membres, dans le but de définir et de mettre en œuvre des projets et programmes axés sur la préservation d'écosystèmes fragiles, la remise en état d'écosystèmes dégradés, et l'utilisation et la gestion durables des ressources naturelles.

72. La diversification est l'une des pierres angulaires de la sécurité alimentaire, de la production de revenus et du commerce. La FAO va fournir une aide technique aux pays membres dans le but d'élaborer et de mettre en œuvre des projets et programmes axés sur la diversification et la transformation des aliments, des cultures d'exportation, du bétail, et des produits de l'aquaculture et des pêches.

73. Thèmes plurisectoriels : Les thèmes englobant plusieurs domaines, tels que le renforcement des capacités, l'équité, le rôle des femmes, le VIH/SIDA, l'élaboration de techniques, les transferts technologiques, les finances en milieu rural et le marché des crédits, seront également pris en compte à tous les échelons de chaque programme et projet.

74. Activités de réhabilitation liées au développement : Dans le cas des pays se relevant de conflits civils, la FAO compte fournir une aide technique visant à garantir la réhabilitation rapide de l'agriculture et d'autres activités économiques, à titre de conditions nécessaires à la promotion de la paix, de la stabilité et de l'harmonie nationale, et ce, grâce à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans les foyers et à la production de revenus, secteurs profondément affectés par les crises.

75. La FAO continue de fournir une aide technique visant à promouvoir la sécurité alimentaire à l'échelle régionale et à participer à la création du Marché alimentaire africain et des produits de base. L'aide sera axée sur la mobilisation de ressources permettant de mettre en œuvre les plans d'action régionaux pour la sécurité alimentaire. Afin de garantir l'efficacité du Marché commun africain des produits alimentaires de base, la FAO aidera les pays membres à effectuer des analyse exhaustives de leurs politiques économiques, de leurs mécanismes institutionnels et de leurs cadres juridiques en vue de promouvoir le commerce des produits alimentaires entre les différents pays africains.

c. Synthèse et activités

76. En collaboration avec les responsables nationaux, les partenaires du développement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les associations d'agriculteurs et d'autres associations professionnelles du domaine de l'agriculture, les professionnels de la FAO œuvrant au sein des bureaux régionaux et sous-régionaux quantifieront les objectifs sectoriels et détermineront les interventions appropriées à effectuer en matière de techniques, d'institution et de politiques.

Les activités proposées pour l'exercice 2002 - 2003 sont les suivantes :

77. Les activités portant sur la production durable des cultures de plein champ et des systèmes culturaux associés, la production herbagère et fourragère intensive, et les méthodologies de formation sur le terrain des agriculteurs dans le domaine de la gestion intégrée des produits et des ravageurs, seront étoffées.

78. Les petites industries rurales de transformation des produits agricoles, qui sont sources de revenus et qui allègent le fardeau des femmes, seront stimulées, dans le cadre du programme mondial sur la promotion des systèmes de production intégrés.

79. La FAO aidera les États membres à adopter une gestion participative des forêts naturelles et à mettre en valeur les produits non ligneux, notamment les espèces sauvages, afin de contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique. Dans le cadre du suivi de la CNUED, un soutien continuera à être apporté à la foresterie, en particulier pour l'application des recommandations de l'IPF.

80. En ce qui concerne le secteur des pêches, des mesures continueront à être prises pour relever les niveaux actuels de consommation. L'accent sera mis sur la promotion d'une participation accrue des États membres africains au secteur halieutique dans la région, grâce à l'amélioration de la gestion et de la conservation des ressources halieutiques, au renforcement des institutions régionales de gestion des pêches, à la mise en place de systèmes efficaces de suivi, de contrôle et de surveillance, au développement d'une aquaculture respectueuse de l'environnement, à la réduction des pertes après capture par l'amélioration des pratiques de manipulation et des techniques de transformation du poisson et à la promotion du commerce intrarégional.

VI. CONCLUSION

81. Dans les années à venir, les travaux de la FAO en Afrique continueront à être principalement axés sur la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et l'utilisation durable des ressources naturelles. Au cours du prochain exercice biennal, l'accent sera mis, au niveau des politiques, sur l'aide aux États membres de la FAO en vue de :

  1. réévaluer, modifier et harmoniser leurs politiques économiques, leurs mécanismes institutionnels et leurs cadres juridiques, dans l'objectif de créer des conditions propices à l'accélération de la croissance durable de leur secteur agricole, de promouvoir l'intégration des économies des pays africains grâce au commerce et aux investissements, et de faire partie intégrante du commerce international;

  2. réexaminer les politiques actuelles d'aide publique au secteur de l'alimentation et de l'agriculture en fonction des réformes des politiques et des institutions et de l'affectation des ressources publiques,

  3. élaborer des statistiques agricoles ventilées par sexe, pour garantir l'efficacité de la programmation et de la planification.

82. Au niveau du programme de terrain, l'aide aux États membres sera axée sur :

  1. l'amélioration de la mise en valeur et de l'utilisation des ressources hydriques, la santé et la production animales, la production vivrière et la protection des cultures;

  2. le traitement des problèmes de dégradation et d'amélioration des terres et d'autres ressources naturelles;

  3. la promotion des petites industries rurales de transformation des produits agricoles;

  4. le renforcement du crédit rural formel et informel et des marchés financiers;

  5. la mobilisation du soutien des partenaires du développement en vue de la mise en œuvre des programmes nationaux et régionaux axés sur la sécurité alimentaire et les forêts;

  6. la promotion d'une participation accrue à l'industrie halieutique et le développement d'une aquaculture respectueuse de l'environnement;

  7. l'établissement de meilleurs systèmes de suivi et de surveillance permettant de contrôler les aliments et la vulnérabilité nutritionnelle, d'améliorer la planification et le ciblage de l'aide alimentaire, d'adopter, pour les programmes, une approche fondée sur l'alimentation pour faire face aux problèmes de malnutrition globale et de carence en micronutriments, et de développer des systèmes d'information pour la prévention et la gestion des crises alimentaires.