PC 88/5 (a)

Comité du programme

Quatre-vingt huitième session

Rome 9-13 septembre 2002

Évaluation thématique concernant la stratégie A.3: “Plans d’intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles”

Rapport établi par le Service d'évaluation

Table des matières



Sigles

ACV   Analyse et cartographie de la vulnérabilité
AG   Département de l’agriculture
AGAH   Service de santé animale (FAO)
AGLW   Service des eaux – ressources, mise en valeur et aménagement (FAO)
AGPP   Service de la protection des plantes (FAO)
AGPS   Service des semences et des ressources phytogénétiques (FAO)
APD   Aide publique au développement
ARTEMIS   Système avancé d'observation en temps réel de l'environnement
CARICOM   Communauté des Caraïbes
CDERA   Organisme caraïbe d'intervention rapide en cas de catastrophe
CGMU   Groupe de la coordination des mesures d'urgence
CTPD   Coopération technique entre pays en développement
DPAI-REHAB    Domaines prioritaires d'action interdisciplinaire pour la prévention des catastrophes, l'atténuation de leurs effets et les plans d'intervention, et pour l'aide et le relèvement agricoles après les catastrophes
EMPRES   Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes
ES   Département économique et social (FAO)
ESAF   Service de la sécurité alimentaire et de l’analyse des projets agricoles (FAO)
ESCG   Service mondial d’information et d’alerte rapide (FAO)
ESNP    Service des programmes nutritionnels (FAO)
FI    Département des pêches (FAO)
FIDA    Fonds international de développement agricole
FO    Département des forêts (FAO)
FSSU    Unité de surveillance de la sécurité alimentaire
GCU    Groupe de coordination pour les situations d'urgence
HCR    Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
IASC-WG   Groupe de travail du Comité permanent interorganisations
IGAD    Autorité intergouvernementale pour le développement
MINUK   Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo
OCHA    Bureau pour la coordination des affaires humanitaires
OFDA    Bureau pour l'aide en cas de catastrophe à l'étranger (États-Unis)
ONG    Organisations non gouvernementales
OSRO    Bureau des opérations spéciales de secours
PAM    Programme alimentaire mondial
PASA    Programme d'assistance pour la sécurité alimentaire
PBEE    Service de l’évaluation (FAO)
PNUD    Programme des nations Unies pour le développement
RADAR   Évaluation rapide des catastrophes agricoles
RADISCON   Réseau régional de surveillance et de contrôle des épizooties pour l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et la péninsule arabe
RAP   Bureau régional de la FAO pour l'Asie et le Pacifique
REU    Bureau régional de la FAO pour l'Europe
SADC    Communauté de développement de l'Afrique australe
SARIA    Systèmes d'alerte rapide et d'information sur l'alimentation
SCF-UK    Save-the-Children Fund (Fonds pour l'enfance, Royaume-Uni)
SD    Département du développement durable (FAO)
SDRN    Service de l’environnement et des ressources naturelles (FAO)
SICIAV   Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité
SIG    Systèmes d'information géographique
SMIAR   Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture
TC    Département de la coopération technique (FAO)
TCA    Division de l’assistance aux politiques (FAO)
TCE    Division des opérations d’urgence et de la réhabilitation (FAO)
TCEO   Service des opérations d’urgence
TCER    Unité pour la réhabilitation et les politiques humanitaires
TCES    Service des programmes spéciaux d’urgence
TCI    Division du centre d’investissement
UNICEF   Fonds des Nations Unies pour l'enfance
USAID    Agence des États-Unis pour le développement international

 


Résumé

i) La présente évaluation constitue le premier examen approfondi des activités menées par la FAO dans la poursuite d'un objectif stratégique spécifique depuis l'entrée en vigueur du Cadre stratégique de la FAO 2000-2015. L'objectif stratégique A3 (Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles) a pris naissance à la suite de l'augmentation spectaculaire, ces dernières années, des catastrophes naturelles et des conflits internes qui ont altéré ou menacé la sécurité alimentaire de millions de personnes. Cette stratégie comprend des activités de la FAO regroupées en quatre composantes principales: plans d'intervention et alerte rapide en cas de catastrophes; secours à l’agriculture, passage de la phase de secours à celle de reconstruction et du développement et renforcement de la résistance aux chocs. La FAO cherche à répondre aux besoins engendrés par les situations de crise alimentaire et agricole depuis le début des années soixante-dix, particulièrement par l'alerte rapide et par des opérations de secours agricole, lesquelles ont augmenté de manière spectaculaire ces dernières années.

ii) L'évaluation, qui porte sur la période comprise entre 1996 et 2001 et a été réalisée par le Service de l’évaluation avec le concours de consultants, a comporté un examen des activités normatives de la FAO dans le cadre du Programme ordinaire relatif à cet objectif stratégique, un sondage d'opinion des pays membres de la FAO et des partenaires et donateurs externes, une évaluation des besoins des pays et des résultats des activités de terrain dans 15 pays et dans tous les types de catastrophes, et un examen des mécanismes de coordination, à l'intérieur de la FAO et avec ses partenaires. Les résultats de l'évaluation et les recommandations ont fait l'objet, en juin 2002, d'un examen par un Groupe d'examinateurs externes dont les commentaires sont joints en annexe (annexe 3).1 La réponse de la direction est reproduite à l’Annexe 4.

Principales constatations

iii) L'évaluation a confirmé dans l'ensemble la pertinence et l'importance de l'objectif stratégique A3 puisque les catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme contribuent à l'insécurité alimentaire et à la pauvreté dans le monde, surtout dans les régions rurales. Les composantes de l'objectif stratégique sont aussi globalement adéquates et utiles par le fait qu'elles touchent à tous les aspects essentiels des situations d'urgence. Cette vision d'ensemble confère un avantage comparatif exclusif à la FAO, capable de fournir un appui technique dans tous ces domaines (voir les paragraphes 126 à 128).

iv) L'attention que la FAO consacre proportionnellement à chaque composante de la stratégie varie. L'alerte rapide, avec l'évaluation des besoins, est un domaine prioritaire depuis de nombreuses années, et les activités dans ce domaine sont assez appréciées par les pays membres et les partenaires de la FAO intervenant dans les situations d'urgence dans le cadre de l'ONU ou de la communauté des organisations non gouvernementales (ONG). Cependant, l'augmentation des catastrophes et la stagnation du financement ont fait fondre les ressources disponibles pour ces activités.

v) Le financement extrabudgétaire d'opérations de secours agricole a plus que triplé pendant la période visée (1996 à 2001). Dans l'ensemble, les secours agricoles ont eu des résultats satisfaisants. Ils ont en général apporté des solutions techniques appropriées, et les coordinateurs d'urgence mandatés par la FAO dans les grandes crises ont été efficaces et très appréciés par les autres partenaires. La capacité de la FAO d'exploiter ses avantages dans ce domaine est limitée par plusieurs facteurs internes et externes qui empêchent la livraison rapide des intrants. La FAO doit notamment s'attaquer au problème important de ses procédures administratives et financières pour faire en sorte que les intrants destinés à l'aide soient achetés et livrés à temps (voir les paragraphes 129 à 131).

vi) Les autres composantes de la stratégie ont reçu moins d'attention. Les activités relatives aux plans d'intervention sont rares et dispersées, bien que la FAO dispose d'un potentiel important pour beaucoup d'entre elles. Elle s'efforce de trouver des moyens d'y remédier, particulièrement par le biais du mécanisme des Domaines prioritaires d'action interdisciplinaire pour la prévention des catastrophes, l'atténuation de leurs effets et les plans d'intervention, et pour les secours et le relèvement agricoles après les crises (DPAI-REHAB). Beaucoup d'activités ont aussi pour but de favoriser le passage des secours au relèvement, domaine relativement nouveau pour lequel la FAO cherche à développer des méthodes adaptées à partir de son expérience récente (voir le paragraphe 132).

vii) Ainsi, les domaines prioritaires définis dans l'objectif stratégique A3 doivent maintenant être délimités progressivement grâce au processus de planification et de programmation du Plan à moyen terme, afin que les points forts que renferme la vision d'ensemble de la FAO soient mieux exploités. Le programme DPAI-REHAB prévoit un tel mécanisme de planification et de programmation qui permet d'intégrer toutes les activités d'appui à cet objectif stratégique (voir les paragraphes 133 et 134).

Principales recommandations

viii) Il s'agit des recommandations suivantes:

Intégration des opérations d'urgence dans les autres activités

a) Les divisions techniques devraient programmer des actions spécifiques liées aux opérations d'urgence et les inclure dans le Programme de travail et budget, surtout dans les domaines qui n'ont pas reçu une attention suffisante jusqu'ici. Les descriptions de fonctions des unités techniques devraient rendre compte de leur rôle dans les situations d'urgence, des agents de contacts devraient être désignés dans les unités les plus concernées et être dotés d'un mandat pour les activités liées aux situations d'urgence (voir le paragraphe 135).

b) Pour les pays particulièrement exposés à des risques de catastrophe naturelle, la FAO devrait aider à faire en sorte que la maîtrise des crises soit un élément essentiel des activités de développement agricole, y compris en renforçant la capacité des représentants de la FAO et des équipes régionales chargées de l'élaboration des programmes par la formation (voir le paragraphe 136).

Plans d'intervention

c) Mettre au point une stratégie de la FAO et des actions prioritaires pour définir des plans d'intervention (voir le paragraphe 139).

d) Rédiger un guide pratique pour la conduite des missions d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires (voir le paragraphe 140).

e) Dans les situations consécutives à des conflits ou en cas d'effondrement des institutions gouvernementales, dispenser de la formation sur la collecte régulière et l'analyse de renseignements (voir le paragraphe 140).

f) Créer une base de données consolidée contenant les renseignements par pays pour faciliter les études d'impact et l'analyse des besoins en cas de catastrophe future (voir le paragraphe 140).

g) Dans le cadre du SICIAV, il convient d'accorder une attention plus grande aux aspects de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité liés aux catastrophes et aux crises (voir le paragraphe 140).

Secours agricoles

h) Décentraliser l'achat des intrants en réalisant un programme de formation à l'intention du personnel de représentation de la FAO lorsqu'il existe ou qu'il risque d'y avoir un volume d'opérations considérable et relever, cas par cas, les limites auxquelles sont assujettis les représentants de la FAO pour l'achat d'intrants agricoles destinés aux secours (voir le paragraphe 142).

i) Nommer des coordinateurs d'urgence lorsque le volume et la durée de l'opération le justifient, et constituer une réserve de candidats qualifiés (voir le paragraphe 144).

j) Lier les plans de travail relatifs aux opérations de secours au calendrier des activités agricoles en désignant clairement les responsabilités (voir le paragraphe 144).

k) Établir des critères de sélection des bénéficiaires dans les projets et associer divers acteurs au processus de sélection, y compris des bénéficiaires (voir le paragraphe 146).

l) Étudier, lorsque c'est possible, d'autres moyens de distribution des intrants (par exemple foires aux semences et bons d'achat de semences) (voir le paragraphe 148).

m) Fournir un appui technique pour les interventions et veiller à ce que les intrants distribués ne nécessitent pas des moyens de gestion supérieurs à ceux que peuvent fournir les bénéficiaires (voir le paragraphe 150).

n) Les petits projets ne devraient pas comporter à la fois des composantes de secours et de relèvement (voir le paragraphe 152).

o) Recourir davantage à l'évaluation dans les projets de secours agricole (voir le paragraphe 154).

Évaluation du programme "pétrole contre nourriture"

p) Le programme "pétrole contre nourriture" pour le nord de l'Irak, qui n'était pas visé par la présente évaluation, devrait faire l'objet d'une évaluation approfondie en 2003-2004 centrée sur l'efficience et l'efficacité de l'opération dans toute sa durée (voir le paragraphe 156).

Aide pour favoriser la transition entre l'aide d'urgence et le relèvement et le développement

q) Pour le moment, et jusqu'à la mise en place de dispositions institutionnelles plus permanentes, le Directeur général adjoint du Département de la coopération technique (ADG/TC) devrait répartir les responsabilités en ce qui concerne la programmation des activités de transition, une fois élaborée la stratégie de transition (voir le paragraphe 161).

r) Il conviendrait de désigner un directeur de programme à temps plein dans les pays où la FAO fournira une aide pour la mise en place de politiques et de programmes à la suite d'une crise (voir le paragraphe 163).

Collaboration avec les partenaires

s) La FAO devrait faire le bilan de ses activités relatives aux situations d'urgence pour créer des programmes mixtes sur le terrain avec d'autres institutions des Nations Unies et des ONG. Les négociations pour la conclusion de mémorandums d'accord formels devraient être menées à leur terme (voir le paragraphe 165).

Financement

t) Il conviendrait de créer un Fonds d'intervention rapide (1,5 million de dollars E.-U.) qui serait alimenté par le solde accumulé du compte de dépenses de fonctionnement directes pour les projets de la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE) ou, avec le consentement des donateurs, par les montants non dépensés des crédits affectés à des projets (voir le paragraphe 168)

u) Sur le modèle du Fonds d'intervention rapide, il conviendrait de créer un autre fonds destiné à financer l'envoi sur place de conseillers pour le relèvement pendant la phase de transition consécutive à un conflit et la programmation d'actions de transition (voir le paragraphe 170).

v) La FAO devrait entreprendre une démarche auprès des donateurs pour essayer d'obtenir des crédits supplémentaires pour les activités d'urgence autres que les secours, en faisant valoir ses avantages comparatifs et l'intérêt de limiter les effets des catastrophes (voir le paragraphe 172).

Chapitre premier: Introduction et généralités

1. Le cadre stratégique 2000-2015 de la FAO a été approuvé par la 30ème session de la Conférence de la FAO en novembre 1999. Formulé à l'issue d'un processus de consultation entre les pays membres de la FAO, les partenaires du développement et le Secrétariat de la FAO, il définit un ensemble de stratégies interdisciplinaires fondées sur le partenariat. Ces stratégies sont destinées à cibler plus clairement les activités de l'Organisation pour les axer sur les domaines dans lesquels la FAO a des avantages comparatifs. Le Cadre stratégique 2000-2015 comprend douze objectifs stratégiques, dont l'objectif stratégique A3, intitulé "Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires et agricoles".

2. Les organes directeurs de la FAO ont exprimé le souhait que les activités d'évaluation de l'Organisation aient une orientation plus stratégique. L'adoption du Cadre stratégique offre ainsi une occasion de faire le point plus généralement sur les résultats de la mise en œuvre par rapport aux priorités et aux stratégies de l'Organisation, de déterminer les points forts et les faiblesses et de proposer une réorientation pour l'avenir.

3. La présente évaluation est le premier exercice de ce type. Si l'on ne peut que se féliciter de cette occasion, il ne faut pas perdre de vue que cette évaluation prend place très tôt dans la "vie" du Cadre stratégique. Sa création a nécessité de nombreux efforts. La FAO commence à peine à élaborer des mécanismes pour développer l'interdisciplinarité et le partenariat dans la mise en œuvre du Cadre stratégique. L'évaluation intervient dans la troisième année d'une stratégie dont la durée est de quinze ans. Pour cette raison, c'est une évaluation formative plutôt qu'un jugement catégorique des réalisations de l'Organisation en ce qui concerne l'objectif stratégique en question. Conformément à la pratique antérieure en matière d'évaluation des programmes, celle-ci porte sur trois périodes biennales, dont deux ont précédé l'adoption du Cadre stratégique.

4. L'objectif stratégique A3 est cependant bien choisi pour le premier exercice de ce type. Les situations d'urgence font depuis longtemps partie des activités de la FAO, et un grand nombre des tâches réalisées n'ont pas foncièrement changé. En même temps, les secours agricole fournis par la FAO ont considérablement augmenté au cours des dix dernières années, et il est apparu opportun de faire le bilan de cette activité, ainsi que de l'ensemble des activités de l'Organisation dans le cycle des catastrophes, en procédant à une évaluation approfondie.

A. Objectif stratégique A3: origine et principes

5. L'objectif stratégique A3 a pris naissance à la suite de la multiplication récente du nombre des catastrophes naturelles et des conflits internes, qui ont altéré ou menacé la sécurité alimentaire de millions de personnes, souvent les plus vulnérables, de par le monde. Ces dernières années, la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles, en particulier des tempêtes, des inondations et des sécheresses, ont augmenté et le nombre des pays touchés par des catastrophes naturelles importantes est passé de 10 à 18 par an entre 1996 et 2001. Plus inquiétante encore est la progression du nombre des pays dans lesquels sévissent des conflits internes, qui est passé de cinq par an en moyenne dans les années quatre-vingt à 22 en 2000.

6. Outre les souffrances humaines qu'elles provoquent, ces crises entraînent bien souvent un dérèglement de l'agriculture et des systèmes alimentaires. On s'accorde maintenant à reconnaître le lien qui existe entre la fréquence et l'intensité des catastrophes naturelles, d'une part, et la pauvreté et la dégradation de l'environnement sous l'effet de pressions économiques, sociales et démographiques d'autres part. Les pauvres vivant dans les régions fortement peuplées de pays en développement sont les personnes les plus exposées aux catastrophes naturelles. Les catastrophes dues à l'homme se produisent souvent dans la campagne et tendent, pour cette raison, à avoir des effets désastreux sur la population rurale et l'agriculture.

7. Les crises alimentaires et agricoles consécutives à une catastrophe prennent diverses formes ou se manifestent par divers symptômes, comme le montre le tableau 1.

Tableau 1: Comment se crée une crise alimentaire et agricole à la suite d’une catastrophe?2

Ø Pénuries alimentaires locales

Ø Perte de revenues agricoles

Ø Perte de moyens de production

Ø Perte de moyens de subsistance

Ø Diminution des apports
    alimentaires chez les personnes
    vulnérables

Ø Destruction de l’infrastructure
    physique

Ø Pénuries alimentaires nationales

Ø Effondrement de l’infrastructure de la
    commercialisation et des services

Ø Dégradation de la base de ressources
     naturelles

Ø Déplacement des populations éloignant
     les personnes de leurs foyers et de leurs
     sources de subsistance

Ø Rupture du tissu social

Ø Incidence accrue de la malnutrition, de la
     maladie et de la mort chez les personnes
     vulnérables

8. Ces symptômes représentent diverses situations, dont certaines se produisent au tout début d'une crise (dégradation des ressources naturelles), tandis que d'autres ne surviennent qu'à un stade avancé de l'évolution vers la misère (incidence accrue de la malnutrition). Ces situations différentes requièrent des interventions de types différents, à des moments différents, et toutes auront un effet différent sur la gravité de la crise. Il est admis qu'une intervention précoce dans l'évolution vers la misère réduit le risque de voir la situation tourner à la tragédie. L'étendue des interventions, des symptômes et de leurs effets nécessite d'avoir une vision d'ensemble de la maîtrise des crises, à la fois quant à la nature de l'intervention et au moment d'intervenir.

9. Par le passé, l'intervention des donateurs dans les situations de crise alimentaire et agricole consistait essentiellement à fournir une aide alimentaire aux populations touchées, mais les effets préjudiciables de nombreux programmes d'aide alimentaire sur les systèmes vivriers locaux, leur coût élevé et leur durée souvent longue, ainsi que la dépendance qui se créait vis-à-vis de l'aide, ont conduit à rechercher de nouvelles approches. C'est ainsi que la fourniture d'intrants agricoles est peu à peu devenue un élément important des interventions humanitaires, l'idée étant de passer rapidement de l'aide alimentaire au redressement des capacités de production locales.

10. L'augmentation des catastrophes naturelles et des crises provoquées par l'homme s'est accompagnée d'une progression constante de l'aide humanitaire au cours de la décennie passée. Après avoir pratiquement doublé de 1990 à 1991 pour atteindre 4,6 milliards de dollars E.-U., elle a connu une forte poussée en 1994 avec 5,7 milliards de dollars, soit 10 pour cent du montant total de l'aide officielle au développement.3 En 1998, après quatre ans de déclin, l'aide humanitaire est remontée à 4,5 milliards de dollars.

11. Au cours de la dernière décennie, la FAO, de concert avec d'autres acteurs du système des Nations Unies et de la communauté de l'aide internationale, a répondu à un nombre croissant de demandes d'aide humanitaire émanant de pays en situation d'urgence.

12. La FAO répond depuis le début des années soixante-dix à différents besoins engendrés par des crises alimentaires et agricoles. Les opérations de secours alimentaire ont démarré en 1973 lorsque le Bureau des opérations de secours au Sahel, plus tard rebaptisé Bureau des opérations spéciales de secours (OSRO), a été créé pour fournir une aide d'urgence aux pays membres victimes de la sécheresse qui a frappé la région soudano-sahélienne en Afrique. En 1974, le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) a été créé pour surveiller l'état de l'approvisionnement alimentaire dans le monde et donner l'alerte en cas de pénurie alimentaire grave. De même, dans le cadre du Programme d'assistance pour la sécurité alimentaire (PASA), un soutien s'est constitué en 1976 en faveur de la création au niveau régional et national de Systèmes d'alerte rapide et d'information sur l'alimentation (SARIA). Le SMIAR est devenu une activité importante fondée principalement sur les ressources du Programme ordinaire, et l'aide aux SARIA régionaux et nationaux s'est poursuivie, principalement dans le cadre des programmes de terrain. Alors que les opérations de secours s'attachaient initialement à fournir des intrants agricoles à la suite de catastrophes naturelles, la FAO a de plus en plus souvent dû intervenir dans des situations provoquées par des conflits et des troubles intérieurs. Actuellement, les deux tiers environ de l'aide d'urgence de la FAO constituent des interventions consécutives à des conflits. 4

13. Au cours des dernières années, la FAO a pris des mesures pour mieux définir son rôle et l'attitude à adopter dans les situations d'urgence, ayant pris conscience du coût élevé des situations d'urgence en termes humains et financiers et du fait qu'il fallait donc accorder plus d'attention aux mesures visant à prévenir ou à atténuer les effets des catastrophes. En 1993, le Groupe de coordination pour les situations d'urgence a été créé pour harmoniser diverses activités d'urgence de la FAO relevant du Programme ordinaire et des Programmes de terrain, et pour renforcer la participation de la FAO aux appels communs des institutions des Nations Unies. En 1996, la FAO et les Pays-Bas ont effectué ensemble un bilan des opérations spéciales de secours de la FAO 5 pour voir quelle était l'efficacité de la FAO dans la fourniture de l'aide d'urgence et pour évaluer ses points forts par rapport à d'autres organismes fournissant de l'aide humanitaire. Le bilan a été largement positif et a montré que la FAO disposait d'un potentiel considérable par le fait qu'elle combinait l'aide au relèvement rapide et les secours en faisant jouer ses capacités d'appui technique et son expérience dans les activités de développement. Plusieurs mesures étaient proposées pour renforcer le rôle de la FAO dans ce sens, ainsi que pour élaborer une stratégie générale de la FAO pour l'aide d'urgence.

14. À la suite de cela, la FAO a publié, en 1997, une brochure sur son action dans les situations d'urgence intitulée "FAO's emergency activities", ainsi que "Le rôle de la FAO dans les situations d'urgence: Expression d'une mission" Site FAO-TCE, et, en 1998, une série de manuels techniques sur son action dans les situations d'urgence. Ces publications précisent son rôle et le champ de ses activités dans les divers aspects de la prévention, de la préparation aux situations d'urgence et de l'intervention. Elles préconisent que la FAO intervienne à tous les stades de la crise, y compris pour prévenir ou réduire le risque de voir un danger tourner à la catastrophe, pour favoriser une meilleure préparation aux situations de crise et rendre ainsi plus efficaces les opérations de secours (secours agricoles compris), ainsi que pour améliorer le relèvement et la reprise. La capacité d'agir dans tous ces domaines donne à la FAO un avantage comparatif pour la maîtrise des crises.

15. Plus tard, le rôle de la FAO a de nouveau fait l'objet d'un examen à la lumière des engagements pris dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et dans le Plan d'action du Sommet mondial sur l'alimentation. Ce dernier contient l'engagement de prévenir les catastrophes naturelles et les crises dues à l’homme, d’y être préparées et de répondre aux besoins alimentaires provisoires d’urgence d’une façon qui stimule la reprise, le redressement et le développement et renforce la capacité de satisfaire les besoins futurs. Cet engagement a été repris dans le Cadre stratégique sous la forme de l'objectif stratégique A3, qui vise à «accroître la résistance et la capacité des pays et des populations et à faire face aux effets des catastrophes, qui pèsent sur la sécurité alimentaire des pays et des ménages et, lorsque des catastrophes, qui pèsent sur la nécessité alimentaire des pays et des ménages et, lorsque des catastrophes se produisent effectivement, (à) contribuer aux interventions d’urgence qui facilitent la transition entre l’aide et le relèvement des secteurs alimentaire et agricole».

16. L’objectif stratégique comprend les composantes suivantes:

  1. renfocer les plans d’interventions en cas de catastrophes et la capacité à atténuer l’impact des situations d’urgence qui affectent la sécurité alimentaire et la capacité de production de la population rurale;
  2. prévoir les retrombées négatives dans le secteur alimentaire et agricole et donner rapidement l’alerte en cas de crise alimentaire imminente, notamment en surveillant les ravageurs et les maladies des plantes et des animaux;
  3. évaluer les besoins, formuler et appliquer des programmes d’aode et de relèvement agricoles et concevoir des politiques et des cadres d’investissement favorisant la transmission entre l’aide d’urgence et le relèvement et développement des secteurs alimentaires et agricoles; et
  4. renforcer les capacités locales et les mécanismes d’adaptation en orientant le choix des pratiques et techniques agricoles et des services d’appui, afin de réduire la vulnérabilité et d’accroître la capacité de résistance.

17. L’objectif stratégique reprend des conceptions développées auparavant et fondées sur l'intime conviction que le développement ne peut être mis de côté pendant les crises et, à l'inverse, que l'impact des catastrophes est étroitement lié au modèle de développement. Le fait de lier ces diverses composantes autour d'un seul objectif stratégique souligne encore la nécessité d'avoir une vision cohérente et complète de la maîtrise des crises. Dans ce cadre, le rôle qui est spécifiquement dévolu à la FAO est d'encourager les pays à prendre des mesures bien avant que les crises ne se produisent et de les aider en leur fournissant ou en mettant à leur disposition des renseignements d'alerte rapide et des renseignements leur permettant de concevoir des actions d'urgence appropriées, ainsi qu'en définissant des politiques et des investissements qui rétabliront les moyens de subsistance des personnes victimes de la crise de manière à les rendre plus résistantes face à de futures catastrophes.

Précision concernant le champ d'application de l'objectif stratégique A3

18. Bon nombre des termes utilisés pour désigner les interventions d'urgence peuvent prendre un sens différent selon les personnes. Pour les besoins de l'évaluation, il a donc été nécessaire de préciser ce que recouvrait l'objectif stratégique A3 et ce qu'il convenait donc d'examiner. La question se posait particulièrement dans le cas des termes "prévention" et "plans d'intervention".

19. Dans la série des manuels techniques de la FAO sur les interventions d'urgence, l'Organisation définit la prévention comme étant constituée de mesures destinées à empêcher les événements ou processus naturels ou sociopolitiques de produire des catastrophes caractérisées par la destruction et la perte. L'objectif stratégique A3 ne mentionne pas le terme de prévention, mais parle en fait d'atténuation, d'alerte rapide, et de renforcement des capacités. Le champ de l'objectif stratégique A3 est conforme à la proposition que le Groupe de coordination pour les situations d'urgence avait soumise en 1999 aux dirigeants de l'Organisation, et qui était de renforcer les moyens qu'a la FAO de se préparer aux situations d'urgence et d'intervenir. Le document reconnaît que la prévention des catastrophes a des ramifications dans toutes les activités de l'Organisation et qu'il est donc difficile de les voir comme une catégorie d'activités à part. Une grande partie de l'action de la FAO dans le domaine du développement porte sur les causes profondes des catastrophes naturelles et des situations d'urgence engendrées par l'homme, et contribue ainsi à les prévenir. Bien que cette action (dite prévention active, selon le Groupe de travail spécial du Groupe de coordination pour les situations d'urgence sur la prévention et la préparation à l'intervention) joue un rôle essentiel dans le programme général d'action de la FAO dans les situations d'urgence, son objectif premier est normalement de l'ordre du développement et son concours à la prévention des crises est plus une conséquence logique qu'un résultat recherché.6

20. Les termes plans d'intervention en cas de catastrophes se réfèrent aux mesures prises à l'avance pour mettre en place des moyens et des mécanismes permettant de réagir avec rapidité et efficacité aux catastrophes lorsqu'elles se produisent, et donc de réduire l'intensité ou l'ampleur des situations d'urgence qui en résulteront.7 Cette définition, estimée correspondre au sens profond underlining ou underlying? de l'expression "plans d'intervention" employée dans l'Objectif stratégique A3, sera donc utilisée tout au long du présent rapport.

21. Conformément aux grandes lignes de l'Objectif stratégique A3, la présente évaluation porte sur les activités de la FAO concernant les plans d'intervention, l'alerte, l'évaluation des effets et des besoins, les secours et le relèvement, mais exclut le terme générique de "prévention". Toutefois, lorsqu'il s'agira d'examiner dans quelle mesure les activités de l'Organisation concourent à réduire la vulnérabilité et à développer la résistance, la prévention sera une préoccupation sous-jacente (voir chapitre II, section D). Les principales activités concernées sont résumées dans le tableau 2.

Tableau 2: Répartition institutionnelle des tâches relatives aux situations d'urgence visées par l'évaluation

Plans d'intervention

Secours agricoles

Passer des opérations de secours

agricole à la réhabilitation et au développement

Renforcer la résistance face aux catastrophes

Alerter et informer rapidement pour une intervention mieux préparée

Alerte précoce, intervention rapide

Activités diverses visant à rendre l'intervention plus efficace

Ø SMIAR

Ø Soutien à SARIA

ESCG

ESAF

Unités techniques du Département ES et du Bureau du DGA (ES)

SDRN

Ø EMPRES

 

 

 

 

 

 

AGPP

AGAH

TCEO

Ø Sauvegarde des semences

Ø Évaluation de las catastrophe

Ø Plans d'intervention (généraux, par sous-secteur, par catastrophe)

AGPS

SDRN

ESAF

ESNP

FI

FO

Autres unités techniques

Ø Essentiel de l'action: distribution d'urgence d'intrants agricoles

 

 

 

 

 

TCES/TCEO

AGPS

AGAH

AGLL

Autres divisions techniques, principalement du Département AG

FI

Terrain: FAOR

Personnel de terrain

Coordonnateurs d’urgence

Ø Projets financés dans le cadre des interventions d'urgence visant à relever rapidement un sous-secteur (semences, santé animale, irrigation, etc.)

TCE

AGPS

AGAH

AGLW

AGLL

Autres unités techniques

Ø Activités visant à renforcer les capacités locales et les mécanismes de survie dans les interventions de la FAO en situation d'urgence

 

 

 

 

TCE

AGPS

AGAH

AGLW

Autres unités techniques, principalement du Département AG

Ø Définir des politiques et des cadres d’investissement

TCER (nouveau)

TCI

TCA/PAB

Note: La signification des sigles utilisés dans le tableau est donnée dans la liste des sigles figurant au début du document.

B. Champ et méthodes de l’évaluation

22. L'évaluation porte sur les activités du Programme ordinaire et du Programme de terrain relevant de l'Objectif stratégique A3. S'agissant d'une évaluation formatrice, les auteurs ont étudié si l'intervention de la FAO était de nature à produire les résultats attendus par rapport à l'objectif stratégique, ont évalué les points forts et les points faibles des actions menées en application des quatre composantes de l'objectif et formulé des recommandations pour améliorer la conception, la mise en œuvre, les résultats et le suivi de ces activités à l'avenir. L'évaluation inclut spécifiquement l'examen d'activités relatives aux situations d'urgence financées dans le cadre du Programme de coopération technique (PCT), qui était une source importante de financement, et elle est combinée à un examen thématique des projets du PCT dans ce domaine. Elle porte sur les activités liées aux situations d'urgence qui ont été menées durant la période de 1996 à 2001.

23. Selon le mandat défini (voir l'annexe 2), l'évaluation doit porter sur les aspects suivants:

Méthodes

24. L'évaluation a commencé par un inventaire interne des activités liées aux situations d'urgence pour déterminer le champ du travail effectué. L'évaluation proprement dite s'est déroulée en quatre grandes étapes:

1. Évaluation des activités normatives de la FAO concernant l'Objectif stratégique A3

Cette partie a consisté à recueillir et à passer en revue des matériaux produits par la FAO ou par d'autres et a comporté une étude des publications parues sur le sujet réalisée par un consultant externe. L'étude des matériaux écrits a été complétée par des entretiens avec des responsables techniques des principales unités concernées.

2. Enquête auprès des pays membres, des partenaires chargés de la réalisation et des donateurs

Un questionnaire a été soumis aux pays membres, aux partenaires chargés de la réalisation et aux donateurs pour évaluer les besoins des pays en développement et la qualité des interventions de la FAO de ces différents points de vue. Les résultats des questionnaires figurent à l'annexe 1.

3. Évaluation des besoins des pays et des résultats de l'aide sur le terrain

Des visites sur le terrain ont été effectuées dans 15 pays au cours de cinq missions, conduites chacune avec un membre du service d'évaluation de la FAO (PBEE) et un consultant externe indépendant. Le but était d'obtenir une évaluation approfondie comportant un examen de chaque intervention de la FAO, dont la plupart étaient des opérations de secours et de relèvement rapide financées par le PCT ou des donateurs à des fonds fiduciaires.

Les quinze pays ont été choisis de manière à donner une vue équilibrée des différents types de catastrophes. Ainsi, certains pays (ceux qui ont été en premier lieu victimes de catastrophes naturelles) ont eu assez peu d'interventions qui ont été financées surtout par le PCT. D'autres (dans lesquels il s'agissait principalement de situations d'urgence complexes) ont eu un nombre d'interventions beaucoup plus important dont la plupart ont été financées par des donateurs bilatéraux. Dans chaque pays, toute la gamme des interventions de la FAO a été étudiée, quelle qu'ait été la source de financement. Ces interventions comprenaient des projets de secours agricole, des missions d'évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires et d'autres activités relatives aux plans d'intervention et, le cas échéant, à la transition vers la réhabilitation.

La répartition géographique a été la suivante:

Les auteurs se sont également inspirés, pour leur évaluation, de l'expérience récente (2001) en matière d'évaluation sur le terrain des interventions de la FAO dans des situations d'urgence au Mozambique, en République démocratique populaire de Corée et au Tadjikistan. L'évaluation a comporté une étude de l'aide de transition de la FAO pendant la période qui a suivi les opérations de secours au Kosovo, où un vaste programme d'aide d'urgence a été mis en place.

Les missions d'évaluation ont rencontré d'autres institutions des Nations Unies, des donateurs et des organisations non gouvernementales (ONG) dans tous les pays. Le choix des interlocuteurs variait d'un lieu à l'autre, mais, dans tous les cas, les missions ont rencontré le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Elles ont aussi rencontré le Programme alimentaire mondial (PAM), le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans tous les pays où ces organisations étaient présentes. Les ONG rencontrées étaient celles qui réalisaient des projets de la FAO, menaient des activités semblables à celles de la FAO ou les deux.

Outre les entretiens avec les personnes chargées de concevoir, de réaliser ou de suivre les interventions dans les pays retenus (y compris les bénéficiaires visés, interrogés de manière aléatoire), les missions ont rencontré les partenaires chargés de la réalisation pour avoir leur estimation des besoins du pays et des opérations réalisées dans le pays.

4. Étude de la coordination et de la liaison des activités

Les auteurs ont examiné comment une situation d'urgence est reconnue et traitée à la FAO et quels sont les mécanismes de coordination au sein de la FAO et entre la FAO et les autres acteurs intervenant dans les situations d'urgence.

Conformément à la procédure normalement suivie pour les grandes évaluations, le rapport a été présenté à un Groupe d'examinateurs externes qui l'a étudié, a interrogé les personnes les plus concernées à la FAO et a établi un rapport sur l'évaluation, donnant une appréciation sur sa qualité et sur ses constatations et recommandations. L'évaluation et le rapport du Groupe d'examinateurs externes ont été analysés par la Direction générale de la FAO dont les commentaires sont soumis, en même temps que l'évaluation et le rapport du groupe externe, au Comité du programme de la FAO lors de sa session de septembre 2002.

C. Bilan des activités de la fao contribuant à l'objectif stratégique A3

C.1. Activités de la FAO dans le cadre du Programme ordinaire

25. Parmi les quatre domaines de l'Objectif stratégique A3 (plans d'intervention, alerte rapide, évaluation des besoins et secours, aide pour la transition), c'est sur l'alerte rapide qu'est le plus fortement axé le Programme ordinaire de la FAO. L'accent est mis en particulier sur le SMIAR, sur les maladies et ravageurs de l'élevage et des cultures, notamment dans le cadre du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES), sur le soutien en faveur des systèmes nationaux et régionaux d'alerte rapide et, à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt dix (c'est-à-dire avant la période prise en considération), sur les réserves alimentaires de sécurité. Certaines autres divisions techniques mènent des activités liées aux situations d'urgence mentionnées dans les chapitres suivants du présent rapport. Les activités du Programme ordinaire sont coordonnées par le Groupe de coordination pour les situations d'urgence, qui fournit aussi maintenant le mécanisme de coordination des domaines prioritaires d'action interdisciplinaire pour la prévention des catastrophes, l'atténuation de leurs effets, les plans d'intervention et les opérations de secours et de relèvement après les catastrophes (DPAI-REHAB) (voir le paragraphe 41).

26. L'Objectif stratégique A3 traverse toutes les activités de l'Organisation parce que de nombreuses activités qui y contribuent aussi à d'autres objectifs stratégiques. Compte tenu par ailleurs des changements intervenus dans la structure des programmes de la FAO, il est difficile de dire avec précision quel est le montant total des ressources du Programme ordinaire qui est consacré à l'Objectif stratégique A3. Il est en revanche possible de calculer quelques uns des principaux éléments du Programme ordinaire qui ont conservé leur identité budgétaire pendant toute la période considérée, et que l'on trouvera présentés au tableau 3.

Tableau 3: Principales activités du Programme ordinaire (PO) liées aux situations d'urgence - Estimation des ressources du PO

(en milliers de dollars E.-U.)

Composante

Dotation
1996-1997

Dotation
1998-1999

Dotation
2000-2001

Opérations d'urgence

3 317

3 618

3 325

Systèmes d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation

6 504

6 244

6 099

SICIAV 12

-

880

1 221

EMPRES-Élevage

3 21813

2 340

2 334

EMPRES-Parasites des végétaux (criquet pèlerin)

1 930

1 638

1 665

Lutte contre les migrateurs nuisibles

1 775

1 770

1 750

Production nationale et sauvegarde de semences 14

1 196

2 000

1 930

Nutrition et sécurité alimentaire des ménages dans les situations d'urgence

-

-

759

Total

17 940

18 490

19 083

27. Le tableau 3 ne montre pas certaines activités d'autres programmes comportant un volet sur les situations d'urgence, et dont il est difficile d'évaluer quelles ressources du Programme ordinaire leur sont affectées. Le plus important d'entre eux est le programme de conseil et de renforcement des capacités pour les politiques agricoles. Parmi les autres projets techniques orientés vers l'Objectif stratégique A3, on peut citer la Gestion durable des forêts naturelles et des terres boisées (activités relatives aux incendies de forêts) et le Développement durable des pêches artisanales (sécurité en mer).

28. Parmi les principales activités énumérées au tableau 3, les Systèmes d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et le SICIAV portent surtout sur l'alerte rapide, EMPRES à la fois sur l'alerte rapide et les plans d'intervention, et le programme de lutte contre les migrateurs nuisibles sur les plans d'intervention et les opérations d'urgence. Les deux derniers programmes portent sur les plans d'intervention, et les opérations d'urgence s'entendent des activités de la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE).

29. Bien que le volume total des ressources du Programme ordinaire consacrées à ces activités montre une augmentation de quelque 6 pour cent pendant la période considérée, l'augmentation provient surtout d'activités nouvelles commencées pendant la période (certains éléments relevant du SICIAV et des activités sur la nutrition) plutôt que des activités traditionnelles, parmi lesquelles seules les activités sur les semences sont en hausse. Pour la plupart des autres activités, les ressources du Programme ordinaire ont diminué, ce qui contraste fortement avec l'augmentation des ressources affectées aux secours et au relèvement rapide. La raison à cela est que les ressources du Programme ordinaire ont diminué en termes réels et que de nombreuses priorités se disputent des crédits en diminution. Ainsi, bien que les situations d'urgence soient devenues une priorité de l'Organisation, l'importance relative qui leur est accordée varie selon les unités techniques concernées. Les ressources du Programme ordinaire estimées au tableau 3 représentent quelque 3 pour cent du budget total du programme pour 2000-2001.

30. Pour ce qui est de la programmation future, on a estimé, pour l'élaboration du Plan à moyen terme de 2002 à 2007, que 7 pour cent des ressources de la FAO seraient consacrées à l'Objectif stratégique A3 pendant la période couverte par le Plan.

C.2. Programme de terrain de la FAO

31. Le programme de terrain (et de coopération technique) de la FAO s'est radicalement transformé ces dernières années avec l'augmentation rapide de la part des opérations d'urgence dans l'activité totale du programme, qui est passée de 10 pour cent en 1996-1997 à environ 50 pour cent en 2000-2001. La quasi-totalité de cette augmentation a été absorbée par les opérations de secours et de relèvement rapide menées par la Division TCE.

32. L'opération de terrain la plus vaste est le programme "Pétrole contre nourriture" mis en place en Irak en 1997. La FAO surveille la distribution aux bénéficiaires d'intrants agricoles achetés par le gouvernement irakien dans quinze gouvernorats du centre et du sud du pays et, dans le cas de certains articles considérés comme pouvant être à double usage (par exemple les pièces détachées d'hélicoptères agricoles), l'Organisation est chargée de surveiller leur réception, leur entreposage et leur utilisation finale. Dans trois gouvernorats du nord, la FAO est entièrement chargée de la mise en œuvre du programme agricole, y compris les achats, la réception et le stockage, la distribution et le contrôle. Les dotations cumulées au Programme pétrole contre nourriture (Nord de l'Irak) sont passées de 46 millions de dollars E.-U. en 1997 à 245 millions de dollars pour la période 1998-1999 et à 687 millions de dollars pour 2000-2001. Étant donné que ce programme était si peu représentatif des opérations d'urgence de la FAO, notamment par ses dimensions, il a été décidé de ne pas l'inclure dans la présente évaluation, l'intention étant de s'intéresser davantage aux questions stratégiques.

33. Les donateurs de fonds fiduciaires ont sensiblement augmenté leur contribution aux opérations de secours et de relèvement rapide dans les situations d'urgence, et les montants sont passés de 31,5 millions de dollars en 1996-1997 à 41 millions de dollars en 1998-1999 et à 103,8 millions de dollars en 2000-2001. Le financement d'opérations d'urgence par le Programme de coopération technique (PCT) a également augmenté, passant de 22,3 millions de dollars en 1996-1997 à 28,9 millions de dollars en 1998-1999 et à 26,8 millions de dollars en 2000-2001. En moyenne, les opérations d'urgence ont été beaucoup plus importantes que les autres activités du PCT. En 1998-1999, par exemple, ces opérations représentaient 24,5 pour cent des projets (106 des 432 projets approuvés) mais 32,0 pour cent des dotations totales. En 2000-2001, elles représentaient 19,4 pour cent de tous les projets (90 sur 463) et 27,3 pour cent des crédits alloués.

34. Pendant la période considérée de 1996 à 2001, les pays (Irak exclu) qui ont reçu le plus de secours agricoles et d'aide pour un relèvement rapide sont les suivants:

  1. Kosovo 39 290 651 dollars E.-U.
  2. Burundi 16 837 880 dollars E.-U.
  3. République démocratique populaire de Corée 14 613 420 dollars E.-U.
  4. Afghanistan 14 478 656 dollars E.-U.
  5. Mozambique 12 898 349 dollars E.-U.
  6. Bosnie-Herzégovine 11 996 563 dollars E.-U.
  7. République démocratique du Congo 11 686 412 dollars E.-U.
  8. Rwanda 9 837 812 dollars E.-U.
  9. Soudan 9 372 263 dollars E.-U.
  10. Somalie 9 195 532 dollars E.-U.

35. En plus des actions d'urgence, environ 10,3 millions de dollars ont été approuvés pendant la période considérée pour des opérations d'urgence et de relèvement rapide autres que les secours. La plupart de cette aide était destinée à la mise en place de systèmes d'alerte rapide en Afrique.

C.3 Mécanismes institutionnels de coordination

C.3.1. Coordination interne

36. Étant donné que la grande majorité des activités de la FAO relatives aux situations d'urgence consistent en opérations de secours et de relèvement rapide, l'Objectif stratégique A3 relève pour la plupart de la responsabilité de la Division TCE. D'autres unités de l'Organisation participent cependant à la réalisation de l'objectif, et les aspects les plus importants de leur action sont examinés au Chapitre II, Évaluation des résultats de la mise en œuvre. La FAO a créé deux mécanismes de coordination institutionnelle des activités relatives aux situations d'urgence.

37. L'un de ces mécanismes, le Groupe de coordination pour les situations d'urgence (GCU), a pour mission de veiller à ce que la FAO intervienne de manière coordonnée dans une situation d'urgence se produisant dans un pays donné. Depuis sa création, ce groupe a vu son mandat modifié par deux fois. En 1996, sa composition et son mandat ont été modifiés dans la foulée de la restructuration de la FAO qui avait conduit à une nouvelle répartition des fonctions dans le domaine de l'aide d'urgence. Ce mandat a de nouveau été remanié en août 1999 à la suite de la restructuration des mécanismes humanitaires interinstitutionnels de l'ONU destinée à rendre plus cohérentes les interventions de l'ONU dans les situations d'urgence et à accorder plus d'attention aux actions de prévention des catastrophes et d'atténuation de leurs effets. La FAO s'est trouvée particulièrement bien placée pour répondre à ces nouveaux défis, et le mandat du Groupe de coordination a été élargi, de même que sa composition, pour permettre la participation de toutes les unités concernées de l'Organisation. Le Groupe de coordination devait aussi assurer la liaison avec le terrain et rendre plus visible dans les enceintes internationales l'action de la FAO dans les situations d'urgence. La présidence du groupe a changé plusieurs fois et le groupe est maintenant présidé par le Directeur général adjoint du Département de la coopération technique (ADG/TC), ce qui témoigne des ambitions que l'Organisation place dans ce groupe de coordination.

38. Le Groupe de coordination encourage le débat interne sur le rôle de la FAO dans les situations d'urgence. La plupart des documents cités à la section A, Objectif stratégique A3: origine et concepts, ont été réalisés sous son égide. Le document le plus pertinent dont il a coordonné la publication est Strengthening FAO's capacity to prepare for and respond to emergencies. Ce document présente une analyse des activités en cours, un résumé des principaux problèmes et les points sur lesquels il est possible d'améliorer la gestion interne et la coordination des activités de la FAO dans les situations d'urgence, la conduite des activités normatives et opérationnelles de la FAO à tous les stades de la séquence de l'urgence Le rôle de la FAO dans les ...., et les mesures destinées à accroître sa capacité d'intervention, y compris au niveau des pays. Les propositions avancées dans ce document, qui ont été conçues dans le cadre du Plan à moyen terme 2002-2007, ont été utilisées pour établir des propositions pour le Programme de travail et budget 2002-2003. Bon nombre des recommandations contenues dans ce document sont étudiées dans la présente évaluation.

39. En revanche, pour ce qui est de mieux coordonner l'intervention de l'Organisation dans les situations d'urgence de grande ampleur, le Groupe de coordination n'a connu que de rares succès. Dans le cas du Kosovo, par exemple, il a réussi à mobiliser du personnel de différentes divisions techniques pour des actions coordonnées (par exemple des missions d'évaluation de la sécurité alimentaire). Dans l'ensemble, le Groupe de coordination n'a pas été capable d'assurer une collaboration efficace entre les divisions techniques et la division opérationnelle (TCE) dans le cadre des interventions d'urgence.

40. Le Groupe de coordination est reconnu en tant que forum d'échange d'informations. Son secrétariat établit périodiquement des notes d'information, et des réseaux de messagerie électronique ont été créés pour développer l'échange d'information concernant ses activités et celles du DPAI-REHAB (voir le paragraphe suivant).

41. L'autre mécanisme a une origine plus récente et date de l'adoption du Plan à moyen terme 2002-2007. Afin de favoriser l'approche pluridisciplinaire de la mise en œuvre des objectifs stratégiques de la FAO, l'Organisation a créé 16 Domaines prioritaires d'action interdisciplinaire (DPAI) destinés à coordonner les activités du Programme ordinaire, dont celles de la Prévention des catastrophes, l'atténuation de leurs effets et les plans d'intervention, et secours et relèvement après les catastrophes (DPAI-REHAB) sont axées sur l'Objectif stratégique A3. DPAI-REHAB en est encore au stade de la formation et il est trop tôt pour porter un jugement sur son efficacité en tant que mécanisme de coordination, mais les résultats d'une concertation effectuée récemment dans le cadre du DPAI 15 pour mettre au point un plan de travail sont prometteurs. Le document et les recommandations sensées qu'il contient, résultat d'un processus intense de consultation interne auquel ont été associées toutes les unités concernées, prépare le terrain pour définir les domaines prioritaires et les activités concrètes de collaboration interdisciplinaire. Actuellement, le DPAI est organisé en cinq groupes de travail thématique,16 qui rendent tous compte à la présidence du GCU. L'équipe chargée de la présente évaluation approuve les propositions contenues dans le rapport de consultation visant à réorganiser les groupes de travail selon les résultats escomptés plutôt que par thème interdisciplinaire et à créer un groupe de coordination DPAI-REHAB comptant sept ou huit représentants des divisions les plus sollicitées pour obtenir ces résultats. Ce groupe rendrait compte à la présidence du Groupe de coordination pour les situations d'urgence et aurait procuration pour gérer les crédits limités qui ont été affectés au programme DPAI-REHAB.

C.3.2. Coordination externe

42. La principale organisation avec laquelle la FAO coopère pour les interventions en situation d'urgence est l'OCHA, dont le bureau de New York s'occupe de la conduite à tenir et de l'aspect diplomatique des situations d'urgence et celui de Genève de la coordination du soutien opérationnel. La FAO contribue de multiples manières à la réalisation des objectifs de l'OCHA au niveau des pays et du siège, ainsi que par l'intermédiaire des bureaux de liaison de la FAO à New York et à Genève. Elle est membre du Comité permanent interorganisations et de son groupe de travail (IASC-WG). Elle participe aux missions dirigées par l'OCHA et aux appels communs des institutions des Nations Unies, dans lesquels elle est chargée des cultures, de l'élevage et des autres composantes de la sécurité alimentaire, et, en coopération avec le PAM, à l'évaluation des besoins d'aide alimentaire d'urgence. Elle procède également à l'évaluation des besoins de secours et de relèvement agricoles et établit des schémas d'intervention dans ce domaine. Le Directeur de la Division TCE représente la FAO dans le Groupe de travail du Comité permanent interorganisations, et la division coordonne l'établissement de la contribution de la FAO aux appels communs des institutions des Nations unies avant sa présentation à l'OCHA. Ces dernières années, la FAO a participé activement au débat sur le rôle de ce processus d'appels communs comme outil stratégique de programmation. Elle fait partie de l'Équipe spéciale interorganisations des Nations Unies pour la prévention des catastrophes depuis le lancement officiel, début 2001, de l'Équipe spéciale interinstitutions sur la stratégie internationale de prévention des catastrophes. Elle est aussi très active dans les quatre groupes de travail constitués pour être le mécanisme opérationnel de cette formation.

43. Le PAM est le principal partenaire de la FAO dans de nombreuses activités liées aux situations d'urgence, en particulier les évaluations des récoltes et des approvisionnements alimentaires, la collecte de renseignements sur la vulnérabilité et certains aspects des secours agricoles. Parmi les autres partenaires importants de la FAO on peut citer le HCR, le PNUD, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et, en particulier, le Secrétariat interinstitutions pour la prévention des catastrophes dans le cadre du Programme international des Nations Unies pour la réduction des catastrophes. En dehors des Nations Unies, les partenaires importants comprennent la Banque mondiale, les banques de développement régional et le Mouvement international de la Croix-Rouge. Les ONG sont des partenaires indispensables sur le terrain, surtout pour la mise en œuvre des projets de secours agricole dans les pays où les structures du gouvernement local ne sont pas solides. La FAO est aussi membre actif du Réseau d'apprentissage actif de la responsabilité et de l'efficacité dans l'action humanitaire (ALNAP), réseau composé d'institutions des Nations Unies, de donateurs bilatéraux et d'ONG.

44. Le HCR, le PNUD, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la Banque mondiale financent des projets de relèvement à court terme qui sont exécutés par la FAO. Cependant, la réduction des activités de terrain de cette organisation a entraîné une réduction des crédits provenant du PNUD, et les projets financés par la Banque mondiale ou le FIDA ont été peu nombreux.

45. La collaboration externe doit être encore renforcée, en particulier sur le terrain et dans les situations faisant suite aux situations d'urgence. Des mémorandums d'accord ont été étudiés avec le PAM et le HCR mais n'ont pas abouti. Plusieurs réunions techniques ont été organisées avec la FAO et le Comité international de la Croix Rouge pour étudier les champs et les modalités d'une coopération dans les situations d'urgence entre les deux organisations. Les discussions se poursuivent.

______________________________

1 Les membres du Groupe d'examinateurs sont: Antonio Arenas (El Salvador), Directeur du Système national d'études territoriales; Yasemin Aysan (Turquie), Chef d’équipe, Groupe de prévention des catastrophes et de relèvement après les catastrophes (DDRT), Genève; François Grunewald (France), Directeur de l'ONG “Urgence Réhabilitation Développement”; Julius Holt (UK), Partenaire fondateur du groupe de consultants en économie de l'alimentation SCF-UK; Robin Jackson (USA), Conseiller pour les politiques, PAM, Rome; et Mahboub Maalim (Kenya), Coordinateur du service d'intervention d'urgence en cas de sécheresse du Kenya, Cabinet du Président, Nairobi.

2 FAO Technical Handbook Series, 1998.

3 Groupe de travail du Comité permanent interorganisations, 23ème réunion, Point 3 de l'ordre du jour, 5 avril 2000. "Humanitarian aid flow and implications for positive prospects and thrust for the CAP" (les chiffres sont exprimés en termes réels tenant compte de l'inflation et des cours de change).

4 Estimations de la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE).

5 Rapport sur l'évaluation du programme 1996-1997.

6 FAO. 1999. Strengthening FAO’s capacity to prepare for and respond to emergencies. Rome.

7 Série des manuels techniques de la FAO, 1998 (en anglais).

8 Bangladesh, Cambodge, Thaïlande, Viet Nam.

9 Burundi, Erythrée, Rwanda, Sierra Leone.

10 Géorgie, Kazakhstan, Mauritanie.

11 Costa Rica, El Salvador, Honduras, Nicaragua.

12 Le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) ne relève pas entièrement de l'Objectif stratégique A3 dans la mesure où il s'intéresse surtout aux causes profondes de la vulnérabilité structurelle face à l'insécurité alimentaire et beaucoup moins aux problèmes de catastrophes. La dotation indiquée représente un tiers des montants totaux pour chaque période.

13 Ce chiffre inclut tous les travaux sur les épizooties transfrontières réalisés en 1996-1997.

14 En 1996-1997, ce programme était intitulé "Programme d'amélioration de la production fermière et de la sauvegarde des semences".

15 Projet de document de S. Lawry-White, Vine Management Consulting, mars 2002.

16 Plans d'intervention, guides et lignes directrices, conseils pour la formation et vulgarisation, information, et appui par les divisions techniques durant les opérations de secours et de relèvement.

 


Table des matières Page suivante