CL 123/21


Conseil

Cent vingt-troisième session

Rome, 28 octobre – 2 novembre 2002

Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après

Table des matières


Introduction

Préparation du SMA: cinq ans après

Conduite du SMA: cinq ans après

Mesures immédiates de suivi de la FAO

Mesure proposée au Conseil

 

Introduction

1. Le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après) s’est tenu au siège de la FAO à Rome du 10 au 13 juin 2002. Son objectif était de relancer la mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation (SMA) de 1996 et de mobiliser la communauté mondiale pour atteindre l’objectif chiffré du SMA: réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde d’ici à 2015.

2. Au total, 179 pays et la Communauté européenne ont participé au SMA: cinq ans après; 73 des délégations étaient dirigées par des chefs d’État ou de gouvernement ou leurs adjoints. Au nombre des observateurs accrédités figuraient 26 organismes des Nations Unies et 47 autres organisations intergouvernementales, ainsi que 258 organisations non gouvernementales ou organisations de la société civile. À sa première séance, le lundi 10 juin, le Sommet a adopté la Déclaration du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, intitulée Alliance internationale contre la faim. (Le texte de la Déclaration et le rapport complet du SMA: cinq ans après sont publiés séparément.)

3. Le présent document porte avant tout sur le processus préparatoire, la conduite du Sommet lui-même et l’essentiel des mesures immédiates de suivi prises ou envisagées par le Secrétariat de la FAO. Le document CL 123/22 porte sur les décisions qu’il est demandé au Conseil de prendre au sujet du paragraphe 10 du dispositif de la Déclaration, qui appelle à la création d’un groupe de travail intergouvernemental dont la mission sera d’élaborer des lignes directrices volontaires sur la réalisation progressive du droit à l’alimentation dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale.

Préparation du SMA: cinq ans après

4. En septembre 2000, à sa vingt-sixième session, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a examiné et transmis au Conseil la proposition formulée par le Directeur général de convocation d’une réunion de haut niveau pour faire le point sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation. À sa cent dix-neuvième session, en novembre 2000, le Conseil est convenu de convoquer le SMA: cinq ans après en tant que partie intégrante de la trente et unième session de la Conférence de la FAO, en novembre 2001.

5. Les débats relatifs à l’organisation du Sommet se sont poursuivis à la vingt-septième session du CSA en mai 2001 et à la cent vingtième session du Conseil en juin 2001. Le Conseil a créé un Groupe de travail à composition non limitée, qui a beaucoup contribué à l’obtention d’un résultat convenu pour le SMA: cinq ans après.

6. Les événements survenus dans la deuxième moitié de 2001 ont entraîné la décision de renvoyer le SMA: cinq ans après à juin 2002. Les six mois de préparation supplémentaires ainsi disponibles ont permis aux cinq Conférences régionales de la FAO d’apporter leur contribution aux débats du CSA immédiatement avant le Sommet et à tous les gouvernements de tenir compte des faits nouveaux survenus dans l’intervalle et notamment du Consensus de Monterrey et du résultat de la Conférence ministérielle de l’OMC tenue à Doha.

7. À sa vingt-huitième session (6-9 juin 2002), le CSA, conformément aux instructions du Conseil, a reconvoqué le Groupe de travail à composition non limitée, qui a arrêté le projet de déclaration devant être présenté par le CSA au SMA: cinq ans après. Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du Plan d’action du SMA, auquel il procède régulièrement, le Comité lui-même a examiné une synthèse des rapports d’avancement nationaux, ainsi que les comptes rendus des débats des cinq Conférences régionales de la FAO. Ses conclusions figurent dans son rapport (CL 123/10) et dans le document d’information présenté au SMA: cinq ans après sous le titre « Progrès réalisés en matière de mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation: récapitulatif des résultats du premier cycle de suivi » (SMA: cinq ans après 2002/LIM/2).

8. Pour préparer le SMA: cinq ans après, les ONG et organisations de la société civile ont notamment tenu cinq consultations régionales à l’occasion des Conférences régionales de la FAO. Les rapports de ces consultations ont été présentés aux Conférences. Le Comité international de planification des ONG/organisations de la société civile de toutes les régions s’en est inspiré pour travailler avec le Secrétariat de la FAO afin d’assurer la contribution de la société civile au processus préparatoire et au Sommet lui-même.

9. Le Secrétariat de la FAO a produit sous sa propre responsabilité un recueil de documents d’information techniques intitulé Mobiliser la volonté politique et les ressources pour éliminer la faim dans le monde. Publié au printemps 2002, ce recueil se composait de trois documents, dont les projets avaient été présentés, pour observations, au CSA et à un large éventail d’autres organisations et de personnalités. Ces documents étaient intitulés Nouveaux défis pour la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation, Promouvoir la volonté politique de lutter contre la faim et Mobiliser des ressources pour l’agriculture au profit de la sécurité alimentaire. Plusieurs autres documents ont été communiqués à titre de contribution aux débats qui ont eu lieu lors des manifestations organisées parallèlement au SMA: cinq ans après ou des événements collatéraux qui se sont déroulés sur place.

Conduite du SMA: cinq ans après

10. Le SMA: cinq ans après a comporté sept séances plénières, trois tables rondes de chefs de délégation et un dialogue entre les parties prenantes entre les gouvernements et les organisations non gouvernementales. Les présidents des tables rondes et du dialogue entre les parties prenantes ont rendu compte des débats en plénière et leurs comptes rendus sont repris dans la première partie du rapport sur le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après.

11. Les manifestations parallèles, dont les conclusions ont aussi été communiquées à la plénière, ont consisté en une réunion de parlementaires organisée par le Groupe interparlementaire italien et l’Union interparlementaire (UIP) au Sénat italien, un forum du secteur privé organisé par les fédérations agricoles italiennes Confagricoltura, Coldiretti et Confederazione Italiana Agricoltori, et le Forum des ONG et des organisations de la société civile pour la souveraineté alimentaire, organisé par le Comité d’accueil des ONG italiennes et le Comité international de planification, qui ont aussi accueilli des ateliers au siège de la FAO durant le SMA: cinq ans après.

12. Durant le Sommet, les 17 événements collatéraux organisés au siège ont offert aux délégués et aux observateurs la possibilité d’examiner différentes questions prioritaires sur la base d’exposés faits par la FAO et/ou des organisations partenaires, telles que le Secrétariat du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et la Banque mondiale. Ces événements, dont on trouvera la liste complète dans la première partie du rapport sur le SMA: cinq ans après, comportaient notamment un débat sur le thème Femmes rurales: des partenaires cruciaux dans la lutte contre la faim et la pauvreté, organisé avec l’appui du Gouvernement suédois.

13. En outre, 17 réunions parallèles sur la sécurité alimentaire régionale ont été organisées avec la participation des institutions économiques régionales concernées. Ces réunions ont permis un échange d’idées et une discussion à bâtons rompus entre les participants, parmi lesquels figuraient des chefs d’État ou de gouvernement de plusieurs pays membres, des responsables d’organisations économiques régionales et des représentants des pays donateurs et d’institutions financières internationales et régionales.

14. La présence de délégations de haut niveau d’un très grand nombre de pays a permis d’obtenir d’importants résultats additionnels durant le Sommet. Le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture a été signé par 45 nouveaux pays, chiffre qui porte le nombre total des signataires à 56 plus la Communauté européenne. Les membres du Comité de mise en œuvre du NEPAD ont saisi cette occasion pour se réunir au niveau des chefs d’État ou de gouvernement afin de préparer la réunion du G-8 qui devait se tenir à Kananaskis (Canada).

Mesures immédiates de suivi de la FAO

15. La Déclaration du SMA: cinq ans après reconfirme que la FAO a un rôle majeur à jouer pour aider les pays à mettre en œuvre le Plan d’action du SMA dans ses domaines de compétence, et rappelle que le SMA a chargé le CSA de suivre les progrès accomplis. Sans chercher à décrire de façon exhaustive les nombreux programmes de l’Organisation qui contribuent à aider les membres à réaliser des objectifs du SMA, nous indiquons ci-après quelques-unes des grandes lignes de l’action que la FAO entend poursuivre afin de s’acquitter du mandat qui lui a été confié par la Déclaration aux échelons international, régional et national.

a) Échelon international

16. Le Sommet mondial de l’alimentation de 1996 et le SMA: cinq ans après ont affirmé sans équivoque que la lutte contre la faim doit représenter un élément essentiel du programme international de développement. La Déclaration du Millénaire a repris l’objectif du SMA en faisant de la réduction de la faim et de la pauvreté extrême un des objectifs prioritaires du développement, et les objectifs de développement du millénaire sont aujourd’hui généralement considérés comme le cadre dans lequel doit s’inscrire l’action en faveur du développement et le moyen de mesurer les progrès accomplis.

17. La pauvreté extrême et la faim étant toujours des phénomènes essentiellement ruraux, le développement agricole et rural doit être une des pièces maîtresses de toute stratégie visant à lutter contre ces fléaux. C’est aussi grâce aux efforts concertés de la FAO, du FIDA et du PAM durant le processus préparatoire de la Conférence internationale de Monterrey sur le financement du développement, et durant la Conférence elle-même, que la nécessité d’accroître l’investissement dans les zones rurales et de promouvoir leur développement pour faire reculer durablement la pauvreté a fait l’objet d’un examen approfondi.

18. Le Programme de lutte contre la faim, présenté sous forme de projet à l’un des événements collatéraux du SMA: cinq ans après, visait à énoncer les besoins généraux, en termes d’interventions et de ressources additionnelles requises à l’échelon mondial pour atteindre l’objectif du SMA. Il contient en outre des suggestions sur le mode éventuel de répartition des coûts entre les pays en développement et les sources de financement externes. Le message a été transmis au Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg sous la forme d’une deuxième version du Programme de lutte contre la faim. Ce nouveau texte, qui soulignait la dimension politique de la lutte contre la faim, était étroitement lié aux activités menées sous l’égide de l’ONU à l’appui de la réalisation des objectifs de développement du Millénaire, en particulier le Plan d’action pour l’agriculture, qui est l’un des cinq domaines d’action prioritaire définis dans l’Initiative EESAB (eau, énergie, santé, agriculture et biodiversité) du Secrétaire général de l’ONU.

19. L’un des objectifs définis dans le Cadre stratégique de la FAO pour 2000-2015 est d’obtenir que la question de la sécurité alimentaire soit inscrite de façon permanente au programme des activités internationales. Le Cadre stratégique précise que le principal axe de l’intervention de la FAO sera de collaborer avec ses partenaires pour promouvoir des mesures visant à atteindre l’objectif du SMA. Le grand défi consistera à promouvoir la transition entre la phase du plaidoyer et la phase de l’action, de façon que la prise de conscience suscitée par le SMA: cinq ans après se traduise en mesures concrètes pour accélérer les progrès de la lutte contre la faim.

20. Il importera de mobiliser une volonté de mettre en œuvre le Programme de lutte contre la faim et de promouvoir de nouvelles initiatives pour faire reculer la faim par le biais des activités déjà entreprises dans le cadre du suivi du Sommet du Millénaire. À cet égard, comme l’indique la Déclaration, l’Alliance internationale contre la faim offrirait un cadre à toutes les parties engagées dans la lutte contre la faim, qui pourraient joindre leurs forces et promouvoir une action coordonnée, en employant le CSA comme organe chargé de suivre les résultats obtenus. Au cours des prochains mois, la FAO consultera d’autres organisations intéressées en vue de proposer des mesures pour donner corps à cette idée, qui a été approuvée par le SMA: cinq ans après. On prêtera une attention particulière aux initiatives de la société civile visant à réunir les parties prenantes pour un travail commun de plaidoyer et d’action contre la faim.

b) Échelon régional

21. Les débats qui ont eu lieu lors des événements collatéraux du SMA: cinq ans après ont fait apparaître qu’en dépit des divergences entre les pays membres des différentes organisations économiques régionales, il était essentiel de faire des efforts concertés à l’échelon régional pour promouvoir la sécurité alimentaire, et que les organisations économiques régionales et leurs membres devaient faire preuve de volonté politique et s’engager à travailler ensemble à cet effet.

22. Les participants ont reconnu l’importance des stratégies et programmes régionaux mettant l’accent sur l’appui aux efforts nationaux de promotion de la sécurité alimentaire, sur les questions de sécurité sanitaire des aliments à l’échelle régionale et sur les mesures destinées à faciliter le commerce des produits agricoles. Ils ont aussi souligné la nécessité de formuler et de mettre en œuvre rapidement des programmes régionaux de sécurité alimentaire, et demandé à la FAO de les aider à cet égard, notamment pour mobiliser l’appui des donateurs. Les représentants des pays donateurs et des institutions internationales et régionales de financement ont souscrit au principe d’une approche régionale des questions d’intérêt régional. Ils ont manifesté la volonté d’appuyer différentes composantes des programmes régionaux de sécurité alimentaire, conformément aux priorités en matière d’aide définies par leurs gouvernements ou organes directeurs.

23. À la demande des organisations économiques régionales, la FAO a entrepris de renforcer l’aide qu’elle leur apporte en élaborant des documents de projets détaillés sur les différentes composantes des programmes régionaux de sécurité alimentaire et en veillant à la cohérence et à la synergie de l’ensemble, ainsi qu’au bon enchaînement des mesures, afin d’obtenir un impact durable sur la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté. Les organisations économiques régionales ont l’intention d’examiner ces propositions avec des institutions de financement nationales, bilatérales et multilatérales dans le but de déterminer les modalités de financement, et notamment l’appui financier national, bilatéral et multilatéral au processus de mise en œuvre. Inspirés par les suggestions faites durant les événements collatéraux, des débats internes supplémentaires et les travaux préparatoires des organisations économiques régionales, les différents projets devraient être prêts pour être présentés à des réunions régionales dans la deuxième moitié de 2002.

c) Échelon national

24. Au paragraphe 11 du dispositif de la Déclaration du SMA: cinq ans après, les participants engagent « expressément les gouvernements à examiner leurs politiques nationales de sécurité alimentaire en vue d’en combler les lacunes, d’identifier de nouvelles initiatives, de supprimer les obstacles à leur application et de rationaliser les initiatives interministérielles et interdépartementales. »

25. Il est donc temps que les pays en développement et en transition qui ont réaffirmé leur volonté de réaliser l’objectif défini au Sommet mondial de l’alimentation reconsidèrent les stratégies et politiques nécessaires pour atteindre leurs objectifs nationaux de sécurité alimentaire, en tenant compte de l’évolution de la situation internationale (et notamment du Consensus de Monterrey et de la Déclaration de Doha), de l’expérience qu’ils ont eux-mêmes acquise avec des programmes pilotes et, à quelques exceptions notables près, du taux de diminution bien trop faible du nombre des victimes de la faim.

26. Cette opération doit être conduite au niveau national, avec la participation de toutes les parties prenantes, de façon à susciter une volonté politique renforcée de réduire le nombre de ceux qui ont faim et de faire en sorte que cela se traduise par l’affectation de ressources suffisantes aux secteurs clés. Pour définir une approche intégrée, il importe d’élaborer les stratégies nationales non seulement dans le cadre des engagements et des objectifs du SMA: cinq ans après, mais aussi dans le cadre plus général des objectifs de développement du Millénaire. Il importe aussi, le cas échéant, de les coordonner soigneusement avec le processus d’élaboration des DSRP.

27. Afin d’aider les pays, la FAO a lancé une initiative de réexamen et de mise à jour des stratégies et politiques nationales de développement agricole et de sécurité alimentaire fondée sur le travail accompli suite au Sommet mondial de l’alimentation. En 1997, elle avait élaboré et présenté aux pays en développement et en transition membres des projets de documents de stratégie sur la sécurité alimentaire et le développement agricole à l’horizon 2010. Ces documents ont été officiellement approuvés par 117 pays; dans certains cas, ils ont servi pour l’élaboration de stratégies et de plans au niveau national et ont été présentés au Parlement et entérinés par le chef du gouvernement.

28. Entre 2000 et 2001, un travail de mise à jour a été accompli et la FAO a aidé plus de 100 gouvernements à organiser des ateliers nationaux d’une journée pour parties prenantes visant à examiner et à réviser les stratégies nationales. Soixante et onze pays ont présenté un rapport sur le résultat de ce travail, y compris de nouvelles versions des stratégies. L’initiative consécutive au SMA: cinq ans après, prévue pour 2002-2003, prolongera ce travail récent en fournissant, dans la mesure où les ressources le permettront, des conseils et une assistance techniques aux pays qui les demanderont, et en facilitant la participation du PNUD, de la Banque mondiale, d’autres organismes des Nations Unies et de donateurs bilatéraux au processus d’examen et de mise à jour.

29. Le Réseau du système des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire, mécanisme créé en réponse au Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation et qui regroupe aujourd’hui plus de 70 groupes thématiques dans différents pays, devrait être une source d’information permanente pour les partenaires du développement participants. Comme ce réseau est à la fois souple et ouvert au niveau national, toutes les parties prenantes peuvent y participer et bon nombre des groupes thématiques comprennent des organisations non gouvernementales ou des organisations de la société civile et des associations du secteur privé, outre des organismes gouvernementaux et des organismes du système des Nations Unies. Ce réseau doit être encore beaucoup étoffé dans de nombreux pays en développement, mais il est clair qu’il a un rôle important à jouer dans la mise en place de partenariats et l’amélioration de ceux qui existent pour promouvoir une mise en œuvre ciblée et durable, à l’échelon national, du Plan d’action du SMA.

30. On ne saurait trop insister sur la nécessité, pour mobiliser la volonté politique et les ressources humaines et financières indispensables, et pour encourager les réformes là où elles sont requises, de réunir un large éventail de parties prenantes intéressées par les questions d’alimentation et de sécurité alimentaire dans chaque pays. À cet égard, le Directeur général a adressé aux membres une note verbale les invitant à étudier la possibilité de donner un contenu concret à l’Alliance internationale contre la faim en commençant au niveau national, et en leur indiquant qu’il étudierait avec intérêt toute suggestion à cet effet.

31. Durant les réunions qui se sont tenues en marge du SMA: cinq ans après, de nombreuses délégations gouvernementales ont dit qu’elles souhaiteraient élargir le champ de leurs programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire et notamment celui du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA). La FAO a commencé à collaborer avec les gouvernements intéressés et leurs partenaires de développement dans le but de donner aux programmes du PSSA une envergure nationale. La nouvelle phase intégrera les mesures supplémentaires, d’ordre technique, politique et institutionnel, requises pour atteindre l’objectif du SMA: réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation. Pour ce travail d’amplification du PSSA, la FAO veille tout particulièrement à conjuguer ses forces avec celles d’autres partenaires du développement ayant des projets et activités similaires dans le pays concerné, dans le cadre de ce qui pourrait devenir une alliance nationale contre la faim.

Mesure proposée au Conseil

32. La mesure proposée au Conseil sur le point 5.1 de son ordre du jour est décrite dans le document CL 123/22. Lorsqu’il examinera les résultats du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après et son suivi, le Conseil souhaitera peut-être donner son avis sur les lignes d’action esquissées ci-dessus, ainsi que sur d’éventuelles mesures supplémentaires que les membres et le Secrétariat pourraient prendre pour donner effet à la déclaration du SMA: cinq ans après.