CL 123/INF/13

Conseil

Cent vingt-troisième session

Rome, 28 octobre – 2 novembre 2002

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS ÉMISES PAR LES CONFÉRENCES RÉGIONALES EN 2002

Table des matières



VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’AFRIQUE

Le Caire (Égypte), 4 – 8 février 2002

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Rapport sur les activités de la FAO dans la région, 2000-2001 (ARC/02/2)

À l'attention des gouvernements

La Conférence:

1. a réitéré son soutien au NEPAD, notant que cette initiative ouvrait des horizons prometteurs et soulignant les engagements pris pendant le Sommet mondial de l’alimentation de 1996 et la volonté politique des États membres d’assumer la responsabilité de leur développement agricole national (paragraphe 16 d);

2. s'est félicitée de cette initiative et a suggéré que le NEPAD mette au point de toute urgence des programmes et des activités et impliquant les communautés locales qui devraient être le moteur de l’accroissement souhaité de la productivité agricole (paragraphe 16 e);

3. a souligné le rôle des femmes dans la lutte contre la faim et la pauvreté et la nécessité de renforcer la participation des femmes au processus de développement, tout en notant que des normes sociales et culturelles comme celles relatives au régime foncier avaient aussi un impact important sur la réalisation du potentiel agricole (paragraphe 16 i);

4. a déclaré qu’il importait d’identifier et de promouvoir des mesures efficaces pour faire face aux maladies transfrontières et à d’autres problèmes liés aux mouvements et aux échanges intrarégionaux de végétaux et d’animaux; mesures qui pourraient inclure la constitution de commissions sous-régionales sur l’utilisation des pesticides et d’autres produits agrochimiques (paragraphe 16 j);

5. a insisté pour que la sécheresse soit considérée comme l’un des phénomènes naturels à prendre en compte dans les politiques agricoles, en soulignant que la désertification, l’utilisation des terres et des eaux et la fertilité des sols faisaient partie des questions connexes critiques méritant une attention immédiate (paragraphe 16 k);

6. a noté que la formation, la vulgarisation, la recherche et l’accès au crédit avaient un rôle important à jouer dans la mise en place de systèmes agricoles plus efficaces et durables (paragraphe 16 l);

7. a souligné l’importance des échanges, des communications, du transfert de technologies et du partage de données d’expérience au niveau intrarégional, appuyés par des partenariats visant à transformer le potentiel agricole en production agricole (paragraphe 16 o).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

8. a fait savoir au Directeur général qu’elle était satisfaite de l’expansion du Programme spécial pour la sécurité alimentaire et des résultats positifs obtenus à ce jour, ainsi que du succès de la coopération Sud-Sud; plusieurs délégués ont souligné les excellents résultats obtenus grâce à des accords Sud-Sud, tandis que l’Égypte, pays hôte, a exhorté les États membres à tirer pleinement profit de ce programme (paragraphe 16 a);

9. a souligné la nécessité d’une solidarité avec les populations rurales et a exhorté la FAO a élargir encore le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (paragraphe 16 b);

10. a félicité la FAO de ses autres interventions dans la région, comme le TeleFood et le Programme de coopération technique, qui aidaient les communautés à atteindre leurs objectifs de sécurité alimentaire (paragraphe 16 c);

11. a apprécié les efforts déployés par la FAO pour remédier aux effets critiques du VIH/SIDA sur la production agricole de la région, notant que la vulnérabilité devrait être un critère clé pour l'établissement des priorités en matière d'assistance (paragraphe 16 h);

12. s’est déclarée satisfaite de l'assistance fournie par la FAO au secteur des pêches et de l'aquaculture, notamment de la promotion du Code de conduite pour une pêche responsable, mais a réclamé un effort supplémentaire pour renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance aux fins de la lutte contre la pêche illicite dans les eaux côtières des États membres (paragraphe 16 n).

Débat: Préparatifs du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après – Dimensions régionales (ARC/02/3)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

13. a exhorté les États membres à participer au « Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après » au niveau de représentation le plus élevé (paragraphe 23 d);

14. a recommandé que les États membres s’associent à la « coalition mondiale contre la faim » pour unir leurs forces et parvenir à jeter les bases du développement durable (paragraphe 23 e);

15. a recommandé qu’une réunion des Ministres de l’agriculture et du commerce africains soit programmée pour ouvrir la voie à l’établissement d’un marché commun africain des produits agricoles et elle a proposé que cette réunion se tienne durant le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, en juin 2002 (paragraphe 24 a);

16. a exhorté à ratifier et mettre en œuvre de façon pragmatique le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture adopté par la trente et unième Conférence de la FAO pour promouvoir la sécurité alimentaire dans les États membres (paragraphe 26).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

17. a félicité le Directeur général d’avoir lancé le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, qui offrirait aux participants l’occasion de réaffirmer leur engagement politique et faciliterait la mobilisation de ressources pour la lutte contre la faim (paragraphe 23 a);

18. a instamment prié la FAO de collaborer avec ses États membres pour réduire les obstacles au commerce et renforcer les débouchés commerciaux intrarégionaux pour les produits agricoles, afin d’accroître les revenus de la population et en particulier des petits agriculteurs; (paragraphe 23 c);

19. a sollicité l’assistance matérielle de la FAO pour l’organisation de cette rencontre (paragraphe 24 b).

Débat: soutien de la FAO au « Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique »: estimations quantitatives du potentiel d'investissement dans la mise en valeur des terres et des eaux en Afrique (ARC/02/4)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

20. a adopté à l'unanimité la Résolution ARC/02/RES (paragraphe 31);

21. a recommandé l’adoption du Programme spécial pour la sécurité alimentaire appuyé par la FAO en tant que programme du NEPAD (paragraphe 31 iii);

22. a invité chaque pays à se doter d’un centre national de coordination pour le NEPAD chargé des différents aspects du partenariat relatif au secteur agricole (paragraphe 31 v);

23. a recommandé que l’initiative NEPAD soit diffusée aux niveaux national et sous-régional afin que l'essentiel de son contenu stratégique soit compris par la base (paragraphe 31 x).

À l’attention des donateurs et des institutions financières

La Conférence:

24. a encouragé les donateurs et les institutions financières à fournir un soutien financier aux programmes agricoles du NEPAD (paragraphe 31 iv).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

25. a recommandé de recourir aux compétences disponibles dans les bureaux régionaux et sous-régionaux de la FAO pour fournir un appui technique au Secrétariat du NEPAD (paragraphe 31 vi);

26. a recommandé à la FAO de fournir au NEPAD appui et conseils de façon qu’avec le soutien financier des pays donateurs, la préparation et l'exécution des projets et programmes du NEPAD s’appuient essentiellement sur l’expertise et les spécialistes de la région (paragraphe 31 vii).

Rapport du Comité technique: l'impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire dans les pays d’Afrique, y compris les petits États insulaires (ARC/02/5)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

27. a recommandé que les gouvernements et, notamment, les ministres de l’agriculture et du développement rural s’engagent à adopter des politiques agricoles et des mesures multisectorielles établissant des liens entre le VIH/SIDA et les initiatives en faveur de la sécurité alimentaire, dans le cadre général d'une approche du développement rural à base communautaire, axée sur l'être humain, sensible à la problématique hommes-femmes et respectueuse des différentes cultures (Annexe F, paragraphe 21 a).

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

28. a recommandé que la FAO, les ministères de l’agriculture et les employeurs privés adoptent les politiques mises au point par l'OMS et l'ONUSIDA au sujet du VIH/SIDA sur le lieu de travail, afin de réduire la stigmatisation, de protéger leur main-d’oeuvre et de permettre à ceux qui ont contracté le virus de continuer à travailler (Annexe F, par. 21 d).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

29. a recommandé que la FAO continue à aider ses États membres à lutter contre les effets de la pandémie de VIH/SIDA afin d’atténuer son impact sur la sécurité alimentaire et le développement rural. La FAO devrait notamment fournir des conseils techniques et dégager des ressources suffisantes, sur son budget ordinaire ou de sources extrabudgétaires, pour la formulation de programmes et de projets de prévention et de traitement du SIDA (Annexe F, paragraphe 21 b);

30. a recommandé que la FAO reconnaisse que le VIH/SIDA est l'une des principales causes de l'insécurité alimentaire et fasse une large place à ce problème dans toutes ses réunions statutaires et techniques (Annexe F, paragraphe 21 e).

Rapport du Comité technique: Développement des pêches au troisième millénaire:
défis et perspectives (ARC/02/INF/5)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

31. a instamment prié les membres d’accorder une priorité élevée à la mise en valeur et à la gestion des pêches continentales et maritimes, compte tenu du rôle primordial qu’elles jouent dans la situation nutritionnelle et socioéconomique de la région (Annexe F, paragraphe 24 a);

32. a souligné le rôle central de la manipulation, de la transformation et de la commercialisation du poisson, en faisant observer que la réduction des pertes après capture, dont le volume est élevé, pourrait se traduire par une augmentation sensible de l'offre de poisson (Annexe F, paragraphe 24 c);

33. est convenue qu’un net renforcement des investissements et de la participation du secteur privé était nécessaire pour rentabiliser au maximum les systèmes aquatiques (Annexe F, paragraphe 24 f);

34. a noté la nécessité d’accroître l’échange d’informations, le travail en réseau et le partage de données d'expérience et de technologies entre les États membres de la région et avec d'autres pays (Annexe F, paragraphe 24 h).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

35. a demandé à la FAO d’aider ses États membres à mettre en valeur leur secteur halieutique (Annexe F, 24 j).

Rapport du Comité technique: Plan d’action de la FAO – parité hommes-femmes et développement: priorités régionales (ARC/02/INF/6)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

36. a recommandé que les gouvernements et, en particulier, les ministères de l'agriculture ne se contentent pas de reconnaître la contribution des femmes à la production agricole, mais prennent des mesures concrètes pour assurer une distribution plus équitable des ressources, notamment en ce qui concerne l’accès à la terre et au crédit, dans le cadre général d'une politique de renforcement de la sécurité alimentaire et de promotion d'un développement agricole et rural durable (Annexe F, paragraphe 28 a).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

37. a recommandé que la FAO renforce son appui aux efforts faits par les ministères de l’agriculture pour intégrer la parité hommes-femmes dans la planification et l’exécution de leurs programmes agricoles, tout en encourageant la collecte et l’utilisation de données à jour ventilées par sexe (Annexe F, paragraphe 28 b);

38. a recommandé que la FAO prévoie l’établissement de rapports réguliers sur la mise en oeuvre de son Plan d'action et fasse rapport à la prochaine Conférence régionale pour l'Afrique sur la réalisation des priorités régionales (Annexe F, paragraphe 28 2).

Rapport du Comité technique: Développement rural et sécurité alimentaire durables: le rôle de la mise en valeur des montagnes en Afrique (ARC/02/INF/7)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

39. a recommandé que les États membres possédant des informations et des connaissances sur l'utilisation durable des ressources des zones montagneuses partagent ces informations avec d'autres pays (Annexe F, paragraphe 31 c).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

40. a recommandé que la FAO aide ses États membres sur le territoire desquels se trouvent des zones montagneuses à mettre au point des technologies faciles à utiliser pour enrayer l'érosion des sols et la dégradation de l'environnement sur les pentes (Annexe F, paragraphe 31 b);

41. a recommandé que la FAO intensifie ses efforts et les concentre sur la recherche et l’échange d’informations sur le développement et la gestion durables des bassins versants (Annexe F, paragraphe 31 d).

Rapport du Comité technique: Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA) (ARC/02/INF/8)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

42. a recommandé que le Programme de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomose soit impulsé par les parties prenantes africaines (Annexe F, paragraphe 33 a);

43. a recommandé que le programme couvre la lutte contre la trypanosomose humaine et animale (Annexe F, paragraphe 33 c);

44. a recommandé que l’alliance pour la campagne d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose inclue la communauté scientifique et d'autres parties prenantes aux niveaux national, régional et international (Annexe F, paragraphe 33 e).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

45. a recommandé que les approches techniques adoptées soient conformes aux normes et principes scientifiques reconnus sur le plan international (Annexe F, paragraphe 33 d);

46. a recommandé que l’alliance pour la campagne d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose inclue la communauté scientifique ainsi que d’autres parties prenantes aux niveaux national, régional et international (Annexe F, paragraphe 33).

Rapport du Comité technique: Préparation de WAICENT

À l’attention de la FAO

La Conférence:

47. a noté que la FAO mettrait au point une « Documentation sur la gestion de l’information » pour renforcer les capacités des États membres dans ce domaine crucial (Annexe F, paragraphe 35 a);

48. a noté que la Deuxième consultation sur la gestion de l’information agricole se tiendrait à Rome du 25 au 27 septembre 2002 et a instamment prié les États membres de participer activement au processus préparatoire et à la consultation proprement dite. Des renseignements sur cette consultation sont affichés à l’adresse ci-après: http//www.fao.org/coaim (Annexe F, paragraphe 35 b).

Rapport du Comité technique: Questions diverses

À l’attention de la FAO

La Conférence:

49. a recommandé que la FAO élabore et diffuse auprès des États membres une synthèse des techniques simples ayant donné des résultats positifs dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (Annexe F, paragraphe 36).

VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR LE PROCHE-ORIENT

Téhéran (République islamique d’Iran), 9 – 13 mars 2002

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Débat général

À l’attention des États membres

La Conférence a invité les États membres à:

50. renforcer leurs activités et programmes conjoints aux niveaux sous-régional et régional pour lutter contre les organismes nuisibles aux végétaux et les maladies animales transfrontières;

51. renforcer l’échange d’expériences et d’informations entre pays de la région dans des domaines prioritaires d’intérêt commun grâce à la CTPD;

52. renforcer les capacités et compétences techniques nationales en vue des négociations relatives aux accords et arrangements commerciaux multilatéraux, dont ceux de l’OMC, de l’application de ces accords et de l’évaluation de leur impact.

À l’attention de la FAO

La Conférence a demandé à la FAO:

53. de fournir, dans la limite des ressources dont elle dispose, un soutien technique et financier pour le redressement du secteur agricole palestinien et de faciliter les contacts avec la communauté des donateurs en vue du financement de la reconstruction de ce secteur;

54. d’apporter toute l’aide possible aux pays de la région les plus touchés par l’insécurité alimentaire, notamment l’Afghanistan et la Somalie;

55. d’encourager et d’aider les États membres à mener des enquêtes sur les maladies animales et à prendre des mesures de quarantaine et de contrôle appropriées afin de protéger leurs communautés de l’ESB, de la fièvre aphteuse et d’autres zoonoses, en coopération avec l’OIE, et de contribuer à la mise en place de laboratoires de référence régionaux ou sous-régionaux, indépendants ou affiliés à d’autres laboratoires de référence internationaux.

Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires

La Conférence a adopté le rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires qui incluait les recommandations ci-après:

Préparatifs du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après –
Dimensions régionales

À l’attention des États membres

La Réunion a invité les États membres à:

56. garantir la participation effective des délégations nationales au plus haut niveau politique possible lors du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (Rome, 10-13 juin 2002), afin de faire en sorte que les engagements souhaités soient pris en vue d’intensifier la lutte contre l’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale;

57. alimenter, sous forme de contributions volontaires, le Fonds pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, et accélérer l’annonce de contributions, en sus des 100 millions de dollars E.-U. déjà crédités, dans le but d’atteindre l’objectif de 500 millions de dollars E.-U. fixé pour ce Fonds;

58. appuyer la mise en place, à l’échelle nationale, d’un Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) et d’un Système d’information pour la sécurité alimentaire et d’alerte rapide (SISAAR), et exhorter les parties concernées à allouer les ressources nécessaires à l’exécution des premières évaluations et à la préparation de plans adéquats de renforcement des SICIAV/SISAAR nationaux, grâce à un appui coordonné des bailleurs de fonds;

59. renforcer l'échange de connaissances et d’informations relatives au Programme spécial pour la sécurité alimentaire entre pays de la région.

À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO:

60. de définir des modes d’action spécifiques et précis pour la mise en œuvre de "l’Alliance internationale contre la faim et la pauvreté", sur la base de l’appel lancé à Rome par le Président de la République fédérale d’Allemagne à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation 2001, et de soumettre ces modalités aux pays membres, pour examen et approbation;

61. d’aider les États membres à contacter des bailleurs de fonds et des organisations internationales pour qu’ils appuient les efforts nationaux de mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation;

62. de répondre favorablement aux demandes des gouvernements qui souhaitent participer au Programme spécial pour la sécurité alimentaire et de renforcer la coopération technique entre les pays de la région dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Politiques de libéralisation des échanges, commerce intrarégional et débouchés pour le développement durable de l’agriculture

À l’attention des États membres

La Réunion a invité les États membres à:

63. préparer avec soin les négociations préliminaires relatives à l’OMC, afin que les équipes de négociateurs puissent s’appuyer sur des objectifs précis et concrets. Les pays du Proche-Orient sont invités à organiser des consultations collectives et à définir des positions avant les négociations, et pendant celles-ci, afin de pouvoir s’exprimer de manière résolue en ce qui concerne les accords et les engagements dans le secteur agricole;

64. évaluer la compétitivité de divers produits agricoles, afin d’élaborer des stratégies pertinentes de stimulation des exportations agricoles, notamment en prenant en compte les effets externes et les répercussions sur l’environnement;

65. définir des mesures de contrôle des espèces allogènes, afin de protéger l’environnement et les espèces indigènes;

66. diversifier leur système d’exportation et envisager la restructuration de certaines entreprises agricoles en sociétés commerciales;

67. définir des procédures et règlements liés aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce et aux mesures sanitaires et phytosanitaires, afin d’être en mesure de satisfaire les exigences de l’OMC sur la base d’informations scientifiques et éviter ainsi les procédures d’arbitrage;

68. renforcer l’efficacité de l’utilisation des ressources (en particulier l’eau d’irrigation), qui est l’un des principaux obstacles à l’augmentation de la productivité;

69. évaluer les répercussions des évolutions politiques et économiques récentes à l’échelle internationale, y compris les accords OMC, sur le bien-être des petits exploitants pratiquant l’agriculture pluviale et irriguée, en accordant une attention particulière à la disponibilité des intrants agricoles acquis;

70. analyser l’appui au commerce intrarégional et les meilleures façons de tirer profit des avantages comparatifs dans la région;

71. renforcer les services de laboratoire axés sur la sécurité sanitaire des aliments, en vue de faire face aux nouveaux risques et à la pollution d’origine chimique, microbienne ou physique;

72. créer des centres publics d’information et de formation axés sur la vulgarisation, afin de valoriser les habitudes alimentaires permettant de renforcer les mesures prises en matière de sécurité sanitaire des aliments et de contrôle et de sensibiliser le grand public aux questions liées à l’environnement, et appuyer ces centres;

73. renforcer les capacités analytiques nationales d’évaluation de la mesure globale du soutien pour l’agriculture, sur la base de données scientifiques fiables;

74. faire en sorte que le représentant permanent du pays au siège de l’OMC soit un ambassadeur, bénéficiant de l’appui de personnel spécialisé dans les questions relatives au commerce international et aux politiques agricoles;

75. harmoniser les normes relatives aux mesures sanitaires et phytosanitaires et aux obstacles techniques au commerce et coordonner les positions au sein de l’OMC;

76. envisager la possibilité de définir des mécanismes régionaux/sous-régionaux de stabilisation et de mettre en œuvre des mécanismes compensatoires en matière de commerce régional et les renforcer, le cas échéant.

À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO de:

77. continuer à aider les pays à préparer les négociations multilatérales, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des pêches et des forêts, grâce à des études et des analyses et au renforcement des capacités nationales dans le domaine de l’analyse des politiques agricoles liées au commerce international et aux exigences de l'OMC, en accordant une attention particulière aux questions traitées dans le cadre du cycle de négociations en cours;

78. aider les pays membres de la région à analyser les dernières évolutions économiques et commerciales à l'échelle mondiale et à évaluer les implications de la mondialisation pour les secteurs agricoles de la région, en organisant des ateliers ou des réunions d’experts à l’échelle de la région et des sous-régions;

79. aider à renforcer les capacités nationales, afin de satisfaire les dispositions du Codex et des accords OMC relatifs aux règles sanitaires et phytosanitaires et aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, notamment en matière de qualité et de sécurité sanitaire des aliments;

80. continuer à contribuer à l’élaboration des stratégies du secteur agricole en faisant fond sur les avantages comparatifs et sur une répartition efficace des ressources, en prenant en compte les questions de l’environnement et de la parité hommes-femmes, afin de tirer profit de la libéralisation du commerce et d'être en mesure de faire face aux répercussions négatives de celle-ci;

81. appuyer les initiatives visant à renforcer les capacités nationales en matière d’approvisionnements alimentaires, en diminuant les risques auxquels sont confrontés les petits exploitants pratiquant l’agriculture pluviale et grâce à une meilleure utilisation des terres irriguées;

82. participer aux activités des groupes régionaux/sous-régionaux visant à faire face aux risques environnementaux (tels que la désertification, la pollution et les maladies transfrontières des végétaux et des animaux) et aux autres risques de ce type se propageant au-delà des frontières et appuyer ces activités;

83. contribuer à l’organisation d’une consultation régionale d’experts sur le renforcement des capacités dans les domaines des technologies post-récolte, de la transformation des aliments, de l'agroalimentaire, de la sécurité sanitaire des aliments et des normes, tout en satisfaisant les exigences des marchés d’exportation, en collaboration avec l’ONUDI et d’autres organismes internationaux et régionaux;

84. continuer à appuyer le Réseau régional du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord pour les politiques agricoles (NENARNAP) et l’Association de commercialisation des produits agricoles et alimentaires pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (AFMANENA), grâce à une participation active à leurs réunions et activités, et à l’échange d’expériences et d’information sur l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies nationales de développement agricole et la mise au point de systèmes judicieux de commercialisation et d’arrangements intrarégionaux rationnels liés au commerce agricole;

85. envisager la possibilité de rétablir le poste de statisticien au sein du Bureau régional, afin d’aider les pays membres à renforcer leur capacité de collecte de données et d’analyse statistique, conformément aux nouveaux besoins en matière d’accès à des données statistiques précises et actualisées facilitant la planification et l’exécution efficaces des activités.

2002: Année internationale de la montagne

À l’attention des États membres

86. La Réunion a invité les États membres de la région, notamment ceux sur le territoire desquels se trouvent d’importantes zones montagneuses, à formuler et à appliquer des stratégies intégrées de gestion des montagnes, avec le soutien et la collaboration de la FAO, d’autres organismes internationaux (comme le PNUE) et la communauté des donateurs.

À l’attention de la FAO

87. La Réunion a demandé à la FAO de convoquer, dès que possible, une Consultation d’experts sur le développement durable à long terme des régions montagneuses.

Plans à long terme de gestion et d’atténuation des effets des sécheresses au Proche-Orient

À l’attention des États membres

La Réunion a invité les États membres à:

88. prendre les mesures nécessaires pour formuler des « programmes d’action nationaux d’atténuation des effets de la sécheresse » dans le cadre de programmes de développement destinés aux communautés vivant dans des zones sujettes à la sécheresse;

89. créer le cadre institutionnel nécessaire pour appliquer, coordonner et suivre les programmes nationaux d’atténuation des effets de la sécheresse et à rattacher ce cadre au niveau gouvernemental le plus élevé possible;

90. fournir les ressources nécessaires à la création d’un « système de surveillance et d’alerte rapide en cas de sécheresse » qui permette aux pays d’être avertis et de réagir en temps voulu;

91. adopter une « approche participative » qui associe de près les communautés locales, notamment les ONG, les femmes et les jeunes, à la formulation et à l’exécution de programmes et au lancement de campagnes de sensibilisation de toutes les parties prenantes à l’impact des sécheresses, ainsi qu’à définir le rôle de chaque secteur dans les activités de secours et de redressement;

92. prévoir des installations, promulguer des lois et adopter des politiques qui facilitent la mise en place de mécanismes chargés d’atténuer les effets de la sécheresse aux niveaux local, départemental, provincial et national;

93. établir des liaisons appropriées avec des organisations régionales et internationales comme l’UNCCD, l’UNSO, le PNUE, l’ICARDA et l’ACSAD, ainsi que d’autres organisations intéressées, de façon à assurer le suivi des activités d’atténuation des effets de la sécheresse aux niveaux régional et mondial;

94. accorder toute l’attention voulue à la dimension socio-économique des sécheresses dans le cadre de “plans de préparation et d’atténuation” des effets de la sécheresse qui devraient être exhaustifs et intégrés et prévoir le redressement et le développement des parcours, de l’élevage, de la foresterie et de la production agricole;

95. mieux gérer la demande et l’utilisation de l’eau et à repenser l’exploitation de leurs ressources naturelles, pour mieux faire face à la sécheresse;

96. établir des stations de surveillance des oueds et à creuser des puits afin d’évaluer les fluctuations à court et à long termes des ressources en eau de surface et en eaux souterraines; et à construire de petits barrages, chaque fois que cela est possible sur les plans social, économique et écologique, afin d’atténuer les effets négatifs des sécheresses;

97. accroître les investissements dans la recherche agronomique, notamment pour améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau, la production agricole dans des conditions de pénuries d’eau, la mise au point de variétés tolérant la sécheresse et le sel et l’identification, le classement et l’homologation d’espèces et de variétés résistantes à la sécheresse;

98. approuver la recommandation formulée par la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC) à sa deuxième session (5-7 mars 2002) concernant la conservation et l’utilisation du matériel génétique dans la région;

99. approuver la recommandation formulée par cette même Commission à sa deuxième session concernant l’établissement éventuel d’un Centre régional de gestion et d’atténuation des effets de la sécheresse dans un pays présentant un avantage comparatif, la République islamique d’Iran ayant offert d’accueillir ce centre;

100. appuyer et à renforcer le réseau régional sur la gestion des sécheresses pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord et à promouvoir la coopération régionale et l’échange de données d’expérience entre pays membres.

À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO:

101. de fournir une assistance technique et des conseils aux États membres pour la formulation de leurs programmes d’action à long terme visant à atténuer les effets de la sécheresse;

102. d’envisager la mise en place d’un système régional de suivi et d’alerte rapide en cas de sécheresse afin d’aider les États membres à faire face aux sécheresses, en collaboration avec des organisations internationales et régionales compétentes, la FAO jouant le rôle de chef de file, et d’examiner les possibilités de financement avec les organismes donateurs potentiels;

103. d’aider les États membres à formuler un projet régional pour l’atténuation des effets de la sécheresse qui serait soumis aux donateurs intéressés;

104. d’appuyer le fonctionnement et la durabilité du réseau régional sur la gestion des sécheresses pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord de création récente.

Évaluation des risques liés à l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et à la fièvre aphteuse: Incidences au Proche-Orient

À l’attention des États membres

105. La Réunion a invité les États membres de la région, notamment ceux menacés par l’ESB, à mettre en place une surveillance effective de cette maladie et à contrôler la production et l’importation de produits d’alimentation animale et de viande, comme recommandé par l’Office international des épizooties (OIE).

À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO:

106. de continuer à renforcer la capacité de ses membres en matière de diagnostic, de prévention et d’évaluation des risques, grâce à des projets de coopération technique (PCT) régionaux ou nationaux;

107. d’aider ses États membres à élaborer et à mettre en œuvre un programme de lutte contre la fièvre aphteuse et d’envisager le lancement d’un projet régional à cette fin, en collaboration avec la Commission de la santé animale pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord (AHCNENA) et d’autres États membres.

Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier

À l’attention des États membres

108. La Réunion a invité les États membres à appuyer techniquement et financièrement le processus de Téhéran et son secrétariat, notamment pour la formulation de programmes forestiers nationaux, compte tenu de l’importance du processus pour les États membres.

À l’attention de la FAO

109. La Réunion a demandé à la FAO de contribuer au processus de Téhéran en lançant un projet de coopération technique (PCT) régional à l’appui des programmes forestiers nationaux.

Rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC)

110. La Réunion a pris connaissance du rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC) qui s’est réunie du 5 au 7 mars 2002 à Téhéran (République islamique d’Iran). À la suite d’un examen et d’un débat approfondis, la Réunion a adopté le rapport avec quelques modifications.

Projet de liste de thèmes envisageables dans le cadre de la préparation de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient

111. La Conférence a constitué un comité composé de représentants de quatre États membres (Algérie, Iran, Iraq et Yémen) et du secrétariat chargé de rassembler les propositions des États membres et d’établir une liste de thèmes à soumettre à la Conférence. La Conférence a examiné les suggestions du Comité et a demandé à son secrétariat d’établir une liste complète des thèmes proposés et de la soumettre à la FAO pour examen et inscription éventuelle à l’ordre du jour de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient. Les thèmes proposés sont les suivants:

      1. Mise en valeur des ressources halieutiques.
      2. Pertes après récolte, industrie agro-alimentaire et sécurité sanitaire des aliments dans le nouveau cadre commercial multilatéral international.
      3. Développement de la commercialisation et promotion des exportations.
      4. Recherche, vulgarisation et transfert de technologies.
      5. Ressources phytogénétiques et zoogénétiques: collecte, utilisation, classement et homologation.
      6. Évaluation des aspects techniques et économiques du dessalement et de l’utilisation des eaux saumâtres et salées et de l’utilisation des eaux d’égout épurées pour l’irrigation.
      7. Des secours d’urgence au redressement, puis au développement: approche par programme.
      8. Politiques d’investissement agricole dans la région.
      9. Perspectives de développement de l’agriculture biologique.
Date et lieu de la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient

112. La Conférence a accueilli favorablement les deux invitations formulées par le Gouvernement du Yémen et par le Gouvernement du Qatar, respectivement, d’accueillir la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient et a demandé au Directeur général de la FAO de tenir compte de ces deux invitations lorsqu’il déciderait de la date et du lieu de la prochaine Conférence, en consultation avec les gouvernements membres de la région.

VINGT-SEPTIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES

La Havane (Cuba), 22 – 26 avril 2002

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Préparatifs du Sommet mondial sur l’alimentation : cinq ans après – Dimensions régionales

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

113. a appuyé l’approche selon laquelle la sécurité alimentaire constitue un droit individuel en même temps qu’une responsabilité collective, ainsi qu’une condition indispensable pour lutter contre la pauvreté;

114. a décidé de proposer que le « Sommet mondial de l’alimentation : cinq ans après » mette sur pied un groupe de travail intergouvernemental au sein de la FAO en tant qu’instance formelle chargée, en coordination avec les organismes compétents des Nations Unies, d’élaborer dans un délai de deux ans le Code de conduite volontaire sur le droit aux aliments;

115. a pris connaissance de la proposition visant à mettre en place une Coalition mondiale contre la faim garantissant la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation et a signalé que cette coalition ne doit pas seulement faire appel au concours des gouvernements et des états mais aussi à la créativité et à la force morale des sociétés et des peuples d’Amérique latine et des Caraïbes;

116. a proposé que, pour assurer un fonctionnement efficace de la Coalition mondiale contre la faim, des ressources financières spécifiques soient engagées, à savoir un pourcentage du Produit national brut des pays développés attribué de façon spécifique au combat contre la faim. L’aide fournie à cette fin devrait être acheminée par l’intermédiaire de la FAO, de façon à éviter toute conditionnalité politique. Les ressources seraient affectées par région et par pays, en fonction de l’incidence de la pauvreté. Ces ressources feraient l’objet d’une stricte surveillance et leur impact sur l’atténuation de la pauvreté serait évalué. Les pays bénéficiaires devraient s’engager à affecter des ressources en contrepartie;

117. a souligné que les subventions accordées à l ‘agriculture dans les pays développés et les barrières que ces derniers imposent au commerce international sont en centre des difficultés rencontrées pour répondre aux objectifs du Sommet mondial de l’alimentation;

118. a mis l’accent sur le fait que la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation passe par l’élimination des subventions agricoles dans les pays développés et par une modification profonde de la structure du commerce international afin de surmonter les écueils u’engendre actuellement une mondialisation injuste, à la lumière des intérêts des pays en développement importateurs d’aliments et des pays les moins avancés.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

119. a proposé que soit menée une étude plus approfondie des causes qui sont à l’origine de l’évolution défavorable de la dénutrition dans certaines sous-régions de l’Amérique latine et des Caraïbes, afin d’apporter une réponse plus efficace aux problèmes existants;

120. a suggéré de tenir compte également, afin de progresser sur la voie de la sécurité alimentaire dans la région, des projets axés sur la création de revenus, notamment dans certains domaines comme l’agrotourisme ou tourisme rural, ces derniers favorisant l’accès aux aliments;

121. s’est félicitée des efforts consentis pour quantifier les volumes d’investissement brut requis pour atteindre les objectifs fixés au Sommet mondial de l’alimentation et a proposé que soient menées des études plus approfondies détaillant de façon plus précise la composition de ces volumes en fonction des éventuelles sources de financement et leur éventuelle distribution entre les différents postes ou finalités.

Débat général sur les tendances et enjeux dans le domaine de l’agriculture, des forêts, des pêches et de la sécurité alimentaire dans la région

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

122. a reconnu qu’il importe de consolider le processus de décentralisation et de garantir la plus vaste participation possible aux activités associés au développement agricole et rural. A signalé qu’il ne suffit pas, pour y parvenir, de prendre une décision politique de décentraliser et acheminer les ressources financières ; il faut également renforcer la formation des ressources humaines et la capacité de gestion au sein des instances décentralisées. A exprimé sa préoccupation quant au fait que la décentralisation des programmes pourrait conduire au saupoudrage des actions et faire l’objet d’une récupération politique de la part des élites locales ; a signalé l’importance que la décentralisation aille de pair avec une plus grande participation de la société civile, de façon à ce que les différents groupes d’intérêt soient représentés.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

123. s’est montrée en faveur de projets orientés vers l’unité économique familiale et non pas seulement vers la parcelle productive. Une telle approche permet d’incorporer la stratégie de survie au sein du système économique de la famille et de discerner les instruments adéquats pour des agents jouant un rôle différent dans le développement de l’économie familiale, comme dans le cas de la femme rurale, ainsi que de détecter des problèmes spécifiques, tels que l’accès aux actifs et aux revenus de la part des femmes ou les répercussions de l’émigration des différents groupes;

124. a recommandé que le travail infantile et l’éducation dans le milieu rural soient considérés comme un thème prioritaire de l’action menée par la FAO dans la région;

125. a demandé que la FAO apporte son soutien à la mise au point de programmes ciblés sur les femmes et les jeunes des zones rurales;

126. a souligné que la gestion des risques constitue un volet important de l’analyse du développement agricole dans la région et a demandé que la FAO favorise les échanges sur les instruments de politique novateurs mis au point à cet effet par divers pays de la région;

127. a souligné l’importance du soutien de la FAO à la mise au point de systèmes d’information agricole. Ces systèmes doivent favoriser plus résolument le courant d’information tant au niveau horizontal, entre les pays, que vertical, vers les usagers;

128. a sollicité l’appui technique de la FAO afin de former des capacités nationales tant sur le plan de l’intégration des statistiques que de leur analyse et utilisation. A proposé que des activités de coopération soient organisées dans ce domaine;

129. a signalé que les projets devaient faire l’objet d’une évaluation et a précisé que cette évaluation devait viser aussi bien à résoudre les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des programmes qu’à mesurer leur impact dans la réalisation des objectifs fixés. A en outre indiqué que même si le ciblage des programmes implique généralement une augmentation des coûts intermédiaires, l’un des aspects à évaluer est la quantification du pourcentage de ressources qui parvient effectivement aux bénéficiaires finaux;

130. a demandé le soutien de la FAO afin d’améliorer les instruments et les méthodologies d’évaluation des politiques et des programmes de développement agricole;

131. a recommandé que la FAO fournisse une assistance technique et en formation dans les domaines présentant un intérêt régional, tels que les questions de sécurité biologique, les droits de propriété intellectuelle et la gestion des ressources phytogénétiques autochtones;

132. a demandé que soient analysés les problèmes des projets de développement résultant de failles au niveau de la coopération et que les politiques publiques soient mieux organisées, à la lumière des leçons extraites d’expériences en matière de projets exécutés dans les différents pays;

133. a signalé que la coopération technique des institutions internationales doit être prêtée en fonction de la demande des pays et qu’elle doit faire preuve de flexibilité pour s’adapter aux circonstances en constante mutation. A pris note les efforts consentis par la FAO pour envoyer des missions de programmation afin de définir, de commun accord avec les gouvernements, des programmes pluriannuels de coopération répondant à une perspective de long et moyen terme;

134. a suggéré qu’il serait souhaitable de systématiser les expériences des projets de coopération technique au sein d’une base de données permettant une consultation accessible et efficace afin d’améliorer la conception des nouveaux projets. A signalé qu’il fallait mettre en place un système de suivi des projets, s’assurer qu’ils soient clairement ancrés dans les institutions nationales et qu’il existe une coordination adéquate avec les ministères de l’agriculture. A souligné que l’étape finale des projets devait faire l’objet d’une stratégie précise de façon à assurer des effets permanents et éviter que les avantages qui en dérivent ne disparaissent une fois le projet achevé;

135. a proposé que la préférence soit accordée, chaque fois que possible, à la mise en œuvre de projets régionaux mettant à profit la coopération entre pays et encourageant la créativité des capacités nationales;

136. a recommandé d’établir une meilleure coopération entre les institutions internationales et d’éviter la superposition des activités ; d’intensifier la coopération Sud-Sud, en particulier par le biais du Programme spécial pour la sécurité alimentaire et la mise en œuvre des engagements contractés; et tenter d’atténuer les coûts d’intermédiation afin qu’un pourcentage plus important des fonds soit destiné aux actions bénéficiant directement la population ciblée.

Équilibre entre la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles en Amérique latine et dans les Caraïbes

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

137. a souligné la difficulté que représente l’absence de réglementations dans un cadre normative répondant aux circonstances de chaque pays, pour la gestion des ressources naturelles et la sécurité alimentaire;

138. a signalé que des politiques nationales permanentes s’imposent en matière de prévention, mitigation et réhabilitation des effets causés par l’utilisation de systèmes et de techniques de production favorisant les processus de dégradation, en particulier des ressources foncières;

139. a mis l’accent sur les possibilités offertes par les biotechnologies appropriées pour trouver des solution aux problèmes de production.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

140. a demandé que la FAO favorise une stratégie intégrale visant à assurer la pérennité des ressources naturelles, dans le cadre d’une perspective à long terme qui implique l’application de politiques d’État allant de pair avec une vaste participation sociale;

141. a proposé que la FAO apporte son soutien aux gouvernements des pays de la région dans la mise en place de cadres juridiques et réglementaires visant à garantir la pérennité des ressources naturelles, ainsi que dans la création d’une capacité réelle de régulation;

142. a demandé que la FAO appuie la mise sur pied de systèmes d’information quant à l’utilisation des ressources naturelles, comportant des indicateurs de pérennité et des mécanismes de surveillance de la dégradation de l’environnement de façon à pouvoir adopter des mesures opportunes dans le cadre d’une perspective à long terme;

143. a recommandé que la FAO apporte son soutien à la mise au point de systèmes d’information fiables permettant de mesurer la disponibilité et la dégradation des ressources naturelles;

144. a demandé que la FAO continue d’analyser les mécanismes susceptibles de favoriser l’application de paiements de rémunérations pour la prestation de services environnementaux, de façon à ce que les populations associées à la ressource prêtent davantage d’intérêt à sa préservation et participent de ses bénéfices.

Partenariats pour la sécurité alimentaire et le développement rural

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

145. a reconnu l’importance que revêt l’existence de partenariats stratégiques pour favoriser l’insertion des producteurs agricoles aux filières de production et pour mieux aborder les problèmes d’accès aux marchés, les difficultés de financement, le manque d’infrastructure, l’accès réduit au développement technologique et la capacité déficiente des institutions. Les partenariats productifs peuvent rapprocher les agriculteurs des consommateurs, et dès lors favoriser la participation des producteurs agricoles au processus de valeur ajoutée;

146. a signalé qu’en dépit des avantages que présentent les partenariats productifs, il faut veiller à ce qu’ils puissent harmoniser les différents intérêts et résoudre réellement les différends, compte tenu du fait qu’il s’agit, d’une manière générale, d’une négociation extrêmement asymétrique dans laquelle les agriculteurs et les pêcheurs sont presque toujours désavantagés;

147. a souligné qu’il est souhaitable de considérer les organisations coopératives comme un mécanisme éventuellement pertinent. A reconnu qu’au regard de l’hétérogénéité entre les pays, les branches de production et les conditions du marché, il convient d’être particulièrement flexible quant aux modalités d’association et aux mécanismes de partenariat productif pouvant être mis en œuvre dans chaque cas;

148. a prié les gouvernements de la région de mettre en oeuvre, avec le concours de la FAO, des politiques cohérentes en matière de formation de partenariats productifs.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

149. a recommandé que la FAO prête assistance aux pays de la région dans l’application de mesures visant à la mise en place de filières productives, par le biais d’ateliers, de réunions et de séminaires réunissant les agents représentant les milieux gouvernementaux et d’affaires, avec la participation des petits producteurs;

150. a recommandé que la FAO favorise des possibilités d’affaires et d’investissement entre les petits producteurs organisés afin d’améliorer les niveaux de compétitivité, moyennant l’organisation de colloques et rencontres d’affaires, ainsi que la création de centres de gestion d’entreprises entre associations de petits producteurs et/ou d’entreprises agricoles, particulièrement orientés vers la formation technique et la construction de capacités de négociation des agents productifs.

Effets des subventions et des restrictions commerciales sur la production agricole et halieutique et l’accès aux marchés

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

151. a reconnu l’importance primordiale de ce sujet pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et a signalé que l’existence d’un système commercial plus libre et équitable peut contribuer au développement économique de la région et, partant, à la solution des problèmes d’insécurité alimentaire;

152. a exprimé son sentiment de frustration face à l’écart qui sépare les engagements contractés lors du cycle d’Uruguay et les résultats obtenus jusqu’à présent. A signalé que les problèmes existants étaient non seulement restés sans solution mais aussi qu’apparaissaient de nouvelles formes de protectionnisme, non tarifaires et paratarifaires, dans les pays développés, lesquelles ont de sérieuses conséquences en termes de distorsion des marchés en raison de l’exclusion et de la discrimination résultant des pratiques commerciales qui aggravent encore plus l’injustice régnant dans le commerce international. Qui plus est, les crédits à l’exportation dans les pays développés peuvent constituer une autre forme de concurrence déloyale;

153. a signalé que les subventions agricoles octroyées dans les pays développés constituent la principale cause de distorsion des marchés des produits agricoles et sont à l’origine de la baisse des cours internationaux de ces produits, l’effritement de la compétitivité et de la capacité de production ainsi que la réduction des possibilités d’emploi dans les pays en développement, ce qui se traduit par une aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. Elle s’est également montrée préoccupée par le fait que les distorsions commerciales conduisent à une surproduction et surexploitation des ressources naturelles;

154. a fait ressortir la nécessité que les pays développés éliminent les subventions généralisées accordées aux activités agricoles, forestières et halieutiques car elles portent atteinte à la compétitivité, engendrent une distorsion dans la mise en valeur des ressources naturelles, aggravent la pauvreté et font obstacle à la sécurité alimentaire;

155. a signalé que les conditions de mondialisation et d’intégration des marchés posent de nouveaux enjeux en matière de contrôles sanitaires;

156. a recommandé de renforcer la coopération technique en matière d’hygiène agricole dans les pays de la région en ayant recours aux capacités existantes, à l’échange de données d’expérience et à la mise au point de programmes de formation des secteurs public et privé;

157. a mis l’accent sur la mise en place de projets régionaux visant à la prévention et éradication de maladies phytosanitaires et zoosanitaires transfrontières ayant des conséquences significatives sur le commerce agricole de la région;

158. a fait part de sa vive inquiétude quant à la capacité excessive de capture des flottes de pêche de certains pays développés et au déplacement d’embarcations de pêches de ces pays vers la région, et l’utilisation par ces dernières de méthodes de pêche à outrance qui engendrent une surexploitation des ressources halieutiques de la région.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

159. a demandé que la FAO encourage le développement de capacités nationales, sous-régionales et régionales, tant sur le plan technique que de services de laboratoire et d’autres instruments de salubrité, afin de mieux répondre aux exigences d’innocuité des aliments, d’équivalences et d’autres aspects sanitaires ayant une incidence sur la commercialisation. Elle a recommandé que soient mis en œuvre des projets de coopération dans ces domaines, en coordination avec les institutions internationales spécialisées;

160. a demandé que la FAO apporte son soutien à la coopération entre les pays pour combattre les maladies transfrontières;

161. a demandé que la FAO fournisse l’information et son soutien aux pays de la région dans la préparation des négociations menées dans le cadre de l’OMC et d’autres enceintes associées au commerce;

162. a demandé que la FAO appuie les pays de la région dans la réalisation d’analyses prospectives sur les différents scénarios résultant du nouveau cycle de négociations de l’OMC. Ceci permettra d’atténuer le désavantage vis-à-vis des analyses préparatoires élaborées par les pays développés et l’asymétrie en matière d’information durant les négociations;

163. a demandé que la FAO mène des études sur la libéralisation des marchés et de l’incidence de cette dernière sur les possibilités commerciales ainsi que sur les prix des aliments, le pouvoir d’achat et la sécurité alimentaire des pays en développement importateurs nets d’aliments et des pays les moins avancés;

164. a proposé que la FAO étudie l’émergence de barrières cachées entravant le commerce qui, au nom de l’innocuité, divisent consommateurs et producteurs;

165. a demandé que la FAO mène les études nécessaires pour évaluer l’incidence des subventions généralisées qui engendrent la surexploitation des ressources halieutiques de la région, et partant, ont de graves conséquences pour certains groupes vulnérables en Amérique latine, tels que les artisans pêcheurs.

Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

166. a reconnu que l’adoption d’un Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture à caractère contraignant, de la part de la trente et unième Conférence de la FAO, permette à la région et à la communauté internationale en général, de disposer d’un instrument juridique important sur les ressources dont dépend la sécurité alimentaire;

167. a recommandé que les pays de la région adoptent les mesures pertinentes pour ratifier au plus tôt le Traité, dans la mesure du possible avant le « Sommet mondial sur l’alimentation : cinq ans près », qui se tiendra en juin de cette année, afin d’assurer une représentation régionale adéquate à la première réunion de cet organe directeur.

VINGT TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’EUROPE

Nicosie (Chypre), 29 – 31 mai 2002

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Suivi du Sommet mondial de l’alimentation

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

168. s’est inquiétée de la lenteur des progrès de la sécurité alimentaire dans de nombreux pays du monde (paragraphe 12);

169. a mis en lumière le fait que la lutte contre la dénutrition et la pauvreté nécessite un effort constant des gouvernements, des organisations internationales, des instituts financiers, des ONG et de la société civile dans son ensemble (paragraphe 15 a);

170. a insisté sur la nécessité de se pencher sur le droit à l’alimentation et sur la manière dont ce droit peut être effectivement mis en œuvre (paragraphe 15 g);

171. a souligné la nécessité d’examiner ultérieurement un code de conduite sur le droit à l’alimentation (paragraphe 15 h);

172. a souligné que les pêches tenaient un rôle important dans la sécurité alimentaire et qu’il convenait d’améliorer les pratiques de gestion durable des pêches (paragraphe 15 i).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

173. La Conférence a noté qu’il était nécessaire de renforcer l’action de la FAO dans la Région Europe, notamment en faveur des pays en transition et des pays non membres de la FAO, en abordant des problèmes comme la sécurité sanitaire des aliments, la réforme foncière et l’accès au marché, qui sont au centre de la réforme radicale qui doit avoir lieu dans l’agriculture européenne (paragraphe 13).

Sécurité sanitaire et qualité des aliments

À l’attention des gouvernements

La Conférence a souligné les questions suivantes:

174. il importe que toutes les parties prenantes investissent dans une approche intégrée de la sécurité sanitaire des aliments et y prennent part (paragraphe 22 a);

175. les politiques en matière de sécurité sanitaire et de qualité des aliments doivent être renforcées (paragraphe 22 b);

176. la transparence des systèmes de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments devrait être améliorée (paragraphe 22 c);

177. des systèmes de détection rapide et de prévention des risques concernant la sécurité sanitaire des aliments devraient être encore perfectionnés et étendus à l’ensemble de l’Europe (paragraphe 22 d);

178. il faut encore renforcer les réseaux scientifiques et de recherche ainsi que l’enseignement concernant les problèmes de sécurité sanitaire des aliments (paragraphe 22 f);

179. la coopération intrarégionale est un moyen efficace de renforcer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments et devrait être encore étendue (paragraphe 22 g).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

180. a souscrit aux conclusions de la Conférence paneuropéenne et a adressé ses recommandations, que l’on trouvera à l’Annexe E du présent rapport, aux États membres, à l’Union européenne, aux organisations internationales et aux organisations non gouvernementales/de la société civile (paragraphe 20);

181. a pris note de l’importance de la sécurité sanitaire des aliments dans le processus d’élargissement de l'Union européenne et du fait que la FAO et l'OMS ont été exhortées à jouer un rôle plus actif en fournissant une aide aux pays qui ne sont pas directement concernés par le processus d'élargissement (paragraphe 21);

182. a demandé que l'on donne suite aux recommandations de la Conférence paneuropéenne pour 22 pays d'Europe centrale et orientale et consacrées en particulier à des méthodes d'analyse du risque, de renforcement des capacités et d'alerte rapide (paragraphe 21);

183. a pris note de la proposition, formulée par la délégation française, d’inscrire la sécurité sanitaire et la qualité des aliments en bonne place à l’ordre du jour de la vingt-quatrième Conférence régionale pour l’Europe, et d’entreprendre les préparatifs techniques pour ce point de l’ordre du jour dans le cadre de la trente-troisième session de la Commission européenne d’agriculture (ECA) (paragraphe 23).

Gestion durable des terres et des eaux

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

184. a pris note de la convergence entre les travaux de la FAO sur la dégradation des terres et les objectifs du sixième Programme d’action pour l’environnement et de la stratégie de protection des sols qui seront adoptés par l’Union européenne, fournissant un cadre de collaboration supplémentaire (paragraphe 27 c);

185. a pris note des propositions visant à organiser un atelier international pour promouvoir la collaboration régionale et permettre un échange d’expérience et de méthodes (paragraphe 27 d);

186. a pris note de la nécessité de renforcer et de promouvoir la coopération entre les pays pour la lutte raisonnée contre les incendies de forêt et la mise au point d’outils de lutte dans le but de protéger et de conserver la diversité biologique des forêts d’Europe (paragraphe 27 e);

187. a pris note de la situation en ce qui concerne la dégradation des terres et la désertification dans un certain nombre de pays membres (paragraphe 28);

188. a approuvé les recommandations soumises par la Commission européenne d'agriculture à sa trente-deuxième session (paragraphe 29);

189. a exhorté les pays membres, la FAO et tous les organismes régionaux et internationaux compétents à promouvoir leur mise en application dans la région Europe (paragraphe 29);

190. a souligné l'importance, à cet effet, du maintien et du renforcement de la collaboration existant actuellement entre la FAO et le secrétariat de la CCD (paragraphe 29).

Situation de l’alimentation et de l’agriculture dans la région

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

191. a pris connaissance des conclusions qui figurent dans le document (paragraphe 31).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

192. a demandé que dans les prochains documents, les secteurs de la pêche et des forêts soient également pris en compte, compte tenu de leur importance pour la sécurité alimentaire et pour le développement rural (paragraphe 33).

Rapport sur les activités de la FAO dans la région (2000-01)

À l’attention de la FAO

La Conférence:

193. a reconnu que la Commission européenne d’agriculture, dans le cadre de son mandat révisé, avait préparé de façon satisfaisante le point concernant la gestion durable des ressources en terre et en eau en vue de son examen par la Conférence (paragraphe 35);

194. a noté que la FAO devrait collaborer encore plus étroitement avec le Groupe de travail sur l'agriculture de l'Initiative de l'Europe centrale (paragraphe 36);

195. a souligné qu’il importe que la FAO continue à fournir des services d’appui à l’ESCORENA, l’accent étant mis sur le transfert de résultats de recherche aux pays en développement et aux pays en transition (paragraphe 38);

196. s’est déclarée favorable à une approche de projet à l’appui de l’ESCORENA et a demandé que le maintien de cette activité soit financé au titre du budget ordinaire de la FAO (paragraphe 40);

197. s’est félicitée de la proposition, formulée par la France, de fourniture des services d’un chercheur invité pour un appui de secrétariat à l’ESCORENA (paragraphe 41).

Date et lieu de la vingt-quatrième Conférence régionale

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

198. a remercié la France, qui a réitéré sa proposition d’accueillir la prochaine Conférence, et s’est félicitée de la proposition de la Lettonie d’accueillir la vingt-cinquième Conférence Régionale de la FAO pour l’Europe (paragraphe 44).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

199. est convenue que ces deux propositions devaient être transmises au Directeur général, pour décision, en consultation avec les Membres de la région (paragraphe 44).

VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L'ASIE ET LE PACIFIQUE

Katmandou (Népal), 13 – 17 mai 2002

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Session ministérielle de la Conférence

À l’attention de la FAO

La Conférence:

200. s’est félicitée de l’initiative prise par le Directeur général de convoquer le Sommet mondial de l’alimentation:cinq ans après et a note qu’une «Alliance mondiale contre la faim» pourrait contribuer à renouveler la volonté politique de lutter contre la faim; les délégués ont déclaré attendre avec intérêt le débat sur ce concept lors du SMA: cinq ans après;

201. a exhorté la FAO à faciliter la création de capacités en matière de biotechnologies en prêtant une attention particulière aux risques humains et environnementaux;

202. a appelé de ses voeux le renforcement des mécanismes promus par la FAO pour faciliter les échanges de connaissances techniques et de données d’expérience grâce à la coopération Sud-Sud, à la création de réseaux régionaux et à d’autres partenariats.

Mise en valeur durable des montagnes dans la région Asie - Pacifique

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

203. a exhorté les États membres et les organisations internationales à collaborer pour lutter contre les incendies de forêts, l’exploitation forestière illicite et inconsidérée et le défrichement forestier;

204. a recommandé que les États membres lancent, avec l’assistance de la FAO et d’autres partenaires, des études spécifiques visant à identifier les meilleurs systèmes de commercialisation des produits et services offerts par les montagnes sur des marchés ouverts à la concurrence;

205. a recommandé que les États membres travaillent avec la FAO et des organisations partenaires à identifier des produits et des créneaux présentant un avantage compétitif et comparatif et renforcent les capacités de production des produits les plus prometteurs;

206. a exhorté les États membres et la FAO à prêter davantage attention à la sécurité alimentaire dans les régions montagneuses.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

207. a exhorté les gouvernements et les communautés à adopter des politiques et des stratégies de protection des forêts, de l’eau, des sols et de la biodiversité des montagnes ou à les renforcer lorsqu’elles existent déjà;

208. a encouragé les États membres à appliquer des programmes de gestion des bassins versants intégrés et participatifs qui répondent aux besoins des populations locales et protègent et renforcent les ressources naturelles;

209. a lancé un appel aux gouvernements des États membres pour qu’ils accordant un rang de priorité élevé à l’amélioration des liens et services en matière de transport, d’énergie et de communication au profit des communautés de montagne;

210. a encouragé les gouvernements à susciter des possibilités d’emplois et de revenus viables dans les régions de montagne, notamment des options novatrices comme la sous-traitance par le biais des systèmes électroniques modernes;

211. a recommandé que les gouvernements et les organisations non gouvernementales, nationales et locales prévoient des filets de sécurité et des programmes sociaux ciblés pour améliorer l’état nutritionnel, multiplier les emplois et renforcer l’estime de soi des groupes vulnérables, notamment des femmes et des enfants.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

212. a demandé à la FAO d’évaluer, en collaboration avec les États membres, les effets positifs et négatifs de l’exposition des communautés montagnardes à des économies plus ouvertes;

213. a demandé à la FAO de renforcer ses programmes nutritionnels communautaires dans les zones de montagne;

214. a recommandé que la FAO et le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes (ICIMOD), le Centre régional de formation à la foresterie communautaire (RECOFTC) et d’autres organisations internationales renforcent leur soutien à la recherche- développement ainsi qu’à la promotion et au renforcement des capacités en matière d’écotourisme, conformément à des critères environnementaux, sociaux et économiques sains;

215. a demandé à la FAO de contribuer à l’amélioration des réseaux et à la diffusion efficace de l’information sur le développement dans les zones de montagne, grâce à des mécanismes tant modernes que traditionnels;

216. a recommandé à la FAO d’identifier et d’appuyer des approches efficaces en matière de décentralisation de la gestion des ressources naturelles et d’aider les gouvernements et les communautés locales à renforcer leurs capacités dans ce domaine et à préciser les droits et les obligations qui y sont associés.

Développement de l’élevage et des pêches à l’appui de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages et de la lutte contre la pauvreté dans la région Asie–Pacifique

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

217. a exhorté les États membres à créer, avec l’appui de la FAO et d’autres organisations internationales, des environnements institutionnels et politiques favorables qui donnent aux pauvres la possibilité de bénéficier des avantages découlant de la très forte croissance des secteurs de l’élevage et des pêches.

À l’attention des gouvernements

218. a demandé aux pays d’appuyer et de mettre en oeuvre le Code de conduite pour une pêche responsable; les Directives régionales pour les déplacements responsables d’animaux aquatiques vivant en Asie; et d’autres accords, directives et plans d’action internationaux volontaires.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

219. a demandé à la FAO d’aider les pays à se doter de politiques appropriées pour réduire les obstacles financiers, techniques et culturels qui empêchent les petits producteurs de tirer profit de l’expansion des secteurs de l’élevage et des pêches;

220. a exhorté la FAO à aider ses États membres à formuler des cadres juridiques et politiques appropriés à l’appui des ruraux pauvres et de les aider à se doter des capacités institutionnelles nécessaires pour pouvoir appliquer des politiques et programmes efficaces;

221. a demandé à la FAO d’aider ses États membres à se doter d’une politique et d’une législation appropriées en matière de pêche artisanale côtière;

222. a demandé à la FAO d’appuyer les réseaux qui encouragent les gouvernements, les organisations nationales et internationales, les sociétés civiles et le secteur privé à examiner dans l’optique des pauvres les politiques et stratégies en matière d’élevage et de pêches;

223. a demandé à la FAO d’aider les pays à se doter de la capacité nécessaire pour assurer la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne de production et de transformation;

224. a demandé à la FAO d’aider les pays à se doter des moyens de respecter les réglementations sanitaires et phytosanitaires des pays importateurs;

225. a recommandé que la FAO formule un plan d’action pour le secteur de l’élevage incluant un système régional d’intervention d’urgence contre les maladies animales transfrontières, un programme régional de lutte contre la fièvre aphteuse, un système de référence pour le diagnostic et des procédures d’harmonisation des normes de laboratoire.

Démarginalisation des ruraux pauvres dans la région Asie–Pacifique

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

226. a souscrit à l’idée que la réduction durable et rapide de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire passent par la démarginalisation des ruraux pauvres; de l’avis général, la dévolution du pouvoir de décision et des ressources de développement au niveau communautaire est un élément crucial du processus de démarginalisation;

227. a exhorté la FAO et ses États membres a intégrer la parité hommes-femmes dans le processus de démarginalisation des ruraux pauvres;

228. a encouragé la FAO et les gouvernements membres à identifier des méthodes concrètes (tant modernes que traditionnelles) pour combler le fossé en matière d’information et de technologies en faveur des ruraux pauvres.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

229. a exhorté les pays à adopter des politiques et programmes publics garantissant l’accès des ruraux pauvres aux ressources productives comme la terre, l’eau et le capital ainsi qu’aux services de soutien comme la recherche, la vulgarisation, la commercialisation et le crédit.

À l’attention de la FAO

La Conférence:

230. a demandé à la FAO de fournir un appui technique et de mobiliser des ressources pour aider les pays membres à effectuer des études sectorielles sur l’agriculture et le développement rural, y compris une évaluation des questions et des choix politiques susceptibles de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté;

231. a exhorté la FAO à fournir une assistance technique et des conseils à l’appui du développement de l’agro-alimentaire et de la vulgarisation en milieu rural et à renforcer les capacités nationales dans ces domaines.

Préparatifs du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après − Dimensions régionales

À l’attention des gouvernements et de la FAO

La Conférence:

232. a réclamé une augmentation substantielle des investissements dans le développement agricole rural;

233. a instamment réclamé, pour donner suite à la Conférence internationale sur le financement du développement, que des mesures soient prises pour renforcer les ressources financières allouées à l’agriculture et au développement rural;

234. a exhorté les organisations nationales et internationales à intensifier les activités de recherche visant à trouver des solutions viables pour adapter l’agriculture aux changements climatiques.

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

235. a exhorté les États membres à donner la priorité à la croissance durable de l’agriculture sur une large base (y compris à l’amélioration de la productivité) ainsi qu’au développement durable, en tant que pierre angulaire de l’action visant à réduire la sous-alimentation;

236. a encouragé tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à préparer le plus rapidement possible des plans d’action nationaux et à en appuyer la mise en œuvre;

237. a recommandé que les pays accordent une attention particulière au rôle des femmes dans l’agriculture et mettent à profit le vaste potentiel des partenariats communauté-gouvernement pour lutter contre la faim;

238. a exhorté les pays à faire en sorte que les principes importants adoptés lors de la quatrième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce à Doha soient appliqués;

239. a exhorté les États membres à participer pleinement et efficacement au prochain cycle de négociation sur l’agriculture de façon à ce que les accords pris soient justes et équitables;

240. a encouragé les États membres à appuyer pleinement l’application des systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV).

À l’attention de la FAO

La Conférence:

241. a demandé à la FAO de renforcer les capacités nationales en matière d’analyse des questions commerciales, d’aider les pays à formuler et à mettre à jour leur législation nationale en matière de commerce et de faciliter la mise en commun des informations sur les négociations commerciales aux niveaux régional et sous-régional;

242. a demandé à la FAO d’aider ses États membres à mettre en place ou à renforcer leur SICIAV national.

Centre mondial d’information agricole (WAICENT)

À l’attention des gouvernements

La Conférence:

243. a exhorté les États membres à participer à la prochaine Consultation sur la gestion de l’information agricole, en septembre 2002.