CCP 03/INF/8

1. Le présent document vise à fournir des informations générales qui aideront le Comité dans ses délibérations sur le point 6 a) de l’ordre du jour pour l’examen du rapport du Sous-Comité consultatif de l’écoulement des excédents (CCP 03/2). Les données qui figurent dans les tableaux sont recueillies par le Programme alimentaire mondial et soumises régulièrement à la FAO pour l’aider dans ses activités normatives et ses opérations de terrain dans lesquelles l’aide alimentaire joue un rôle important (par exemple, évaluation des besoins alimentaires, analyse de la situation et des perspectives, indicateurs de la sécurité alimentaire, etc.).

2. Les notes qui suivent résument l’essentiel des informations contenues dans ces tableaux:

Tableau 1: livraisons de céréales au titre de l’aide alimentaire: année civile

• Après avoir augmenté en moyenne d’environ 9 pour cent par an entre 1989 et 1993, l’aide totale fournie en céréales par tous les donateurs a subi une forte baisse de plus de 10 pour cent par an jusqu’en 1997. Depuis cette date, elle a atteint localement un niveau record en 1999 et elle a baissé à nouveau au cours des trois dernières années.
   
• En moyenne, plus de 80 pour cent de l’aide alimentaire en céréales est fournie par trois donateurs: les États-Unis (près de 56 pour cent du total), la Communauté européenne et le Japon. L’évolution dans le temps de la contribution de ces pays a donc suivi la courbe observée au niveau global.
   
• Dans l’ensemble, plus de 80 pour cent de l’aide alimentaire en céréales est fournie à des pays à faible revenu et à déficit vivrier; parfois ce chiffre est tombé au-dessous de 70 pour cent (50 pour cent en 1993, 64 pour cent en 2000 et 68 pour cent en 1990).

Graphique 1: Évolution à long terme des livraisons de céréales au titre de l’aide alimentaire – juillet/juin

• Si l’on envisage une période plus longue (1970-2001) on ne constate aucune tendance à long terme à la hausse ou à la baisse des livraisons totales de céréales. En dehors des tendances à court terme signalées plus haut, la période la plus longue de croissance significative, avoisinant 4 pour cent par an, a duré de 1973 à 1987. De plus, après 1987, les variations annuelles des flux d’aide alimentaire, après régulation pour tenir compte des tendances sous-jacentes, semblent avoir augmenté considérablement – de plus de deux tiers – par rapport à la période précédente.

Tableau 2: Livraisons d’aide alimentaire non céréalière: année civile

• Avec un niveau annuel moyen de 1,3 million de tonnes pour la période 1989 - 2001, le volume de l’aide alimentaire non céréalière est beaucoup moins important que celui de l’aide alimentaire en céréales (7,8 millions de tonnes). Cette aide se compose de produits variés ayant un coût élevé, comme les produits laitiers transformés, les produits dérivés de la viande et du lait, par conséquent sa part sur la valeur totale de l’aide alimentaire est beaucoup plus importante que ne le laisserait supposer son volume.
   
• La structure de ce type d’aide est semblable à celle de l’aide alimentaire sous forme de céréales, tant en ce qui concerne les tendances que pour la contribution des principaux donateurs; 65 pour cent de ce type d’aide sont destinés aux PFRDV, mais en 1999 ce pourcentage n’était que de 36 pour cent et en 1993 de 51 pour cent. Par ailleurs, 76 pour cent de cette aide est fournie par les trois principaux donateurs susmentionnés, dont 57 pour cent par les États-Unis.

Tableau 3: Importations totales de céréales et livraisons de céréales au titre de l’aide alimentaire – juillet/juin

• Les livraisons d’aide alimentaire ont représenté en moyenne près de 5 pour cent du volume total des importations de céréales, plus de 6 pour cent des importations de céréales des pays en développement et plus de 11 pour cent des importations des PFRDV. Il semblerait toutefois que ces chiffres aient diminué, mais pas de façon continue, pour tous les types de bénéficiaires, mais plus particulièrement les PFRDV.

Tableau 4: Livraisons de céréales au titre de l’aide alimentaire et exportations totales de céréales des États-Unis, de l’Union européenne et du Japon

• Les États-Unis restent le principal donateur d’aide alimentaire sous forme de céréales, mais en ce qui concerne la part de l’aide alimentaire sur leurs exportations de céréales, ils sont à peu près au niveau de l’Union européenne et tous deux sont très en dessous du niveau du Japon. En dépit des apparences, l’examen statistique indique que ces parts ne baissent pas de façon significative au cours de la période à l’étude.

Tableau 5: Pourcentage des livraisons totales d’aide alimentaire par type d’aide et par type de produit

• Le pourcentage de l’aide céréalière d’urgence a beaucoup augmenté durant la période à l’étude au détriment de l’aide alimentaire destinée au programme de développement, sans évolution significative de la part de l’aide alimentaire aux projets. Pour ce qui est de l’aide alimentaire non céréalière, la situation est différente car on n’enregistre aucune modification particulière de tendance pour les trois composantes.

Graphique 2: Aide alimentaire totale en céréales, stocks des principaux exportateurs de céréales et indice FAO des prix des céréales

• On constate un rapport négatif entre le volume des livraisons d’aide alimentaire et l’indice des prix des céréales: l’aide alimentaire baisse quant les prix augmentent, et vice versa. Toutefois, ces constatations doivent être interprétées avec prudence, car il existe aussi une relation forte entre les stocks et les prix, qui découle de la manière dont les indicateurs de base du marché opèrent.

Graphique 4: Aide alimentaire d’urgence en céréales et indice FAO des prix des céréales

• D’après le graphique 4, on constate que l’aide alimentaire d’urgence en céréales est particulièrement sensible aux modifications des cours céréaliers.