CFS:2003/5-Sup.2


COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Vingt-neuvième session

Rome, 12-16 mai 2003

L’ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. Cette note a pour but d’aider le Comité à identifier les voies et les moyens permettant de donner forme à l’Alliance internationale contre la faim (AICF). Elle rappelle la genèse de l’AICF ainsi que les mesures ultérieurement adoptées; on y formule des propositions quant aux objectifs, aux principes directeurs et aux activités d’une alliance internationale, qui sont inspirées des alliances et initiatives nationales à l’œuvre dans la lutte contre la faim. D’autres questions y sont examinées, notamment les membres de l’Alliance, le soutien à l’AICF, les modalités d’organisation des réunions et la présentation de rapports au CSA. Elle s’achève sur une invitation adressée aux Membres, leur demandant d’examiner les propositions présentées et de formuler leurs conseils et orientations.

II. ORIGINES DE L’ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM ET MESURES ULTÉRIEUREMENT ADOPTÉES

A. ORIGINES

2. Le principe d’une AICF a pour la première fois été évoqué dans une allocution prononcée le 16 octobre 2001 par M. Johannes Rau, Président de la République fédérale d’Allemagne, lors de la Journée mondiale de l’alimentation, dans laquelle il appelait à la constitution d’une alliance mondiale afin de renforcer les volontés politiques en faveur de la lutte contre la faim et la pauvreté.

3. Ce concept a reçu un fort soutien lors de la conférence de la FAO de novembre 2001 ainsi que dans la série de conférences régionales organisées par la FAO en 2002. Dans une lettre en date du 10 décembre 2001, le Directeur général a informé les chefs d’État et de gouvernement des États Membres de la FAO d’un important ralliement autour de ce concept et de la proposition émise par plusieurs Membres en vue de la constitution de cette Alliance qui marquerait l’aboutissement du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après).

4. Le SMA: cinq ans après, qui s’est tenu du 10 au 13 juin 2002, à Rome, a donné une nouvelle impulsion à la mise en œuvre du Plan d’action adopté en 1996 par le SMA et suscité dans le monde un regain d’engagement en faveur de l’objectif du SMA, la réduction de moitié du nombre de personnes sous-alimentées d’ici 2015.

5. Adoptée par acclamations, la Déclaration du SMA: cinq ans après, intitulée Alliance internationale contre la faim, reconnaît «l'urgente nécessité d'intensifier les efforts de tous les partenaires concernés en une alliance internationale contre la faim, afin de réaliser les objectifs du Sommet de 1996». Elle appelait «toutes les parties (gouvernements, organisations internationales, organisations de la société civile et secteur privé) à intensifier leurs efforts pour agir en tant qu'alliance internationale contre la faim de façon à atteindre les objectifs du SMA en 2015 au plus tard. À cet effet, il convient que les parties encouragent une action coordonnée. Sans oublier la contribution d'aucune des parties, les pays doivent continuer de rendre compte des progrès accomplis au Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), en tant qu'organe chargé d'assurer la coordination de la mise en œuvre du Plan d'action du SMA».


LA NATURE DES ALLIANCES

Une alliance est un groupement d’entités indépendantes qui s’unissent afin d’œuvrer pour une visée commune. Les membres d’une alliance mettent en œuvre de façon autonome des actions destinées à réaliser les objectifs partagés. L’efficacité d’une alliance est renforcée par une forte action de promotion et ses objectifs se traduisent en stratégies et programmes bien définis, par une répartition bien orchestrée des tâches entre les membres de l’alliance et un mécanisme de réseau permettant l’échange d’informations.
 

6. Le Forum organisé par les ONG, les organisations de la société civile (OSC) et les mouvements sociaux en marge du SMA et du SMA: cinq ans après ont renforcé la conviction qu’il était possible d’éliminer la faim en mobilisant les volontés politiques aux plans national et international afin que soient adoptées des politiques fondées sur la dignité et les moyens de subsistance des communautés elles-mêmes. Le Forum des ONG/OSC du SMA: cinq ans après a adopté une déclaration intitulée La souveraineté alimentaire: un droit pour tous. Il a également formulé un Plan d’action qui s’inscrit dans le cadre général de la souveraineté alimentaire et s’inspire du «droit des pays et des peuples à définir leur propres politiques en matière d'agriculture, de pêche et d'alimentation qui leur sont appropriées écologiquement, socialement, économiquement et culturellement».

B. MESURES ULTÉRIEUREMENT ADOPTÉES

7. À la suite du SMA: cinq ans après, le Directeur général a appelé les pays membres de la FAO (Note verbale, G/DG-68 du 3 septembre 2002) à traduire l’AICF dans les faits, en commençant à l’échelon national. Nombre de pays ont répondu positivement à cet appel.

8. Lors de la 123ème session du Conseil de la FAO tenue à Rome du 28 octobre au 1er novembre 2002, le Conseil a rappelé que «le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après avait été convoqué pour donner un nouvel élan aux efforts faits pour atteindre les objectifs fixés par le Sommet mondial de l'alimentation en 1996. Il a estimé qu'en adoptant la Déclaration intitulée «Alliance internationale contre la faim», les participants au SMA: cinq ans après avaient posé le cadre d'une entreprise commune visant à vaincre la faim et à assurer à tous la sécurité alimentaire» (CL 123/REP, paragraphe 21). Le Conseil s’est également déclaré intéressé par les efforts en cours pour concrétiser l’Alliance internationale contre la faim aux échelons national et international (paragraphe 25).

9. Le 1er novembre 2002, le Directeur général a rencontré le Comité international de planification des ONG/OSC (CIP) qui avait coordonné la participation de ces organisations au SMA: cinq ans après et au Forum des ONG/OSC organisé en parallèle. Le Directeur général a confirmé l’importance que revêt à ses yeux la collaboration avec la société civile dans le but de mobiliser les volontés politiques, en commençant par les pays. Le CIP est pour sa part tout acquis à cet effort du fait même du mandat que le Forum des ONG/OSC du SMA: cinq ans lui a confié en 2002, faisant ainsi de lui un mécanisme autonome d’action régionale chargé de faciliter les discussions entre les ONG, les OSC et les mouvements sociaux et leur dialogue avec les Membres de la FAO et le Secrétariat de l’Organisation à Rome. En janvier 2003, un échange de lettres entre le Directeur général et le CIP a permis de préciser les mesures qui seront prises par la FAO et les ONG/OSC pour donner suite au SMA: cinq ans après et au Forum, ainsi que les principes sur lesquels cette coopération sera fondée. D’autres mécanismes de coordination de la société civile peuvent aussi participer au suivi du SMA: cinq ans après.

10. Les organisations pour l’alimentation et l’agriculture basées à Rome (la FAO, le FIDA, l’IPGRI et le PAM) et le CIP se sont réunis en novembre 2002 pour discuter plus avant du concept de l’AICF et des aspects pratiques de sa mise en œuvre, tant aux plans national qu’international. Ils sont convenus qu’il leur appartenait, en tant qu’acteurs de la lutte contre la faim dans le monde, d’assumer la responsabilité de la création de l’AICF et de faire campagne pour garantir à cette question une place de choix dans l’ordre du jour international.

III. LA FAIM DANS L’ORDRE DU JOUR INTERNATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT

11. Le SMA de 1996 et le SMA: cinq ans après de 2002 ont affirmé que le combat contre la faim doit être un objectif majeur de l’ordre du jour international pour le développement. La Déclaration du Millénaire adoptée en septembre 2000 par l’Assemblée générale des Nations Unies a repris l’objectif du SMA en faisant de la réduction de la faim et de l’extrême indigence un but essentiel du développement. Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont largement acceptés comme cadre des interventions en faveur du développement et comme mesure des progrès enregistrés. De nombreux pays les ont pris comme points de référence pour l’élaboration de leurs stratégies pour la réduction de la pauvreté.

12. Les efforts concertés engagés par les organisations pour l’alimentation et l’agriculture basées à Rome – la FAO, le FIDA et le PAM – lors de la Conférence internationale sur le financement du développement, tenue à Monterrey (Mexique), du 8 au 22 mars 2002, ont permis d’assurer qu’une véritable attention soit accordée à la nécessaire augmentation des investissements dans l’agriculture et le développement des zones rurales dans les efforts menés pour réduire la faim et la pauvreté. Un document conjoint intitulé Réduction de la pauvreté: le rôle déterminant du financement de l'alimentation, de l'agriculture et du développement rural définit une stratégie à deux voies destinée à réduire massivement et durablement la pauvreté en i) ciblant directement la faim afin d’accroître la productivité et le potentiel de production des victimes de la faim en leur permettant de mettre à profit les possibilités ouvertes par le développement, et en ii) stimulant l’agriculture et le développement rural grâce à une augmentation des investissements d’origine intérieure et internationale.

13. Le programme de lutte contre la faim, dont le projet a été présenté par la FAO lors d’une réunion parallèle au SMA: cinq ans après, développe les stratégies, les politiques, les priorités et les actions collectives requises pour atteindre l’objectif du SMA et donne une idée précise du surcroît d’investissements qui sera nécessaire dans le secteur agricole et rural (voir CFS: 2003/5). Ce message a été porté au Sommet du développement durable qui s’est déroulé à Johannesburg du 26 août au 6 septembre 2002, sous forme d’une deuxième mouture du programme de lutte contre la faim. Ce nouveau document décrit en plus de détails les dimensions politiques de ce combat qu’il relie étroitement aux activités engagées par les Nations Unies pour la réalisation des OMD, notamment le Plan d’action pour l’agriculture qui est l’un des cinq domaines prioritaires d’intervention – l’eau, l'énergie, la santé, l'agriculture et la biodiversité - de l’initiative EESAB du Secrétaire général des Nations Unies.

14. Le projet du Millénaire lancé par le Secrétaire général des Nations Unies à la fin 2002 vise la formulation d’un plan d’exécution qui permettra à tous les pays en développement d’atteindre les OMD. Dix groupes thématiques, dont un sur la faim, entreprendront des recherches et feront rapport au Secrétaire général des Nations Unies et à l’Administrateur du PNUD. Ces groupes de travail seront composés d’universitaires, de représentants des secteurs public et privé, des organisations de la société civile et des institutions spécialisées des Nations Unies qui seront sélectionnés sur la base de leurs compétences techniques et de leur expérience pratique. La FAO jouera un rôle actif dans le groupe de travail sur la faim.

15. En résumé, depuis le SMA de 1996, la lutte contre la faim et l’extrême pauvreté a été explicitement reconnue comme un objectif de développement international. Comme le rappelle le programme de lutte contre la faim de la FAO – et cela a en outre été rappelé à maintes reprises dans les manifestations internationales – on en sait largement assez sur ce qui doit être fait pour éliminer la faim. Il faut maintenant une volonté politique et des ressources, aux plans national et international, pour donner forme aux engagements déjà pris par les États Membres lors du SMA de 1996, du SMA: cinq ans après et d’autres grandes manifestations internationales.

16. Dans l’immédiat, il convient de traduire ces engagements en mesures concrètes. Une action urgente s’impose, d’abord à l’échelon national, avec le soutien massif de la communauté internationale aux pays – et à tous les intervenants de ces pays – qui font preuve de la volonté politique nécessaire pour remédier aux problèmes de la faim et de la pauvreté. Les intervenants internationaux doivent jouer un rôle essentiel de promotion pour influencer l’opinion publique mondiale et apporter un soutien direct aux acteurs nationaux. Ceux-ci ont la responsabilité et le devoir de traduire cette action de promotion en réalité de terrain.

IV. FAIRE DE L’ALLIANCE INTERNATIONALE CONTRE LA FAIM UN OUTIL EFFICACE

17. Les objectifs, principes directeurs, activités, critères d’adhésion et mécanismes consultatifs de l’AICF doivent encore être affinés. Une première proposition est formulée au dernier chapitre de l’avant-projet du programme de lutte contre la faim. Par la suite, un groupe de travail interdépartemental de la FAO et des représentants des organisations pour l’alimentation basées à Rome, dont le CIP, ont discuté des objectifs possibles de l’AICF au regard de l’avènement progressif du droit à une nourriture suffisante pour garantir la sécurité alimentaire nationale. Les propositions suivantes concernant la mise en œuvre de l’AICF sont présentées au CSA pour examen et sont inspirées à la fois de l’origine de ce concept et des mesures prises ultérieurement.

A. OBJECTIFS

18. Une alliance contre la faim dit avoir pour objectif premier de faciliter les initiatives locales et nationales grâce auxquelles les pauvres et les victimes de la faim peuvent accéder durablement à la sécurité alimentaire. Les alliances régionales et internationales ont un rôle important à jouer pour soutenir ces initiatives. Il est urgent de constituer de telles alliances si l’on veut susciter la volonté politique nécessaire à la lutte contre la faim. La visée première de l’AICF est donc d’engager des actions à cette fin.

19. L’AICF pourrait donc avoir les objectifs suivants:

B. PRINCIPES DIRECTEURS

20. Les alliances nationales et les initiatives connexes de lutte contre la faim sont les piliers de l’AICF. L’Alliance internationale développerait les initiatives nationales, régionales et internationales. Par son existence même, l’AICF viendrait à son tour renforcer et soutenir les alliances nationales et favoriser leur création là où elles n’ont pas encore été constituées. Elle fournirait une reconnaissance internationale3 aux initiatives nationales qui seraient dès lors considérées comme partie intégrante du processus international engagé aux fins de l’objectif du SMA, réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d’ici 2015.

21. La propriété et la direction des alliances nationales reviennent aux intervenants des pays concernés. La forme de ces alliances sera fonction des réalités locales et tiendra compte des accords entre les intervenants. Dans nombre de pays, il existe d’ores et déjà des mécanismes institutionnels et législatifs favorisant le dialogue et l’action concertée. Ailleurs, il pourrait être nécessaire de créer un forum national regroupant les diverses organisations, mouvements et individus reconnaissant la possibilité et l’urgente nécessité d’œuvrer pour la réduction de la faim et disposés à encourager leurs homologues ainsi que toute une série d’institutions nationales à déployer davantage d’efforts en ce sens.

22. Conformément au message principal du programme de lutte contre la faim, les initiatives lancées en ce domaine devraient être fondées sur une approche à visées parallèles, associant la priorité accordée aux investissements dans le développement agricole et rural aux mesures directes favorisant l’accès à la nourriture pour les plus démunis.

23. La FAO, les organisations pour l’alimentation et l’agriculture basées à Rome4 et les autres organisations internationales compétentes ont par leur nature-même qualité d’intervenant dans le cadre de l’AICF. Elles doivent être encouragées à travailler avec l’AICF et les alliances nationales pour soutenir ensemble les initiatives prometteuses et développer celles d’ores et déjà à l’œuvre.

24. L’AICF pourrait coordonner son action avec les mécanismes internationaux existants, relevant ou non des Nations Unies – et donc les renforcer – comme par exemple le Réseau des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire qui est administré par la FAO en étroite collaboration avec le FIDA, le PAM et la Coalition internationale pour l'accès à la terre5. Ce Réseau repose sur l’action pratique engagée dans les pays par les groupes thématiques nationaux avec la collaboration des ministères, des institutions spécialisées des Nations Unies, des ONG/OSC, des institutions universitaires, etc.

C. ACTIVITÉS

25. Les objectifs de l’AICF et des alliances nationales qui en sont membres seront atteints au moyen d’un ensemble d’activités et de fonctions, notamment:

D. LES MEMBRES DE L’ALLIANCE

26. L’AICF serait une association libre des alliances nationales (et régionales) de pays en développement et de pays développés, d’institutions internationales et d’individus. Les membres de l’Alliance seraient reconnus pour leurs actions et leur engagement sans faille en faveur de l’éradication de la faim et de la pauvreté. Ils conviendraient de collaborer dans le cadre de stratégies et de programmes bien définis et de mettre leurs forces en commun pour leur réalisation, fondée sur une claire répartition des tâches.

E. MÉCANISMES CONSULTATIFS

27. L’AICF ne nécessite pas la création de nouvelles structures d’organisation. Les membres seraient néanmoins invités à mettre à disposition du personnel et/ou de modestes financements permettant de constituer une unité de coordination efficace, hébergée par l’un des membres. Ses prestations viseraient à renforcer le consensus et les interventions des membres pour lutter contre la faim et prendraient la forme des activités mentionnées au paragraphe 25 ainsi que d’occasionnelles réunions de l’Alliance.

28. Les réunions de l’AICF pourraient être conjointement organisées (régulièrement ou occasionnellement) par les organisations pour l’alimentation et l’agriculture basées à Rome, à la suite des sessions du CSA qui se tiennent tous les deux ans.

29. Le rapport de la réunion de l’AICF serait présenté à la session suivante du CSA.

V. QUESTIONS SOUMISES À L’EXAMEN DU CSA

30. Le Comité souhaitera peut-être approuver les objectifs, principes directeurs et activités de l’AICF, en prenant en considération les propositions contenues aux paragraphes 18 à 25 ci-dessus.

31. Il souhaitera sans doute aussi exprimer son opinion quant aux membres de l’Alliance, aux modalités de soutien à l’AICF, aux réunions de l’Alliance et aux rapports qu’elle communiquera au CSA. De même, il pourrait émettre un avis quant à la fréquence des réunions et des rapports.

32. La constitution et le fonctionnement de l’AICF, même dans des conditions minima et avec l’étroite coopération des organisations pour l’alimentation et l’agriculture basées à Rome, exigeront probablement des ressources financières supplémentaires pour l’organisation des réunions et la publication des documents. Le CSA pourrait donc donner des indications quant aux possibilités de financement, y compris extrabudgétaires.

33. L’AICF sera le thème de la Journée mondiale 2003 de l’alimentation. Des manifestations spéciales seront organisées aux niveau national et international en étroite collaboration avec le Secrétariat du Telefood et de la Journée mondiale de l’alimentation à la FAO. Les pays membres et les parties concernées sont invités à organiser un forum national, à promouvoir un processus de dialogue et de promotion des politiques et à consolider ou à créer des alliances contre la faim.

_____________________________

1 Dans sa note verbale G/DG-68 du 3 septembre 2003, le Directeur général définit un intervenant comme étant «…une instance nationale réunissant des institutions et des individus de divers horizons reconnaissant la possibilité et l’urgente nécessité d’œuvrer en faveur de l’élimination de la faim et disposés à encourager leurs homologues ainsi que toute une série d’institutions nationales à déployer davantage d’efforts en ce sens. Une telle instance,……pourrait être composé de représentants des ministères (y compris des unités décentralisées) chargés des questions d’agriculture et de sécurité alimentaire, de responsables de la société civile et de représentants de la commission parlementaire pour l’agriculture, des organisations d’agriculteurs, des chambres de commerce, des associations commerciales, des entreprises privées, des partis politiques, des groupes religieux, des institutions scientifiques et universitaires, des organisations non gouvernementales, des organisations de la société civile et du Comité national pour la FAO ainsi que de personnes privées, notamment».

2 Le Forum des ONG qui s’est tenu en parallèle du SMA: cinq ans après considère également les mouvements sociaux comme des intervenants.

3 Par exemple, en accordant un «label AICF» aux initiatives conformes à ces principes directeurs.

4 Diverses activités de soutien sont d’ores et déjà engagées par la FAO, notamment: prise en charge de l’unité ad hoc pour l’élaboration des principes directeurs sur le droit à la nourriture; révision et actualisation des stratégies nationales pour la sécurité alimentaire et le développement agricole; expansion du programme spécial pour la sécurité alimentaire, lancement du concept du programme de lutte contre la faim, SICIAV, etc. Dans le cadre de l’approche à doubles voies, le PAM exécute des programmes ciblés tels que des opérations alimentaires d’urgence, des interventions pour la santé maternelle et infantile, des programmes d’alimentaire scolaire, des opérations d’atténuation des catastrophes et des programmes d’infrastructure. Le PAM appuie les SICIAV et fournit aux gouvernements et aux autres organisations partenaires des données régulièrement actualisées d’évaluation et de cartographie des vulnérabilités. Le FIDA apporte sa propre expérience des programmes spécifiquement axés sur la pauvreté rurale. L’IPGRI, en tant que membre du GCRAI, contribue à cet effort de soutien par l’expérience acquise en matière de conservation de la biodiversité agricole en milieu communautaire.

5 Appelée Coalition populaire pour éliminer la faim et la pauvreté, jusqu’au début de 2003.