NERC/02/REP
Mars 2002

RAPPORT DE LA

VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO
POUR LE PROCHE-ORIENT

Téhéran (République islamique d’Iran), 9 - 13 mars 2002

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient

Le Caire, 2002


Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.

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© FAO/BUREAU RÉGIONAL POUR LE PROCHE-ORIENT 2002


Date et lieu des Conférences régionales de la FAO pour le Proche-Orient

Première
Deuxième
Troisième
Quatrième
Cinquième
Sixième
Septième
Huitième
Neuvième
Dixième
Onzième
Douzième
Treizième
Quatorzième
Quinzième
Seizième
Dix-septième
Dix-huitième
Dix-neuvième
Vingtième
Vingt et unième
Vingt-deuxième
Vingt-troisième
Vingt-quatrième
Vingt-cinquième
Vingt-sixième

- Le Caire (Égypte), 2-14 février 1948
- Bloudane (Syrie), 28 août - 6 septembre 1951
- Le Caire (Égypte), 1er-9 septembre 1953
- Damas (Syrie)*, 10-20 décembre 1958
- Téhéran (Iran), 21 septembre - 1er octobre 1960
- Tel Amara (Liban), 30 juillet - 8 août 1962
- Le Caire (Égypte)**, 19-31 octobre 1964
- Khartoum (Soudan), 24 janvier - 2 février 1967
- Bagdad (Iraq), 21 septembre - 1er octobre 1968
- Islamabad (Pakistan), 12 - 22 septembre 1970
- Koweït (Koweït), 9-19 septembre 1972
- Amman (Jordanie), 31 août - 9 septembre 1974
- Tunis (Tunisie), 4-11 octobre 1976
- Damas (Syrie), 9-16 septembre 1978
- Rome (Italie), 21-25 avril 1981
- Nicosie (Chypre), 25-29 octobre 1982
- Aden (Rép. dém. pop. du Yémen), 11-15 mars 1984
- Istanbul (Turquie), 17-21 mars 1986
- Mascate (Oman), 13-17 mars 1988
- Tunis (Tunisie), 12-16 mars 1990
- Téhéran (République islamique d'Iran), 17-21 mai 1992
- Amman (Jordanie), 3-6 juillet 1994
- Rabat (Royaume du Maroc), 26-29 mars 1996
- Damas (République arabe syrienne), 21-25 mars 1998
- Beyrouth (Liban), 20-24 mars 2000
- Téhéran (République islamique d’Iran), 9-13 mars 2002

____________________
* Connue sous le nom de République arabe unie du 01/03/1958 au 28/09/1961.
** Connue sous le nom de République arabe unie jusqu'au 02/09/1971.



TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

I. INTRODUCTION
- Organisation de la Conférence
- Cérémonie d'ouverture
- Élection du Président et des Vice-Présidents et désignation du Rapporteur
- Adoption de l'ordre du jour

II. DÉCLARATIONS
- Allocution du Directeur général
- Situation de l’agriculture en Palestine

III. POINTS EXAMINÉS
- Rapport sur les activités de la FAO dans la région du Proche-Orient - 2000-2001
- Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires
- Débat général
- Consultation FAO-ONG/OSC pour le Proche-Orient
- Projet de liste de questions à inscrire à l'ordre du jour de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient

IV. CONCLUSION
- Date et lieu de la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient
- Adoption du rapport de la Conférence
- Clôture de la Conférenc

ANNEXES

A. Ordre du jour révisé
B. Liste des participants
C. Liste des documents
D. Déclaration du Directeur général
E. Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires




RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS

La vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient a formulé les recommandations ci-après:

1. Débat général

1.1 À l’attention des États Membres

La Conférence a invité les États Membres à:

i. renforcer leurs activités et programmes conjoints aux niveaux sous-régional et régional pour lutter contre les organismes nuisibles aux végétaux et les maladies animales transfrontières;

ii. renforcer l’échange d’expériences et d’informations entre pays de la région dans des domaines prioritaires d’intérêt commun grâce à la CTPD; et

iii. renforcer les capacités et compétences techniques nationales en vue des négociations relatives aux accords et arrangements commerciaux multilatéraux, dont ceux de l’OMC, de l’application de ces accords et de l’évaluation de leur impact.

1.2 À l’attention de la FAO

La Conférence a demandé à la FAO:

i. de fournir, dans la limite des ressources dont elle dispose, un soutien technique et financier pour le redressement du secteur agricole palestinien et de faciliter les contacts avec la communauté des donateurs en vue du financement de la reconstruction de ce secteur;

ii. d’apporter toute l’aide possible aux pays de la région les plus touchés par l’insécurité alimentaire, notamment l’Afghanistan et la Somalie;

iii. d’aider les États Membres à formuler des stratégies de développement agricole sous-régionales fondées sur les complémentarités et l’avantage comparatif de chaque pays;

iv. d’encourager et d’aider les États Membres à mener des enquêtes sur les maladies animales et à prendre des mesures de quarantaine et de contrôle appropriées afin de protéger leurs communautés de l’ESB, de la fièvre aphteuse et d’autres zoonoses, en coopération avec l’OIE, et de contribuer à la mise en place de laboratoires de référence régionaux ou sous-régionaux, indépendants ou affiliés à d’autres laboratoires de référence internationaux.

2. Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires

La Conférence a adopté le rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires qui incluait les recommandations ci-après:

2.1 Préparatifs du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après –
Dimensions régionales

2.1.1 À l’attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres à:

i. garantir la participation effective des délégations nationales au plus haut niveau politique possible lors du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (Rome, 10-13 juin 2002), afin de faire en sorte que les engagements souhaités soient pris en vue d’intensifier la lutte contre l’insécurité alimentaire à l’échelle mondiale;
ii. alimenter, sous forme de contributions volontaires, le Fonds pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, et accélérer l’annonce de contributions, en sus des 100 millions de dollars E.-U. déjà crédités, dans le but d’atteindre l’objectif de 500 millions de dollars E.-U. fixé pour ce Fonds;

iii. appuyer la mise en place, à l’échelle nationale, d’un Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) et d’un Système d’information pour la sécurité alimentaire et d’alerte rapide (SISAAR), et exhorter les parties concernées à allouer les ressources nécessaires à l’exécution des premières évaluations et à la préparation de plans adéquats de renforcement des SICIAV/SISAAR nationaux, grâce à un appui coordonné des bailleurs de fonds;

iv. renforcer l'échange de connaissances et d’informations relatives au Programme spécial pour la sécurité alimentaire entre pays de la région.

2.1.2 À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO de:

i. définir des modes d’action spécifiques et précis pour la mise en œuvre de "l’Alliance internationale contre la faim et la pauvreté", sur la base de l’appel lancé à Rome par le Président de la République fédérale d’Allemagne à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation 2001, et de soumettre ces modalités aux pays membres, pour examen et approbation;

ii. d’aider les États Membres à contacter des bailleurs de fonds et des organisations internationales pour qu’ils appuient les efforts nationaux de mise en œuvre du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation;
iii. de répondre favorablement aux demandes des gouvernements qui souhaitent participer au Programme spécial pour la sécurité alimentaire et de renforcer la coopération technique entre les pays de la région dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

i. préparer avec soin les négociations préliminaires relatives à l’OMC, afin que les équipes de négociateurs puissent s’appuyer sur des objectifs précis et concrets. Les pays du Proche-Orient sont invités à organiser des consultations collectives et à définir des positions avant les négociations, et pendant celles-ci, afin de pouvoir s’exprimer de manière résolue en ce qui concerne les accords et les engagements dans le secteur agricole;

ii. évaluer la compétitivité de divers produits agricoles, afin d’élaborer des stratégies pertinentes de stimulation des exportations agricoles, notamment en prenant en compte les effets externes et les répercussions sur l’environnement;

iii. définir des mesures de contrôle des espèces allogènes, afin de protéger l’environnement et les espèces indigènes;

iv. diversifier leur système d’exportation et envisager la restructuration de certaines entreprises agricoles en sociétés commerciales;

v. définir des procédures et règlements liés aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce et aux mesures sanitaires et phytosanitaires, afin d’être en mesure de satisfaire les exigences de l’OMC sur la base d’informations scientifiques et éviter ainsi les procédures d’arbitrage;

vi. renforcer l’efficacité de l’utilisation des ressources (en particulier l’eau d’irrigation), qui est l’un des principaux obstacles à l’augmentation de la productivité;

vii. évaluer les répercussions des évolutions politiques et économiques récentes à l’échelle internationale, y compris les accords OMC, sur le bien-être des petits exploitants pratiquant l’agriculture pluviale et irriguée, en accordant une attention particulière à la disponibilité des intrants agricoles acquis;
viii. analyser l’appui au commerce intrarégional et les meilleures façons de tirer profit des avantages comparatifs dans la région;

ix. renforcer les services de laboratoire axés sur la sécurité sanitaire des aliments, en vue de faire face aux nouveaux risques et à la pollution d’origine chimique, microbienne ou physique;

x. créer des centres publics d’information et de formation axés sur la vulgarisation, afin de valoriser les habitudes alimentaires permettant de renforcer les mesures prises en matière de sécurité sanitaire des aliments et de contrôle et de sensibiliser le grand public aux questions liées à l’environnement, et appuyer ces centres;

xi. renforcer les capacités analytiques nationales d’évaluation de la mesure globale du soutien pour l’agriculture, sur la base de données scientifiques fiables;

xii. faire en sorte que le représentant permanent du pays au siège de l’OMC soit un ambassadeur, bénéficiant de l’appui de personnel spécialisé dans les questions relatives au commerce international et aux politiques agricoles;

xiii. harmoniser les normes relatives aux mesures sanitaires et phytosanitaires et aux obstacles techniques au commerce et coordonner les positions au sein de l’OMC;

xiv. envisager la possibilité de définir des mécanismes régionaux/sous-régionaux de stabilisation et de mettre en œuvre des mécanismes compensatoires en matière de commerce régional et les renforcer, le cas échéant.

i. continuer à aider les pays à préparer les négociations multilatérales, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des pêches et des forêts, grâce à des études et des analyses et au renforcement des capacités nationales dans le domaine de l’analyse des politiques agricoles liées au commerce international et aux exigences de l'OMC, en accordant une attention particulière aux questions traitées dans le cadre du cycle de négociations en cours;

ii. aider les pays membres de la région à analyser les dernières évolutions économiques et commerciales à l'échelle mondiale et à évaluer les implications de la mondialisation pour les secteurs agricoles de la région, en organisant des ateliers ou des réunions d’experts à l’échelle de la région et des sous-régions;

iii. aider à renforcer les capacités nationales, afin de satisfaire les dispositions du Codex et des accords OMC relatifs aux règles sanitaires et phytosanitaires et aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, notamment en matière de qualité et de sécurité sanitaire des aliments;

iv. continuer à contribuer à l’élaboration des stratégies du secteur agricole en faisant fond sur les avantages comparatifs et sur une répartition efficace des ressources, en prenant en compte les questions de l’environnement et de la parité hommes-femmes, afin de tirer profit de la libéralisation du commerce et d'être en mesure de faire face aux répercussions négatives de celle-ci;

v. appuyer les initiatives visant à renforcer les capacités nationales en matière d’approvisionnements alimentaires, en diminuant les risques auxquels sont confrontés les petits exploitants pratiquant l’agriculture pluviale et grâce à une meilleure utilisation des terres irriguées;

vi. participer aux activités des groupes régionaux/sous-régionaux visant à faire face aux risques environnementaux (tels que la désertification, la pollution et les maladies transfrontières des végétaux et des animaux) et aux autres risques de ce type se propageant au-delà des frontières et appuyer ces activités;

vii. contribuer à l’organisation d’une consultation régionale d’experts sur le renforcement des capacités dans les domaines des technologies post-récolte, de la transformation des aliments, de l'agroalimentaire, de la sécurité sanitaire des aliments et des normes, tout en satisfaisant les exigences des marchés d’exportation, en collaboration avec l’ONUDI et d’autres organismes internationaux et régionaux;

viii. continuer à appuyer le Réseau régional du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord pour les politiques agricoles (NENARNAP) et l’Association de commercialisation des produits agricoles et alimentaires pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (AFMANENA), grâce à une participation active à leurs réunions et activités, et à l’échange d’expériences et d’information sur l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies nationales de développement agricole et la mise au point de systèmes judicieux de commercialisation et d’arrangements intrarégionaux rationnels liés au commerce agricole;

ix. envisager la possibilité de rétablir le poste de statisticien au sein du Bureau régional, afin d’aider les pays membres à renforcer leur capacité de collecte de données et d’analyse statistique, conformément aux nouveaux besoins en matière d’accès à des données statistiques précises et actualisées facilitant la planification et l’exécution efficaces des activités.

2.3 Année internationale de la montagne (AIM), 2002

2.3.1 À l’attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres de la région, notamment ceux sur le territoire desquels se trouvent d’importantes zones montagneuses, à formuler et à appliquer des stratégies intégrées de gestion des montagnes, avec le soutien et la collaboration de la FAO, d’autres organismes internationaux (comme le PNUE) et la communauté des donateurs.

2.3.2 À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO de convoquer, dès que possible, une Consultation d’experts sur le développement durable à long terme des régions montagneuses.

2.4 Plans à long terme de gestion et d’atténuation des effets des sécheresses au Proche-Orient

2.4.1 À l’attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres:

i. à prendre les mesures nécessaires pour formuler des “programmes d’action nationaux d’atténuation des effets de la sécheresse” dans le cadre de programmes de développement destinés aux communautés vivant dans des zones sujettes à la sécheresse;

ii. à créer le cadre institutionnel nécessaire pour appliquer, coordonner et suivre les programmes nationaux d’atténuation des effets de la sécheresse et à rattacher ce cadre au niveau gouvernemental le plus élevé possible;

iii. à fournir les ressources nécessaires à la création d’un “système de surveillance et d’alerte rapide en cas de sécheresse” qui permette aux pays d’être avertis et de réagir en temps voulu;

iv. à adopter une “approche participative” qui associe de près les communautés locales, notamment les ONG, les femmes et les jeunes, à la formulation et à l’exécution de programmes et au lancement de campagnes de sensibilisation de toutes les parties prenantes à l’impact des sécheresses, ainsi qu’à définir le rôle de chaque secteur dans les activités de secours et de redressement;

v. à prévoir des installations, promulguer des lois et adopter des politiques qui facilitent la mise en place de mécanismes chargés d’atténuer les effets de la sécheresse aux niveaux local, départemental, provincial et national;

vi. à établir des liaisons appropriées avec des organisations régionales et internationales comme l’UNCCD, l’UNSO, le PNUE, l’ICARDA et l’ACSAD, ainsi que d’autres organisations intéressées, de façon à assurer le suivi des activités d’atténuation des effets de la sécheresse aux niveaux régional et mondial;

vii. à accorder toute l’attention voulue à la dimension socio-économique des sécheresses dans le cadre de “plans de préparation et d’atténuation” des effets de la sécheresse qui devraient être exhaustifs et intégrés et prévoir le redressement et le développement des parcours, de l’élevage, de la foresterie et de la production agricole;

viii. à mieux gérer la demande et l’utilisation de l’eau et à repenser l’exploitation de leurs ressources naturelles, pour mieux faire face à la sécheresse;

ix. à établir des stations de surveillance des oueds et à creuser des puits afin d’évaluer les fluctuations à court et à long termes des ressources en eau de surface et en eaux souterraines; et à construire de petits barrages, chaque fois que cela est possible sur les plans social, économique et écologique, afin d’atténuer les effets négatifs des sécheresses;
x.
à accroître les investissements dans la recherche agronomique, notamment pour améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau, la production agricole dans des conditions de pénuries d’eau, la mise au point de variétés tolérant la sécheresse et le sel et l’identification, le classement et l’homologation d’espèces et de variétés résistantes à la sécheresse;

xi. à approuver la recommandation formulée par la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC) à sa deuxième session (5-7 mars 2002) concernant la conservation et l’utilisation du matériel génétique dans la région;

xii. à approuver la recommandation formulée par cette même Commission à sa deuxième session concernant l’établissement éventuel d’un Centre régional de gestion et d’atténuation des effets de la sécheresse dans un pays présentant un avantage comparatif, la République islamique d’Iran ayant offert d’accueillir ce centre; et

xiii. à appuyer et à renforcer le réseau régional sur la gestion des sécheresses pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord et à promouvoir la coopération régionale et l’échange de données d’expérience entre pays membres.

2.4.2 À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO:

i. de fournir une assistance technique et des conseils aux États Membres pour la formulation de leurs programmes d’action à long terme visant à atténuer les effets de la sécheresse;

ii. d’envisager la mise en place d’un système régional de suivi et d’alerte rapide en cas de sécheresse afin d’aider les États Membres à faire face aux sécheresses, en collaboration avec des organisations internationales et régionales compétentes, la FAO jouant le rôle de chef de file, et d’examiner les possibilités de financement avec les organismes donateurs potentiels;

iii. d’aider les États Membres à formuler un projet régional pour l’atténuation des effets de la sécheresse qui serait soumis aux donateurs intéressés; et

iv. d’appuyer le fonctionnement et la durabilité du réseau régional sur la gestion des sécheresses pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord de création récente.

2.5 Évaluation des risques liés à l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et à la fièvre aphteuse: Incidences au Proche-Orient

2.5.1 À l’attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres de la région, notamment ceux menacés par l’ESB, à mettre en place une surveillance effective de cette maladie et à contrôler la production et l’importation de produits d’alimentation animale et de viande, comme recommandé par l’Office international des épizooties (OIE).

2.5.2 À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO:

i. de continuer à renforcer la capacité de ses membres en matière de diagnostic, de prévention et d’évaluation des risques, grâce à des projets de coopération technique (PCT) régionaux ou nationaux.

ii. d’aider ses États Membres à élaborer et à mettre en œuvre un programme de lutte contre la fièvre aphteuse et d’envisager le lancement d’un projet régional à cette fin, en collaboration avec la Commission de la santé animale pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord (AHCNENA) et d’autres États Membres.

2.5 Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier

2.6.1 À l’attention des États Membres

La Réunion a invité les États Membres à appuyer techniquement et financièrement le processus de Téhéran et son secrétariat, notamment pour la formulation de programmes forestiers nationaux, compte tenu de l’importance du processus pour les États Membres.

2.6.2 À l’attention de la FAO

La Réunion a demandé à la FAO de contribuer au processus de Téhéran en lançant un projet de coopération technique (PCT) régional à l’appui des programmes forestiers nationaux.

2.6 Rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC)

La Réunion a pris connaissance du rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC) qui s’est réunie du 5 au 7 mars 2002 à Téhéran (République islamique d’Iran). À la suite d’un examen et d’un débat approfondis, la Réunion a adopté le rapport avec quelques modifications.

3. Projet de liste de thèmes envisageables dans le cadre de la préparation de la vingt- septième Conférence régionale pour le Proche-Orient

La Conférence a constitué un comité composé de représentants de quatre États Membres (Algérie, Iran, Iraq et Yémen) et du secrétariat chargé de rassembler les propositions des États Membres et d’établir une liste de thèmes à soumettre à la Conférence. La Conférence a examiné les suggestions du Comité et a demandé à son secrétariat d’établir une liste complète des thèmes proposés et de la soumettre à la FAO pour examen et inscription éventuelle à l’ordre du jour de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient. Les thèmes proposés sont les suivants:
i.
Mise en valeur des ressources halieutiques.
ii. Rôle du micro crédit dans le développement agricole et rural durable et la sécurité alimentaire.
iii. Pertes après récolte, industrie agro-alimentaire et sécurité sanitaire des aliments dans le nouveau cadre commercial multilatéral international.
iv. Développement de la commercialisation et promotion des exportations.
v. Recherche, vulgarisation et transfert de technologies.
vi. Ressources phyto- et zoogénétiques: collecte, utilisation, classement et homologation.
vii. Évaluation des aspects techniques et économiques du dessalement et de l’utilisation des eaux saumâtres et salées et de l’utilisation des eaux d’égout épurées pour l’irrigation.
viii. Des secours d’urgence au redressement, puis au développement: approche par programme.
ix. Politiques d’investissement agricole dans la région.
x. Perspectives de développement de l’agriculture biologique.

4. Date et lieu de la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient

La Conférence a accueilli favorablement les deux invitations formulées par le Gouvernement du Yémen et par le Gouvernement du Qatar, respectivement, d’accueillir la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient et a demandé au Directeur général de la FAO de tenir compte de ces deux invitations lorsqu’il déciderait de la date et du lieu de la prochaine Conférence, en consultation avec les gouvernements membres de la région.

I. INTRODUCTION

Organisation de la Conférence

1. La vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient s’est tenue à Téhéran (République islamique d’Iran), du 9 au 13 mars 2002, à l'aimable invitation du Gouvernement iranien. Cent quarante-quatre délégués provenant de 23 pays et 32 observateurs y ont participé. La liste des participants figure à l’Annexe B jointe au présent rapport.

Cérémonie d’ouverture

2. Des représentants des États membres, le Président indépendant du Conseil de la FAO, des observateurs et des ministres, de hauts fonctionnaires, des chefs et des représentants de missions diplomatiques et de missions des Nations Unies en République islamique d’Iran, ainsi que des représentants des médias, ont assisté à la cérémonie d’ouverture.

3. M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a exprimé ses remerciements et sa profonde reconnaissance à Son Excellence M. Mohammed Reza Aref, Premier Vice-Président de la République islamique d’Iran, qui s’était libéré de quelques-unes de ses nombreuses obligations pour participer à la cérémonie d’ouverture de la Conférence, ainsi qu’au Gouvernement et au peuple iraniens qui accueillaient une fois encore la Conférence régionale de la FAO à Téhéran. Il a fait l’éloge de la riche histoire du pays et de sa civilisation ancienne et prestigieuse et a rappelé les immenses progrès réalisés par l’Iran au cours des dernières années dans tous les domaines de l’activité économique, et plus particulièrement dans le secteur du développement agricole.

4. Son Excellence M. Mohammed Reza Aref, Premier Vice-Président de la République islamique d’Iran, a ouvert la Conférence. Dans son allocution d’ouverture, il a souhaité la bienvenue à tous les participants au nom de son Gouvernement, en déclarant que c'était un honneur pour son pays d'accueillir la Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient. La Conférence, a-t-il déclaré, se déroulait à un moment propice pour définir collectivement un programme de développement agricole à l’échelle nationale et régionale et promouvoir le dialogue nécessaire à la paix, à la coopération et au développement.

5. Le premier Vice-Président a souligné la nécessité d’intensifier la lutte aux niveaux national et régional contre les déficits alimentaires, la sécheresse, la désertification, les risques liés aux ravageurs et aux maladies végétales et animales et la dégradation des terres, des eaux et des forêts dont la progression menaçait la durabilité. Il importait de favoriser la coopération technique et les échanges commerciaux au sein de la région.

6. Le premier Vice-Président a conclu en félicitant la FAO de son rôle et de ses efforts inlassables pour fournir assistance et conseils techniques aux pays de la région. Il a également indiqué que son Gouvernement appuyait et avalisait les efforts déployés par le Directeur général pour assurer le suivi et l’exécution du Plan d’action adopté lors du Sommet mondial de l’alimentation (SMA).

Élection du Président et des Vice-présidents et désignation du Rapporteur

7. Son Excellence M. Mahmoud Hojjati, Ministre du Jihad-e-Agriculture de la République islamique d’Iran, a été élu Président de la Conférence à l’unanimité.

8. La Conférence a décidé que tous les autres chefs de délégation seraient Vice-Présidents et a désigné M. Ahmed El Badawi (Soudan) Rapporteur de la Conférence.

Adoption de l’ordre du jour

9. La Conférence a adopté l’ordre du jour provisoire (NERC/02/1) et le calendrier provisoire (NERC/02/INF/2) comme ordre du jour et calendrier de sa session (Annexe A), avec un amendement visant à donner à M. Hikmat Zaid, Ministre de l’agriculture de l’Autorité palestinienne, la possibilité d’informer la Conférence de l’état de l’agriculture en Palestine.

II. DÉCLARATIONS

Allocution du Directeur général

10. Dans son allocution (Annexe D), M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO,
évoquant le contexte économique mondial en pleine évolution, a déclaré que des accords commerciaux multilatéraux donnant aux pays en développement de meilleures chances de participer au commerce international dans des conditions plus équitables étaient indispensables. Il a réaffirmé que la FAO était prête à mettre à la disposition de tous ses États membres les analyses et l’information nécessaires pour renforcer les compétences techniques des participants aux négociations relatives au commerce des produits agricoles.

11. Le Directeur général a passé en revue les tendances de la production agricole, en soulignant l’écart persistant entre les pays industrialisés et les pays en développement, notamment les PMA/PFRDV. Il a également souligné les répercussions négatives de l'insécurité alimentaire dans la région du Proche-Orient, où la sécheresse, les conflits civils et la guerre étaient les principales causes de l’insécurité alimentaire dont souffraient nombre de pays. Le Directeur général a fait observer que la FAO jouait un rôle de plus en plus important dans l’évaluation des besoins agricoles en temps de crise et en donnant l’alerte auprès de la communauté internationale par le biais du Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) en collaboration avec le PAM, le PNUD et le vaste réseau d’organisations gouvernementales et non gouvernementales.

12. Le Directeur général a noté que plusieurs États Membres avaient adopté des politiques favorables à la croissance économique et au développement agricole qui avaient donné d’excellents résultats. Il a également fait observer que le faible pourcentage de personnes sous-alimentées au Proche-Orient par rapport à d’autres régions ne devait pas occulter le fait que cette région incluait deux des pays les plus frappés par la l’insécurité alimentaire, à savoir la Somalie et l’Afghanistan. Il a indiqué en outre qu'en Iraq, la prévalence de la sous-alimentation n'avait pas diminué, tandis qu'en Palestine l'insécurité alimentaire avait gagné du terrain au cours de l'année passée.

13. Le Directeur général a indiqué que si les tendances actuelles persistaient, la région pourrait ne pas atteindre l’objectif fixé lors du Sommet mondial de l’alimentation de 1996 de réduire le nombre de personnes sous-alimentées avant 2015. Il a souligné que des efforts concertés et bien ciblés, associés à des investissements dans la mise en valeur des ressources humaines et la productivité des terres et des eaux, devaient être privilégiés pour inverser les tendances actuelles. Il a expliqué à la Conférence que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après, Rome, 10-13 juin 2002) avait pour objet de revitaliser la campagne mondiale contre la faim, de faire le bilan des résultats obtenus à ce jour et de décider des mesures à prendre pour atteindre les objectifs fixés par le SMA. La Conférence régionale pour le Proche-Orient, qui se tenait trois mois avant le SMA: cinq ans après, serait une excellente occasion de faire le point sur les résultats obtenus dans la région et sur les mesures à prendre pour préparer le prochain Sommet.

14. Le Directeur général a présenté les principaux points de l’ordre du jour, en commençant par la préparation du SMA: cinq ans après, les sécheresses récurrentes et la nécessité de plans à long terme pour atténuer et gérer les sécheresses; il a évoqué également la libéralisation des échanges et la promotion du commerce intrarégional aux fins du développement agricole durable au Proche-Orient.

15. Le Directeur général a évoqué l’appel lancé par le Président de la République fédérale d’Allemagne à l’occasion de la JMA 2001 à Rome en faveur d’une « alliance internationale contre la faim et la pauvreté ». Il a indiqué que cette alliance pourrait être l’expression tangible du renforcement de la volonté politique et un pas important vers l’élimination du désespoir et de la colère si favorables aux extrémismes. Le Directeur général a également réclamé des contributions au fonds fiduciaire de la FAO pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments, en espérant que des annonces de contributions seraient faites avant le prochain SMA: cinq ans après.

Situation de l’agriculture en Palestine

16. Plusieurs délégués ayant demandé que l’ordre du jour inclue un exposé sur l’état de l’agriculture en Palestine, Son Excellence M. Hikmat Zaid, Ministre de l'agriculture de l'Autorité nationale palestinienne, a fait une brève déclaration.

17. Dans sa déclaration, le Ministre a remercié la FAO de sa récente décision de formuler un programme pour le redressement du secteur agricole palestinien et de l’évaluation FAO/PMA de la situation nutritionnelle en Palestine qui était prévue. Le Ministre a rapidement évoqué les importants efforts de remise en état de l’agriculture réalisés pendant la période 1994-2000. Toutefois, le Ministre a indiqué que depuis septembre 2000, les opérations militaires israéliennes avaient causé au secteur agricole palestinien des dommages directs et indirects évalués à 500 millions de dollars E.-U., incluant la destruction de l’infrastructure agricole et de quelque 500 000 arbres déracinés et brûlés. Le Ministre a estimé que 50 pour cent de la population vivait actuellement au-dessous du seuil de pauvreté.

18. Le Ministre a conclu en exprimant l’espoir que la Conférence formulerait des recommandations pour faciliter la fourniture en temps voulu de l’appui technique et financier nécessaire au redressement de l'agriculture africaine.

III. POINTS EXAMINÉS

Rapport sur les activités de la FAO dans la région du Proche-Orient, 2000-2001

19. M. Atif Bukhari, Sous-Directeur général et Représentant régional pour le Proche-Orient, a passé en revue les activités menées par la FAO dans la région au cours des années 2000-2001. Il a d’abord informé la Conférence des mesures prises pour donner suite aux recommandations de la vingt-cinquième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient. Il a ensuite fait part des principales caractéristiques du programme de travail en cours et indiqué les futures orientations du Programme régional compte tenu des questions prioritaires pour la région.

20. La Conférence s'est félicitée de l'ampleur et de la variété des activités menées par la FAO dans la région pendant l'exercice 2000-2001. La Conférence a approuvé les futures orientations du Programme régional et s’est déclarée convaincue que celui-ci aiderait les États membres à relever avec succès les défis alimentaires et agricoles auxquels la région était confrontée.

Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires

21. Le Rapporteur a soumis le rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires (NERC/02/SOM/REP Annexe E) à la Conférence, pour examen et approbation. Après un examen et un débat approfondis, la Conférence a approuvé le rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires.

Débat général

22. Au cours de leurs interventions, les délégués, après avoir formulé des observations concernant le programme régional de la FAO et le rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires, ont évoqué un certain nombre de questions intéressant plus particulièrement la région. La plupart ont réitéré certaines des principales recommandations de la Réunion des hauts fonctionnaires déjà adoptées par la Conférence.

23. La Conférence s’est félicitée de l’initiative prise par le Directeur général de la FAO de convoquer le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après du 10 au 13 juin 2002. La Conférence a exhorté les États membres à constituer des délégations nationales au plus haut niveau politique possible afin de renouveler leur engagement politique de lutter contre l’insécurité alimentaire dans le monde.

24. La Conférence a approuvé la création d’une Alliance internationale contre la faim et la pauvreté, conformément à l'appel lancé par le Président de la République fédérale d'Allemagne à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation 2001 à Rome, et a souligné que la FAO devrait jouer un rôle de chef de file pour la formulation de modalités opérationnelles spécifiques et claires concernant cette alliance. La Conférence s'est également félicitée de la création par la FAO d'un fonds fiduciaire pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments et a exhorté tous les États membres (et leurs partenaires pour le développement) à y contribuer.

25. La Conférence a déclaré que si certains accords commerciaux se révélaient utiles pour la région, dans la mesure où ils facilitaient la promotion du commerce intrarégional, il restait beaucoup à faire dans ce domaine. Elle a appelé de ses voeux la conception et l'exécution de programmes de coopération à l'échelon régional ou sous-régional bien définis susceptibles de lever les principaux obstacles au commerce intrarégional.

26. La Conférence a reconnu que l’Accord sur l’agriculture du Cycle d’Uruguay n’était pas parfait et a exhorté les États Membres à s’efforcer de corriger ses défauts lors des futures négociations et à se préparer à renégocier éventuellement certaines clauses de l'Accord jugées particulièrement défavorables aux pays en développement, notamment pour certains pays du Proche-Orient. La Conférence a souligné que la FAO avait pour rôle d'aider les États membres à analyser les tendances récentes de l'environnement économique et commercial mondial et à évaluer les incidences de la mondialisation sur le secteur agricole de la région, ainsi qu'à aider les États membres à se doter des moyens nécessaires pour respecter les exigences du Codex et les Accords de l'OMC.

27. La Conférence a noté l’impact dévastateur de la sécheresse prolongée qui frappait la région depuis trois ans et s’est déclarée gravement préoccupée du fait que cette situation pouvait encore s’aggraver à l’avenir si les pays sujets à la sécheresse ne lançaient pas immédiatement des programmes durables et cohérents de préparation aux sécheresses et de gestion de leurs effets. La Conférence a reconnu que les États membres devaient prendre les mesures nécessaires pour formuler des programmes d’action nationaux d’atténuation des effets de la sécheresse et a invité la FAO à fournir une assistance technique et des conseils pour la formulation de ces programmes nationaux. La Conférence a également exhorté les États membres à appuyer le Réseau régional pour la gestion des effets de la sécheresse au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

28. La Conférence s’est félicitée de la participation de Son Excellence M. Tursunboi Rahmatov, Ministre de l’agriculture du Tadjikistan, et a exprimé le souhait que tous les autres États membres d’Asie centrale participent aux futures Conférences régionales pour le Proche-Orient, ainsi qu’à d’autres réunions et activités régionales.

29. La Conférence a invité les États membres non seulement à donner suite aux recommandations de la Réunion des hauts fonctionnaires déjà adoptées, mais aussi à:
- renforcer leurs activités et programmes conjoints aux niveaux sous-régional et régional visant à maîtriser et à éradiquer les ravageurs des végétaux et les maladies animales transfrontières;
- renforcer l’échange de données d’expérience et d’informations entre États membres de la région dans les domaines prioritaires présentant un intérêt commun, par le biais de la CTPD;
- renforcer leurs capacités et leurs compétences techniques en matière de négociations et d'application des accords et arrangements commerciaux multilatéraux, notamment ceux de l'OMC, et d'évaluation de leur impact.

30. La Conférence a demandé à la FAO:
- de fournir, dans la limite de ses ressources, un soutien technique et financier pour le redressement du secteur agricole palestinien et de contacter la communauté des donateurs en vue du financement de la reconstruction de ce secteur;
- de fournir toute l’assistance possible aux pays les plus touchés par l’insécurité alimentaire, notamment l’Afghanistan et la Somalie;
- d’aider les États membres à formuler des stratégies de développement agricole sous-régional qui soient fondées sur les complémentarités et l'avantage comparatif de chaque pays, afin d'être le plus efficaces possible; et
- d’encourager les États membres à effectuer des enquêtes sur les maladies animales et à élaborer des mesures appropriées de quarantaine et de contrôle afin de protéger leurs communautés de l’ESB, de la fièvre aphteuse et d’autres zoonoses, en coopération avec l’OIE, et à établir des laboratoires de référence régionaux/sous-régionaux qui soient indépendants ou bien affiliés à d'autres laboratoires de référence internationaux.

Consultation FAO-ONG/OSC pour le Proche-Orient

31. Conformément au Plan d’action du SMA, qui invitait à “encourager activement les organisations de la société civile à jouer un plus grand rôle dans la sécurité alimentaire”, la FAO a organisé une Consultation régionale pour les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations de la société civile (OSC), parallèlement à la Conférence régionale, les 6 et 7 mars 2002 à Téhéran (République islamique d’Iran). Le rapport de cette Consultation a été présenté à la Conférence qui en a pris acte et souligné que les ONG et les OSC étaient des partenaires indispensables et des acteurs clés du développement agricole durable et de la sécurité alimentaire grâce auxquels l'approche participative était renforcée.

Projet de liste de questions à inscrire à l'ordre du jour de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient

32. La Conférence a constitué un comité composé de représentants de quatre États membres (Algérie, Iran, Iraq et Yémen) et du Secrétariat chargé de recueillir des thèmes proposés par les États Membres et d'établir une liste de ces thèmes à soumettre à la Conférence. Celle-ci a examiné cette liste établie par le Comité et a demandé au Secrétariat de la Conférence d’établir une liste exhaustive des thèmes envisagés pour la prochaine Conférence régionale et d’en soumettre une version condensée (voir ci-après) à la FAO pour examen et inscription éventuelle à l’ordre du jour de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient:

- Mise en valeur des ressources halieutiques.
- Rôle du microcrédit dans le développement agricole et rural et la sécurité alimentaire durables.
- Pertes après récolte, industrie agro-alimentaire et sécurité sanitaire des aliments dans le nouvel environnement commercial multilatéral international.
- Développement de la commercialisation et promotion des exportations.
- Recherche, vulgarisation et transfert de technologies.
- Ressources phytogénétiques et zoogénétiques: collecte, utilisation, classement, homologation.
- Évaluation de la faisabilité technique et économique du dessalement et de l’utilisation des eaux saumâtres et salines, ainsi que de l’utilisation des eaux d’égouts épurées pour l’irrigation.
- Des secours d’urgence au redressement et au développement: approche par programme.
- Politiques d’investissement dans l’agriculture de la région.
- Perspectives pour l’agriculture biologique.

IV. CONCLUSION

Date et lieu de la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient

33. La Conférence s’est félicitée des deux invitations formulées par le Gouvernement du Yémen et par le Gouvernement du Qatar, qui ont proposé d'accueillir la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient et a demandé au Directeur général de la FAO de tenir compte de ces aimables invitations lorsqu’il déciderait, en consultation avec les Gouvernements membres de la région, de la date et du lieu de la prochaine Conférence.

Adoption du rapport de la Conférence

34. La Conférence a adopté le rapport établi par le Secrétariat, avec quelques amendements.

Clôture de la Conférence

35. Au nom de M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, M. Atif Bukhari, Sous-Directeur général et Représentant régional pour le Proche-Orient, a chaleureusement remercié Son Excellence M. Mahmoud Hojjati, ainsi que le Gouvernement et le peuple de la République islamique d’Iran d'avoir accueilli la Conférence et des excellentes installations mises à sa disposition, qui avaient contribué au succès de ses travaux.

36. Son Excellence M. Saeed Bin Mohammed Al-Raqabani, Ministre de l’agriculture et des pêches (Émirats arabes unis), a pris la parole au nom des délégués pour remercier le Gouvernement et le peuple de la République islamique d’Iran. Il a également félicité le Secrétariat de la Conférence de l'excellente préparation et du bon déroulement de la Conférence. Il a proposé d’envoyer un télégramme pour remercier Son Excellence M. Mohammed Khatamy, Président de la République islamique d’Iran, de la généreuse hospitalité offerte à tous les participants à la Conférence. Le Ministre des Émirats arabes unis a également présenté au nom des délégués ses meilleurs voeux à M. Atif Bukhari, Sous-Directeur général et Représentant régional pour le Proche-Orient, à l’occasion de son prochain départ à la retraite. Il a proposé d’envoyer un télégramme à M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, pour remercier la FAO de la précieuse contribution de M. Bukhari à la promotion du développement agricole et de la sécurité alimentaire de la région au cours de ses douze années de service à la FAO.

37. Dans son allocution de clôture, Son Excellence M. Mahmoud Hojjati, Ministre du Jihad-e-Agriculture (République islamique d’Iran) et Président de la Conférence, a remercié à nouveau le Directeur général de la FAO, le Représentant régional et le Secrétariat de la Conférence de leur contribution au succès de cette dernière. Il a remercié leurs Excellences les Ministres et les hauts fonctionnaires qui les accompagnaient, ainsi que les chefs de délégation, de leurs interventions précieuses sur les grands problèmes de la région. Il a exprimé l’espoir que les États membres et la FAO pourraient appliquer de manière efficace et en temps opportun les recommandations de la vingt-sixième Conférence régionale.

38. Le Président a déclaré la Conférence close le mercredi 13 mars 2002, à 17 heures.

ANNEXE A

Ordre du jour révisé

A) RÉUNION DES HAUTS FONCTIONNAIRES
9-11 mars 2002

I. INTRODUCTION

1. Ouverture de la Réunion des hauts fonctionnaires
2. Élection du Président et des Vice-Présidents et nomination du Rapporteur
3. Adoption de l’ordre du jour et du calendrier

II. QUESTIONS À DÉBATTRE

4. Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après - dimensions régionales
5. Plans à long terme de gestion des sécheresses et d’atténuation de leurs effets au Proche-Orient
6. Politiques de libéralisation du commerce, commerce intrarégional et possibilités de développement agricole durable
7. Évaluation des risques liés à l´encéphalopathie spongieuse bovine (ESB) et à la fièvre aphteuse: implications pour le Proche-Orient
8. Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier
9. Année internationale de la montagne (AIM)
10. Rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient

III. QUESTIONS DIVERSES

11. Biotechnologies pour l’agriculture, les forêts et les pêches au Proche-Orient (Note d’information)
12. Consultation ONG/OSC pour le Proche-Orient

IV. CONCLUSION

13. Adoption du rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires
14. Clôture de la Réunion des hauts fonctionnaires

(B) RÉUNION MINISTÉRIELLE
9 – 11 mars 2002

I. INTRODUCTION

1. Cérémonie d’ouverture
2. Élection du Président, des Vice-Présidents et nomination du Rapporteur
3. Adoption de l’ordre du jour et du calendrier

II. DÉCLARATIONS

4. Allocution du Directeur général de la FAO
5. Situation de l’agriculture en Palestine

III. QUESTIONS PRÉSENTÉES POUR EXAMEN

6. Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires
7. Rapport des ONG/Consultation des OSC
8. Rapport sur les activités de la FAO dans la région 2000-2001 et suite donnée aux principales recommandations de la vingt-cinquième Conférence régionale

IV. QUESTIONS DIVERSES

9. Liste des questions qui pourraient être examinées lors de la vingt-septième
Conférence régionale

V. CONCLUSIONS

10. Date et lieu de la vingt-septième Conférence régionale pour le Proche-Orient
11. Adoption du Rapport de la Conférence régionale (incluant le Rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires)
12. Clôture de la Conférence

(المرفق باء)

ANNEXE B

قائمة بأسماء المشاركين

LISTE DES PARTICIPANTS

هيئة مكتب المؤتمر

BUREAU DE LA CONFÉRENCE

Président:

الرئيس

   

S.E. Mahmoud Hojjati
Ministre du Jihad-e-Agriculture
République islamique d’Iran

معالى السيد محمود حجتى
وزير الزراعة
جمهورية إيران الإسلامية

   

Vice-Présidents:

نواب الرئيس

   

Tous les chefs de délégation

جميع رؤساء الوفود

   

Rapporteur:

المقرر:

   

M. Ahmed El-Badawi
(Soudan)

السيد / أحمد البدوى
(السودان)

   

الدول الأعضاء فى الإقليم

ÉTATS MEMBRES DE LA RÉGION

 
   

AFGHANISTAN

أفغانستان

   

Représentant

 
   

H.E. Mr. Alhaj Sayed Hussain ANWARY
The Minister for Agriculture and Agrarian Reform
Kabul

 
   

Suppléant

 
   

Abdul Razak AYAZI
Agricultural Attaché
Embassy of Afghanistan in Rome

 
   
   

ALGÉRIE

الجزائر

   

Représentant

المندوب

   

Mr. Abdelkader HADJAR
Ambassador
Ministry of Foreign Affairs
Embassy of Algeria
Velenjak, Tehran
Islamic Republic of Iran

عبد القادر حجار
سفير
وزارة الخارجية
سفارة الجزائر
جمهورية إيران الإسلامية

   

Suppléant

المناوب

   

Aomar AIT AMER MEZIANE
Director, Agricultural Services
Ministry of Agriculture
Algiers

أيت عمر مزيان عومار
مدير الخدمات الزراعية
وزارة الفلاحة
الجزائر

   

Abdelhamid RAHMANI
Counselor
Embassy of Algeria in Iran
Tehran

عبد الحميد رحماني
مستشار
سفارة الجزائر بإيران
طهران

   

Abdelmadjid LAHOUATI
Director, Agric. Developmenmt of Arid Zones and Semi Arid Zones
Ministry of Agriculture
Algiers

عبد المجيد لحواطي
مدير المناطق الجافة وشبة الجافة
وزارة الفلاحة
الجزائر

   

Fouzy BALLA
Director, Agricultural Services
Ministry of Agriculture
Algiers

فوزي بله
مدير مصالح فلاحية
وزارة الفلاحة
الجزائر

   

Laid AOUADI
Director, Agricultural Services
Ministry of Agriculture
Algiers

العيد عوادي
مدير مصالح فلاحية
وزارة الفلاحة
الجزائر

   

Hamdane BELHADAD
Counselor
Ministry of Foreign Affairs
Embassy of Algeria
Tehran

حمدان بلحداد
مستشار
وزارة الشئون الخارجية
سفارة الجزائر
طهران

   
   

BAHREÏN

البحرين

Représentant

المندوب

   

H.E. Shaikh Khalid Bin Abdallah ALKHALIFA
Minister of Housing and Agriculture
Ministry of Housing and Agriculture
Manama

معالى الشيخ خالد بن عبد الله أل خليفة
وزير الإسكان والزراعة
وزارة الإسكان والزراعة
المنامة

   

Suppléant

المناوب

   

Siddiq AL-ALAWI
Assistant Under-Secretary, Agricultural Affairs
Ministry of Housing & Agriculture
Manama

صديق العلوي
الوكيل المساعد للزراعة
وزارة الاسكان والزراعة
المنامة

   

Seoud AWAD
Director, Minister’s Office

 

Shiekh Mohammed AL-KHALIFA
Director Animal Wealth
Ministry of Housing and Agriculture
Manama

الشيخ محمد الخليفة
مدير الثروة الحيوانية
وزارة الاسكان والزراعة
المنامة

   

Jaffar AHMED HABIB
Director of Plant Wealth Department
Ministry of Housing and Agriculture
Manama

جعفر أحمد حبيب
مدير إدارة الثروة النباتية
وزارة الإسكان و الزراعة
المنامة

   
   

CHYPRE

قبرص

   

Représentant

 
   

H.E. Costas THEMISTOCLEOUS
Minister of Agriculture, Natural Resources and Environment
Ministry of Agriculture, Natural Resources and Environment
Nicosia

 
   

Suppléant

 
   

Haris ZANNETIS
Agricultural Officer
Ministry of Agriculture, Natural Resources and Environment
Nicosia

 
   
   

DJIBOUTI

جيبوتي

   
   

ÉGYPTE

مصــر

   

Représentant

المندوب

   

Fawzi MAHROUS
Chairman of Agric. Research Center
Ministry of Agriculture & Land Reclamation
Cairo

فوزي محروس
رئيس مركز البحوث الزراعية
وزارة الزرعة والإصلاح الزراعي
القاهرة

   

Suppléant

 
   

Ismail SHAWKY
Head of the Interests Section Egypt
Egyptian Embassy in Iran
Tehran

اسماعيل شوقي
رئيس قسم رعاية مصالح جمهورية مصر العربية
سفارة جمهورية مصر العربية بإيران
طهران

   

Youssef MEKKAWY
Counselor, Represtning Interest Section of Egypt
Egyptian Embassy in Iran
Tehran

يوسف مكاوي
قنصل - مصر
سفارة جمهورية مصر العربية بإيران
طهران

   
   

IRAQ

العـراق

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Dr. Abdul Ilah AL-TIKRITI
Minister for Agriculture
Ministry of Agriculture
Baghdad

معالي السيد عبد الأله التكريتي
وزير الزراعة
وزارة الزراعة
بغداد

   

Suppléants

المناوبون

   

Ali Farhan THIJEEL
Deputy Minister
Ministry of Irrigation
Baghdad

على فرحان ثجيل
وكيل وزير
وزارة الري
بغداد

   

Falah SHABAN
Director
Ministry of Agriculture
Baghdad

فلاح شعبان
مدير
وزارة الزراعة
بغداد

   

Basim Abid ALI
Agric. Engineer/Director
Ministry of Agriculture
Baghdad

باسم عبيد على
مهندس زراعي، مدير
وزارة الزراعة
بغداد

   

Nakd KHAMIS
Director-General
Ministry of Agriculture
Baghdad

ناقد خميس عبد الرضا خميس
مدير عام
وزارة الزراعة
بغداد

   
   

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’

جمهورية إيران الإسلامية

   

Représentant

 
   

H.E. Mahmoud HOJJATI
Minister for Jihad-e-Agriculture
Ministry of Jihad-e-Agriculture
Tehran

معالي السيد محمود حجتي
وزير الزراعة
وزارة الزراعة
طهران

   

Suppléants

المناوبون

   

ِAbdel Mahdi BAKHHANDEH
Deputy Minister for Jihad-e-Agriculture
Ministry of Jihad-e-Agriculture
Tehran

 
   

Mohammad Saied NOURI NAEINI
Ambassador
Permanent Representative to Islamic Republic of Iran to FAO
Rome, Italy

 
   

Ali ALIZADEH-ALIABADI
Deputy of IPPO
Ministry of Jihad-e-Agriculture
Tabnak Street, Plant Protection Organization

 
   

Mahdi KAZEMNEJAD
Agricultural Planning and Economic Research Institute
Ministry of Jihad-e-Agriculture

 
   

S. Hassan KUZEMI
President
Agricultural Planning and Economic Research Institute
Ministry of Jihad-e-Agriculture

 
   

Hooman FATHI
Expert
Agricultural Planning and Economic Research Institute
Ministry of Jihad-e-Agriculture

 
   

Ebrahim MOLAYEMI
Director, General of IVO
Iran Veterinary Organization

 
   

Mohsen MOHSENIN
Senior Officer
Jihad-e-Keshavarzi

 
   

Gholam Reza YAVARI
Senior Officer
Agricultural Economic Research Institute

 
   

Masood ZOHREVAND
Expert
Bank Keshavarzi

 
   

Ali YADGHAR
Advisor to the Minister
Ministry of Jihad-e-Agriuclture

 
   

Farah-Ara NOWROUZI
Deputy of Agriculture, Planning and Economic Research Institute
Ministry of Jihad-e-Agriculture

 
   

Manoochehr SHAHMORADI
Manager, Production Economy and Productivity Research Group of Jihad-e-Agriculture
Tehran

 
   

Nanguyalai TARZI
Director
United Nations Information Centre
Tehran

 
   

Ahmad MAHDAVI
Ministry of Jihad-e-Agriculture
Tehran

 
   

Reza MOGADDAZI
Agricultural Economics Researcher
Jihad-e-Agriculture
Tehran

 
   
   

JORDANIE

الأردن

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Mahmoud Duwairy
Minister for Agriculture
Ministry of Agriculture, Amman

معالى السيد محمود دويري
وزير الزراعة
وزارة الزراعة ، عمان

   

Suppléants

المناوبون

   

Jihad ABU MUSHRIF
Director of International Cooperation Dept.
Ministry of Agriculture
Amman

جهاد أبو مشرف
مدير مديرية التعاون الدولي
وزارة الزراعة ، عمان

   

Majed RAMADAN
Director of Trade Agreement Unit
Ministry of Agriculture

ماجد رمضان
مدير وحدة الاتفاقيات التجارية
وزارة الزراعة

   
   

KOWEÏT

الكويت

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Sheikh Fahd Salem AlAly ALSABAH
Director-General, General Authority for
Agricultural Affairs and Fisheries
Kuwait

معالي الشيخ فهد سالم العلي الصباح
رئيس مجلس الإدارة والمدير العام للهئية العامة لشئون الزراعة والثروة السمكية
الكويت

   

Suppléants

المناوبون

   

Fatimah Jawhar HAYAT (Ms.)
Permanent Representative to FAO
Rome

السيدة/ فاطمة جوهر حيات
الممثل الدائم لدى المنظمة
روما

   

Mr. Fahd Seoud ALRAGHEEB
Director, General Authority Office

فهد سعود الرغيب
مدير إدارة مكتب رئيس الهيئة

   

Haider Ali MURAD
Deputy Director-General for Fisheries Resources

حيدر على مراد
نائب المدير العام للثروة السمكية

   

Mohamed Wayel ALMEHANA
Director, Animal Health Section
General Authority for Agric. & Fisheries Resources

محمد المهنا
مدير إدارة الصحة الحيوانية
الهيئة العامة لشئون الزراعة والثروة السمكية

   

Jassem BADER
Deputy Director-General
General Authority for Agricultural Affairs and Fisheries Resources

جاسم البدر
نائب المدير العام لشئون الثروة النباتية
الهيئة العامة لشئون الزراعة والثروة السمكية

   

Meshari ALSAYEG
General Authority for Agricultural Affairs and Fisheries Resources

مشاري السايج
الهيئة العامة لشئون الزراعة والثروة السمكية

   

Ali Farhan ALHARSHANI
Secretary
General Authority for Agricultural Affairs and Fisheries Resources

علي فرحان الهرشاني
سكرتير
الهيئة العامة لشئون الزراعة والثروة السمكية

   
   

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE

جمهورية قرغيزيا

   
   

LIBAN

لبنان

 
   

Représentant

المندوب

Adnan MANSOUR
Ambassador
Embassy of Lebanon in Iran
Tehran

عدنان منصور
سفير الجمهورية اللبنانية لدي إيران
سفارة الجمهورية اللبنانية بإيران
طهران

   

Ali AL-HASHEMI
Cultural Attaché
Embassy of Lebanon in Iran
Tehran

على الهاشمي
مسئول الشئون الثقافية فى السفارة اللبنانية
سفارة الجمهورية اللبنانية بإيران
طهران

   

Suppléants

المناوبون

   

Wafa EL-DIKAH HAMZA (Ms.)
Director, Agro-industry and Food Department
Ministry of Agriculture
Beirut

وفاء الضيقة حمزة
مدير الصناعات الغذائية
وزارة الزراعة ، بيروت

   

LIBYE

الجماهيرية العربية الليبية

   

Représentant

المندوب

   
   

MALTE

مالطا

   
   

MAURITANIE

موريتانيا

   

Représentant

المندوب

   
   

Suppléants

المناوبون

   
   
   

MAROC

المغرب

   

Représentant

المندوب

   

Jamal Eddine GHAZI
Moroccan Ambassador
Ministry of Foreign Affairs of Morocco
Tehran, Iran

جمال الدين الغازى
سفير المملكة المغربية بايران
وزارة الخارجية للملكة المغربية
طهران

   

Suppléants

المناوبون

 
   

Hassan SERGHINI
Director, Programming & Economic Affairs
Ministry of Agriculture, Rural Development, Water Resources & Forestry
Rabat

حسن سرغيني
مديرالبرمجة والشئون الاقتصادية
وزارة الزراعة والتنمية القروية والمياه والغابات
الرباط

   

Moha MARGHI
Director, Crop Production
Ministry of Agriculture, Rural Development & Forestry
Rabat

موحا مارغي
مير الإنتاج النباتي
وزارة الزراعة والتنمية القروية والمياه والغابات
الرباط

   

Ahmed BALAFAREJ
Moroccan Embassy
Tehran

أحمد بلفريج
سفارة المملكة المغربية
طهران

   

Abou Bakr Seddik ELGUEDDARI
Director of ٌRural Engineering
Ministry of Agriculture, Rural Development
Water Resources & Forestry
Rabat

أبو بكر الصديق الجداري
مدير عام
إدارة الهندسة القروية
الرباط

   
   

OMAN

سلطنة عمان

   

Représentant

المندوب

   

H.E. ElSheikh Salem Ben Helal ALKHALILI
Minister for Agriculture and Fisheries
Ministry of Agriculture and Fisheries, Muscat

معالي الشيخ سالم بن هلال الخليلي
وزير الزراعة و الثروة السمكية
وزارة الزراعة و الثروة السمكية، مسقط

   

Suppléants

المناوبون

   

Saleh Ben M. S. ALABRI
Director General of Agriculture
Ministry of Agriculture and Fisheries
Muscat

صالح بن محمد بن صالح العبري
مدير عام الزراعة
وزارة الزراعة و الثروة السمكية
مسقط

   

Ali Abdullah Ahmed AL-JABIRI
Director General of Animal
Ministry of Agriculture and Fisheries
Muscat

على بن عبد الله بن أحمد الجابري
مدير عام الثروة الحيوانية
وزارة الزراعة و الثروة السمكية
مسقط

   

Seoud Ben Nasser ALBADAEI
Director, Minister’s Office
Ministry of Agriclture and Fisheries
Muscat

سعود بن ناصر البداعي
رئيس مكتب الوزير
وزارة الزراعة والثروة السمكية
مسقط

   

Mr. Mohamed Helal ALBOSAIDY
Deputy Director-General for Administrative & Financial Affairs
Ministry of Agriculture and Fisheries

السيد محمد بن هلال البوسعيدي
نائب مدير عام الشئون الإدارية والمالية
مسقط

   
   

PAKISTAN

باكستان

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Mr. Khair Mohamed JUNEJO
Federal Minister for Food, Agriculture & Livestock

 
   

Suppléants

المناوبون

   

Hafeez RANDHAWA
Secretary, Ministry of Food & Agriculture
Pakistan

 
   

Javid HUSEIN
Ambassador of Pakistan
Embassy of Pakistan
Tehran, Islamic Republic of Iran

 
   

Khalid IDREES
Counsellor (Commercial)
Embassy of Pakistan
Tehran, Islamic Republic of Iran

 
   
   

QATAR

قطـر

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Ali Ben Mohamed ALKHATER
Minister for Rural Affairs and Agriculture
Ministry of Rural Affairs and Agriculture
Doha

معالي الشيخ علي بن محمد الخاطر
وزير الشئون البلدية والزراعة
وزارة الشئون البلدية والزراعة
الدوحة

   

Suppléants

المناوبون

   

Mohamed Fahad ALFAIHANI
Assistant Undersecretary for Agricultural Affairs
Ministry of Municipal Affairs and Agriculture
Doha

محمد فهد الفيحاني
الوكيل المساعد للشئون الزراعية
وزارة الشئون البلدية والزراعة
الدوحة

   

Ali Mohamed Jaber AL-KUBAISI
Director, Department of Agricultural Development
Ministry of Municipal Affairs and Agriculture
Doha

علي محمد جابر الكبيسي
مدير إدارة التنمية الزراعية
وزارة الشئون البلدية و الزراعة
الدوحة

   

Ali AL-MULLA
Director, Fisheries Department
Ministry of Municipal Affairs and Agriculture
Doha

على الملا
مدير إدارة الثروة السمكية
وزارة الشئون البلدية والزراعة
الدوحة

   

Abdel Rahman M. Youssef ALMAHMOUD
Director, Agric. And Water Resources Dept.
Ministry of Municipal Affairs and Agriculture
Doha

عبد الرحمن محمد يوسف المحمود
مدير إدارة البحوث الزراعية والمائية
وزارة الشئون البلدية والزراعة
الدوحة

   
   

ARABIE SAOUDITE, ROYAUME D’

المملكة العربية السعودية

   

Représentant

المندوب

   

Saad ALFAYADH
Deputy Minister for Agricultural Affairs
Ministry of Agriculture and Water
Riyadh

سعد الفياض
وكيل الوزارة لشئون الزراعة
وزارة الزراعة والمياه
الرياض

   

Suppléants

المناوبون

   

Abdul Rahman ALGHANNAM
Director-General, Economic Studies and Statistics Department
Ministry of Agriculture and Water
Riyadh

عبد الرحمن الغنام
مدير عام الدراسات الإقتصادية والإحصاء
وزارة الزراعة والمياه
الرياض

   

Saad ALMAJED
Director-General, Animal Department
Ministry of Agriculture and Water
Riyadh

سعد الماجد
مدير عام إدارة الأراضي والحجج الزراعية
وزارة الزراعة والمياه
الرياض

   

Mohamad ALBRAITHEN
Director-General of Agricultural Research Department
Ministry of Agriculture and Water
Riyadh

محمد البريثن
مدير عام تنمية موارد المياه
وزارة الزراعة والمياه
الرياض

   

Rashid ALZEID
First Secretary
Embassy of Saudi Arabia in Iran
Tehran

رشيد الزيد
سكرتير أول
سفارة المملكة العربية السعودية بإيران
طهران

   
   

SOMALIE

الصومال

   
   

SOUDAN

السودان

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Dr. Magzoub Al-Khalifa AHMED
Federal Minister for Agriculture and Forestry
Khartoum

معالي السيد مجذوب الخليفة أحمد
وزير الزراعة و الغابات
وزارة الزراعة و الغابات ، الخرطوم

   

Suppléants

المناوبون

   

Ahmed SALIH
General Manager, Irrigated Sector
Ministry of Agriculture and Forestry
Khartoum

أحمد البدوي صالح
مدير عام القطاع المروي
وزارة الزراعة والغابات
الخرطوم

   

Yousif Yagoub MOHAMED
Director-General of Natural Resources
Ministry of Agriculture and Forestry
Khartoum

يوسف يعقوب محمد
مدير عام الموارد الطبيعية
وزارة الزراعة والغابات
الخرطوم

   

Ahmed Ibrahim YOUSSEF
Director-General for General Affairs
Ministry of Animal Resources
Khartoum

أحمد ابراهيم يوسف
مدير الإدارة العامة للشئون العامة
وزارة الثروة الحيوانية
الخرطوم

   

SYRIE

سورية

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Dr. Nour Eddin MONA
Minister for Agriculture and Agrarian Reform
Ministry of Agriculture and Agrarian Reform Damascus

معالي الدكتور نور الدين مني
وزير الزراعة والإصلاح الزراعي
وزارة الزراعة و الإصلاح الزراعي
دمشق

   

Suppléants

المناوبون

   

Erfan ALLOUSH
Deputy Minister
Ministry of Agriculture and Agrarian Reform
Damascus

عرفان علوش
معاون وزير الزراعة
وزارة الزراعة والإصلاح الزراعي
دمشق

   

Reiad KASEM
Director of International Co-operation
Ministery of Agriculture and Agrarian Reform
Damascus

رياض قاسم
مدير إدارة التعاون الدولي
وزارة الزراعة والإصلاح الزراعي
دمشق

   

Haitham HAIDER
Director, Minister’s Office
Ministry of Agriculture and Agrarian Reform
Damascus

هيثم حيدر
مدير مكتب وزير الزراعة
وزارة الزراعة والإصلاح الزراعي
دمشق

   

Rana ZAZA
International Co-operation Directorate
Ministry of Agriculture and Agrarian Reform
Damascus

رنا ظاظا
مديرية التعاون الدولي
وزارة الزراعة والإصلاح الزراعي
دمشق

   
   

TADJIKISTAN

طاجيكستان

   

Représentant

 
   

H.E. Mr. Tursunboi RAHMATOV
Minister for Agriculture
Ministry of Agriculture

 
   

Suppléants

 
   

Narzullo KARIMOV
General Director
Ministry of Agriculture
Tjikistan

 
   
   

TUNISIE

تونـس

   

Représentant

المندوب

   

Mr. Amer HORCHANI
Vice Minister of Agriculture
Ministry of Agriculture
Tunis

عامر حرشاني
نائب وزير الفلاحة
وزارة الفلاحة
تونس

   

Suppléants

المناوبون

   

Mouldi SAKRI
Ambassador
Ministry of Foreign Affairs
Embassy of Tunisia in Iran
Tehran

مولدي سكري
سفير
وزارة الخارجية
سفارة تونس بإيران
طهران

   

Ahmed BOUGACHA
Principal Engineer
Ministry of Agriculture
Tunis

أحمد بوغاشه
مهندس زراعي
وزارة الفلاحة
تونس

   
   

TURQUIE

تركيا

   

Représentant

 
   

Vedat UZUNLU
Deputy Under-secretary
Ministry of Agriculture and Rural Affairs
Ankara

 
   

Suppléants

 
   

Sinan VAROL
Head of Department
Foreign Relations and Coordination with EU
Ministry of Agriculture and Rural Affairs
Ankara

 
   

Musa ARIK
Head of Department, General Directorate of Protection and Control
Ministry of Agriculture and Rural Affairs
Ankara

 
   
   

TURKMÉNISTAN

تركمنستان

   
   

ÉMIRATS ARABES UNIS

الإمارات العربية المتحدة

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Saeed Bin Mohammed AL-RAQABANI
Minister for Agriculture and Fisheries
Ministry of Agriculture and Fisheries
Abu Dhabi

معالى السيد سعيد بن محمد الرقباني
وزير الزراعة والثروة السمكية
وزارة الزراعة و الثروة السمكية
أبو ظبي

   

Suppléants

المناوبون

   

Obaid ALMATROOSHI
Assistant Deputy Minister for Fisheries
Ministry of Agriculture and Fisheries
Abu Dhabi

عبيد المطروشي
وكيل الوزارة المساعد لشئون الثروة السمكية
وزارة الزراعة والثروة السمكية
أبو ظبي

   

Habib ABOUDI
Director of the Office of Planning & Follow-up
Ministry of Agriculture and Fisheries
Abu-Dhabi

حبيب العبودي
مدير مكتب التخطيط والمتابعة
وزارة الزراعة و الثروة السمكية
أبو ظبي

   

Saif AL SAMAHE
Manager of Animal Health Dept.
Ministry of Agriculture and Fisheries
Abu Dhabi

سيف السماحي
مدير إدارة الثروة الحيوانية بالوكالة
وزارة الزراعة والثروة السمكية
أبو ظبي

   

Muhammad ALSHAMISI
Director of Western ِAgricultural Region
Ministry of Agriculture and Fisheries
Abu Dhabi

محمد الشمسي
مدير المنطقة الزراعية الغربية
وزارة الزراعة والثروة السمكية
أبو ظبي

   

Hamad Al MAZROEI
Director of Agricultural Services
Ministry of Agriculture and Fisheries
Abu-Dhabi

حمد الزروعي
مدير إدارة الخدمات الزراعية
وزارة الزراعة والثروة السمكية
أبو ظبي

   
   

YÉMEN, RÉPUBLIQUE DU

الجمهورية اليمنية

   

Représentant

المندوب

   

H.E. Abdulrahman BAMATRAF
Vice-Minister
Ministry of Agriculture and Irrigation
Sana'a

معالي الدكتور عبد الرحمن بامطرف
نائب وزير الزراعة و الري
وزارة الزراعة و الري ، صنعاء

   

Suppléant

المناوب

   

Abdul Malik AL-ARASHI
Assistant Deputy Minister for Agricultural Affairs Ministry of Agriculture and Irrigation
Sana'a

عبد الملك العرشي
الوكيل المساعد للشئون الزراعية
وزارة الزراعة و الري
صنعاء

   
   

مراقبون من دول أعضاء من خارج الإقليم

OBSERVATEURS D'ÉTATS MEMBRES AUTRES QUE CEUX DE LA RÉGION

 
 

MISSION DE L'OBSERVATEUR PERMANENT DU SAINT-SIÈGE

Giovanni GASPARI
Secretary of the Apostolic Nuncio
Apostolic Nunciature
Tehran

G Angelo MOTTOLA
Apostolic Nuncio
Apostolic Nunciature
Tehran

 
   

JAPON

Kentaro TORIL
Second Secretary
Embassy of Japan
Islamic Republic of Iran

 
   

FRANCE

 
   

Sebbastien ANDRIELIX
Commercial Attache
Embassy of France
The Islamic Repbulic of Iran

 
   

فلسطين

PALESTINE

   

H.E. Hikmat ZAID
Minister for Agriculture
Ministry of Agriculture
Palestinian National Authority
Ramallah

معالى السيد حكمت زيد
وزير الزراعة
وزارة الزراعة
السلطة الوطنية الفلسطينية، رام الله

   

Walid ABED RABBOH
Minister’s Advisor
Ministry of Agriculture
Palestinian National Authority
Ramallah

وليد عبد ربه
مستشار الوزير
وزارة الزراعة
السلطة الوطنية الفلسطينية، رام الله

   

Shaker JOUDEH
Director-General of Planning
Ministry of Agriculture
Palestinian National Authority
Ramallah

شاكر جوده
مدير عام التخطيط
وزارة الزراعة
السلطة الوطنية الفلسطينية، رام الله

   

Jebril Abu ALI
General Director, Marketing
Ministry of Agriculture
Ghaza

جبريل أبو علي
مدير عام التسويق الزراعي
وزارة الزراعة
غزة

   

Zahra ALBUHISI
Director of Minister’s Office
Ministry of Agriculture
Ghaza

زهرة البهيصي
مدير مكتب الوزير
وزارة الزراعة
رام الله

   
   

ممثلو الأمم المتحدة والوكالات المتخصصة

 

REPRÉSENTANTS DE L'ONU ET DES INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES

 
 

FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE (UNICEF)
Souleymane DIALLO
UNICEF Representative
Tehran

CENTRE D’INFORMATION DES NATIONS UNIES (CINU)
Mohamma RAJAI-MOGHADAN
Information Officer, (UNIC)
Tehran

   

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS)

ElFatih ELSAMMANI
WHO Representative
Tehran

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L'ENVIRONNEMENT (UNEP)
Abdou G.A. AL-ASSAIRI
Programme Officer and Coordinator for SRAP/UNCCD
Manama

   

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI)
Mostafa MIRFENDERESKI
Officer-in-Charge
UNIDO Country Office
Tehran

   
 
 

مراقبون عن منظمات حكومية دولية

OBSERVATEURS D’ORGANISATIONS INTERGOUVERNEMENTALES (OIG)

 
   

AUTORITÉ ARABE POUR LES INVESTISSEMENTS ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLES (AAAID)

Abbas H. MONOFALI
Head of International Co-operation Division
Khartoum

ASSOCIATION DES INSTITUTIONS DE RECHERCHE AGRICOLE DU PROCHE-ORIENT ET D’AFRIQUE DU NORD (AARINENA)

Mustapha YAGHI
Chairman, AARINENA
Beirut

   

ORGANISATION ARABE POUR LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE (OADA)

Salem AL-LOUZI
Director-General
Khartoum

CENTRE RÉGIONAL SUR LA RÉFORME AGRAIRE ET LE DÉVELOPPEMENT RURAL POUR LE PROCHE-ORIENT (CARDNE)

Mr. Tayel AL-HAJJI
Secretary-General
Amman

   

ORGANISATION DE COOPÉRATION ÉCONOMIQUE

H.E. Dr. Abdolrahim GAVAHI
Secretary-General
Tehran

Metin KILCI
Director
Tehran

Mohammad Mirzaei KAHAGH
Research Officer of Agriculture, Industry and Health Directorate
Tehran

FONDS SAOUDIEN DE DÉVELOPPEMENT (FSD)

Ahmed ALYAHYA
Acting Director-General
Department of Research and Economic Studies
Riyadh

Saud AL-ABDULHADI
Economist
Department of Research and Economic Studies
Riyadh

   

ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE (OCI)
Thierno Nabika DALLO
Secretary-Genral Adjoint charge des Affaires Economiques
Jeddah
Kingdom of Saudi Arabia

UNION OF ARAB CHAMBERS

May Demachkie SERHAL
Director in Research Department
Beirut

   
   

مراقبون عن منظمات دولية غير حكومية

OBSERVATEURS D’ORGANISATIONS INTERNATIONALES NON GOUVERNEMENTALES (OING)

 
 

ASSOCIATION DES OFFICES DE COMMERCIALISATION DES PRODUITS ALIMENTAIRES AU PROCHE-ORIENT ET EN AFRIQUE DU NORD (AFMANENA)

Mohamed Al-AWAMLEH
Secretary-General
Amman

CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE AGRICOLE DANS LES ZONES ARIDES (ICARDA)

Habib KETATA
Co-ordinator of ICARDA/Iran Project
Tehran

   

NENARACA

Mohamed Reza DABIRI ASGARI
Assitant General Manager
Bank Keshavarzi
Tehran

 

موظفو المنظمة
FONCTIONNAIRES DE LA FAO

Jacques Diouf Directeur général de la FAO

Atif Y. Bukhari Sous-Directeur général/Représentant régional, RNE

M. Sinaceur Représentant sous-régional, SNEA

Ahmed BenAmeur Chef du Groupe de l'interprétation, GIC

A. Abassian Spécialiste des produits, ESCB

Hassan Abdel Nour Forestier principal, RNEO

Talib Ali Spécialiste de la production et de la santé animales, RNEG

Dyaa Abdou Chef de la Sous-Division de l'assistance aux politiques, RNEP

Mohammed Bazza Fonctionnaire principal (mise en valeur des terres et des eaux), RNEG

Ghassan Hamdallah Spécialiste des sols, RNEG

Fawzi Taher Fonctionnaire régional – production végétale, RNEG

Yassin Wehelie Économiste chargé des systèmes d’alimentation, RNEE

Gafaar Karra Consultant FAO

Y. Hakimi Fonctionnaire national chargé de programme, Iran

أمانة المؤتمر
SECRÉTARIAT DE LA CONFÉRENCE

Secrétaire de la Conférence: Zohair Abdalla, RNEG

Fonctionnaire des affaires de la Conférence: A. Rashid, FAOR Iran

Chargé des rapports: Maurice Saade, RNEP

Chargé de l'information: Michael Hage, RNE

Spécialiste de la technologie de l'information: M. Meshref, RNE

Chargée des documents: Mme Shahira Sharawy, RNE

ANNEXE C

Liste des documents

Pour discussion

NERC/02/1 Ordre du jour provisoire annoté

NERC/02/2 Suite donnée aux principales recommandations de la vingt-cinquième Conférence régionale pour le Proche-Orient et activités de la FAO dans la région du Proche-Orient

NERC/02/3 Préparation du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après – Dimensions régionales

NERC/02/4 Plans à long terme de gestion des sécheresses et d'atténuation de leurs effets au Proche-Orient

NERC/02/5 Politiques de libéralisation du commerce, commerce intrarégional et possibilités de développement agricole durable

Pour information

NERC/02/INF/1 Note d’information

NERC/02/INF/2 Calendrier provisoire

NERC/02/INF/3 Liste provisoire des documents

NERC/02/INF/4 Allocution du Directeur général

NERC/02/INF/5 Évaluation des risques liés à l’encéphalopathie spongieuse bovine (ESB) et à la fièvre aphteuse: impact au Proche-Orient

NERC/02/INF/6 Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier

NERC/02/INF/7 Année internationale de la montagne

NERC/02/INF/8 Biotechnologies pour l’agriculture, les forêts et les pêches dans la région du Proche-Orient

ANNEXE D

ALLOCUTION DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

(Introduction)

C'est pour moi un honneur et un plaisir immense de me retrouver parmi les hauts responsables de l'agriculture de la région du Proche-Orient pour participer aux travaux de cette vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient. Qu'il me soit tout d'abord permis, au nom de la Conférence, du Secrétariat de la FAO et de tous les délégués et observateurs, de remercier chaleureusement le Gouvernement et la population de la République islamique d'Iran d'avoir accueilli une fois encore cette Conférence régionale dans ce beau pays hospitalier et chargé d'histoire. L'accueil fraternel qui nous a été réservé, les installations splendides mises à notre disposition et les excellents arrangements pris pour cette Conférence ne font que confirmer le noble héritage de cordialité et de générosité de ce pays.

(Situation de l'alimentation et de l'agriculture dans le monde)

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Cette Conférence régionale se tient dans un contexte économique, social et politique mondial en rapide évolution.

La Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui s'est tenue à Doha en novembre dernier, a créé le cadre requis pour assurer une plus grande équité du commerce international des produits agricoles. Au cours des prochaines années, la mondialisation et la libéralisation des échanges de produits agricoles, les mouvements de capitaux et les transferts de technologies devraient s'effectuer selon des modalités qui permettent à tous les pays, développés ou en développement, d'améliorer les conditions de vie de leurs populations. Pour l'agriculture, notamment, il est essentiel que ces nouvelles négociations au sein de l'OMC offrent aux pays en développement des possibilités accrues de participer aux échanges internationaux, à des conditions plus équitables. La FAO va continuer à mettre à la disposition de ses États Membres les analyses et les informations nécessaires pour renforcer la capacité technique des négociateurs spécialisés dans le commerce des produits agricoles.

Au cours des deux dernières années, la performance de l'agriculture, le secteur dominant des économies des régions pauvres qui emploie plus de 70 pour cent de la population économiquement active dans les pays les moins avancés (PMA), a été plutôt modeste. Le taux de croissance annuel de la production agricole mondiale est tombé à 1,2 pour cent en 2000 et 0,6 pour cent en 2001, soit le niveau le plus bas depuis 1993, en fort recul par rapport aux 2,6 pour cent de 1999. Ce ralentissement est dû à un tarissement de la croissance autant dans les pays en développement que dans les pays développés.

La production mondiale de céréales est tombée en 2001 à 1 850 millions de tonnes, soit un recul de 1,2 pour cent par rapport à l'année précédente. Divers facteurs ont contribué à cette contraction: les catastrophes naturelles et le faible niveau des prix au cours des dernières années, ainsi que les politiques gouvernementales visant à réduire une offre pléthorique.

Selon les prévisions, les utilisations mondiales des céréales en 2001/02 devraient dépasser la production pour la deuxième année consécutive, s'établissant à 1 935 millions de tonnes, chiffre supérieur de 1,7 pour cent à celui de la campagne précédente.

Il est important de signaler cependant que l'Australie, l'Union européenne et l'Amérique du Nord ont des excédents vivriers considérables pour l'exportation (pour une valeur totale de 36 milliards de dollars E.-U.) et sont probablement en mesure d'augmenter sensiblement leur production vivrière. En revanche, dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), la production alimentaire n'est pas suffisante pour satisfaire les besoins des populations et ces pays n'ont ni les moyens ni les ressources financières voulus pour combler le déficit par le biais des importations.

Encore aujourd'hui, environ 815 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique dans le monde, dont 777 millions dans les pays en développement, 27 millions dans les pays en transition et 11 millions dans les pays industrialisés. L'amélioration enregistrée dans certains pays et régions du monde en développement, notamment en Asie de l'Est, est ainsi neutralisée par une détérioration de la situation dans d'autres régions, en particulier en Afrique subsaharienne, en Amérique centrale et aux Caraïbes.

Le fossé entre production et besoins continuera à se creuser dans les régions à déficit vivrier à moins que l'investissement en milieu rural augmente, permettant un accroissement de l'emploi, des revenus, de la productivité et de la production. Aussi longtemps que la faim et la malnutrition ne régresseront pas, il sera difficile, voire impossible, d'obtenir des résultats sensibles et durables dans d'autres domaines essentiels de la lutte contre la pauvreté, tels que la santé et l'éducation.

(Situations d'urgence)

Les crises alimentaires causées par des catastrophes naturelles continuent à affecter nombre de pays. En septembre 2001, 62 millions de personnes vivant dans 33 pays étaient confrontées à des situations de crise alimentaire. Des informations indiquent toutefois que la fréquence relative de ces crises a évolué au cours des 30 dernières années. Les crises alimentaires des années 70 et 80 étaient principalement dues à des facteurs naturels, mais ces dernières années elles sont surtout imputables à des catastrophes causées par l'homme.

Au Proche-Orient, les crises sont dues à une sécheresse persistante dans certains pays et, plus récemment, à la crise en Afghanistan. En Afrique, les situations de crise sont dues en particulier aux troubles civils et à des sécheresses répétées. En Asie, des millions de personnes ont souffert d'une érosion de leur accès à la nourriture, du fait de la baisse de leur pouvoir d'achat, causée principalement par les effets persistants de la crise financière de 1997/98. En Amérique latine et aux Caraïbes, les ouragans et l'instabilité financière étaient les principaux facteurs responsables.

Le rôle de la FAO dans ce contexte revêt une importance sans précédent, car l'Organisation doit évaluer la situation de l'alimentation et de l'agriculture, déterminer les besoins d'aide alimentaire et informer la communauté internationale, par le truchement du Système mondial d'information et d'alerte rapide, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial, le PNUD et un réseau étendu d'organisations gouvernementales et non gouvernementales.

(Autres crises)

La viabilité à long terme de l'agriculture intensive dans les pays développés suscite des craintes et pose des problèmes. Les épidémies d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de fièvre aphteuse, la salmonellose liée aux œufs et aux poulets et les infections par l'E. coli mutant et résistant aux médicaments dans la viande et l'eau conduisent à une nouvelle perception des consommateurs quant aux conséquences d'un mouvement incontrôlé vers l'intensification, la maximisation des rendements et la réduction des coûts.

Par ailleurs, les modifications génétiques des cultures vivrières et des animaux soulèvent de vives controverses. S'ils ne sont pas aujourd'hui nécessaires pour atteindre les objectifs du Sommet de 1996, l'étude et le suivi de leur développement et de leur application devront se faire de façon scientifique et dans un cadre international. Il sera ainsi possible de bénéficier des aspects positifs tout en évitant des effets pervers possibles d'ordre zoosanitaire, phytosanitaire ou qualitatif.

(Situation de l'alimentation et de l'agriculture dans la région et défis)

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Depuis la fin des années 80, de nombreux pays de la région ont adopté de profondes réformes économiques pour faire face à des déséquilibres macroéconomiques se traduisant par un lourd déficit des comptes courants et des budgets, une accumulation de la dette extérieure, une progression de l'inflation et des taux de chômage élevé. Certains pays ont pris des mesures positives en matière de réformes, mais beaucoup d'autres sont encore en proie aux difficultés. Selon les informations disponibles, le PIB annuel de la région aurait progressé de 4,7 pour cent en 2000, les augmentations moyennes variant de 2,4 pour cent en 1981-1990 à 3,1 pour cent en 1991-2000. L'évolution et le niveau des prix du pétrole ont un effet sensible sur la direction et l'ampleur des taux moyens de croissance et du développement économique dans la région. Toutefois, les pays n'ayant que des ressources économiques limitées restent confrontés à des problèmes croissants d'endettement, d'augmentation du chômage, de choc des prix des produits de base et de déficits croissants de la balance des paiements.

Il n'a pas été possible de maintenir le taux de croissance record de la production agricole enregistré en 1998 dans la région et une baisse de 4 pour cent a suivi en 1999. En outre, la situation ne s'est guère améliorée au cours de la campagne 2000/2001, car la production agricole a accusé un nouveau fléchissement de 0,8 pour cent. Les principaux facteurs responsables de cet état de choses sont des causes naturelles liées à l'insuffisance des précipitations, qui ont débouché sur des sécheresses affectant de nombreux pays de la région, ainsi que des catastrophes causées par l'homme, y compris troubles civils, guerres et, parfois, politiques inappropriées.

La sécheresse a surtout eu un effet marqué sur la production céréalière, qui a baissé de 7,7 pour cent en 2000 et de 17,9 pour cent en 1999. J'apprends avec plaisir que des pluies favorables sont tombées en de nombreux endroits de la région, ce qui laisserait espérer de bonnes récoltes.

La production agricole n'a pas pu suivre le rythme de la rapide croissance de la demande de produits alimentaires dans la région et le déficit alimentaire s'est élargi; il a fallu le combler à l'aide d'importations, notamment de céréales, mais aussi de produits laitiers, de sucre et d'huiles végétales. Seuls quelques pays de la région ont réussi à être autosuffisants pour ce qui concerne les denrées de base. La valeur des importations agricoles est, en moyenne, d'environ 30 milliards de dollars E.-U., soit trois fois la valeur des exportations de la région. Les importations nettes de céréales sont passées de 6,5 millions de tonnes en 1960-71 à 55 millions de tonnes en 1999, soit environ un cinquième des importations mondiales de céréales.

Le Proche-Orient, par rapport à d'autres régions du monde, a les taux les plus bas de sous-alimentation (7,2 pour cent) et de pauvreté extrême (2 pour cent). Ces moyennes dissimulent toutefois une grande variété de situations d'un pays à l'autre. Il ne faut pas oublier que deux des pays les plus touchés par l'insécurité alimentaire dans le monde - la Somalie (environ 75 pour cent de la population est sous-alimentée) et l'Afghanistan (70 pour cent de la population est sous-alimentée) - font partie du Proche-Orient. En outre, la sous-alimentation en Iraq ne s'est pas améliorée au cours des dernières années, et la situation s'est détériorée en Palestine depuis l'année dernière.

Selon les projections, le nombre de personnes sous-alimentées au Proche-Orient resterait, en 2015, très éloigné de l'objectif du SMA, qui était de réduire leur nombre de 50 pour cent. À cet égard, je tiens à rappeler que les pays membres se sont engagés à atteindre cet objectif et je veux souligner que des efforts de développement concertés et bien ciblés, combinés à des investissements dans la valorisation du capital humain et la productivité des terres et des eaux, peuvent faire une grande différence et inverser la tendance actuelle. On peut noter avec satisfaction que la plupart des pays de la région ont poursuivi en 2000 et 2001 l'application de programmes radicaux de réforme macroéconomique et de restructuration du secteur agricole qui, s'ils sont menés à bien, devraient améliorer les perspectives économiques et accélérer la croissance, sur une base durable et équitable.

Les faits nouveaux survenus sur la scène économique internationale, y compris les nouvelles règles du système commercial international fixées par l'Accord du Cycle d'Uruguay, les accords entre l'UE et les pays de la Méditerranée et la prolifération des accords régionaux dans le monde entier font à nouveau de la coopération au Proche-Orient un sujet d'actualité. Malgré un manque apparent de progrès clairs et significatifs, l'intégration régionale reste une question très importante pour le Proche-Orient; quant à la libéralisation des échanges de produits agricoles et à la promotion du commerce intrarégional de denrées agricoles, elles sont et restent des objectifs fondamentaux de plusieurs accords commerciaux régionaux.

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

L'agriculture du Proche-Orient est soumise à de graves contraintes naturelles caractérisées par un manque d'eau et de terres cultivables. Les terres arables et les cultures permanentes couvrent environ 8 pour cent des terres et les pâturages permanents occupent 27 pour cent de la superficie totale.

Le Proche-Orient est la région la plus pauvre en eau du monde. On y trouve 6,2 pour cent de la population mondiale, 8,6 pour cent des terres arables et 11 pour cent des terres irriguées, mais seulement 1,5 pour cent des ressources renouvelables en eau douce du monde. La région utilise abondamment les eaux de surface et les eaux souterraines, qui vont se raréfier dans la région, ce qui risque de peser lourdement sur la sécurité alimentaire de nombreux pays. Presque toutes les ressources traditionnelles en eau facilement accessibles sont déjà utilisées dans la région et bientôt la demande d'eau sera souvent supérieure aux disponibilités en eau douce renouvelable et, d'ici 2025, la disponibilité en eau renouvelable par habitant sera inférieure à 700 mètres cubes dans la plupart des pays de la région, contre une moyenne mondiale de 4 780 mètres cubes par personne, projetée pour cette même année. L'accent devra donc être mis, à l'avenir, sur une meilleure efficience des systèmes de gestion de l'eau et sur un accroissement de la productivité de l'eau, afin d'obtenir une meilleure production végétale par goutte d'eau, ainsi que sur l'adoption de mesures déterminées visant à exploiter de nouvelles ressources hydriques non traditionnelles, à affecter à l'accroissement de la production agricole.

Les carences des systèmes de commercialisation des aliments freinent la disponibilité d'aliments et l'accès à la nourriture dans les pays du Proche-Orient. Une part importante des aliments produits localement et des denrées importées n'arrive pas jusqu'aux consommateurs en raison principalement de réseaux de distribution inefficaces et de fortes pertes après récolte. L'accélération de l'urbanisation constitue notamment un défi énorme pour ceux qui doivent assurer des approvisionnements adéquats et pour les systèmes de distribution alimentaire dans la région. Un autre défi de taille est l'amélioration de la compétitivité des produits agricoles nationaux pour s'assurer des débouchés sur les marchés locaux et étrangers dans les conditions actuelles de libre-échange et de libéralisation.

Parmi les autres défis qu'il faut relever, pour assurer un degré élevé de sécurité alimentaire et réduire la pauvreté rurale et urbaine, on peut citer: la gestion durable des ressources naturelles, l'augmentation soutenue de la production végétale et animale, l'atténuation des sécheresses, la lutte contre la désertification, l'amélioration de la qualité et de la valeur ajoutée des produits agricoles, l'adoption de normes de qualité, la réduction des pertes alimentaires après récolte, la maîtrise et l'éradication des ravageurs des plantes et des maladies du bétail, l'augmentation des investissements dans le secteur agricole et la coopération économique intrarégionale.

(Activités de la FAO dans la région)

L'Organisation a par ailleurs poursuivi sa politique de réforme et de décentralisation. Dans ce contexte, la gestion quotidienne du programme de terrain dans chaque pays est en train d'être transférée du Bureau régional aux représentations locales.

Des programmes d'activités normatives et opérationnelles ont été préparés et exécutés dans les domaines de compétence de l'Organisation et des rapports détaillés ont été soumis à la Conférence régionale.

(Questions à l'ordre du jour)

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Cette vingt-sixième Conférence régionale pour le Proche-Orient examinera des questions fondamentales pour la lutte contre l'insécurité alimentaire. L'une de ses principales tâches sera de préparer le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, qui se tiendra cette année à Rome du 10 au 13 juin pour accélérer l'application des décisions prises en 1996 et permettre de réduire de moitié, pour 2015 au plus tard, le nombre de personnes souffrant de la faim. Cette réunion importante, qui a dû être différée en raison de circonstances internationales tragiques, devrait permettre de relancer la lutte contre la faim. Force est de constater que les progrès ne sont pas suffisants pour parvenir à réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde pour 2015 au plus tard, conformément à l'objectif fixé en 1996. Au rythme actuel, cet objectif ne serait atteint que vers 2050. Le Sommet sera invité, en juin, à identifier et adopter des mesures correctives. Il est absolument essentiel de renforcer la volonté politique au plus haut niveau et de mobiliser les ressources financières nécessaires.

Dans ce contexte, la participation des chefs d'État et de gouvernement de la région du Proche-Orient au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après est essentielle pour le succès de la réunion. Outre leur intervention en séance plénière, les chefs d'État et de gouvernement pourront procéder à des échanges de vues au cours de tables rondes et participer, s'ils le souhaitent, à des conférences de presse quotidiennes. Des réunions séparées des parlementaires, des ONG du secteur privé et de la société civile donneront à d'autres parties prenantes la possibilité de contribuer au débat.

La Conférence est également saisie du rapport établi par le Secrétariat sur les mesures prises pour donner suite aux recommandations de la vingt-cinquième Conférence régionale.

Une autre question importante est le rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires, qui a précédé cette session plénière. Les hauts fonctionnaires ont en effet examiné, au cours des trois derniers jours, des questions revêtant une importance fondamentale pour le développement de l'agriculture dans la région.

Je n'en mentionnerai que deux:

• La sécheresse, un phénomène qui se produit fréquemment dans la région du Proche-Orient, avec ses effets délétères cumulatifs sur le développement de l'agriculture. À cet égard, le document NERC/02/4 soumis à la Conférence, intitulé "Les plans à long terme d'atténuation et de gestion des sécheresses dans la région du Proche-Orient", contient une proposition visant à mettre en place un réseau régional pour l'atténuation des sécheresses;

• Les politiques de libéralisation des échanges et leurs implications pour le commerce intrarégional et le développement durable de l'agriculture.

Je voudrais également appeler l'attention de la Conférence sur divers documents d'information qui sont distribués:

• Année internationale de la montagne 2002: L'Assemblée générale des Nations Unies a invité la FAO à jouer le rôle de chef de file pour la préparation et la coordination de la célébration en 2002 de l'Année internationale de la montagne. Le document fait le point des célébrations de l'Année de la montagne et décrit différentes mesures de suivi.

• Le Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier, lancé dans cette ville où nous nous réunissons aujourd'hui. Le document illustre les mesures de suivi prises après la Consultation d'experts sur les "Besoins spéciaux des pays en développement à faible couvert forestier et possédant des forêts uniques" et propose, en conclusion, un certain nombre d'actions susceptibles d'accélérer les progrès.

J'appelle également votre attention sur deux notes d'information:

Les incidences de l'encéphalopathie spongiforme bovine et de la fièvre aphteuse et le développement des biotechnologies pour l'agriculture, y compris les forêts et les pêches.

(Autres questions)

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Je souhaite encore mentionner deux questions importantes. À l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, en octobre dernier, le Président de la République fédérale d'Allemagne, S.E. M. Johannes Rau, a appelé à la création d'une Alliance internationale contre la faim et la pauvreté. Ce concept a, par la suite, reçu un large soutien au cours de la Conférence de la FAO tenue en novembre 2001. Une telle alliance pourrait en effet être une manifestation concrète du renforcement de la volonté politique et un pas important vers l'élimination du désespoir et de la colère, si favorables aux extrémismes.

En outre, l'Organisation a créé un fonds fiduciaire pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments. Les États Membres et les partenaires du développement ont été invités à fournir des contributions volontaires. Il serait souhaitable de recevoir de nouvelles annonces de contributions avant le Sommet pour améliorer les résultats enregistrés à ce jour, à savoir la mobilisation de 20 pour cent de la somme initialement prévue de 500 millions de dollars E.-U.

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Comme il s'agit de la première Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient tenue à l'aube de ce nouveau siècle, je suis persuadé que vous contribuerez aux efforts déployés pour préparer l'agriculture, aux niveaux tant national que régional, aux défis du XXIe siècle. Je suis convaincu que vous n'épargnerez aucun effort pour examiner comme il se doit ces questions vitales et proposer les mesures qui s'imposent afin d'accélérer le développement agricole et les progrès réalisés sur la voie de la sécurité alimentaire pour tous les hommes et les femmes de cette région.

J'attends avec un vif intérêt les résultats de vos débats et vous souhaite une session très fructueuse.

Je vous remercie de votre attention.

ANNEXE E
NERC/02/SOM/REP
Mars 2002

Project final révisé

VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO
POUR LE PROCHE-ORIENT

RAPPORT DE LA RÉUNION
DES HAUTS FONCTIONNAIRES

Téhéran (République islamique d’Iran), 9-11 mars 2002

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Bureau régional pour le Proche-Orient

Le Caire 2002

I. INTRODUCTION
Organisation de la Réunion
1. La Réunion des hauts fonctionnaires de la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient s’est tenue du 9 au 11 mars 2002 à Téhéran (République islamique d’Iran).
Cérémonie d’inauguration
2. Son Excellence M. Abdol Mahdi Bakhshandeh, Ministre de Jihad-e-Agriculture de la République islamique d’Iran, et M. Atif Bukhari, Sous-Directeur général et Représentant régional pour le Proche-Orient ont ouvert la Réunion. Soixante-dix délégués provenant de 21 pays, et 36 observateurs, y ont participé. La liste des participants figure à l’Annexe B. Plusieurs hauts fonctionnaires du pays d’accueil de la Conférence, des représentants des missions diplomatiques et des missions des Nations Unies en République islamique d’Iran ainsi que des représentants des médias étaient également présents.
3. Son Excellence M. Bakhshandeh a vivement remercié la FAO et le Bureau régional pour le Proche-Orient d’avoir choisi Téhéran comme lieu de la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO et de la Réunion des hauts fonctionnaires, qui la précédait. Il a souligné la nécessité d'assurer un développement durable de l’agriculture pour atteindre les objectifs d’accroissement de la production, d’augmentation des revenus des agriculteurs, de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la sécurité alimentaire à l’échelle nationale et régionale. Il a mis à nouveau l’accent sur la nécessité de développer la coopération technique et économique au niveau régional.
4. Dans son discours d'ouverture, M. Atif Bukhari, Sous-Directeur général et Représentant régional pour le Proche-Orient, a remercié le gouvernement iranien ainsi que Son Excellence M. Mahmoud Hojjati et d’autres fonctionnaires du Ministère de Jihad-e-Agriculture pour les efforts déployés et la qualité des dispositions prises pour faciliter l’organisation de la Conférence régionale.
5. Le Représentant régional a souligné que la Réunion des hauts fonctionnaires faisait partie intégrante de la Conférence régionale en tant que tribune préparatoire pour l'examen approfondi de questions techniques spécifiques au Proche-Orient. M. Bukhari a passé en revue l’ordre du jour de la Réunion des hauts fonctionnaires et exprimé l’espoir que des recommandations positives et réalistes seront présentées à la Réunion ministérielle, pour approbation.
Élection du Président et des Vice-présidents et désignation du Rapporteur
6. La Réunion a élu à l’unanimité M. Adbol Mahdi Bakhshandeh, Vice-Ministre de Jihad-e-Agriculture de la République islamique d’Iran aux fonctions de Président et décidé que tous les autres chefs de délégation de la Réunion des hauts fonctionnaires seraient Vice-présidents. M. Jehad Abu Mushref (Jordanie) a été nommé Rapporteur.
Adoption de l’ordre du jour et du calendrier
7. Après l’introduction de deux amendements visant, l’un, à inclure les documents NERC/02/INF/5, NERC/02/INF/6 et NERC/02/INF/7 parmi les questions à débattre et l’autre à inscrire dans le rapport de la Consultation ONG/OSC pour le Proche-Orient sous le point « Questions diverses », l’ordre du jour provisoire annoté (NERC/02/1) et le calendrier (NERC/02/INF/2) ont été approuvés.
II. QUESTIONS À DÉBATTRE

Préparation du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après – Dimensions régionales
8. La Réunion s’est félicitée de la décision du Directeur général de la FAO d’organiser le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (SMA: cinq ans après) à Rome du 10 au 13 juin 2002. Elle a loué la FAO de ses efforts pour mettre à profit le succès du Sommet mondial de l’alimentation (SMA) de 1996 afin d’obtenir le renouvellement de l’engagement mondial contre la faim et la malnutrition et pour la sécurité alimentaire durable.
9. La Réunion a examiné le document NERC/02/3, "Préparatifs en vue du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après – Dimensions régionales ", et reconnu les efforts consentis par la FAO pour mener une action de premier plan dans le suivi du Sommet mondial de l’alimentation, à l’appui des sept engagements pris lors du Sommet.
10. La Réunion a noté que la réduction moyenne du nombre de personnes sous-alimentées dans le monde, estimée à huit millions par an au cours d'une bonne partie des années 90, était très nettement inférieure à la réduction de 20 millions de personnes par an qui serait nécessaire pour atteindre l’objectif fixé lors du Sommet de 1996 avant 2015. Le Plan d’action du SMA demandait aux gouvernements d’effectuer une évaluation générale de grande ampleur de la mise en application du Plan d’action d’ici 2006. La Réunion a souscrit au point de vue de la FAO selon lequel il est essentiel que les dirigeants mondiaux fassent le point dès que possible, afin de prendre les mesures nécessaires pour accélérer le changement. La tenue du SMA: cinq ans après en juin 2002 permettrait de mobiliser la volonté politique requise et de veiller à ce que les responsables en mesure d’influer sur les politiques touchant à l’ensemble des secteurs économiques et à tous les groupes de la société prennent les décisions qui s’imposent. Pour assurer le succès du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, la Réunion a noté qu'il serait utile que la FAO effectue une évaluation détaillée des principales raisons pour lesquelles les objectifs énoncés da’s le Plan d’action du SMA n’avaient pas été réalisés ainsi qu’une analyse des principaux enseignements à tirer de l’expérience acquise et d’intégrer ces analyses dans les documents d’information générale soumis au SMA: cinq ans après.
11. La Réunion a félicité le Bureau régional de la FAO d’avoir organisé la "Consultation régionale pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord sur le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après", qui s’était tenue les 17 et 18 octobre 2001 au Caire (Égypte). Des représentants de 36 ONG et OSC provenant de 12 pays de la région y avaient participé.
12. La Réunion a pris acte avec satisfaction de l’appui constant fourni par la FAO au Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme (UNCHR) en vue de la réalisation de l’objectif 7.4 du Plan d’action sur le droit à une nourriture adéquate. La Réunion a noté a nécessité de promouvoir l’application concrète du droit à la nourriture et d’empêcher que les denrées alimentaires soient utilisées comme une arme à l’occasion de conflits.
13. La Réunion a constaté avec satisfaction que le Programme spécial de la FAO pour la sécurité alimentaire (PSSA) avait été lancé dans neuf pays à faible revenu et à déficit vivrier de la région. Six projets étaient déjà opérationnels en janvier 2002, deux avaient été menés à terme avec succès (Djibouti et Mauritanie), quatre étaient en cours (Égypte, Soudan, Syrie et Yémen) et trois étaient en phase de préparation. Ce Programme était un moyen efficace d’examiner les progrès réalisés dans l’exécution du Plan d’action du SMA et offrait de nombreuses possibilités de coopération et d’action conjointes (Sud-Sud) à l'échelon national. La réponse favorable que la FAO avait continué de donner à tous les gouvernements demandant de participer au Programme spécial avait été également très appréciée.
14. La Réunion a accueilli favorablement l’initiative de la FAO de jouer un rôle actif dans l’établissement d’un Système d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV). Ce système était déjà en place dans un pays (le Yémen) et en préparation dans deux autres (la Syrie et la Turquie). La Réunion s’est également félicitée des programmes de formation au Système d’information pour la sécurité alimentaire et l’alerte rapide (SISAAR) que la FAO avait lancés et appuyés en 2000 et 2001, et de la prochaine publication d’un document sur l’insécurité alimentaire dans la région.
15. La Réunion a félicité le Bureau régional de la FAO d'avoir organisé avec succès les manifestations associées à la campagne TeleFood, comme l’émission télévisée de deux heures diffusée en direct par le Réseau arabe d’informations et l’émission de variétés de trois heures transmise par satellite à Bahreïn en 2000. Au Proche-Orient, des projets financés par le TeleFood étaient en cours d’exécution à Djibouti, en République islamique d’Iran, au Kirghizistan, au Liban, en Mauritanie, au Maroc, au Pakistan, en Somalie, au Soudan, en Syrie, en Turquie et au Yémen.
16. La Réunion a félicité la FAO de sa contribution précieuse à la préparation des "Projets de stratégies pour le développement agricole national - Horizon 2010", et a apprécié son soutien et ses conseils pour l’organisation d'ateliers d’une journée sur le suivi du SMA qui avaient été proposés aux pays membres (Bahreïn, Djibouti, Égypte, Iran, Jordanie, République kirghize, Liban, Soudan, Syrie, Tadjikistan, Émirats arabes unis et Yémen) en 2000 et 2001. Tous les fonctionnaires, les commissions parlementaires, les acteurs de la société civile, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et les partenaires de développement concernés avaient largement participé à ces ateliers régionaux, qui avaient été organisés par les gouvernements des divers pays.
17. La Réunion a également apprécié le soutien de la FAO lors de l’élaboration des Stratégies régionales pour le développement agricole et la sécurité alimentaire (SRDASA). Ces Stratégies ont été préparées à l’intention des alliances économiques régionales/sous-régionales des pays membres du Proche-Orient: l’Union du Maghreb arabe (UMA); la Coopération économique de la mer Noire (BSEC); le Conseil de l’unité économique arabe (CUEA); le Marché commun de l’Afrique australe et orientale (COMESA); l’Organisation de coopération économique (ECO); la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO); l’Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD); le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG); et l’Association d’Asie du Sud pour la coopération régionale (AASCR). La Réunion a reconnu que ces Stratégies contribuaient à faire ressortir les points communs des pays membres en matière d’agriculture et de sécurité alimentaire, et les avantages mutuels d’une mise en commun des options politiques et des orientations stratégiques permettant de promouvoir les efforts de coopération entre les divers groupements économiques concernés.
18. La Réunion a approuvé l’appui fourni par la FAO à la création d’une « Alliance internationale contre la faim et la pauvreté », comme réclamée par le Président de la République fédérale d’Allemagne à l’occasion de la JMA 2001 à Rome et a reconnu que cette alliance serait l’expression tangible de la volonté politique de lutter contre la faim et la pauvreté.
19. La Réunion a noté avec satisfaction que la FAO cherchait à mettre en place un fonds fiduciaire pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments. Elle a invité tous les États membres (et les partenaires du développement) à y contribuer de manière volontaire. La Réunion a souligné que d’autres annonces de contributions seraient nécessaires, en plus de celles déjà reçues qui atteignaient au total 100 millions de dollars E.-U., pour que soit atteint l’objectif déclaré de 500 millions de dollars E.-U. pour ce fonds.
20. La Réunion a invité les États Membres de la région à:
- faire en sorte que des délégations nationales composées de représentants au niveau politique le plus élevé participent de manière efficace au SMA: cinq ans après, qui se tiendrait à Rome (Italie) du 10 au 13 juin 2002, afin de garantir que les engagements nécessaires pour renforcer la lutte contre l’insécurité alimentaire soient pris;
- apporter leur concours à la mise en place des SICIAV et des SISAAR au niveau national, et faire en sorte que toutes les parties concernées fournissent les ressources nécessaires aux premières évaluations SICIAV/SISAAR et préparent des programmes appropriés pour consolider ces Systèmes nationaux, avec le soutien coordonné des donateurs;
- renforcer l’échange de compétences et d’informations sur le Programme spécial pour la sécurité alimentaire entre pays membres;
21. La Réunion a demandé à la FAO de:
- formuler des modalités opérationnelles spécifiques et claires en vue de donner effet à l’ « Alliance internationale contre la faim et la pauvreté » recommandée par le Président de la République fédérale d’Allemagne à l’occasion de la JMA 2001 à Rome et de soumettre les modalités envisagées aux États membres pour examen et approbation;
- aider les États membres à solliciter l’aide de donateurs et d’organisations internationales pour l’exécution au niveau national du le Plan d’action adopté lors du Sommet mondial de l’alimentation;
- répondre positivement aux demandes des gouvernements souhaitant participer au Programme spécial pour la sécurité alimentaire et accroître la collaboration technique entre les pays de la région, dans le cadre de l’initiative de Coopération Sud-Sud (CSS).
Politiques de libéralisation des échanges, commerce intrarégional et possibilités de développement agricole durable

22. La Réunion a examiné le document NERC/02/5, « Politiques de libéralisation des échanges, commerce intrarégional et possibilités de développement agricole durable », et a longuement débattu de diverses questions liées au commerce des produits agricoles et à la durabilité de l’agriculture dans la région. Elle a remarqué que la plupart des pays de la région avaient continué à libéraliser le secteur agricole de diverses façons: élimination ou réduction des subventions portant sur les intrants, suppression ou diminution des prix garantis aux producteurs, limites imposées au nombre de produits subventionnés et libéralisation du taux de change et du régime commercial. La Réunion, notant que de nombreux pays du Proche-Orient continuaient à subventionner largement le secteur agricole, a reconnu le rôle potentiel de subventions agricoles ciblées dans le cadre et les limites de l'accord en vigueur visant à améliorer les revenus ruraux et la sécurité alimentaire, notamment dans des zones éloignées et sous-développées, à condition que ces subventions ne conduisent à une mauvaise répartition et à une mauvaise utilisation des ressources naturelles limitées.

23. La Réunion a noté avec préoccupation que les importations de produits agricoles demeuraient supérieures aux exportations et que la plupart des pays de la région étaient encore importateurs nets de produits alimentaires. De 1990 à 1999, les importations agricoles avaient progressé de 17 pour cent et les exportations agricoles de 30 pour cent La Réunion, toutefois, a constaté avec satisfaction que certains pays de la région avaient un potentiel intéressant d’exportation de produits végétaux de valeur (fruits et légumes), de viande et de poisson et un nombre de pays avaient réussi à réduire leur dépendance vis-à-vis des importations alimentaires.

24. La Réunion s’est aussi déclarée préoccupée de ce que les exportations agricoles intrarégionales ne représentaient que 10 pour cent à peine des exportations agricoles totales. Les échanges intrarégionaux – limités aux animaux sur pied et aux poissons essentiellement – ne concernaient que quelques partenaires commerciaux. La Réunion a noté que si certains des accords commerciaux conclus dans la région avaient permis de promouvoir le commerce intrarégional, il restait encore beaucoup à faire dans ce domaine. Il fallait notamment, par le biais des programmes de coopération régionaux ou sous-régionaux, éliminer les principaux obstacles et relever les défis majeurs qui continuaient de limiter les échanges intrarégionaux, parmi lesquels: le manque de diversité des produits agricoles, les obstacles non tarifaires, le choix d’une approche d’intégration, le manque d’orientation vers l’extérieur, l’absence d’un environnement commercial propice, et plus particulièrement de services de soutien, et la divergence des intérêts politiques et économiques.

25. La Réunion a noté que sur les 29 pays de la région, 16 étaient membres de l’OMC, 6 étaient des observateurs et les autres préparaient leur demande d'adhésion. Les pays membres de l’OMC avaient déjà diminué sensiblement leurs tarifs douaniers, et remplissaient donc les engagements de réduction. La Mesure globale de soutien (MGS) pour l’agriculture était soit négative, soit très faible. L’information sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) appliquées dans les pays de la région était rare et souvent indisponible. La Réunion a également remarqué que les pays de la région n’avaient pas encore adopté ou promulgué de lois sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Le soutien institutionnel pour les questions liées à l’OMC et à l'Accord sur l'agriculture du Cycle d’Uruguay était faible, voire inexistant.

26. La Réunion a reconnu que la question de l’utilisation de l’eau devait être de plus en plus intégrée à l’analyse de l’agriculture et du commerce dans la région, la production vivrière reposant sur des ressources en eau relativement limitées. Cette question touchait aux réformes multilatérales du commerce à plus d'un titre. Premièrement, la rareté de l’eau entraînait une dépendance accrue vis-à-vis du marché international pour les approvisionnements en denrées de base et autres produits agricoles. Toute augmentation des prix des produits agricoles sur le marché mondial résultant, par exemple, de la libéralisation multilatérale des échanges pouvait donc impliquer une pression accrue sur les ressources en eau. Deuxièmement, la plupart des pays de la région subventionnaient fortement l’eau d’irrigation, tant au niveau des opérations que des investissements. Conformément à l'Accord du Cycle d’Uruguay sur l’agriculture, presque toutes les subventions accordées aux capitaux investis dans l’irrigation pouvaient être exemptes des engagements de réduction prévus à l’Article 6.2. Troisièmement, compte tenu de la forte dépendance vis-à-vis de l’agriculture pluviale et de la grande variabilité des précipitations, la production vivrière des pays du Proche-Orient subissait de fortes fluctuations. La production céréalière, notamment, continuait à enregistrer des variations considérables dans la région. La Réunion s’est inquiétée de l’application de l’Accord sur l’agriculture qui risquait d’avoir des retombées négatives sur les pays à faible revenu et à déficit vivrier , et a donc instamment demandé la mise en œuvre intégrale de la Décision de Marrakech sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

27. La Réunion a souligné plusieurs carences dans l’application de l’Accord sur l’agriculture: a) iniquité dans la conception et l’application de l’Accord; b) oubli du besoin pressant d’accroître la production vivrière dans la région; c) absence d’exemptions à l’appui des objectifs de sécurité alimentaire; d) impossibilité de corriger les anomalies dans la structure des tarifs douaniers, en particulier pour les cultures vivrières de base; e) oubli de l’impact social de l’augmentation des importations; enfin f) non-application de la Décision de Marrakech. Les pays de la région devront tenir compte de ces carences lors des prochaines négociations. La Réunion a ressenti le besoin d’apporter des modifications à l'Accord sur l’agriculture du Cycle d'Uruguay afin de prévoir des traitements spéciaux et différenciés plus adaptés. Les pays membres pourraient ainsi mieux s'occuper des problèmes de sécurité alimentaire et de développement qui les concernent. La Réunion a reconnu que les pays de la région devraient envisager de remédier à ces carences lors des prochaines négociations et examiner la possibilité de renégocier certaines clauses de l'Accord sur l'agriculture, jugées particulièrement défavorables aux pays en développement, y compris aux pays du Proche-Orient.

28. La Réunion a débattu les diverses mesures préconisées dans le document NERC/02/5. Elle a encouragé les pays de la région membres de l’OMC à demander que les mesures de soutien internes prévoient une assistance aux agriculteurs disposant de faibles revenus et de peu de ressources; que des mesures soient prises pour favoriser l’accroissement de la production nationale; que des crédits soient alloués aux transports dans les zones à déficit vivrier; que le niveau de minimis soit relevé au moyen d’une mesure globale de soutien faible ou nulle. L’accès aux marchés devrait inclure: une exemption des engagements de réduction pour les cultures nécessaires à la sécurité alimentaire; une renégociation des consolidations tarifaires à faible niveau pour les cultures garantissant la sécurité alimentaire; et l’adoption d’une clause de sauvegarde spéciale dans le cadre de l’Accord sur l’agriculture pour tous les pays en développement. La Réunion a instamment demandé aux pays de la région membres de l’OMC d’établir un solide soutien institutionnel en vue de préparer les négociations de l’OMC et de promouvoir les échanges intrarégionaux afin d’atténuer les effets négatifs de la libéralisation des échanges.

29. La Réunion a recommandé que les pays de la région établissent leurs stratégies agricoles sur la base de l’avantage comparatif et d'une meilleure utilisation des ressources, notamment de l’eau d’irrigation. Les pays membres devraient édicter des lois et des réglementations sur les aspects des droits de propriété intellectuelle touchant au commerce (ADPIC) et sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (MSP) afin de prendre en compte ces questions relevant de l’OMC.

30. La Réunion a noté que pour améliorer la sécurité alimentaire et promouvoir le développement des agro-industries ainsi que pour promouvoir les exportations agricoles de nombreux pays du Proche-Orient, il fallait commencer par réduire les pertes après récolte. Compte tenu des liens étroits entre l'utilisation de techniques après récolte appropriées et le dynamisme de l'agro-industrie, la Réunion a souligné la complémentarité des programmes de la FAO et de l'ONUDI en matière de technologies après récolte et d'agro-industries. La Réunion a souligné que tout retard dans la modernisation des technologies après récolte et de transformation des produits agricoles, ainsi que dans l’amélioration des normes de qualité, pourrait rendre le secteur agricole de nombreux pays de la région encore moins compétitif sur les marchés internationaux.

31. La Réunion a invité les États membres à:

- préparer les négociations de l’OMC de manière méticuleuse afin de donner aux équipes qui négocieraient des objectifs clairs et spécifiques. Les pays du Proche-Orient ont été invités à définir une position commune pour les consultations et les négociations avant et pendant les négociations officielles afin de faire entendre leur voix à propos des accords et engagements agricoles;
- évaluer la compétitivité de divers produits agricoles avant de formuler des stratégies de promotion des exportations agricoles qui tentent d’internaliser les coûts externes, y compris l’impact sur l’environnement;
- mettre au point des mesures de lutte contre les espèces exotiques afin de protéger leur environnement et leurs espèces autochtones;
- diversifier leur système d’exportation et chercher à restructurer certaines entreprises agricoles pour en faire des sociétés gérées comme des entreprises commerciales;
- élaborer des règles et règlements nationaux en matière de droits intellectuels et de mesures sanitaires et phytosanitaires afin de répondre aux exigences de l’OMC sur la base de renseignements scientifiques de façon à éviter l’arbitrage;
- améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources, notamment de l'eau d'irrigation, mesure indispensable pour accroître la productivité;
- évaluer l’impact de l’évolution récente des environnements politiques et économiques mondiaux, y compris les Accords de l’OMC, sur les conditions de vie des petits agriculteurs dans les zones irriguées et pluviales, l'accent étant mis sur la disponibilité d’intrants agricoles à acheter;
- chercher à promouvoir le commerce intrarégional et à tirer parti de l’avantage comparatif de la région;
- renforcer les laboratoires de contrôle de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires pour qu’ils puissent faire face aux nouveaux risques de contamination d’origine chimique, microbienne ou physique;
- créer/renforcer des centres d’information ou de sensibilisation du public aux pratiques à adopter pour renforcer les mesures actuelles de sécurité sanitaire et de contrôle des denrées alimentaires et répondre aux préoccupations environnementales du grand public;
- renforcer les capacités nationales en matière d'évaluation de la mesure globale du soutien pour l'agriculture sur la base de données scientifiques fiables;
- s’assurer que le représentant permanent du pays au siège de l'OMC est d'un niveau équivalent à celui d'ambassadeur et qu'il peut s'appuyer sur un personnel suffisamment au courant des questions de commerce international et de politique agricole;
- harmoniser les normes SPS et OTC et coordonner les positions au sein de l’OMC; et
-
envisager de mettre en place des mécanismes régionaux ou sous-régionaux de stabilisation et de créer/renforcer des mécanismes compensatoires pour le commerce régional.

32. La Réunion a demandé à la FAO de:

- continuer à aider les pays à se préparer aux négociations commerciales multilatérales sur l’agriculture, les pêches et la foresterie grâce à des études et analyses et au renforcement des capacités nationales d’analyse des politiques agricoles dans le contexte du commerce international et des exigences de l’OMC, l’accent étant mis sur les questions traitées lors du prochain cycle de négociations;

- aider les États Membres à analyser l’évolution récente des environnements économiques et commerciaux mondiaux et à évaluer les incidences de la mondialisation sur les secteurs agricoles de la région en organisant des ateliers ou des réunions d’experts à l’échelon régional ou sous-régional;

- aider les États Membres à renforcer leurs capacités nationales dans les sphères relevant du Codex et des accords SPS et TRIPS de l’OMC, et en particulier en matière de qualité et de sécurité sanitaire des aliments;

- continuer à fournir une assistance pour l’élaboration de stratégies agricoles fondées sur l’avantage comparatif et une répartition efficace des ressources et tenant compte des questions d’environnement et de parité hommes-femmes, afin d’aider les pays de la région à tirer parti de la libéralisation des échanges et à affronter ses conséquences négatives;

- appuyer les efforts faits pour renforcer la production alimentaire nationale en réduisant les risques subis par les petits agriculteurs dans les zones pluviales et en réorientant l’utilisation des terres irriguées;

- encourager l’action collective aux niveaux régional et sous-régional face aux menaces écologiques (comme la désertification, la pollution et les maladies transfrontières des végétaux et des animaux) et d’autres menaces ignorant les frontières nationales;

- contribuer à l’organisation d’une consultation régionale d’experts sur le renforcement des capacités en matière de technologie après récolte, de transformation des produits alimentaires, d’agro-industries, de sécurité sanitaire des aliments et de normes alimentaires dans le contexte des exigences des marchés d’exportation, en collaboration avec l’ONUDI et d’autres organismes et institutions internationaux et régionaux pertinents;

- continuer à appuyer le réseau régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord sur les politiques agricoles (NENARNAP) et l’Association pour la commercialisation des produits agricoles pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord (AFMANENA) grâce à une participation active à leurs réunions et à leurs travaux et à l’échange de données d’expérience et d’information concernant la formulation et l’application de stratégies nationales de développement agricole, la création de systèmes de commercialisation efficaces et l’élaboration d’accords intrarégionaux sur le commerce des produits agricoles; et;
-
rétablir le poste de statisticien régional au Bureau régional pour aider les États Membres à renforcer leur capacité en matière de collecte de données et d’analyse statistique, compte tenu de la nécessité de disposer de données statistiques exactes et à jour aux fins de la planification et de l’exécution des activités.

Année internationale de la montagne 2002

33. La Réunion a pris connaissance du document NERC/02/7 intitulé “Année internationale de la montagne (AIM), 2002” et a apprécié les mesures prises par la FAO pour préparer et coordonner la célébration de cette année. La Réunion a pris acte des activités prévues: création d’un site web AIM pour faciliter les communications, mobilisation des énergies et des ressources au niveau national, collaboration aux manifestations internationales de l’AIM et lien entre l’Année internationale de l’écotourisme (AIE) et l’AIM. Toutefois, la Réunion a exhorté la FAO à impliquer les pays mentionnés dans le document dans le processus de planification de stratégies de développement durable à long terme pour les montagnes, ainsi que dans les activités prévues à l’occasion de l’AIM 2002. La Réunion a reconnu que le Maroc et la Tunisie avaient déjà préparé des programmes axés sur la montagne et que le Yémen avait un projet national sur la gestion des bassins versants et la foresterie.

34. La Réunion a souligné que les montagnes jouaient un rôle notable dans de nombreux pays de la région en tant que source d’eau et de biodiversité, destination touristique et principale source de moyens de subsistance pour leurs habitants. La Réunion a souligné l’intérêt d’une approche intégrée du développement durable des régions montagneuses avec la participation active des communautés locales.

35. La Réunion a invité les États Membres, en particulier ceux où les montagnes jouent un grand rôle, à formuler et à mettre en œuvre des stratégies intégrées de gestion des montagnes avec l’appui et la collaboration de la FAO, d’autres organismes internationaux (comme le PNUE) et de la communauté des donateurs.

36. La Réunion a demandé à la FAO de convoquer dès que possible une Consultation d’experts sur la mise en valeur durable et à long terme des régions montagneuses.

Stratégies à long terme pour l’atténuation et la gestion des sécheresses au Proche-Orient

37. La Réunion a examiné le document NERC/02/4, “Plans à long terme d’atténuation et de gestion des sécheresses dans la région du Proche-Orient”. Elle a abordé le problème de la sécheresse dans la région et a pris note des politiques et programmes nationaux visant à renforcer la production vivrière et la sécurité alimentaire pendant et après les sécheresses. La Réunion a noté que la région a souffert de sécheresses récurrentes au cours des deux dernières décennies, les pays les plus touchés étant l’Afghanistan, l’Algérie, la République islamique d’Iran, l’Iraq, la Jordanie, le Maroc, le Pakistan, la Somalie, la Syrie et le Soudan.

38. La Réunion a remarqué que la production vivrière dans la région a constamment fluctué, mais la tendance générale montre que la consommation alimentaire progresse à un taux nettement supérieur à celui de la production vivrière. Le décalage entre production et consommation alimentaires s’est aggravé sous l’effet de la sécheresse, qui, dans certains cas, a provoqué des pertes totales de récolte. L’histoire des pays touchés montre qu’un très petit nombre de pays seulement ont pu recourir à une aide pendant les sécheresses et qu’il s’agissait en général de ceux disposant de superficies irriguées assez importantes, qui ne sont pas affectées par la sécheresse. Autre facteur préoccupant: la facture des importations alimentaires de la majorité des pays n’a cessé de croître.

39. La Réunion a souligné l’importance de prendre en compte les trois positions fondamentales vis-à-vis de la sécheresse. Premièrement, la sécheresse devrait être considérée comme une récurrence inévitable d’un phénomène naturel, puisqu’il s’agit d’une modification du régime pluviométrique normal. Deuxièmement, elle ne devrait pas être traitée comme la poussée d’une maladie épidémique, mais plutôt comme une situation à laquelle les victimes doivent s'habituer et s'adapter. Troisièmement, il ne suffit pas d’anticiper l’arrivée de la sécheresse; il faut également envisager les moyens dont disposent les pays pour faire face à une telle adversité et s’y préparer en disposant d’un ensemble de mesures capables d’en atténuer les effets négatifs.

40. La Réunion, consciente de l’impact dévastateur de la sécheresse prolongée qui a frappé cette région depuis trois ans, a compris que la situation pourrait encore s’aggraver au cours de nouvelles vagues de sécheresse si les pays concernés ne mettaient pas immédiatement en œuvre des programmes durables pour moderniser leur système de production agricole. Rappelant quelques-unes des précédentes sécheresses catastrophiques, la Réunion a noté à quel point les efforts nationaux et la communauté internationale avaient contribué à aider les victimes de la sécheresse.

41. La Réunion a noté que des projets financés par le FIDA étaient en cours de réalisation aux niveaux national et régional avec la pleine collaboration des principaux centres de recherche sur les terres arides et semi-arides: l’ICARDA et l’ACSAD. Ce dernier sert de Centre de liaison régional pour la lutte contre la désertification et la sécheresse dans la région arabe. Grâce à une collaboration entre le FIDA, l’ICARDA, l’ACSAD et les systèmes nationaux de recherche agronomique (SNRA), des techniques simples à faible utilisation d’intrants avaient été introduites dans les exploitations pour améliorer la conservation du sol et des eaux, renforcer l’intégration agriculture-élevage et mettre en place des systèmes agricoles respectueux de l’environnement.

42. La Réunion a noté avec satisfaction les activités menées par la FAO pour lutter contre la sécheresse et la désertification, notamment sa participation à la préparation de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification et la sécheresse et la série de programmes spéciaux FAO visant à donner suite aux recommandations de cette convention. La Réunion a particulièrement apprécié l'aide fournie par le Bureau régional sur la question de la préparation aux sécheresses et de l’atténuation de leurs effets, qui incluait une « Consultation d’experts FAO-ICARDA-UE et un atelier sur l’atténuation des effets des sécheresses au Proche-Orient et dans le bassin méditerranéen » tenue en mai 2000; le noyau d’une « base de données régionales » sur les études relatives à l’atténuation des effets des sécheresses; un réseau d’information sur la sécheresse (Novembre 2001); une assistance aux Gouvernements pour l’élaboration de leurs plans nationaux en vue de l’atténuation des effets des sécheresses, par le biais de projets PCT (Iran et Pakistan); « la gestion des risques » liée aux sécheresses récurrentes; et une Consultation régionale sur l’investissement dans la terre et les eaux au Proche-Orient (Octobre 2001, Amman, Jordanie), où les questions relatives à la gestion des sécheresses à long terme ont été privilégiées.

43. La Réunion a accepté le cadre proposé pour la mise en place de systèmes durables d’atténuation des effets des sécheresses fondés sur les trois principes ci-après: a) le lien entre les sécheresses et la désertification; b) la fragilité et la vulnérabilité écologiques et leur influence diffuse sur les moyens de subsistance et la stabilité des populations et c) la nécessité d’adopter des méthodes de gestion compatibles avec les modifications d’origine naturelle ou humaine subies par ces écosystèmes fragiles. La Réunion a pris acte du programme d’atténuation des effets des sécheresses qui incluait les six éléments ci-après: a) politiques de résistance à la sécheresse; b) systèmes de suivi et d’alerte rapide; c) planification d’interventions d’urgence en cas de sécheresse; d) mesures d’atténuation des effets de la sécheresse; e) mesures de secours et f) mesures de redressement.

44. La Réunion a invité les États Membres à:

- prendre les mesures nécessaires pour formuler des « Programmes d’action nationaux visant à limiter les effets des sécheresses » dans le cadre de programmes de développement à l’intention des communautés vivant dans des zones sujettes à la sécheresse;

- créer une structure institutionnelle chargée de l’exécution, de la coordination et du suivi des programmes nationaux d’atténuation des effets des sécheresses et relier cette structure au niveau gouvernemental le plus élevé possible;

- fournir les ressources nécessaires pour la mise en place d’un système de surveillance et d’alerte rapide en cas de sécheresse au niveau national;

- adopter une « approche participative » qui associe de près les communautés, notamment les ONG, les femmes et les jeunes, à la formulation ou à l’exécution des programmes, au lancement d’une campagne de sensibilisation de toutes les parties prenantes à l’impact des sécheresses et à l’identification du rôle de chaque secteur dans les activités de secours et de redressement;

- fournir des installations et promulguer la législation et les décrets nécessaires à la mise en place de mécanismes qui pourraient faciliter l’application de mesures visant à atténuer les effets des sécheresses au niveau des villages, des districts, des provinces et des pays;

- établir des liaisons avec des organisations régionales et internationales, telles que l’UNCCD, l’UNSO, le PNUE, l’ICARDA, l’ACSAD et d’autres organisations intéressées, afin d’assurer le suivi des activités d’atténuation des effets des sécheresses aux niveaux régional et mondial;

- prendre dûment en compte la dimension socio-économique des sécheresses dans le cadre des « plans de préparation et d’atténuation » des effets des sécheresses qui devront intégrer des mesures de redressement et de développement, notamment des parcours, de l’élevage, de la foresterie et de la production agricole;

- partir du principe que pour atténuer les effets de la sécheresse, il convient d’améliorer la gestion de la demande d’eau et l’efficacité de son utilisation et examiner l’emploi qui est fait actuellement des ressources naturelles afin de mieux faire face à la sécheresse;

-
établir des stations de surveillance des oueds et creuser des puits pour évaluer les fluctuations à court et à long termes des ressources en eaux de surface et en eaux souterraines et construire de petits barrages chaque fois que possible d’un point de vue social, économique ou écologique afin de récolter l’eau et d’atténuer ainsi les effets négatifs des sécheresses;

- accroître l’investissement dans la recherche agronomique, notamment pour améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau, la production agricole dans des conditions de pénurie d’eau, la mise au point de variétés tolérantes à la sécheresse et au sel et l’identification, le classement et l’homologation d’espèces et de variétés locales résistant à la sécheresse;

- approuver la recommandation formulée par la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et de l’eau pour le Proche-Orient (ALAWUC) à sa deuxième session (5-7 mars 2002) concernant la conservation et l’utilisation du matériel génétique dans la région;

- approuver la recommandation formulée par la Commission à sa deuxième session concernant la création éventuelle d’un Centre régional pour l’atténuation et la gestion des sécheresses dans un pays présentant un avantage comparatif, la République islamique d’Iran ayant proposé d’accueillir ce centre; et

- appuyer et renforcer le réseau régional sur la gestion de la sécheresse pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord et promouvoir la coopération et l’échange de données d’expérience entre États Membres de la région;

45. La Réunion a demandé à la FAO de:

- fournir une assistance technique et des conseils aux États Membres pour la formulation de leur programme d’action à long terme visant à atténuer les effets de la sécheresse;

- envisager la création d’un système régional de suivi et d’alerte rapide en cas de sécheresses pour aider les États Membres à faire face aux sécheresses, avec la FAO comme institution chef de file et en collaboration avec d’autres organisations internationales et régionales concernées et étudier la possibilité d’un financement de la part d’organismes donateurs;

- aider les États Membres à formuler un projet régional d’atténuation des effets de la sécheresse qui serait soumis aux donateurs intéressés;et

- appuyer le fonctionnement et le maintien du réseau régional récemment lancé pour la gestion de la sécheresse au Proche-Orient et en Afrique du Nord.

Évaluation du risque d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de fièvre aphteuse: incidences régionales

46. La Réunion a pris connaissance du document NERC/02/5 intitulé « Évaluation des risques d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de fièvre aphteuse: incidences régionales ». Elle s’est inquiétée de ce que tous les pays ayant importé du bétail, de la viande ou de la farine d’os provenant d’Europe occidentale, notamment du Royaume-Uni, depuis 1980 pouvaient être considérés comme à risque. Elle s’est inquiétée également de la propagation de la fièvre aphteuse dans de nombreux pays de la région et a reconnu que ces pays devraient mettre en œuvre des programmes de lutte contre cette maladie.

47. La Réunion a invité les États Membres, notamment ceux exposés à l’ESB. à mettre en œuvre une surveillance efficace et à contrôler les industries et importations d’aliments pour animaux et de viande, comme recommandé par l’OIE (Office international des épizooties).

48. La Réunion a demandé à la FAO:

- de continuer à améliorer la capacité de ses États Membres à diagnostiquer, prévenir et évaluer les risques d’ESB grâce à des projets de coopération technique (PCT) nationaux ou régionaux;

- d'aider ses États Membres à élaborer et à mettre en œuvre un programme de lutte contre la fièvre aphteuse et d’envisager le lancement d’un projet régional à cette fin en collaboration avec la Commission de la santé animale pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord (AHCNENA) et avec d’autres États Membres.

Le processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier

49. La Réunion a pris connaissance du document NERC/02/6 intitulé « Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier ». Elle a reconnu l’importance du rôle des forêts et des arbres dans la plupart des pays de la région, notamment en ce qui concerne la conservation de la base de ressources pour la production alimentaire et la sécurité alimentaire.

50. La Réunion a pleinement approuvé les mesures prises pour donner suite à la Déclaration de Téhéran de 1999, notamment les plans d’action et les programmes nationaux et régionaux pour la gestion, la conservation et le développement durable des ressources forestières et arboricoles de la région. La Réunion a félicité le Gouvernement de la République islamique d’Iran de ses efforts pour promouvoir le processus de Téhéran. La Réunion a reconnu que les États Membres, la FAO, le PNUE et d’autres organisations internationales et régionales intéressées devraient appuyer le processus de Téhéran et la mise en oeuvre de ses programmes.

51. La Réunion a invité les États Membres à approuver le processus de Téhéran et à appuyer son secrétariat en mettant à sa disposition des experts et un appui financier, notamment pour la formulation de programmes forestiers nationaux, compte tenu de l’importance du processus pour les États Membres.

52. La Réunion a demandé à la FAO d’appuyer le processus de Téhéran grâce à un projet de coopération technique (PCT) régional visant à mettre en route des progrès forestiers nationaux.

Rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC)

53. La Réunion a examiné le rapport de la Commission de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des eaux pour le Proche-Orient (ALAWUC) qui s’était réunie du 5 au 7 mars 2002 à Téhéran (République islamique d’Iran). À la suite d’un examen et d’un débat approfondis, la Réunion a approuvé le rapport après y avoir apporté de légères modifications.

III. QUESTIONS DIVERSES

Biotechnologies pour l’agriculture, les forêts et les pêches au Proche-Orient

54. La Réunion a pris acte du document NERC/02/INF/8 intitulé « Biotechnologies pour l’agriculture, les forêts et les pêches au Proche-Orient ». Ce document montrait que les biotechnologies pouvaient contribuer à résoudre nombre de difficultés qui limitaient la production agricole, animale, forestière et halieutique de la région. Toutefois, il suggérait que les programmes nationaux devraient veiller à ce que tous les secteurs bénéficient des biotechnologies, y compris les populations rurales démunies vivant dans des zones marginales où il était difficile d’accroître la productivité.

Consultation ONG/OSC pour le Proche-Orient

55. Conformément au Plan d’action du SMA qui invitait à « encourager activement les organisations de la société civile à jouer un plus grand rôle dans la sécurité alimentaire », la FAO a organisé une Consultation régionale pour plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) et organisations de la société civile (OSC), qui s’est tenue les 6 et 7 mars 2002 à Téhéran (République islamique d’Iran) parallèlement à la Conférence régionale. Le rapport de cette consultation a été soumis à la Réunion, qui en a pris acte et a souligné que les ONG et les OSC jouaient un rôle important en tant que partenaires indispensables et acteurs clés dans le cadre d’une approche participative du développement agricole durable dans la région.

IV. CONCLUSION

Adoption du rapport de la Réunion des hauts fonctionnaires

56. La Réunion a adopté le rapport après y avoir adopté quelques modification.

Clôture de la Réunion des hauts fonctionnaires

57. La réunion a été déclarée close le lundi 11 mars 2002 à 17 h 30.