ERC/04/2


VINGT-QUATRIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’EUROPE

MONTPELLIER (FRANCE), 5-7 mai 2004

Point 9 de l’ordre du jour

RAPPORT RELATIF AUX ACTIVITÉS DE LA FAO DANS LA RÉGION EUROPE 2002-2003

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. Le présent document fournit un rapport succinct sur les principales activités entreprises par la FAO dans la région Europe durant l’exercice biennal 2002-2003. On se souviendra que les priorités à long terme définies dans le Cadre stratégique pour 2000-2015 ont été entérinées par la Conférence régionale de la FAO à sa vingt-deuxième session, en 2000. Ces priorités ont été définies en tenant compte des politiques agricoles des pays de l’Europe de l’Ouest, notamment des questions telles que l’élargissement de l’Union européenne et l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et des besoins particuliers des pays de l’Europe centrale et orientale et de la Communauté des États indépendants (CEI) qui s’orientent vers des économies de marché et s’efforcent de relancer leurs secteurs ruraux.

II. CHAPITRE 2: PROGRAMMES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES

2. Pour chacun des grands programmes inscrits au chapitre 2 du Programme de travail et budget pour 2002-03, seuls sont présentés ici les domaines les plus importants dans lesquels la FAO a entrepris des activités dans la région Europe.

A. GRAND PROGRAMME 2.1: PRODUCTION AGRICOLE ET SYSTÈMES DE SOUTIEN

3. Programme 2.1.1: Ressources naturelles: les activités ont été axées sur l’aide ayant trait aux ressources en terre et à la gestion des terres pour l’agriculture durable, et allaient de la cartographie de la vulnérabilité des sols et des terrains en Europe centrale et orientale à des activités de formation pour la gestion améliorée des ressources en terres et en eaux, en particulier dans certains pays de l’Europe centrale et orientale et de la Méditerranée. Ces dernières activités ont été réalisées en collaboration avec d’importantes organisations partenaires telles que le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et le Programme international de recherche sur les techniques d'irrigation et de drainage (IPTRID). Un séminaire sur la gestion intégrée des ressources hydriques du bassin de la Tisza a été organisé à Budapest en novembre 2003. Des délégations des pays suivants y ont participé: Hongrie, République de Moldova, Roumanie, Serbie-et-Monténégro, Slovaquie et Ukraine. Ce Séminaire a également été suivi par des experts et des spécialistes représentant des pays hors de la sous-région, les Pays-Bas, des ONG et des institutions européennes. Il a permis de présenter d’importants éléments techniques nécessaires à la conception des projets, et, sur ces fondements, la FAO a été invitée à mettre au point un projet axé sur les cinq États riverains du bassin de la Tisza, qui permettra aux pays participants de respecter la directive-cadre de l’Union européenne sur l’eau. Une assistance technique a été expressément fournie aux pays suivants: i) République de Moldova et Roumanie, pour le renforcement des capacités en matière de développement agricole, grâce à la télédétection et aux systèmes d’information géographique (SIG); ii) Bosnie-Herzégovine, pour le renforcement des capacités dans le domaine de la gestion des ressources en terres au niveau du pays, de l’entité et de la zone pilote (une troisième phase est en cours d’élaboration); iii) République tchèque, pour l’utilisation durable des terres agricoles « à l’abandon »; iv) Malte, pour l’élaboration d’une législation exhaustive relative à la gestion des eaux souterraines; v) République de Moldova, dans le domaine des technologies modernes d’irrigation à petite échelle au niveau des exploitations; et vi) Ouzbékistan, pour la gestion intégrée à l’appui de l’utilisation durable des sols salinisés et gypsifères et des pratiques agricoles durables dans la région du Karakalpakstan, frappée par la sécheresse.

4. Programme 2.1.2: Cultures: ce programme porte sur des activités relatives aux ressources phytogénétiques et sur l’appui du Secrétariat à la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV). Il comprend également un soutien technique au Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture. Le 31 mars 2004, la Communauté européenne et douze de ses États Membres, ainsi que deux des pays adhérents, ont déposé leur instrument de ratification du Traité, portant le nombre de ratifications à 48. Grâce à ces ratifications, le Traité pourra entrer en vigueur le 29 juin 2004. Une mission de la FAO s’est rendue en Ouzbékistan en octobre 2003, en vue d’aider le gouvernement à élaborer une première version d’un descriptif de projet portant sur l’amélioration de la production semencière et de la qualité des semences des cultures agricoles dans le pays. La FAO a également participé à la réunion FAO/ICARDA, qui s’est tenue en Arménie, et dont le but était de mettre en oeuvre des activités susceptibles de jeter les bases d’activités régionales portant sur les semences dans les pays d’Asie centrale. D’autres activités avaient pour objectif d’améliorer la production agricole et de diminuer les pertes dues aux ravageurs et ont notamment bénéficié de l’appui des réseaux européens de recherche associative. Une assistance technique a été fournie dans plusieurs domaines: i) relèvement de l'industrie des semences de maïs hybride (Albanie), ii) renforcement des capacités dans le domaine de la lutte contre les acridiens et les rongeurs et mise en place de mesures de gestion intégrée (Arménie), iii) renforcement des capacités dans le domaine phytosanitaire (Estonie et Azerbaïdjan) et iv) relèvement des pépinières de noisetiers et de noyers (Géorgie). Une aide est apportée dans le domaine de la protection et de la gestion intégrées relatives à la chrysomèle occidentale des racines du maïs, à l’échelle nationale (Serbie-et-Monténégro) et à l’échelle régionale (Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Hongrie, Roumanie, Serbie-et-Monténégro et Slovaquie).

5. Programme 2.1.3: Élevage: l’assistance technique fournie a porté notamment sur les activités suivantes: i) lutte contre la fièvre aphteuse dans les trois pays du Caucase, grâce à un programme à court terme à l’appui de la formation et des laboratoires (surveillance) et d’un contrôle sérologique; renforcement de la surveillance active de la fièvre aphteuse dans la région de la Thrace (Turquie, Bulgarie et Grèce); ii) définition d’une stratégie de conservation dynamique de la race bovine à aptitude mixte Pinzgau (Roumanie et République slovaque); et iii) assistance aux éleveurs dans la région du Sandzak (Serbie-et-Monténégro). Le premier Atelier sous-régional destiné aux pays d’Europe centrale et orientale et aux pays de l’Union européenne s’est tenu en Slovénie en mars 2003. L’objectif était d’analyser les rapports nationaux concernant la situation mondiale des ressources zoogénétiques et de cibler les priorités nationales. Ont participé à l’atelier 45 représentants de 22 pays. Des rapports nationaux ont été présentés, sous forme finalisée ou sous forme de projet. Un atelier sous-régional portant sur l’analyse des rapports nationaux et destiné aux pays scandinaves, aux pays baltes, aux pays du Caucase et de l’Union européenne s’est tenu en Lettonie en mai/juin 2003. Y ont participé 12 pays, qui ont soumis des projets de rapports nationaux. Les réunions tripartites FAO/OIE/OMS régulières de l’exercice biennal ont été organisées, en vue de poursuivre les négociations et d’analyser les progrès réalisés concernant le « Cadre mondial de lutte progressive contre la fièvre aphteuse et les autres épizooties transfrontières ». Parmi les principaux partenaires concernés figuraient l’Union européenne, la Fédération européenne de zootechnie, le Comité international pour le contrôle des performances en élevage, la Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse et l’Office international des épizooties (OIE). Le champ d’activité a été élargi afin d’inclure l’appui à la mise à jour des banques de données nationales sur les ressources zoogénétiques dans tous les pays européens et à l’amélioration des diagnostics de laboratoire et des normes vétérinaires pour compatibilité avec les dispositions de l’OIE et de l’Union européenne. Les activités ont aussi porté sur des programmes de coopération en matière de gestion des ressources zoogénétiques, de renforcement des capacités des services consultatifs sur l’élevage et dans le domaine des plans d'intervention d'urgence et de préparation, y compris l’épidémiologie vétérinaire moderne.

6. Programme 2.1.4: Systèmes de soutien à l’agriculture: plusieurs ateliers et études ont été organisés grâce à la participation dynamique du Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale sur la question spécifique du morcellement des terres dans les structures agricoles, qui résulte du processus de privatisation et de restitution dans la région et constitue un obstacle important au développement des exploitations familiales privées: i) Atelier sur le partenariat et la coopération avec les agriculteurs en vue d’un développement amélioré des entreprises agricoles et d’un meilleur accès aux services d’appui dans la CEI et dans les Balkans (Albanie, Arménie, Azerbaïdjan, Ex-République yougoslave de Macédoine, Géorgie, République de Moldova et Serbie-et-Monténégro); ii) Atelier sur la commercialisation et la diversification des revenus dans les exploitations agricoles, dans l’optique de l’adhésion à l’Union européenne (Bulgarie, Croatie, Hongrie, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie); iii) Atelier sur la gestion des grandes exploitations agricoles – Défis et perspectives en matière de sciences et de pratiques, auquel ont participé près de 200 délégués issus de 27 pays européens; études de cas sur les nouvelles activités génératrices de revenus et de valeur ajoutée à l’échelle des exploitations et des communautés dans les pays d’Europe centrale et orientale (pays concernés: Bulgarie, Hongrie, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie). Une aide a été fournie dans des domaines allant de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles à l’élaboration de systèmes d’informations commerciales, notamment: i) soutien à la production agricole (Albanie); ii) renforcement des capacités en vue de la fourniture durable d’avis dans le domaine agro-industriel au bénéfice d’agriculteurs axés sur le marché (Bulgarie); iii) introduction de compétences améliorées en matière d’agriculture, de mécanisation, d’irrigation et de commercialisation, à l’appui de la reprise économique dans les zones touchées par les conflits et la sécheresse (Ex-République yougoslave de Macédoine); iv) mission de formulation relative à un projet à l’appui de la promotion de l’apiculture (Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie). Avec le financement de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), un projet régional pour la création d’une Fondation pour le marché de gros de l’Initiative de l'Europe centrale1 a été mis en œuvre. L’objectif général du projet est de renforcer l’efficacité et les services des nouveaux marchés mis en place par l’Initiative de l’Europe centrale, afin d’accroître leurs revenus et leur viabilité financière. Les objectifs spécifiques de la Fondation de l’Initiative de l'Europe centrale appuyés par le projet sont les suivants: i) amélioration des opérations du marché, ii) amélioration des services, afin d’attirer des détaillants modernes et de grande envergure et iii) amélioration des échanges d’informations et de la confrontation d’expériences.

7. Programme 2.1.5: Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies: pendant la période concernée, le Programme a continué à contribuer aux activités disciplinaires normatives et opérationnelles de la FAO relatives aux ressources naturelles, aux cultures, à l’élevage et aux systèmes de soutien à l’agriculture, à l’appui des technologies et des pratiques sous-tendant les objectifs stratégiques de l’Organisation, notamment la capacité d’utilisation de l’eau grâce à la fertilisation, l’amélioration des cultures industrielles, les méthodes de sélection à l'aide de marqueurs et l’amélioration des services d’insémination artificielle et des méthodes de diagnostic pour les maladies couvertes par le programme EMPRES. Ce Programme a également contribué aux objectifs du Grand Programme 2.2 et 2.2.1, grâce aux activités sur l’irradiation comme traitement sanitaire et phytosanitaire des aliments et des produits agricoles et l’échantillonnage et l’analyse des contaminants et des résidus, couvertes par la Commission du Codex Alimentarius. Ces dernières années, le Programme a renforcé son rôle en matière d’élaboration des normes et des directives internationales par l’intermédiaire de la CIPV et de l'OIE et son engagement dans les activités pluridisciplinaires entreprises dans le cadre des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire, en particulier concernant les biotechnologies, la biosécurité et les systèmes de production intégrés.

B. GRAND PROGRAMME 2.2: POLITIQUES ET DÉVELOPPEMENT ALIMENTAIRES ET AGRICOLES

8. Programme 2.2.1: Nutrition et contrôle de la qualité des produits alimentaires et protection des consommateurs: conformément aux recommandations émises lors de la Conférence internationale sur la nutrition, les travaux se sont poursuivis avec la mise en œuvre de plans d’action visant à améliorer la nutrition dans les pays de la région. Une réunion OMS sur les plans d’action sur les homologues nutritionnels en Europe, avec la participation de la FAO, s’est tenue en Grèce (février/mars 2003). La FAO a également participé à la Conférence scientifique sur « la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition en tant que problème de santé publique en Pologne, dans l’optique de l’adhésion à l’Union européenne » (Pologne, novembre 2003), organisée par l'Institut national polonais d’alimentation et de nutrition. Celui-ci a joué le rôle de centre de liaison national pour la Conférence internationale sur la nutrition et a organisé conjointement la suite donnée à la Conférence dans la région Europe et dans les pays de l’OCDE. Il a également organisé, en collaboration avec la FAO, la troisième Conférence CEECFOODS et a coordonné le Réseau technique sous-régional de coopération sur la composition des aliments en Europe centrale et orientale.

9. Conformément aux recommandations formulées à l'occasion de la Conférence paneuropéenne sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments, de la vingt-troisième session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Europe et de la cinquante-deuxième session du Comité régional de l'OMS pour l’Europe, la FAO et l’OMS ont initié plusieurs initiatives et activités. Dans tous les cas, la FAO a sollicité, voire concrétisé, la collaboration d’autres organismes internationaux, en particulier avec l’OMS. Les activités suivantes ont notamment été entreprises: i) Atelier de formation sous-régional sur les études de la ration alimentaire totale à l'intention des pays adhérents (Brno, République tchèque, novembre 2002); ii) premier Atelier technique du Projet de nutrition et de sécurité sanitaire des aliments pour le Sud-Est de l’Europe (Belgrade, novembre 2002); iii) Séminaire sur le « renforcement de la sécurité sanitaire des aliments au bénéfice du commerce et de la santé publique », organisé dans le cadre du Forum économique du Sommet de l’Initiative de l’Europe centrale (Skopje, novembre 2002); iv) Atelier FAO/Slovaquie sur le portail Internet concernant la sécurité sanitaire des aliments – Systèmes de communication visant à garantir la sécurité sanitaire des aliments et la confiance des consommateurs (Nitra, mars 2003), auquel ont participé 46 délégués de 21 pays; v) premier Atelier sur les politiques alimentaires et la législation pour le Sud-Est de l’Europe (Belgrade, mai 2003); vi) Atelier international sur la définition de stratégies nationales de sécurité sanitaire des aliments » (République tchèque, octobre 2003).

10. S’agissant des activités de formation, l’OMS a organisé des formations sur la législation relative à l’alimentation et sur les HACCP destinées aux républiques d’Asie centrale, pour lesquelles la FAO a fourni un formateur et du matériel didactique relatif au Codex Alimentarius. En outre, le Manuel de la FAO sur les HACCP et l’hygiène alimentaire a été traduit en russe.

11. Une assistance technique a été fournie dans les domaines suivants: i) renforcement du système de qualité et de sécurité sanitaire des aliments (Turquie) et ii) création d’un Comité national du Codex (République de Moldova). Des missions d’évaluation de la sécurité sanitaire des aliments ont été effectuées en Arménie et en Serbie-et-Monténégro et un rapport de situation sur le contrôle de la sécurité sanitaire des aliments a été rédigé pour la Bosnie-Herzégovine. Les propositions de projets suivantes ont été formulées: i) mise à niveau des capacités de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments et ii) création d’un centre de formation sur le contrôle de la sécurité sanitaire des aliments (Bulgarie); iii) renforcement de la sécurité sanitaire des aliments dans les pays en transition du Sud-Est de l’Europe – approche régionale de la législation et du contrôle relatifs à l’alimentation (Balkans); et iv) renforcement des capacités dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments dans les républiques du Caucase – une approche régionale.

12. Programme 2.2.2: Information en matière d’alimentation et d'agriculture: l’accent a été mis sur l’amélioration de la qualité de l’information agricole, notamment la collecte, l’analyse et la diffusion de l’information dans les pays d’Europe centrale et orientale. Un atelier, auquel ont participé 11 pays (Balkans et CEI), a été organisé en République de Moldova en septembre 2003 sur le thème suivant: « Vers un système de statistiques agricoles au bénéfice de l’économie de marché ». Un séminaire sur « les systèmes nationaux de statistiques sur l’alimentation et l’agriculture », auquel devraient participer des experts de Bulgarie, Géorgie, Hongrie, Kirghizistan, Pologne, République de Moldova et Turquie, sera organisé en mai 2004 en Roumanie. Dans le domaine des technologies de l’information et des communications, le Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale a poursuivi ses activités relatives à l’expansion d’Agro-Web (diffusion de l’information grâce à la création et à l’expansion d’un réseau d’information agricole destiné aux pays d’Europe centrale et orientale). Le Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale i) a contribué et participé activement à l’Atelier sur le système régional d’information agricole pour l’Asie centrale et le Caucase (Ouzbékistan, novembre 2003); ii) a participé à une mission effectuée en Arménie (novembre 2003) concernant un programme conjoint FAO-DFID-Banque mondiale relatif aux systèmes de connaissances à l’appui des moyens d’existence en zone rurale; et iii) a organisé l’Atelier Web AGRIS/IMARK en Ukraine (février 2004), auquel ont participé 19 délégués issus de 13 pays de la sous-région. Les pages Web du Bureau régional pour l'Europe et du Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale ont été perfectionnées.

http://www.fao.org/world/Regional/REU/index_fr.htm
http://www.fao.org/regional/SEUR/index_en.htm

13. Activités entreprises au titre du programme 2.2.3: il convient d’accorder une place à part à l’information relative à l’alimentation et aux systèmes d’alerte rapide: le contrôle des approvisionnements alimentaires et des perspectives, effectué grâce au Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR), s’est poursuivi dans les Balkans et dans les pays de la CEI en 2002-03. Un rapport spécial SMIAR a été rédigé sur la base des conclusions de la Mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, effectuée au Tadjikistan en juin/juillet 2002. Le contrôle de la situation des cultures et des approvisionnements alimentaires dans les pays de la CEI a également été renforcé en raison d’un hiver exceptionnellement rude et d’un été particulièrement sec.

14. Programme 2.2.4: Politiques relatives à l’agriculture, à la sécurité alimentaire et au commerce: le Bureau régional pour l'Europe a fourni un appui technique à un projet régional axé sur l’information et sur le renforcement des capacités dans le domaine de l’insécurité alimentaire, dans quatre pays de l’ex-Union soviétique. L’objectif était de fournir une formation adéquate permettant aux gouvernements concernés de contrôler les crises relatives à la sécurité alimentaire et à y faire face. Ce projet, d’une durée de trois ans, prévoit la formation des participants dans le domaine des méthodes d’enquêtes agricoles, des analyses de la sécurité alimentaire; des méthodes et des analyses relatives aux enquêtes sur le budget des ménages; de l’analyse des bilans alimentaires et des projections relatives à la production ; et du renforcement des capacités concernant les modalités d’élaboration des bulletins relatifs à la sécurité alimentaire pour chaque pays participant. Une deuxième phase est en cours d’élaboration pour le projet.

15. Une évaluation de la sécurité alimentaire dans la Fédération de Russie a été effectuée dans le cadre d’un projet financé par le Ministère britannique du développement international (DFID). Cette évaluation comportait une enquête spéciale sur la sécurité alimentaire dans onze oblasts de la Fédération de Russie, ainsi qu’une étude approfondie de l’information sur la sécurité alimentaire disponible auprès de sources russes et autres. Le projet a permis de formuler des recommandations sur les politiques, qui ont été présentées au gouvernement, de sensibiliser à l’ampleur de la dénutrition et de former un petit groupe de professionnels aux techniques des entretiens socioéconomiques, ainsi qu’à la planification et à la conduite d’enquêtes, ce dernier élément jouant un rôle important dans le contrôle approfondi des problèmes liés à l'insécurité alimentaire dans la Fédération de Russie. Le rapport relatif au projet a été publié en 2003.

16. Un membre du personnel du Bureau régional pour l’Europe a été détaché auprès de la Banque mondiale (au titre du programme de coopération FAO/Banque mondiale) pour travailler sur le projet de la Banque mondiale intitulé « Incidences socioéconomiques de la restructuration des exploitations agricoles » (des missions ont été effectuées en Azerbaïdjan, au Kazakstan, en Bulgarie et en République de Moldova). La FAO a participé activement à deux ateliers organisés en Estonie, i) « Dix ans de transition agricole en Estonie » (décembre 2002), qui a permis d’évaluer la réforme agricole dans le pays et dans quelle mesure l’agriculture estonienne était prête à l’adhésion à l’Union européenne. Un autre atelier a ensuite été organisé ii) sur « Les incidences du processus OMC sur l’agriculture dans les économies de transition » (juillet 2003). Y ont participé des représentants de pays de la CEI et d’Europe centrale et orientale, dont certains ne sont pas encore membres de l'OMC. L’un des objectifs de cet atelier était d’analyser les façons, pour ces pays non encore membres, de faciliter la transition vers l’OMC et donc, vers un régime à tarifs douaniers peu élevés à faible soutien et de faire face à ses conséquences inévitables.

C. GRAND PROGRAMME 2.3: PÊCHES

17. En vue de mettre en œuvre le Code de conduite pour une pêche responsable et d’autres instruments internationaux conclus récemment dans le domaine des pêches, plusieurs activités ont été axées sur l’appui aux pêches responsables dans l’Adriatique (projet ADRIAMED, financé par l’Italie) et sur la création de réseaux de coopération dans le domaine de la gestion des ressources halieutiques en Méditerranée, afin que les ressources soient évaluées avec plus de précision et que les aspects socioéconomiques et environnementaux soient pris en compte (projet COPEMED, financé par l’Espagne).

18. Une assistance technique directe a été apportée dans le domaine de i) l'appui à la création de revenus grâce à la mise en place d'une écloserie (Bosnie-Herzégovine), ii) la réouverture de voies de migration pour le saumon et d’autres poissons migrateurs (Estonie), iii) le renforcement des capacités du Ministère des pêches, en vue de stimuler le relèvement du secteur des pêches (Géorgie) et iv) la mise à niveau des techniques de pêche dans le lac Balaton (Hongrie), ce dernier projet devant être initié en mars 2004.

19. La Commission européenne consultative pour les pêches dans les eaux intérieures (CECPI) a tenu sa vingt-deuxième session au Royaume-Uni (juin 2002). À cette occasion, la Commission a analysé les activités entreprises dans le domaine de l’ichtyobiologie, de la gestion des pêches, de l’aquaculture et de la protection des ressources aquatiques, ainsi que des questions de nature socioéconomique. La Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) a tenu sa vingt-huitième session au Maroc (octobre 2003), en vue d’analyser les activités intersessions du Comité scientifique consultatif, d’évaluer le statut des ratifications des amendements portés à l’accord CGPM, de débattre de l’application du Plan d’action international sur la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et d’adopter des mesures relatives à la gestion des pêches.

D. GRAND PROGRAMME 2.4: FORÊTS

20. Les activités ont porté sur de nombreux domaines, allant du renforcement des capacités institutionnelles, notamment les aspects réglementaires dans l’optique d’harmoniser les politiques et les législations relatives aux forêts avec celles de l’Union européenne (Chypre), à la privatisation de la gestion du secteur forestier, en mettant l’accent sur la mise en valeur durable des montagnes et sur la gestion durable des ressources forestières (Albanie, Arménie, Lettonie, République tchèque, Slovénie) ou sur des éléments plus spécifiques comme l’élaboration du programme forestier national (Serbie-et-Monténégro, Turquie), les stratégies modernes de prévention, de contrôle et de maîtrise des feux de forêt (Bulgarie) et la maîtrise d’urgence des ravageurs dans les forêts (Ex-République yougoslave de Macédoine). Des missions de formulation ont été effectuées en Hongrie et en Roumanie et des descriptifs de projet sur « l’appui à la conception et au perfectionnement de plans de gestion des forêts novateurs en Hongrie » et une « stratégie de gestion des forêts et de développement rural durable dans la région de Cluj » en Roumanie sont en cours de finalisation.

21. Dans le cadre des activités entreprises à l'appui de l'Année internationale de la montagne, le Gouvernement suisse a organisé, en étroite collaboration avec la FAO, une Conférence internationale sur l’agriculture et le développement rural durables en zone montagneuse, qui s’est tenue à Adelboden (Suisse) en juin 2002. La Conférence a adopté la Déclaration d’Adelboden, qui a été présentée à l’occasion du Sommet de Johannesburg sur le développement durable et du Sommet mondial sur la montagne, tenu à Bishkek en octobre 2002. Suite à la Conférence d’Adelboden, le Gouvernement suisse et la FAO sont convenus de collaborer dans le cadre d’un projet d’un an sur l’agriculture et le développement rural durables en zone montagneuse, qui a été amorcé en mai 2003 en vue de:

22. Pendant la période concernée, plusieurs réunions ont été organisées: i) la trente et unième session de la Commission européenne des forêts (Espagne, novembre 2002), dont l’objectif était d’analyser et d’évaluer les questions techniques et les politiques et les tendances du secteur forestier dans la région, de définir et de perfectionner des mécanismes de coopération régionale et sous-régionale permettant de faire face aux problèmes du secteur et de conseiller la FAO en matière de définition de politiques et de priorités concernant son programme forestier dans la région; ii) l’Atelier régional sur « l'appui à la foresterie polyvalente en Europe centrale et orientale » (République tchèque, décembre 2002); iii) la Conférence FAO/Commission économique pour l’Europe/OIT sur la gestion des feux de forêts et la coopération internationale en cas d’urgence dans l’est de la Méditerranée, dans les Balkans et dans les régions limitrophes du Proche-Orient et de l’Asie centrale (Turquie, avril 2003); iv) la Table ronde conjointe Commission économique pour l’Europe/FAO sur le commerce, l’environnement et les forêts (Genève, juillet 2003), qui a été l’occasion d’échanger des informations et des avis sur les enjeux auxquels sont actuellement confrontés les secteurs des forêts, de l’environnement et du commerce; v) l’Atelier régional FAO/Gouvernement turc, dont l'objectif était la confrontation d'expériences en vue de la définition de politiques nationales et du renforcement des capacités institutionnelles dans le secteur forestier (octobre 2003); vi) un séminaire sur les stratégies visant une utilisation rationnelle du bois (sous l’égide du Comité du bois de la Commission économique pour l'Europe et de la Commission européenne des forêts de la FAO), dont l’objectif était de stimuler et de promouvoir une utilisation rationnelle du bois et d'autres produits d’origine forestière (Roumanie, mars 2003).

23. Dans le cadre de l’appui fourni à la mise en œuvre de la Convention sur la lutte contre la désertification et au Secrétariat de la Convention, la FAO a participé à plusieurs réunions et ateliers organisés dans la région: i) réunion régionale destinée aux pays du nord de la Méditerranée et d’Europe centrale et orientale et à d’autres pays concernés, concernant les préparatifs de la première session du Comité chargé du contrôle de la mise en œuvre de la Conférence, qui s’est tenue à Genève (juillet 2002); ii) un atelier destiné aux centres de liaison d’Europe centrale et orientale, portant sur les activités de coopération régionale entreprises au titre de l’Annexe V de la Convention sur la lutte contre la désertification, tenu à Genève (juillet 2003); et iii) la réunion régionale sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la gestion des ressources en terres en Europe centrale et orientale (Bélarus, décembre 2003).

E. GRAND PROGRAMME 2.5: CONTRIBUTIONS AU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET PROGRAMMES SPÉCIAUX

24. Programme 2.5.1: Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert de technologies: une aide technique directe a été apporté i) au Kosovo, dans le cadre du projet « Stratégie relative à l’éducation et à la formation en matière d’agriculture et de développement rural », ii) à la Croatie, dans le cadre du projet « Production diversifiée à valeur ajoutée et certification dans des systèmes agricoles respectueux de l’environnement » et iii) à la Turquie, dans le cadre du projet « Formulation d’un projet de mise en valeur de l’agriculture biologique et d’alignement de la législation turque y afférente ».

25. Dans le domaine des Systèmes de connaissance et d'information agricole pour le développement rural, un atelier a été organisé sur le thème des « Capacités de gestion de l’information et des communications des institutions nationales d’agriculture en Lituanie » (Vilnius, juin 2003) et un Atelier international sur « les systèmes d’information et de communication à l’appui de la recherche agricole et du développement rural » a été organisé par l’Académie roumaine des sciences agricoles et forestières et la FAO (Roumanie, février 2004). Un descriptif de projet national destiné à améliorer le système de connaissance et d’information agricole pour le développement rural dans les domaines de l’agriculture durable et de l’agriculture biologique en Lituanie a été établi. Il devrait être concrétisé sous peu.

26. Une évaluation des besoins en matière de renforcement des capacités dans le domaine de l’information et des communications en vue d’une agriculture améliorée a été effectuée dans trois pays d’Europe orientale: Croatie, Roumanie et Ex-République yougoslave de Macédoine, de février à juin 2003. L’objectif était d’évaluer le système d’information agricole en place, soit les outils, les intervenants et les voies de communication, grâce à des entretiens réalisés auprès des principaux intervenants, en tenant compte des perspectives suivantes des parties concernées:

27. Suite aux missions d’évaluation effectuées par la FAO lors de l’exercice biennal précédent et étant donné le rapport rédigé ensuite sur la Situation des biotechnologies agricoles et de la sécurité biologique dans certains pays des Balkans, du Caucase et en République de Moldova (publié en juillet 2003), un Atelier sur les biotechnologies agricoles et sur la sécurité biologique à l’appui de la sécurité alimentaire et du développement rural dans le Caucase et en République de Moldova s’est tenu en Arménie en octobre/novembre 2003. Cet atelier a été organisé par le Centre international d’éducation aux sciences de la vie de l’UNESCO et par la FAO. L’objectif était de partager des informations sur la situation des biotechnologies agricoles dans la région, d’analyser les forces et les faiblesses, les débouchés et les menaces dans le domaine des biotechnologies agricoles, en vue de renforcer la sécurité alimentaire et le développement rural dans la région, d’identifier les lacunes et de formuler des propositions de projets susceptibles de lever les principaux obstacles à l’application probante des biotechnologies agricoles.

28. La FAO a contribué et a participé au seizième Séminaire européen sur l’éducation en matière de vulgarisation (Eger, Hongrie, septembre 2003). L’objectif était d’effectuer une évaluation critique du rôle de la vulgarisation et de sa nouvelle mission concernant l’amélioration des moyens d’existence des populations rurales grâce à un processus éducatif axé sur les besoins des communautés. Ont participé au séminaire plus de 100 représentants du domaine de l’éducation en matière de vulgarisation, ainsi que des services publics et privés de vulgarisation.

29. La coopération établie avec de grandes institutions et des programmes européens de recherche s’est poursuivie, notamment avec le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), le Forum européen de recherche agricole pour le développement (EFARD), l'Initiative européenne sur la recherche agronomique pour le développement (EIARD) et la Fédération européenne des technologies de l’information dans le domaine de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement (EFITA).

30. Programme 2.5.2: Les femmes et la population: l’intégration de questions liées aux femmes dans les politiques, les programmes et les projets s'est poursuivie, grâce à une série de formations s’appuyant sur la méthode mise au point par le Programme d'analyse socioéconomique selon les questions de parité hommes-femmes de la FAO (SEAGA) (Italie et Slovénie). Dans le cadre du Groupe de travail sur la femme et la famille dans le développement rural, plusieurs réunions et ateliers ont été organisés dans la région sur des questions comme le rôle des femmes dans l’agriculture durable et dans le développement rural; la planification, le contrôle et l’évaluation des programmes et projets de développement rural, en vue d’intégrer les questions liées aux femmes et des éléments participatifs; la mobilisation des communautés et les mécanismes permettant de les motiver à participer activement au développement rural. Une aide technique a été apportée à des projets mis en oeuvre en Géorgie et en Slovénie.

31. Programme 2.5.3: Développement rural: les questions de remembrement agricole et de gestion des terres, ainsi que la pertinence de cette dernière pour le développement rural durable dans la région, revêtent une importance particulière et intéressent directement la FAO, la Banque mondiale, l’Union européenne et la Commission économique pour l’Europe. Ainsi, les activités dans ce secteur sont-elles réalisées en étroite collaboration avec les experts de ces quatre entités. Pendant la période concernée, la FAO a effectué une étude des besoins concernant les informations sur le régime foncier dans l’optique de l’adhésion à l’Union européenne et d’autres initiatives concernant les politiques générales. De plus, trois études de cas nationales ont été effectuées au bénéfice de la Bulgarie, de la Hongrie et de la Pologne. Un atelier préliminaire a été organisé en octobre 2002, afin de définir des méthodes et des calendriers en concertation avec les organisations chargées de ces études de cas nationales. L’atelier final s’est tenu en mars 2003.

32. La FAO a très activement participé à la création du réseau « Initiation pour l’Europe et l’Asie centrale sur les droits immobiliers » (qui regroupe des praticiens, des experts et des décideurs des pays d’Europe et d’Asie centrale, ainsi que des pays bailleurs de fonds, notamment du secteur privé et des ONG). Ce réseau a permis la création du Centre de connaissances d’Europe centrale (CELK), hébergé par le Ministère hongrois de l’agriculture et du développement régional et financé par la Banque mondiale et le Gouvernement hongrois. Ce Centre est mis en valeur grâce au détachement du Spécialiste des régimes fonciers et du développement rural du Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale, au titre du programme de coopération FAO/Banque mondiale.

33. Une évaluation du remembrement agricole et des régimes fonciers a été effectuée au début de l’année 2003 en Serbie-et-Monténégro. Des ébauches de descriptifs de projet ont été élaborées pour l’Arménie, la Bulgarie, la Hongrie, l’Ex-République yougoslave de Macédoine et la Roumanie. La FAO a organisé un atelier régional sur « l’aménagement et la gestion du territoire concertés et négociés: intégration de la diversité des territoires et des conceptions des intervenants : approches, méthodes et mécanismes » à Budapest (avril 2003). L’atelier était axé sur les questions et les expériences relatives à la gestion et à l’aménagement du territoire concertés et négociés, et accordait une attention particulière aux activités entreprises en Europe centrale et orientale ou intéressant particulièrement cette région. La FAO a contribué et a participé à l’atelier CEE/WPLA (Groupe de travail de l'administration des biens fonciers) sur la durabilité organisationnelle et le renforcement des capacités (Édimbourg, octobre 2003), organisé par les greffiers d’Écosse et auquel ont participé 70 délégués de 34 pays, dont plusieurs provenaient d’Europe centrale et orientale. La FAO a également contribué et participé à l’Atelier international sur la gestion améliorée des terres dans l’optique de l’adhésion à l’Union européenne (Lettonie, octobre 2003), auquel ont participé 35 délégués, dont des décideurs, des chercheurs et des praticiens venus du Danemark, d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie, des Pays-Bas et de Suède. La FAO a également organisé un atelier sur « la création de programmes de terrain relatifs aux coopératives agricoles en Europe centrale et orientale, notamment dans les Balkans », qui s’est tenu à Budapest (novembre 2003). L’objectif était d’apporter un appui soutenu à la création et au renforcement des groupements d’agriculteurs et des coopératives agricoles, grâce à l’évaluation de leur situation actuelle, des problèmes et des besoins spécifiques en matière d’aide extérieure, en mettant l’accent sur la formation, et ce, dans certains pays de la sous-région. Une étude des régimes fonciers effectuée par la FAO sur « la définition de projets pilotes de remembrement agricole en Europe centrale et orientale » a été publiée en 2003.

34. La FAO a continué à contribuer au projet CEESA, axé sur l’agriculture de l’Europe centrale et orientale, mis en œuvre en collaboration avec l’Université Humboldt (Berlin), qui sert de tribune pour l’échange d’avis, d’informations et de résultats relatifs à la mise en valeur de l’agriculture durable, au bénéfice des spécialistes de l’Union européenne et des pays d’Europe centrale et orientale, ainsi que des décideurs de la sous-région de l’Europe centrale et orientale.

35. Programme 2.5.6: Production alimentaire à l’appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier: un appui technique direct a été fourni au projet régional de « Gestion intégrée de la chrysomèle occidentale des racines du maïs en Europe centrale et orientale » (financé grâce aux fonds italiens versés au Fonds fiduciaire pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments). D’autres projets d’envergure sont mis en œuvre dans la région en vue de lutter contre la pauvreté en stimulant les moyens d’existence et la sécurité alimentaire dans les zones rurales: i) appui à la production agricole en Albanie (financement: Italie); ii) appui à la création de revenus grâce à la mise en place d’une écloserie en Bosnie-Herzégovine (financement: Norvège), dans laquelle travaillent des invalides de guerre; iii) aide au développement à l'appui des éleveurs des zones montagneuses de la région du Sandzak en Serbie-et-Monténégro (financement: Pays-Bas); iv) appui à l’intégration des réfugiés grâce à des activités agricoles en Serbie-et-Monténégro (financement: Norvège); v) renforcement des capacités dans le domaine de l’agriculture, de la mécanisation, de l’irrigation et de la commercialisation, en vue de contribuer à la reprise économique des régions de l’Ex-République yougoslave de Macédoine touchées par les conflits et la sécheresse (financement: Norvège).

III. CHAPITRE 3: SERVICES DE DÉVELOPPEMENT AU PROFIT DES ÉTATS MEMBRES

36. Ce chapitre traite d’une série de services destinés à appuyer directement les efforts déployés par les États Membres en matière de développement, y compris les avis relatifs aux politiques et l’appui à la formulation de programmes et de projets, en particulier ceux susceptibles de mobiliser des investissements, ainsi que les services opérationnels pour l’exécution des programmes par pays.

A. GRAND PROGRAMME 3.1: ASSISTANCE AUX POLITIQUES

37. Ce Grand Programme concerne principalement les activités des unités décentralisées de la Division de l'assistance aux politiques, qui comprennent un service au sein du Bureau régional et une unité au niveau du Bureau sous-régional.

38. L’Arménie, la Croatie et la Roumanie ont reçu un soutien et des avis pour la formulation de stratégies et de programmes sectoriels nationaux et le renforcement des capacités institutionnelles correspondantes.

39. En plus de la collaboration soutenue avec des partenaires comme l’OCDE, la Banque mondiale et l’Union européenne, d’autres activités ont été entreprises dans la région:

    1. renforcement des capacités nationales dans le domaine du contrôle et de l’évaluation du programme SAPARD en Slovaquie;
    2. renforcement des institutions en vue de faciliter le commerce intrarégional et interrégional des produits agricoles dans les pays faisant partie de la Coopération économique de la mer Noire (BSEC);
    3. mission de formulation en Ex-République yougoslave de Macédoine;
    4. participation et contribution au processus d’évaluation conjointe de pays (PNUAD), soit grâce à la participation directe à des groupes de travail (Albanie, Ex-République yougoslave de Macédoine, Kosovo et Serbie-et-Monténégro), soit grâce à l’adhésion à des groupes de lecture coordonnés par le PNUD (Arménie et Roumanie), en vue de garantir une bonne compréhension des questions liées à l'agriculture et au monde rural concernant le cadre global de planification des équipes dépêchées dans les pays par les Nations Unies;
    5. participation à la révision des documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (Arménie et Serbie-et-Monténégro) à l’échelle nationale et projet du Programme de coopération technique ayant contribué aux préparatifs du volet agriculture et développement rural du document de stratégie en Bosnie-Herzégovine, en vue de garantir des liens entre le document de stratégie et les activités d’aide à l’agriculture et au secteur rural;
    6. participation à la Conférence nationale sur le programme national de lutte contre la pauvreté et pour le développement économique en Azerbaïdjan.

B. GRAND PROGRAMME 3.2: Soutien À l’investissement

40. Le programme porte essentiellement sur les activités de la Division du Centre d’investissement réalisées en coopération avec les divisions et les unités techniques. Dans la région, le Centre a joué un rôle de premier plan en collaboration avec la Banque mondiale, le Fonds pour l'environnement mondial, le FIDA et la BERD, notamment concernant l’aide au développement du secteur des pêches en Albanie, à l’agriculture commerciale à petite échelle en Bosnie-Herzégovine, aux systèmes de gestion des forêts en Géorgie, aux services d’investissement rural et à la redynamisation de l’agriculture en République de Moldova, au secteur semencier en Pologne, au relèvement de l’irrigation en Roumanie, à la lutte contre la pollution des eaux en Slovénie et au secteur du malt et de l’orge en Ukraine. En partenariat avec la BERD, le Centre a également œuvré dans le domaine des nouvelles économies de marché en Europe orientale et dans la Communauté des États indépendants, en aidant les pays à identifier des possibilités d’investissement et à stimuler la croissance des entreprises privées dans les zones rurales, en accordant une attention particulière aux agro-industries.

41. Pendant la période concernée, le Centre a ciblé un projet de lutte contre la pauvreté et d’aménagement des bassins versants en Albanie (Banque mondiale). Des activités liées à la formulation de projets ont été entreprises dans le cadre d’un projet de gestion des ressources hydriques en Albanie, de la gestion durable et de l’aménagement des forêts en Bulgarie, du développement rural en Géorgie (Banque mondiale dans tous les cas) et d’un programme concernant les récépissés d’entrepôts à céréales en Pologne (BERD). Le Centre a participé à l’évaluation d’un projet d’aménagement d’un bassin versant en Turquie (Banque mondiale) et effectué des analyses sectorielles relatives à un projet concernant le secteur du bois en Arménie (BERD), à la mise en valeur des agro-industries et du secteur de la brasserie en Ouzbékistan (BERD), à la stimulation de la microfinance dans les zones rurales de Bulgarie (BERD) et au développement agricole en Serbie-et-Monténégro (Banque mondiale dans tous les cas). Le Centre a également supervisé des projets de la Banque mondiale en Albanie, en Arménie, en Azerbaïdjan, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, au Kosovo, en Géorgie, en Ex-République yougoslave de Macédoine, en République de Moldova, en Roumanie et en Turquie.

42. Au cours de l’exercice biennal 2002-2003, neuf projets d’investissement en Europe, préparés grâce à une contribution conséquente du Centre d'investissement, ont été approuvés pour financement par les institutions financières coopérantes. Au total, les investissements mobilisés pour ces projets s’élèvent à environ 293 450 000 dollars EU.

43. La coopération entre la FAO et la BERD a été encore renforcée au cours de la période considérée. Pour donner suite aux recommandations du Groupe de haut niveau sur la Mobilisation des ressources pour la sécurité alimentaire et le développement agricole et rural réuni par la FAO en juin 2001, le Centre a organisé un forum sur le financement du secteur agro-industriel en Europe centrale et orientale et dans les pays de la CEI en mars 2002, ainsi qu’un atelier FAO/BERD sur les investissements dans le secteur des agro-industries et de l’agriculture, en novembre 2003, à l'occasion duquel les participants sont convenus de créer le réseau Eastagri Network, dont la coordination a été confiée à la FAO.

C. GRAND PROGRAMME 3.3: OPÉRATIONS DE TERRAIN

44. Programme 3.3.1: Opérations de terrain: au cours de la période considérée, la décentralisation des responsabilités opérationnelles concernant les projets s’est poursuivie au profit des représentants de la FAO et des Bureaux régionaux. Dans le cas de l’Europe, étant donné l’absence de représentations de la FAO dans la région (sauf en Turquie), les responsabilités opérationnelles des projets exécutés auparavant par la Division des opérations de terrain (TCO) ont été transférées au Bureau régional pour l’Europe. À l’heure actuelle, ce dernier met en oeuvre 51 projets dans la région. Les projets d'urgence ont continué à être exécutés par la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation, tandis que la responsabilité opérationnelle des projets régionaux et interrégionaux et des projets classés comme « normatifs » a été confiée aux unités techniques concernées. Les coûts liés à l’exécution des projets ont augmenté, passant de 4 millions de dollars des États-Unis en 2002 à 7,6 millions de dollars en 2003. Vingt-sept pays ont bénéficié d’une aide. En 2004, les activités de mise en valeur du programme de terrain seront axées notamment sur des activités de redressement dans les Balkans, mais également dans les pays du Caucase, avec des programmes de coopération technique supplémentaires dans le domaine du renforcement des capacités. Dans ce cadre, la mise en œuvre, au Kosovo, de projets financés par des bailleurs de fonds de Norvège et de Suède devrait commencer en 2004.


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45. Programme 3.3.3: Opérations liées à des interventions d’urgence: ce programme concerne les interventions de la FAO en cas de situation de crises par l’intermédiaire de la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE), dont les activités couvrent notamment: i) le secours immédiat, grâce à la fourniture d’intrants agricoles essentiels tels que les semences, les outils, les engrais, les engins de pêche, les animaux et les fournitures vétérinaires qui permettent de relancer directement la production vivrière de base; ii) le redressement rapide, grâce à des projets axés sur la multiplication des semences, la production d’outils, la création de revenus, la production maraîchère pour les marchés locaux, etc.; et iii) les avis techniques et la coordination, en particulier en ce qui concerne les ONG et les autres organisations du système des Nations Unies concernées par l’aide agricole.

46. Pendant l’exercice 2002-03, pour faire face à la crise qui avait éclaté en République fédérative de Yougoslavie (y compris dans la province du Kosovo) et dans l’Ex-République yougoslave de Macédoine et pour réagir aux catastrophes naturelles (comme la sécheresse prolongée dans les pays du Caucase, le gel et les inondations), la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation a réalisé des projets d’aide d’urgence en Albanie, en Arménie, en Géorgie, au Kosovo, en République de Moldova, en Serbie-et-Monténégro et dans l’Ex-République yougoslave de Macédoine, pour un montant total de 15 millions dollars EU, dont 2 millions de dollars EU fournis par le Programme de coopération technique et le reste par des donateurs externes. En outre, pendant la même période, la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation a participé à la préparation et à la publication d’appels globaux des Nations Unies concernant le Sud-Est de l’Europe, le Nord-Caucase, la Géorgie occidentale et la Tchétchénie et les républiques limitrophes.

D. GRAND PROGRAMME: 3.5 CoopÉration avec les partenaires extÉrieurs

47. Ce programme s'efforce de répondre à l'évolution des besoins des Membres et a recours à des démarches et à des modalités novatrices pour faire en sorte que la coopération technique et économique entre pays en développement et pays en transition ait un plus grand impact. Il porte également sur la coopération avec les ONG et d’autres organisations de la société civile concernant la suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après. Pendant la période concernée, la coopération entre la FAO et les ONG régionales et nationales de la région Europe s’est intensifiée et la participation des ONG nationales concernant la mise en œuvre des projets s’est considérablement accrue.

IV. CONCLUSION

48. Le déclin de l’agriculture dans l’économie globale va certes se poursuivre, mais le rôle du secteur agricole demeurera conséquent dans la plupart des économies des pays des Balkans et de la CEI. C’est pourquoi il convient de définir les activités dans l’optique d’accroître la rentabilité de la production agricole et de tirer profit au maximum des débouchés dans le domaine des activités non agricoles génératrices de revenus en zones rurales. Par conséquent, les activités de la FAO seront désormais axées sur le développement rural. Une attention particulière sera accordée aux nouveaux enjeux, tels que l’agriculture biologique, les biotechnologies et la sécurité biologique. Les États Membres sont invités à faire part de leur avis concernant les activités à mettre en œuvre et l’aide que la FAO pourrait fournir au cours des prochaines années.

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1 L’Initiative de l’Europe centrale est un forum régional favorisant la coopération et les consultations entre ses membres. Dix-sept pays sont membres de l’Initiative (essentiellement des pays d’Europe centrale et orientale), dont l’Italie et l’Autriche. L’Italie est le principal donateur.