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16 juin 2020, Kinshasa – La province du Sud Kivu dispose désormais des agents capables de susciter une dynamique de développement communautaire dans la chaîne de valeur aquaculture et pêche. C’était au terme d’un renforcement de capacité à travers une série de formations spécifiques organisées en mai 2020 successivement à Bukavu, Uvira et Fizi dans la province du Sud Kivu.

Nécessité d’organiser tous les acteurs impliqués dans l’aquaculture et la pêche

Actuellement plus de 3000 ménages actifs ont été identifiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans les chaînes de valeur aquaculture et pêche dans la province de Sud Kivu. Le projet Intégré des Croissances Agricoles dans les Grands Lacs « PICAGL » a prévu de renforcer au travers des formations spécifiques les capacités organisationnelles et techniques des acteurs de la chaîne de valeur aquaculture et pêche, regroupés dans des associations d’intérêt professionnel. L'objectif principal est de faciliter le transfert des connaissances, la distribution des matériels et outils piscicoles, la réception des équipements de production, de transformation et de conservation du poisson et améliorer l’encadrement, l’accompagnement et le suivi technique rapproché des interventions du projet. C'est dans ce cadre que 90 délégués des sites de Bukavu, Uvira et Fizi ont été sélectionnés dont 12 femmes.

Constitués des représentants des trois sites ci-haut mentionnés et de différentes associations bénéficiaires, des pisciculteurs et pêcheurs indépendants, des mareyeuses, des membres de comités de surveillance de frayères et des techniciens IPAPEL, ces participants ont bénéficié d’une formation sur l’organisation, la structuration et la promotion des associations de pisciculteurs et pêcheurs artisanaux autour de leurs activités dans le but d’améliorer leur organisation, gestion et fonctionnement à la base.       

Par respect aux mesures de gestes barrières contre la COVID-19, les 90 acteurs apprenants ont été divisés en 6 ateliers de 15 participants par atelier, soit deux ateliers par site.

Pendant 2 jours les différents participants ont été informés sur les avantages comparatifs de leur regroupement dans des associations d’intérêt professionnel et l’importance d’organiser et de structurer leurs associations autour de leurs activités professionnelles en vue d’asseoir une dynamique communautaire associative et impulser le développement à la base.

Ces participants ont surtout appris les notions essentielles sur le rôle, la création, le fonctionnement et la gestion d'une association professionnelle, d’une coopérative et d’une structure faitière d’associations professionnelles. Au terme de ces deux jours de renforcement de capacités ils sont désormais capables de mieux structurer et organiser leurs associations autour de leurs activités afin d’améliorer leur fonctionnement et de mieux cerner toutes les possibilités de promouvoir et de développer leurs associations professionnelles. Aussi, un accent a été mis sur le respect des zones de frayères sur le Lac Tanganyika en vue de garantir le renouvellement de stock des poissons dans le lac.

Les techniciens IPAPEL quant à eux sont aussi désormais capables d’assurer la supervision technique des activités du projet par l’encadrement opérationnel, le suivi-accompagnement organisationnel en matière d’organisation et de promotion des activités des associations de pêcheurs, pisciculteurs, mareyeuses, transformatrices et de comité de surveillance de frayères

L’objectif principal de cette activité s’aligne avec celui du projet qui vise à contribuer à l’accroissement durable de la production halieutique nationale. 

Il faut noter que la République démocratique du Congo possède un important potentiel halieutique, estimé à plus de 707.000 tonnes de production annuelle. Un potentiel lié principalement à son vaste réseau hydrographique et à son relief favorable au développement de la pisciculture