Bureau régional de la FAO pour l'Afrique

Renforcer les capacités des parlementaires pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays de la CEEAC

Signature d’un projet de coopération technique entre la FAO et le Réseau des Alliances Parlementaires de l’Afrique Centrale pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (RAPAC-SAN)

© FAO

29 septembre 2022, Libreville -  Dans le cadre des initiatives visant à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace CEEAC, le Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Hélder Muteia et le Secrétaire général du Réseau des Alliances Parlementaires de l’Afrique Centrale pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (RAPAC-SAN) le Vénérable. Jean René Nzamba Mombo, ont signé ce jour, un projet de coopération technique intitulé « Appui au Réseau des Alliances Parlementaires de la sous-région de l’Afrique Centrale pour contribuer à l’atteinte du défi faim Zéro et concrétiser les droits à une alimentation adéquate pour tous ».

D’un montant total de 383.000 US dollars sur une durée de deux ans, le présent projet vise « à contribuer significativement à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays de l’espace CEEAC » a indiqué Hélder Muteia.

En effet, grâce à l’implication des parlementaires, qui ont la capacité de légiférer, d’assigner les budgets nationaux et de veiller à la bonne gouvernance de l’exécutif, ils sont parmi les mieux indiqués pour attirer l’attention sur la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au plus haut niveau de l’agenda politique et législatif.

Au cours de trois dernières années, les chiffres de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ont encore progressé. En Afrique centrale, près de 52 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Considérant que la population de la sous-région est estimée à environ 150 millions d'habitants, on peut supposer qu'une personne sur trois souffre de la faim. On sait aussi qu'environ 32,1% des enfants de moins de 5 ans présentent un retard de croissance et qu’avec la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien, la situation nutritionnelle des groupes de population les plus vulnérables s’est davantage détériorée.

Dans cette perspective, sous le leadership de la FAO et la CEEAC en collaboration avec les Agences du Système des Nations Unies, un forum sous-régional des parlementaires d’Afrique centrale qui a conduit à la création du Réseau des Alliances Parlementaires d’Afrique Centrale pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (RAPACSAN) s’est tenu en novembre 2019. A ce jour, en Afrique centrale, sept pays à savoir le Congo, le Gabon, Sao-Tomé et Principe, la République Centrafricaine, le Tchad et la République Démocratique du Congo, le Cameroun ont déjà mis en place leur alliances parlementaires et le processus se poursuit pour couvrir l’ensemble des onze Etats membres de la CEEAC.

Pour sa part, le Secrétaire général du RAPAC-SAN au nom du Président du RAPAC-SAN, Président de l’Assemblée Nationale du Congo, l’honorable Isidore Mvouba, a remercié la FAO pour son appui et souligné que :« les parlementaires sont dépositaires de l’autorité en matière de politiques publiques conformément aux missions dévolues aux parlements. Nous avons donc le devoir de voter des lois qui cadrent à la réalité qui est celle également de faire reculer la faim et malnutrition d’ici à 2030, et ce projet en appui au RAPC-SAN vient à point nommé. pour contribuer à l’atteinte du défi faim Zéro et concrétiser les droits à une alimentation adéquate pour tous ».