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Au Mali, plus de 70 pour cent de la production alimentaire est assurée par les femmes, qui pratiquent l’agriculture, l’élevage et la pêche. Les femmes rurales jouent un rôle crucial dans la production, la transformation et la commercialisation des aliments. Cependant, leur situation reste précaire. Leurs accès aux actifs de production, ainsi qu’au contrôle et à la gestion des ressources demeurent très limités. La FAO travaille afin de promouvoir l’autonomisation socio-économique des femmes, grâce à la promotion d’un accès accru aux actifs productifs et au renforcement de leurs capacités techniques.

Le projet de «Renforcement de la résilience face aux changement climatique dans la région de Mopti à travers l’appui aux initiatives féminines», financé par la Principauté de Monaco, vise à apporter une assistance technique à 350 ménages (environ 2 450 personnes) de la région de Mopti, composés de femmes et de jeunes ruraux identifiés parmi les plus vulnérables. La FAO met en œuvre des activités qui permettent aux populations de renforcer leurs capacités agricoles à travers le développement de la production maraîchère, de la transformation des produits et de l’embouche de petits ruminants (ovins). Ainsi, la FAO concentre son action sur l’autonomisation des femmes rurales et apporte une expertise technique qui permettra en outre d’alléger la charge de travail des femmes et de leur offrir des opportunités d’épargne et de crédit, notamment grâce à la mise en place des associations villageoises d’épargne et de crédit (AVEC). Le projet vise également à augmenter la production de légumes et le revenu des ménages bénéficiaires, d’améliorer et de diversifier l’alimentation de la population et de réduire la perte des produits maraîchers en créant de nouvelles opportunités d’emplois durables pour les femmes et les jeunes.

Après une année de mise en œuvre, les ménages ont déjà bénéficié de l’aménagement de deux périmètres maraîchers (dont 1 ha par périmètre avec un forage équipé de système de pompage d’eau photovoltaïque, un château de 10m³ et huit bassins de stockage). Les comités de gestion des périmètres ont été mis en place et formés, et les bénéficiaires ont reçu des kits de prévention contre la covid-19. De plus, 3 000 kg de semences de pomme de terre et maraîchères ont été distribuées, ainsi que des noyaux d’embouche ovine (50 béliers). Les ménages bénéficiaires ont été formés (50 bénéficiaires en embouche et 100 bénéficiaires en maraîchage). Enfin, la réhabilitation d’un périmètre maraîcher de 2 ha est en cours.

Les activités mises en œuvre devront permettre d’augmenter le revenus des bénéficiaires, notamment des femmes rurales, ce qui permettra d’améliorer notamment la nutrition de la famille, la santé et l’éducation des enfants et contribuera ainsi à réduire les dynamiques de pauvreté intergénérationnelle.