La situation relative au Criquet pèlerin demeure particulièrement inquiétante en Arabie saoudite, en Érythrée et au Yémen.

Au Yémen, les opérations de lutte terrestre se poursuivent sur les côtes septentrionale et centrale de la mer Rouge et, à une échelle beaucoup plus petite, sur la côte du golfe d’Aden, où le nombre de bandes larvaires diminuaient suite aux mues imaginales et à la formation de nouveaux groupes et essaims dans toutes ces zones. Quelques essaims immatures ont été observés le long des piémonts près de la frontière avec l’Arabie saoudite et de Sada’a et au nord-ouest d’Aden.

En Arabie saoudite, des groupes d’adultes et quelques essaims se sont formés et ont pondu sur la côte centrale de la mer Rouge, près de Qunfidah, et sur la côte méridionale, près de Jizan. Des opérations de lutte aériennes et terrestres sont en cours.

En Érythrée, des groupes d’adultes ont été observés en ponte début décembre sur la côte centrale, au nord et au sud de Massawa. Des opérations de lutte terrestres y étaient en cours. La situation est moins claire sur la côte septentrionale, près de la frontière avec le Soudan.

Au Soudan, la reproduction se poursuit dans le delta du Tokar, sur la côte de la mer Rouge, où des groupes larvaires sont présents et où des groupes d’ailés effectuent leur maturation sexuelle et pondent. Des bandes larvaires se sont formées dans les zones sub-côtières du nord-est, dans l’oued Oko, près de Tomala. Des opérations de lutte sont en cours dans ces deux zones. Seuls des ailés solitaires ont été observés dans les plaines côtières méridionales, près de la frontière avec l’Érythrée.

Dans le nord de la Somalie, une reproduction à petite échelle est en cours sur l’escarpement, au nord de Burao, où des larves et des ailés en faibles effectifs sont présents. Les bandes larvaires précédemment signalées sur la côte nord-ouest n’ont pas été observées au cours des prospections de la deuxième semaine de décembre. La situation actuelle est en cours de vérification dans le Puntland, où un essaim a été signalé début décembre.

En Mauritanie, la situation s’améliore dans le nord-ouest suite aux opérations de lutte réalisées sur 50 000 ha et au dessèchement de la végétation. De petits groupes de larves essentiellement de dernier stade et des ailés persistent dans certaines zones.

Au Niger, une reproduction à petite échelle a eu lieu dans des parties du Tamesna et du Ténéré et des ailés épars sont présents dans le sud-est des montagnes de l’Aïr et la zone de Tadress.

Situation actuelle.

De récents rapports indiquent que des infestations du Criquet pèlerin sont présentes dans les zones côtières du nord de la Somalie, qui avaient été frappées le mois dernier par un cyclone tropical exceptionnel.

Ce cyclone a apporté de fortes pluies et causé des inondations. On pense que des groupes d’ailés et quelques petits essaims ont traversé le golfe d’Aden à partir du sud du Yémen en direction des zones côtières du nord de la Somalie lors de vents associés au cyclone. Jusqu’à présent, deux zones semblent affectées : le nord-est, où des adultes grégaires ont été observés en accouplement cette semaine sur la côte, entre Las Koreh et Bosaso, et sur la côte nord-occidentale, où il y a eu des signalisations non confirmées de bandes larvaires à l’ouest de Berbera, près de Gerisa. Les équipes de prospection sont en cours de mobilisation pour confirmer ces infestations.

Comme c’est le début de la reproduction hivernale, les pontes dans ces zones de pluies récentes entraîneront des éclosions, la formation de bandes larvaires et une nouvelle augmentation des effectifs acridiens au cours des prochains mois.

La situation continue à être très sérieuse au Yémen, où un nombre croissant d’essaims immatures de la nouvelle génération sont en cours de formation sur la côte septentrionale de la mer Rouge, ainsi qu’en Érythrée, où les opérations de lutte se poursuivent contre des bandes larvaires sur la côte centrale, près de Massawa, où il se peut que de nouveaux se forment prochainement.

Au Soudan, une reproduction est en cours sur la côte de la mer Rouge, dans le delta du Tokar, et des ailés ont fait leur apparition plus au sud, vers la frontière avec l’Érythrée. Les opérations de prospection et de lutte sont en cours.

Les efforts se poursuivent pour traiter, dans le nord-ouest de la Mauritanie, une résurgence qui s’est développée en octobre. Les opérations de lutte sont en cours contre les bandes larvaires et les groupes de larves et d’ailés.

Situation menaçante dans les zones de reproduction hivernale.

La situation relative au Criquet pèlerin s’est aggravée en novembre le long des deux rives de la mer Rouge ainsi que dans le nord-ouest de la Mauritanie.

Les criquets continuent à grégariser et à former des bandes larvaires et des groupes de larves et d’ailés en Mauritanie, au Soudan et au Yémen. Quelques essaims se sont formés au Soudan et au Yémen. Une résurgence s’est développée en Érythrée en novembre grâce aux bonnes pluies tombées en août et en octobre suivies par une reproduction non détectée.

Bien que les opérations de lutte se soient intensifiées dans tous ces pays, incluant des opérations de lutte aérienne en Érythrée, une deuxième génération de reproduction en décembre et janvier entraînera une nouvelle augmentation des infestations acridiennes et davantage de bandes larvaires et de petits essaims se formeront le long des deux rives de la mer Rouge et, dans une moindre mesure, dans le nord-ouest de la Mauritanie.

Une reproduction hivernale pourrait également avoir lieu dans le nord-ouest de la Somalie, où un cyclone tropical a apporté de fortes pluies et causé des inondations en novembre.

Tous les efforts sont nécessaires pour réduire les effectifs acridiens et la menace potentielle aux cultures dans les pays affectés.

Situation acridienne actuelle.

Des opérations de lutte sont en cours dans le nord-ouest de la Mauritanie, l’intérieur du nord du Soudan et sur la côte de la mer Rouge, au Yémen, où des bandes larvaires se forment actuellement suite à des reproductions localisées. Il existe un risque qu’une situation potentiellement dangereuse se développe dans les prochains mois. En conséquence, des opérations de prospection et de lutte intensives devraient être maintenues.

En Mauritanie, une résurgence s’est développée en octobre dans le nord-ouest et de bonnes pluies sont tombées début novembre. Par conséquent, les larves continuent à former des groupes et des bandes tandis que les ailés forment des groupes dans l’Inchiri, le Dakhlet Nouadhibou, le sud-ouest de l’Adrar et le nord du Trarza. Les équipes terrestres ont pour l’instant traité plus de 13 000 ha en novembre.

Au Soudan, des larves et des ailés forment des groupes dans les zones restées vertes après les pluies estivales dans l’intérieur jusqu’au nord-ouest de Khartoum et le long du fleuve Atbara. Des bandes larvaires se sont également formées dans ces zones. Jusqu’à présent, Les équipes terrestres ont traité plus de 2 200 ha en novembre. Au cours des prochaines semaines, on s’attend à ce que davantage de groupes d’ailés se déplacent à partir de l’intérieur en direction de la côte de la mer Rouge.

Au Yémen, la reproduction se poursuit le long de la côte septentrionale de la mer Rouge, où des larves de première génération forment des groupes et des bandes. Les ailés effectuent leur maturation et forment des groupes. Les pontes de deuxième génération ayant commencé il y a environ dix jours, on s’attend à ce que les éclosions et la formation de bandes débutent à partir de fin novembre. Les équipes terrestres ont traité environ 8 000 ha au cours de la première décade de novembre. De plus petites infestations sont présentes sur la côte méridionale, près d’Aden.

En Érythrée, les équipes terrestres sont en train de traiter des infestations larvaires dans les zones cultivées sur la côte de la mer Rouge, près de Shelshela. Il y a des signalisations non confirmées de criquets plus au nord, près de la frontière avec le Soudan.

Dans le nord de la Somalie, un cyclone tropical exceptionnel a apporté de fortes pluies vers le nord-ouest de la côte, zone traditionnelle de reproduction hivernale pour le Criquet pèlerin. Des prospections seront réalisées sous peu pour y vérifier la situation.

Situation acridienne actuelle.

Les infestations du Criquet pèlerin augmentent et des bandes larvaires se sont formées dans plusieurs pays. C’est au Yémen que la situation demeure la plus préoccupante car des essaims se sont formés dans l’intérieur, où il n’a pas été possible de réaliser d’opérations de lutte en octobre, se sont déplacés vers les plaines côtières de la mer Rouge et du golfe d’Aden, y ont pondu et les larves sont en train de former des groupes et de petites bandes suite aux éclosions. Quelques groupes d’ailés ont atteint les zones côtières adjacentes de l’Arabie saoudite, près de Jizan, où des opérations de lutte sont en cours. Des reproductions localisées se poursuivent sur la côte centrale de la mer Rouge.

Une résurgence s’est développée au sein d’une zone d’environ 120 000 km² dans l’ouest et le nord-ouest de la Mauritanie, où des ailés sont arrivés des zones de reproduction estivale situées dans le sud, se sont concentrés, ont effectué leur maturation et formé des groupes. Les pontes ont commencé en septembre et se sont poursuivies tout au long du mois d’octobre, jusqu’aux éclosions et au début de formation de petits groupes et bandes larvaires. Jusqu’à présent, les équipes terrestres ont traité près de 3 000 ha.

Il se peut qu’une résurgence se développe dans l’intérieur du Soudan, où la végétation est en cours de dessèchement, entraînant la formation de groupes et de bandes larvaires. Bien que des opérations de lutte soient en cours, quelques groupes d’ailés se sont déplacés vers les zones de reproduction hivernale, dans le nord-est et sur la côte de la mer Rouge, et y ont pondu. Les éclosions auront lieu début novembre et les larves pourraient former des groupes, particulièrement dans le nord-est du Soudan et le sud-est de l’Égypte, où de bonnes pluies sont tombées fin octobre.

Les bonnes pluies tombées le mois dernier permettront la poursuite de la reproduction et entraîneront une nouvelle augmentation des effectifs acridiens au Yémen, dans le nord-ouest de la Mauritanie et dans le nord-est du Soudan. On s’attend à davantage d’éclosions en novembre et il existe un risque que d’autres groupes de larves et d’ailés, ainsi que de petites bandes larvaires et peut-être quelques petits essaims finissent par se former.

La saison des pluies s’étant terminée dans le nord du Sahel, la végétation est en cours de dessèchement dans les zones de reproduction estivale, entraînant la concentration de criquets dans des parties du nord du Mali, du Niger et du Tchad, où de petits groupes pourraient se former en novembre.

Situation acridienne en octobre.

Plusieurs essaims immatures ont été signalés dans les zones de reproduction estivale de l’intérieur du Yémen, dans le Wadi Hadhramaut. Davantage d’essaims vont probablement arriver de la zone du plateau jusqu’au nord, entre Minwakh, Hazar et Thamud, où des habitants ont signalé des infestations. On s’attend à ce que les essaims finissent par atteindre le golfe d’Aden et les plaines côtières de la mer Rouge, au Yémen. Les opérations de prospection et de lutte continuent à être entravées par l’insécurité et l’apiculture.

En Mauritanie, une résurgence se développe dans la zone d’Aguilal Faye, à l’est de Nouakchott, où les densités acridiennes augmentent et ont atteint jusqu’à 40 000 ailés/ha (4/m²). Les conditions de reproduction restent favorables et les adultes solitaires et transiens ont commencé à former quelques petits groupes et à pondre. D’autres infestations sont présentes dans le centre et le nord-ouest, entre Tidjikja, Atar et Tasiast. Jusqu’à présent, les équipes terrestres ont traité 145 ha. On s’attend à ce que davantage de groupes se forment au cours des prochaines semaines.

Au Niger, les conditions écologiques restent favorables à la reproduction dans des parties des plaines du Tamesna et des montagnes de l’Aïr, où persistent des ailés et des larves solitaires en faibles effectifs. Avec le dessèchement de la végétation, il se peut que les ailés forment quelques petits groupes en octobre.

Mauritanie.

La situation relative au Criquet pèlerin demeure préoccupante au Yémen, où des groupes de larves et d’ailés, des bandes et des essaims se sont formés dans l’intérieur en septembre. Seules des opérations de lutte limitées ont pu être réalisées en raison de l’insécurité et de la présence d’apiculteurs. De petits essaims se formeront en octobre dans ces zones et se déplaceront en direction de la mer Rouge et des côtes du golfe d’Aden, au Yémen, où des ailés sont déjà arrivés et ont pondu, donnant naissance à des larves qui ont formé des groupes et des bandes.

Ailleurs dans la Région centrale, une reproduction à petite échelle est en cours dans l’est du Soudan, entre le Nil et les collines de la mer Rouge. Des pontes précoces et des éclosions ont eu lieu dans les zones de reproduction hivernale dans le nord-est de l’oued Oko. Des ailés apparaîtront sur la côte de la mer Rouge en octobre et pondront avec le début des pluies. Une reproduction précoce est également en cours sur la côte centrale de la mer Rouge, en Arabie saoudite, où de petits groupes et bandes larvaires se sont formés.

En Afrique de l’ouest, la reproduction continue à entraîner une augmentation des effectifs acridiens dans le nord du Sahel, de la Mauritanie au Tchad. De petits groupes pourraient se former dans certaines zones avec le dessèchement de la végétation. On s’attend à une augmentation ultérieure des effectifs principalement dans l’ouest, le centre et le nord-ouest de la Mauritanie, où une reproduction se poursuivra en octobre.

En Asie du sud-ouest, seuls des ailés solitaires en faibles effectifs sont présents dans quelques sites de part et d’autre de la frontière indo-pakistanaise, où les pluies de mousson ont pris fin en septembre. On ne s’attend à aucun développement significatif.

Actuelle situation relative au Criquet pèlerin.

De nouvelles signalisations indiquent que la situation relative au Criquet pèlerin s’est encore détériorée au Yémen et est potentiellement dangereuse. Des groupes de larves et d’ailés ainsi que des bandes larvaires et des essaims sont en cours de formation dans l’intérieur, suite aux bonnes pluies et à la reproduction pendant l’été. La plupart des infestations sont localisées le long des piémonts, près de Marib et de Bayan, mais des populations importantes sont également présentes dans des zones reculées et isolées, au nord du Wadi Hadhramaut et en bordure du Croissant vide, entre Al Abr, Hazar et le Thamud. Ces zones sont extrêmement difficiles d’accès et c’est là qu’une résurgence a eu lieu en 2007, qui avait conduit à une intrusion d’essaims dans la Corne de l’Afrique.

L’ampleur des infestations actuelles n’est pas bien connue mais il semble qu’une importante reproduction ait eu lieu dans l’intérieur, une grande part de celle-ci n’ayant pas pu être détectée ou confirmée compte tenu de la difficulté à entreprendre des prospections terrestres régulières en raison de l’insécurité dans la zone et des ressources limitées. Une reproduction est toujours en cours dans de nombreuses zones. D’ici la fin du mois de septembre, on s’attend à davantage d’éclosions et de formation de bandes et essaims.

Les opérations de lutte sont coordonnées par le Gouvernement et devraient commencer dans les prochains jours. Toutefois, beaucoup de zones ne peuvent pas être traitées à cause de la présence d’apiculteurs et de l’insécurité. En conséquence, des groupes d’ailés et de petits essaims vont probablement échapper à la détection et aux traitements. Avec le dessèchement de la végétation, on s’attend à ce que ces populations ailées groupées se déplacent vers les plaines côtières, le long du golfe d’Aden et de la mer Rouge. Jusqu’à présent, des déplacements limités ont eu lieu, y compris celui d’un petit essaim arrivé sur les plaines côtières septentrionales de la Tihama de la mer Rouge, début septembre. Une reproduction est en cours dans ces zones côtières, où les larves forment de petits groupes dans certaines zones.

Pour le moment, on s’attend à ce que les populations de Criquet pèlerin restent au Yémen. Toutefois, si des vents de secteur nord se développent sur le golfe d’Aden et y persistent pendant plusieurs jours, il existe un risque que certains essaims puissent se déplacer au sud, à partir de l’intérieur du Yémen, traverser le golfe d’Aden et atteindre le nord de la Somalie et peut-être les zones adjacentes de l’est de l’Éthiopie.

Tous les efforts devraient être réalisés pour entreprendre des opérations de prospection et de lutte au Yémen et les pays voisins être en alerte.

Ailleurs, la situation reste calme. Une reproduction à petite échelle se poursuit dans les zones de reproduction estivale dans le nord du Sahel d’Afrique de l’Ouest et du Soudan et de part et d’autre de la frontière indo-pakistanaise.

Formation de bandes larvaires et d’essaims du Criquet pèlerin au Yémen.

La situation relative au Criquet pèlerin reste généralement calme sauf au Yémen, où des groupes de larves et d’ailés et au moins un essaim ont été signalés dans l’intérieur. Les conditions de reproduction restent favorables à la formation de petites bandes larvaires et d'essaims en septembre mais, en raison de l’insécurité et de la présence d’apiculteurs, les opérations de prospection et lutte ne sont pas possibles. En conséquence, il existe un grand risque que ces populations acridiennes augmentent davantage.

Jusqu’à présent, une reproduction de très petite ampleur a été détectée dans les zones de reproduction estivale du Sahel, de la Mauritanie à l’ouest de l’Érythrée, malgré les pluies exceptionnellement bonnes tombées en août plus au nord que d’habitude. En conséquence, les effectifs acridiens augmenteront en septembre avec la poursuite de la reproduction. Avec le dessèchement de la végétation en septembre, il se peut que de petits groupes se forment dans certains sites.

Des ailés en faibles effectifs sont présents de part et d’autre de la frontière indo-pakistanaise, où une reproduction de petite ampleur a été détectée malgré les bonnes pluies de mousson et les conditions écologiques favorables.

Des prospections régulières devraient continuer dans tous les pays affectés pour suivre attentivement la situation.

Situation relative au Criquet pèlerin.

Au cours de la première décade d'août, des pluies inhabituelles fortes sont tombées dans les aires de reproduction estivale du Soudan, entraînant inondations et destruction sur de vastes zones des États du Nord Darfour, Nord Kordofan, Khartoum, Fleuve Nil et Kassala. Les précipitations furent les plus importantes dans la partie centrale de l’aire de reproduction du Criquet pèlerin (Nord Kordofan et Khartoum). D’autres pluies sont annoncées dans les prochains jours. Après le retrait des eaux de crue, les conditions écologiques sont susceptibles de rester favorables à la reproduction pendant plusieurs mois. Actuellement, de faibles effectifs d’ailés solitaires sont dispersés à travers les zones précédemment mentionnées. Une reproduction à petite échelle est probablement en cours et entraînera une augmentation des effectifs acridiens.

En Afrique de l’Ouest, de bonnes pluies sont également tombées dans des parties des aires de reproduction estivale du nord du Sahel. De fortes pluies sont tombées dans les plaines du Tamesna, entre Ménaka, au Mali, et Tahoua, au Niger. De fortes pluies sont aussi tombées en Mauritanie, près d’Aioun El Atrous, Kiffa et Atar, et dans le nord-est du Tchad, entre Abéché et Fada. Des ailés solitaires en faibles effectifs ont été signalés en Mauritanie, au Niger et au Tchad et sont probablement présents au Mali.

Compte tenu de la probabilité d'une augmentation des infestations acridiennes issue de la reproduction estivale, des prospections terrestres devraient être entreprises sur une base régulière par les équipes nationales dans tous les pays afin de suivre la situation de près au cours des prochains mois.

Pluies au Soudan 1-10 août 2013.

La situation relative au Criquet pèlerin s’est améliorée en juillet suite au déclin des infestations acridiennes dans la partie septentrionale de la Région centrale et dans les zones de reproduction printanière d’Afrique du nord-ouest. Néanmoins, la situation reste préoccupante dans l’intérieur du Yémen, où une reproduction a eu lieu, entraînant une augmentation des effectifs acridiens. Il n’a pas été possible de réaliser d’opérations de lutte en raison de l’insécurité.

Des ailés solitaires en faibles effectifs sont apparus dans les zones de reproduction estivale du Sahel, en Afrique de l’ouest et au Soudan, et de part et d’autre de la frontière indo-pakistanaise. Au cours de la période de prévision, une reproduction à petite échelle entraînera une augmentation des effectifs acridiens dans toutes ces zones.

Déplacements du Criquet pèlerin des zones de reproduction printanière vers celles d’été.

Des populations de Criquet pèlerin sont en cours de déplacement de leurs zones de reproduction printanière vers celles d’été. Suite à une bonne reproduction printanière, on s’attend à ce que les effectifs acridiens initiaux soient plus élevés au début de cet été comparés aux années précédentes. Il est donc important que les prospections commencent dans les zones de reproduction estivale et continuent de façon régulière pour suivre la situation.

Dans la Région occidentale, de petits groupes d’ailés continuent à se former au sud des monts Atlas, au Maroc et en Algérie, ainsi que dans le centre-sud de la Libye. Des groupes supplémentaires et peut-être quelques petits essaims vont probablement se former à partir de toute infestation non détectée ou traitée et se déplacer au sud, où ils se disperseront dans le nord du Sahel du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad au cours des prochaines semaines. Des pontes auront lieu avec le début de la saison des pluies et une génération de reproduction entraînera une augmentation des effectifs acridiens pendant l’été.

Dans la Région centrale, de petits groupes d’ailés et des essaims sont arrivés en juin dans l’intérieur du Yémen, où ils se sont dispersés, et on s’attend à ce qu’ils se reproduisent, entraînant une augmentation des effectifs acridiens et la formation de petits groupes et bandes larvaires. Des groupes d’ailés se sont également formés et déplacés au sud, en Égypte, se dirigeant vers les zones de reproduction estivale du centre du Soudan. Il existe un risque que d’autres groupes et peut-être quelques petits essaims puissent arriver dans ces zones à partir de l’Arabie saoudite début juillet. On s’attend à ce que les ailés se dispersent et pondent avec le début des pluies, entraînant une augmentation des effectifs acridiens.

Dans la Région orientale, des pluies exceptionnellement bonnes et bien réparties associées à la mousson sont tombées dans les zones de reproduction estivale, le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise. Cela permettra la réalisation d’une génération de reproduction qui entraînera une augmentation des effectifs acridiens dans ces deux pays.

Déplacements du Criquet pèlerin des zones de reproduction printanière vers celles d’été.

Des groupes d’ailés du Criquet pèlerin quittent les zones de reproduction printanière dans le Sinaï, en Israël et dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, et migrent au sud vers les zones de reproduction estivale du Yémen et du Soudan. Au cours des derniers jours, des groupes d’ailés immatures en nombre croissant ont été observés en déplacement vers le sud, dans les montagnes de l’Asir, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, de Tabuk jusqu’à La Mecque et Bisha. Certains de ces groupes se sont déplacés sur le centre des plaines côtières de la mer Rouge, près de Lith, et se sont envolés vers la mer en direction du Soudan. D’autres groupes ont continué vers le sud, en direction du Wadi Najrân, et ont traversé la frontière jusqu’au nord du Yémen le 13 juin, en bordure du Croissant vide, à l’est de Sadaa. Au cours des jours suivants, il y a eu des signalisations supplémentaires d’arrivées d’essaims au Yémen à partir du nord et se déplaçant vers les zones de reproduction estivale de l’intérieur, atteignant presque Beihan le 16 juin. On peut s’attendre à ce que davantage de groupes et de petits essaims se déplacent vers l’intérieur du Yémen, entre Marib, Ataq et Hadhramaut d’ici la fin du mois de juin.

En Égypte, aucune autre infestation larvaire n’a été signalée dans le Sinaï ni près du lac Nasser mais davantage de groupes d’ailés immatures ont été observés dans ces deux zones. Des groupes d’ailés immatures ont aussi été observés dans le désert occidental, ce qui laisse penser que les ailés se déplacent vers le sud, en direction des zones de reproduction estivale de l’intérieur du Soudan.

Il existe une forte probabilité que des groupes d’ailés et quelques petits essaims atteignent les vastes zones de reproduction estivale de l’intérieur du Soudan, où ils se disperseront entre le Darfour et l’ouest de l’Érythrée, effectueront leur maturation et pondront avec le début des pluies saisonnières. Jusqu’à présent, les pluies restent localisées au sud du 14e parallèle Nord, au Soudan.

Tous les efforts sont requis pour suivre attentivement la situation et réaliser les nécessaires opérations de lutte, en particulier au Soudan et au Yémen.

Déplacements du Criquet pèlerin dans la Région centrale.

Dans la péninsule du Sinaï, les larves continuent à former des groupes et de petites bandes le long des deux côtés de la frontière entre l’Égypte et Israël, où des éclosions ont eu lieu à la mi-avril. Ces larves effectuent leur mue imaginale et forment des groupes d’ailés immatures et de petits essaims. Dans un premier temps, ces ailés se déplaceront de part et d’autre de la frontière et pourraient menacer les cultures. Ces mouvements localisés pourraient être suivis, en juin, par une migration vers le sud-ouest, en direction des zones de reproduction estivale du centre du Soudan. Des infestations de même type sont également présentes dans le sud du Sinaï. Les opérations terrestres et aériennes se poursuivent dans le nord du désert du Néguev, en Israël. Des opérations de prospection et de lutte sont également en cours dans les zones adjacentes du Sinaï, en Égypte mais sont limitées par l’insécurité.

Ailleurs en Égypte, une reproduction est en cours près de Qena et du lac Nasser (Garf Husein et Tushka), où des groupes larvaires ont été traités.

En Arabie saoudite, les opérations de lutte se poursuivent sur la côte septentrionale de la mer Rouge et dans les zones sub-côtières, près de Tabuk, où des bandes larvaires sont présentes et où quelques essaims immatures se sont formés. Il se peut que des éclosions aient lieu dans l’intérieur, près de Gassim, pouvant entraîner la formation de groupes larvaires et peut-être de quelques bandes qui effectueraient leur mue imaginale vers la fin du mois de juin.

Au Soudan, il a été indiqué que la situation s’était améliorée dans le nord, où des bandes larvaires étaient présentes le long de la vallée du Nil, près de l’oued Halfa. Des groupes d’ailés et de petits essaims pourraient se former à partir de toute infestation non détectée en juin et se déplacer vers les zones de reproduction estivale dans le centre du Soudan. Des infestations de même type peuvent également apparaître à partir du nord de la mer Rouge et se disperser sur une vaste zone, s’étendant du Darfour à l’ouest de l’Érythrée, où une reproduction aura lieu avec le début des pluies estivales.

En Afrique du nord-ouest, les opérations de lutte se poursuivent dans les zones de reproduction printanière, au sud des monts Atlas, au Maroc et en Algérie, ainsi que dans des parties du sud de la Libye, où des groupes et de petites bandes larvaires effectuent maintenant leur mue imaginale et où les ailés forment de petits groupes. Quelques petits essaims pourraient également se former dans les zones où il n’est pas possible d’accéder ni de faire des traitements.

En Afrique de l’ouest, des groupes d’ailés et peut-être quelques petits essaims apparaîtront dans le nord du Sahel, en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad à partir des zones de reproduction printanière d’Afrique du nord-ouest. Au Niger, une reproduction à petite échelle est en cours dans les montagnes de l’Aïr suite aux pluies précoces. La reproduction estivale démarrera avec le début des pluies saisonnières.

Situation actuelle.

Les larves continuent à former des groupes et de petites bandes dans le nord de la péninsule du Sinaï, de part et d’autre de la frontière entre l’Égypte et Israël, où des éclosions ont eu lieu mi-avril. Certaines de ces larves ont effectué leur mue imaginale et formé des groupes d’ailés immatures et de petits essaims. On s’attend à ce que les mues imaginales se poursuivent pendant encore une semaine, donnant lieu à un nombre croissant d’ailés immatures formant des groupes et de petits essaims à partir des infestations non détectées et non traitées dans ces deux pays. Dans un premier temps, ces ailés se déplaceront de part et d’autre de la frontière et pourraient menacer les cultures. Ces mouvements localisés pourraient être suivis, en juin, par une migration vers le sud-ouest en direction des zones de reproduction estivale du centre du Soudan. Des infestations de même type sont également présentes dans le sud du Sinaï. Les opérations terrestres et aériennes se poursuivent dans le nord du désert du Néguev, en Israël. Des opérations de prospection et de lutte sont également en cours dans les zones adjacentes du Sinaï, en Égypte mais elles sont limitées par l’insécurité.

Ailleurs en Égypte, une reproduction est en cours près de Qena et du lac Nasser (Garf Husein et Tushka), où des groupes larvaires ont été traités.

En Arabie saoudite, les opérations de lutte se poursuivent sur la côte septentrionale de la mer Rouge et dans les zones sub-côtières, près de Tabuk, où des bandes larvaires sont présentes et où quelques essaims immatures se sont formés. Depuis le 18 mai, aucune nouvelle infestation n’a été signalée dans l’intérieur, près de Gassim.

Au Soudan, il a été indiqué que la situation s’est améliorée dans le nord ; toutefois, des bandes larvaires sont toujours présentes le long de la vallée du Nil, près de l’oued Halfa. Des groupes d’ailés et de petits essaims pourraient se former à partir de toute infestation non détectée.

En Afrique du nord-ouest, des opérations de lutte localisées ont été récemment réalisées dans les zones de reproduction printanière, au sud des monts Atlas, au Maroc et en Algérie, contre des groupes et de petites bandes larvaires.

Situation actuelle.

Suite aux pontes de mi-mars et aux basses températures, des éclosions ont eu lieu à partir de mi-avril dans l’ouest du désert du Néguev, en Israël, ainsi que dans la péninsule du Sinaï, en Égypte, où les larves y forment des groupes et des bandes.

En Israël, des opérations de prospection et de lutte aériennes et terrestres sont en cours pour détecter et traiter le plus d’infestations larvaires possible avant qu’elles ne deviennent des ailés en juin. Il se peut que ces nouveaux ailés forment de petits groupes et essaims qui pourraient menacer les cultures. La dernière fois qu’une reproduction a eu lieu et que des bandes larvaires se sont formées en Israël remonte à plus de 50 ans, en avril 1961.

En Égypte, l’insécurité constitue une entrave aux opérations de prospection et de lutte dans le Sinaï. Une reproduction a été détectée dans quelques sites mais il se peut que des groupes et bandes larvaires se forment dans d’autres zones inaccessibles du centre et du sud du Sinaï.

Tous les groupes d’ailés et essaims qui se formeront dans ces deux pays vont probablement se déplacer au sud en juin vers les zones de reproduction estivale de l’intérieur du centre du Soudan, qui s’étendent du Darfour à l’ouest de l’Érythrée.

En Arabie saoudite, une reproduction se poursuit dans le nord-ouest, près de Tabuk, et des opérations de lutte sont en cours. Quelques groupes d’ailés se sont déplacés vers l’intérieur, près de Hail et le Riyadh, et une reproduction a eu lieu en bordure des cultures irriguées de luzerne, près de Gassim. Il existe un risque que quelques groupes ou petits essaims puissent atteindre le sud-ouest de l’Iran et poursuivent leur déplacement vers l’Est.

Au Soudan, une reproduction est en cours dans le nord, où les opérations de lutte se poursuivent contre des bandes larvaires qui se forment sur une zone de 1 000 km, étirée le long de la vallée du Nil. On s’attend à ce que les nouveaux ailés forment en mai des groupes et de petits essaims, qui pourraient menacer les cultures. Une reproduction à plus petite échelle a eu lieu près du lac Nasser, dans le sud de l’Égypte.

En Afrique du nord-ouest, la reproduction printanière est en cours dans le Sahara occidental, en Algérie et, à ,moindre échelle, sur le versant méridional des monts Atlas, au Maroc. Des opérations de lutte ont été réalisées en Algérie.

Situation actuelle.

La situation relative au Criquet pèlerin demeure préoccupante dans le nord du Soudan, où des bandes larvaires continuent à être présentes dans ou près des cultures sur une zone de 1 000 km étirée le long du Nil. Certaines de ces larves ont atteint le cinquième et dernier stade. On s’attend à ce que de nouveaux groupes d’ailés et de petits essaims se forment en mai et restent dans les zones cultivées, où des dégâts importants pourraient avoir lieu. À moins que des pluies précoces ne tombent dans les zones de reproduction estivale plus au sud, qui s’étendent du Darfour jusqu’en Érythrée, les ailés vont probablement rester dans la vallée du Nil, où ils pourraient effectuer leur maturation et pondre en juin. Il existe un risque modéré que certains groupes et petits essaims puissent se déplacer vers l’ouest en direction du nord du Sahel, en Afrique de l’ouest. Des opérations de prospection et de lutte sont en cours dans les zones infestées.

L’autre préoccupation est la reproduction en cours dans les zones sub-côtières du nord de la mer Rouge, en Arabie saoudite, où des bandes larvaires sont présentes entre Tabuk et Kaybar et où on s’attend, début mai, à davantage d’éclosions dans la zone de Tabuk. Bien que des opérations de prospection et de lutte soient en cours, les nouveaux ailés pourraient former des groupes et de petits essaims en mai et se déplacer vers l’intérieur de la péninsule Arabique, où de bonnes pluies sont tombées en bordure du Croissant vide, en Arabie saoudite, dans l’intérieur du Yémen et dans le nord d’Oman. Si les criquets arrivent dans une de ces zones, on s’attend à ce qu’ils effectuent rapidement leur maturation et pondent.

Dans le nord-ouest de l’Afrique, la reproduction printanière est en cours au sud des monts Atlas, au Maroc et en Algérie, où des groupes larvaires et de petites bandes se sont formées dans certaines zones. La reproduction se poursuivra en mai et pourrait conduire à la formation de groupes d’ailés et de petits essaims susceptibles de se déplacer vers le sud en juin, vers le nord du Sahel, en Afrique de l’ouest. Jusqu’à présent, des pluies précoces sont tombées dans les montagnes de l’Aïr, au Niger, ce qui pourrait permettre aux conditions écologiques de devenir favorables à la reproduction. Il existe un faible risque que quelques groupes et petits essaims puissent apparaître en juin dans les montagnes de l’Aïr en provenance du Soudan.

Tous les efforts sont requis pour suivre attentivement la situation et entreprendre les nécessaires opérations de lutte.

Situation actuelle.

La situation relative au Criquet pèlerin reste préoccupante dans le nord du Soudan, où quelques groupes d’ailés sont encore en ponte, les éclosions se poursuivent et les larves forment de petites bandes près des cultures, sur une bande de 1 000 km le long du Nil, entre Wadi Halfa et Ed Damer. Des opérations de prospection et de lutte sont en cours essentiellement contre des bandes larvaires de deuxième stade afin d’empêcher la formation de nouveaux essaims en mai.

Les populations acridiennes continuent à diminuer dans les zones de reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge. Aucune infestation supplémentaire n’a été signalée sur les plaines côtières méridionales du Soudan, entre le delta du Tokar et la frontière avec l’Érythrée. Dans le sud-est de l’Égypte, une deuxième génération de reproduction limitée se poursuit dans la zone d’Abraaq, où des groupes d’ailés sont en ponte et les larves présentes. Des opérations de lutte sont en cours.

La situation s’est également améliorée plus au nord, dans la péninsule du Sinaï, où aucune autre infestation acridienne n’a été signalée. Les opérations de lutte se sont terminées en Israël, Palestine et Jordanie et, jusqu’à présent, il n’y a eu aucun signe d’éclosions à partir de précédentes pontes.

De bonnes pluies sont tombées fin mars dans l’intérieur de la péninsule Arabique, d’Hadhramaut, au Yémen, jusqu’au Croissant vide, en Arabie saoudite. On s’attend à ce que ces conditions écologiques s’améliorent et que les criquets apparaissent dans ces deux zones.

En Afrique du nord-ouest, des groupes d’ailés sont en ponte dans le nord-ouest et le centre de l’Algérie et des larves solitaires ont commencé à apparaître suite aux éclosions dans quelques sites. Des opérations de prospection et de lutte sont en cours. Une reproduction à petite échelle est également en cours dans les zones adjacentes du nord-est du Maroc.

En Asie du sud-ouest, de bonnes pluies sont tombées dans les zones de reproduction printanière de l’intérieur, dans le sud-est de l’Iran (bassin du Jaz Murian), et dans les zones adjacentes du Pakistan occidental (vallée du Turbat, Balouchistan). Jusqu’à présent, seuls quelques criquets ont été signalés en Iran.

Situation actuelle.

La situation relative au Criquet pèlerin reste préoccupante dans la Région centrale. Des bandes larvaires et des essaims ont continué à se former en mars dans les zones de reproduction hivernale, le long des deux rives de la mer Rouge. Les effectifs acridiens ont diminué après la mi-mars suite aux opérations de lutte, au dessèchement de la végétation et à la migration vers la vallée du Nil, au Soudan et en Égypte, et en direction du Nord, vers la péninsule du Sinaï, Israël, la Palestine, la Jordanie et le Liban.

Il y a toujours un risque modéré que quelques petits groupes matures arrivent dans le sud d’Israël début avril à partir d’infestations qui peuvent être présentes dans des zones reculées et inaccessibles du centre de la péninsule du Sinaï. Par la suite, la situation devrait redevenir calme.

Dans le nord du Soudan, des opérations de lutte sont en cours contre des bandes larvaires suite aux éclosions et à la formation de bandes près des cultures, sur une bande de 1 000 km le long du Nil, dans le nord du Soudan. Des essaims pourraient se former en mai et menacer les cultures, et une deuxième génération de reproduction pourrait avoir lieu avant l’été.

Il existe un risque que des groupes d’ailés et peut-être quelques petits essaims se déplacent de la côte de la mer Rouge de l’Arabie saoudite vers l’intérieur, où une génération de reproduction pourrait avoir lieu dans ces zones ayant reçu de bonnes pluies en mars. Si tel est le cas, des essaims pourront se former en juin. Une reproduction pourrait également avoir lieu dans l’intérieur du Yémen, où de bonnes pluies sont tombées fin mars.

En Afrique du nord-ouest, les effectifs acridiens vont progressivement augmenter en Algérie et au Maroc, où les pontes ont commencé dans les zones de reproduction printanière, au sud des monts Atlas. Les éclosions donneront lieu à de petits groupes de bandes larvaires en mai.

Situation en mars 2013.

Aucun nouvel essaim n’a été signalé récemment le long du Nil, dans le nord du Soudan, mais on pense que de nombreuses pontes ont été déposées sur une distance considérable, de l’ordre de 1 000 km, près des cultures, de l’oued Halfa à Atbara. Les éclosions ont commencé la semaine dernière et les larves forment des taches et bandes petites mais denses. Les éclosions vont se poursuivre pendant encore au moins une semaine et davantage de bandes se formeront. Dans le nord-est, la situation s’est améliorée et peu de criquets sont encore présents sur la côte de la mer Rouge et près de la frontière avec l’Égypte. Sur la côte méridionale, les opérations de lutte continuent contre des infestations près de la frontière avec l’Érythrée.

En Égypte, les infestations acridiennes ont diminué sur la côte sud-est de la mer Rouge, près de la frontière avec le Soudan, suite aux opérations de lutte et au dessèchement des conditions. Par contre, des groupes d’ailés continuent à être signalés davantage vers l’intérieur près du lac Nasser, dans les collines de la mer Rouge, à l’est du Caire et dans le nord de la péninsule du Sinaï.

En Arabie saoudite, les opérations de lutte se poursuivent contre des groupes et bandes larvaires et des groupes d’ailés dans les plaines côtières de la mer Rouge, principalement au nord de Djeddah et, dans une moindre mesure, vers le sud, près de Lith. Quelques groupes d’ailés se sont déplacés plus au nord, le long de la côte.

En Israël, les opérations de lutte terrestre et aérienne continuent contre des ailés en cours de maturation sexuelle ou qui ont commencé à pondre dans le nord du désert du Néguev.

En Jordanie, un essaim a été signalé le 14 mars dans le sud, en déplacement vers Quweira.

Au Liban, des ailés immatures en faibles effectifs ont été observés dans les zones côtières vers le 15 mars.

On s’attend à d’autres déplacements durant le reste du mois de mars et tous ces pays devraient rester en état d’alerte.

Début d'éclosions le long du Nil, dans le nord du Soudan.

La situation relative au Criquet pèlerin continue à être sérieuse le long des deux rives de la mer Rouge. Ces derniers jours, davantage de groupes et de petits essaims se sont déplacés à partir des zones de reproduction de la côte vers l’intérieur du Soudan, l’Égypte et l’Arabie saoudite. Davantage de criquets sont également arrivés à Israël et en Érythrée. Des opérations de prospection et de lutte sont en cours dans tous ces pays. On s’attend à d’autres déplacements d’ici la fin du mois de mars et ces pays devraient rester en état d’alerte.

ÉGYPTE. La végétation est en cours de dessèchement sur la côte de la mer Rouge et dans les zones sub-côtières, sauf dans les zones de El Shazly et Abraaq, où une deuxième génération de pontes est en cours. Ces derniers jours, davantage de groupes d’ailés immatures et matures sont apparus, à partir de la côte, en Haute Égypte, le long du lac Nasser et du Nil, entre Abou Simbel et Kom Ombo. Au cours des périodes de vents chauds de secteur Sud, davantage de groupes d’ailés immatures se sont déplacés au Nord, le long de la côte de la mer Rouge, vers Suez et le nord du Sinaï, entre Ismaïlia et El Arish. Des infestations de même type sont probablement déjà présentes dans le centre du Sinaï, où de nombreuses zones sont inaccessibles. Jusqu’à présent, les équipes terrestres ont traité 7 000 ha environ en mars et 40 000 ha durant la campagne. Il existe un risque d’arrivée de petits groupes et essaims dans le nord-est au cours de périodes de vents chauds de secteur Sud.

ISRAËL. Une nouvelle vague d’ailés et de petits groupes immatures s’est produite à partir du Sinaï le 10 mars, atteignant plusieurs zones côtières et le nord du désert du Néguev. Aucun dégât significatif n’a eu lieu. Jusqu’à présent, les opérations de lutte aérienne et terrestre ont concerné environ 2 000 ha en mars. Il existe un risque d’arrivée de petits groupes et essaims au cours de périodes de vents chauds de secteur Sud et Sud-ouest.

PALESTINE. Des signalisations de petits groupes d’ailés immatures ont été faites dans quelques sites, à Gaza, les plus récentes datant du 10 mars. Beaucoup de ces groupes font des aller-retour de part et d’autre de la frontière entre l’Égypte et Israël.

JORDANIE. Des ailés grégaires immatures en faibles effectifs sont arrivés dans la vallée d’Aqaba le 10 mars. Les équipes de terrain ont été déployées même si aucun traitement n’était nécessaire. Il existe un risque d’arrivée de petits groupes et essaims dans le sud au cours de périodes de vents chauds de secteur Sud et Sud-ouest.

ARABIE SAOUDITE. Des groupes d’ailés immatures et matures persistent sur la côte de la mer Rouge, entre Masturah et Yenbo et, à une moindre échelle, près de Lith. Des groupes d’adultes se sont déplacés plus au nord, vers Khaybar et Duba, où des pontes ont été signalées. Jusqu’à présent, les opérations de lutte aérienne et terrestre ont concerné 7 000 ha environ en mars et plus de 40 000 ha durant la campagne. Il existe un risque que de petits groupes et peut-être quelques petits essaims apparaissent dans les vastes zones de reproduction printanière de l’intérieur. A ces poulations pourraient s’ajouter des criquets arrivant de la rive occidentale de la mer Rouge.

SOUDAN. Une reproduction se poursuit sur la côte méridionale de mer Rouge, près de l’Érythrée, où des bandes larvaires et des essaims immatures et matures sont présents. Les infestations diminuent dans le nord-est, près de la frontière avec l’Égypte, avec le déplacement des groupes et essaims vers la vallée du Nil. Davantage d’essaims matures ont été récemment signalés le long du Nil, entre Atbara et Dongola, où ils sont en pontes dans les cultures. Jusqu’à présent, les opérations de lutte aérienne et terrestre ont concerné 36 000 ha en mars et plus de 150 000 ha durant la campagne.

ÉRYTHRÉE. Une reproduction est en cours dans les plaines côtières septentrionales de la mer Rouge, à la frontière avec le Soudan. Un essaim a été signalé le long de l’escarpement, près d’Afabet.

Ailleurs, des fragments d’un petit essaim immature ont été observés le 6 mars dans l’ouest de l’Algérie, près de Beni Abbes. Ces criquets sont probablement issus de la récente reproduction dans le Sahara occidental.

Déplacements de groupes et essaims à partir de la côte de la mer Rouge.

Les vestiges de plusieurs petits essaims d’ailés immatures du Criquet pèlerin apparus au Caire, en Égypte, le 2 mars, ont été observés le jour suivant à proximité de l’aéroport international, à la périphérie est de la ville. Plusieurs petits essaims immatures se sont déplacés vers le nord de la péninsule du Sinaï, où ils ont été observés sur la côte septentrionale près de Bir El Abd et El Arish le 4 mars. Le même jour, des habitants ont signalé avoir vu des criquets au sud de El Arish, près de Jebel Halal, et au moins un essaim a traversé la frontière proche et est entré dans le nord du désert du Néguev, en Israël, où il a été vu dans la zone de Nitzana, près de Be'er Milka. Des traitements ont été immédiatement entrepris dans ces deux pays et aucun dégât aux cultures n’a été signalé.

Les équipes antiacridiennes des deux pays entreprennent des prospections à la recherche d’autres infestations. Il existe un risque que davantage de criquets arrivent du Sinaï dans le Néguev aujourd’hui portés par les vents de secteur nord-ouest et certains pourraient atteindre les zones adjacentes de la vallée de l’Aqaba, en Jordanie. À partir de demain, la probabilité que d’autres groupes et petits essaims se déplacent vers Israël et la Jordanie diminuera considérablement avec le changement de direction des vents qui deviendront de secteur nord et nord-est.

La FAO continuera à tenir tous les pays concernés régulièrement informés en temps opportun.

Quelques essaims ont traversé le nord de la péninsule du Sinaï.

Le 2 mars, au moins un essaim immature a fait son apparition dans l’après-midi dans les districts orientaux du Caire, Nouveau-Caire et Mokattam, et s’est dispersé en plusieurs petits essaims. Ces criquets proviennent d’une reproduction en cours depuis novembre dans le sud-est de l’Égypte, entre Bérénice et la frontière avec le Soudan. Avec le dessèchement de la végétation, de petits groupes et essaims d’ailés immatures se sont déplacés lentement vers le Nord le long de la côte de la mer Rouge, atteignant Marsa Alam le 8 février, Hurghada le 16 et Zafarana le 26. À partir de là, quelques uns se sont déplacés vers Le Caire hier.

Les criquets ont volé jusqu’au Caire en profitant des vents chauds de secteurs sud et sud-est associés au système de basse pression sur la Méditerranée centrale. Comme le système va se déplacer plus à l’Est au cours des prochains jours, les vents vont changer et venir de l’ouest puis du nord, le 5 mars. Les criquets volant avec les vents, cette situation leur permettra de se déplacer vers le nord-est de l’Égypte, le Sinaï et peut-être Israël et le sud-ouest de la Jordanie aujourd’hui ou demain. Il est donc improbable que davantage de criquets apparaissent au Caire et la menace au Sinaï, Israël et la Jordanie devrait décliner au-delà de lundi.

Les équipes nationales en Égypte ont entrepris des opérations de lutte à l’est du Caire hier soir. Des opérations de prospection et de lutte se poursuivent dans toutes les zones infestées du pays. Israël, le Liban et la Jordanie ont été alertés.

Les criquets pèlerins peuvent se déplacer vers le NE de l’Égypte, le Sinaï et Israël les 3 & 4 mars.

La situation relative au Criquet pèlerin continue à être préoccupante le long des deux rives de la mer Rouge où les larves et les ailés forment des groupes, de petites bandes et des essaims dans le nord-est du Soudan, le sud-est de l’Égypte, sur la côte de la mer Rouge de part et d’autre de la frontière soudano-érythréenne et sur la côte septentrionale de la mer Rouge, en Arabie saoudite. Quelques groupes et essaims se sont récemment déplacés à partir de ces zones.

Au Soudan, des groupes d’ailés et des essaims immatures ainsi que quelques groupes et essaims matures se sont déplacés à partir du nord-est, traversant le désert de Nubie et atteignant Abu Hamed le 13 février et la vallée du Nil, aussi loin au nord que Dongola, le 23. Malgré les opérations de lutte immédiatement déclenchées, des dégâts ont été signalés sur les cultures d’hiver et les palmiers-dattiers. Des bandes larvaires et des essaims étaient également présents sur la côte méridionale.

En Égypte, des groupes d’ailés et des essaims immatures se sont déplacés vers le Nord tout au long de la côte de la mer Rouge, atteignant Ras Gareb, au sud de Suez, le 26 février. D’autres groupes d’aillés ont quasiment atteint la vallée du Nil, au nord d’Assouan.

En Érythrée, au moins un essaim est arrivé dans les plaines septentrionales de la mer Rouge le 22 février, en provenance des zones du Soudan adjacentes à la frontière.

En Arabie saoudite, quelques groupes d’ailés immatures et un essaim immature se sont déplacés ces derniers jours vers le Nord dans les zones sub-côtières, en direction de Duba. Une deuxième reproduction est en cours dans les plaines côtières septentrionales, entre Rabigh et Yenbo, où les éclosions ont commencé il y a quelques jours et où de nouveaux groupes et bandes larvaires se forment. Des bandes larvaires sont présentes sur la côte centrale, près de Lith.

Les opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent au Soudan et en Arabie saoudite et des traitements terrestres sont en cours en Égypte.

L’actuelle résurgence est issue d’une reproduction qui a eu lieu l’été dernier dans l’intérieur du Soudan, où des groupes d’ailés et des essaims se sont formés puis déplacés vers le sud de l’Égypte et le nord-est du Soudan en novembre. Quelques groupes ont traversé la mer Rouge en direction de l’Arabie saoudite alors que plusieurs groupes et essaims faisaient leur apparition dans les plaines côtières, des deux côtés de la frontière soudano-érythréenne. La première génération s’est déroulée de novembre 2012 à janvier 2013.

PRÉVISIONS

Il existe un risqué faible à modéré que quelques groups d’ailés et petits essaims continuent vers le Nord les long des deux rives de la mer Rouge en Égypte et en Arabie saoudite, atteignant le Delta du Nil, la péninsule du Sinaï et au-delà durant les périodes de vent chaud de secteur Sud associées aux dépressions méditerranéennes se déplaçant vers l’Est. Israël, la Jordanie et le Liban devraient être en état d’alerte.

Une deuxième génération aura lieu au Soudan, en Égypte et en Arabie saoudite en mars mais on s’attend à ce qu’elle soit à une échelle plus petite à cause des opérations de lutte et du dessèchement de la végétation. En conséquence, les éclosions et la formation de bandes larvaires auront lieu en mars et de nouveaux essaims pourraient se former début avril. D’ici là, les conditions écologiques seront probablement sèches le long des deux rives de la mer Rouge, sauf si davantage de pluies tombe, et les essaims devraient se déplacer vers les vastes zones de reproduction printanière de l’intérieur de l’Arabie saoudite et peut-être atteindre le sud de l’Iran et l’ouest du Pakistan.

Tous les efforts sont requis pour poursuivre les opérations de prospection et de lutte dans les pays affectés de manière à détecter et traiter toutes les infestations et réduire la menace potentielle sur les cultures et de migration vers les aires de reproduction printanière.

Déplacement d'essaims à partir de la frontière entre l'Égypte et le Soudan.

Au cours des derniers jours, il y a eu de nombreuses signalisations d’essaims immatures de Criquet pèlerin envahissant les zones cultivées du nord du Soudan. Ces essaims sont issus des zones de reproduction hivernale des plaines côtières de la mer Rouge et des zones sub-côtières du nord-est du Soudan et du sud-est de l’Égypte. La situation demeure potentiellement dangereuse car on s’attend, au cours des prochaines semaines, à la formation de davantage d’essaims qui pourraient se déplacer vers des parties du nord du Soudan et du sud de l’Égypte. Tous les efforts sont requis pour maîtriser les infestations et protéger les cultures hivernales.

Au moins six essaims immatures et de nombreux groupes d’ailés immatures étaient présents sur les plaines côtières de la mer Rouge, au Soudan, entre Mohamed Qol (2054N/3709E) et la frontière avec l’Égypte. Les populations locales ont signalé avoir vu des essaims qui volaient à haute altitude et traversaient la frontière. Au moins un essaim immature et beaucoup de groupes d’ailés immatures étaient présents dans les zones sub-côtières sur le versant occidental des collines de la mer Rouge, dans le Wadi Diib. Plusieurs essaims immatures se sont déplacés vers l’ouest, atteignant l’intérieur du nord du Soudan et la vallée du Nil, entre Abu Hamed (1932N/3320E) et Dongola (1910N/3027E), y compris Méroé (1830N/3149E) et Ed Debba (1805N/3055E), vers le 14 février, et y attaquant les cultures hivernales et les arbres fruitiers. Des opérations de lutte terrestre et aérienne ont été immédiatement entreprises et au moins cinq essaims ont été traités jusqu’à présent.

Dans les plaines côtières méridionales de la mer Rouge, au Soudan, quatre petits essaims immatures et en maturation et des groupes d’adultes ont été signalés et traités près de la frontière avec l’Érythrée. Des opérations de lutte ont également été réalisées récemment en Érythrée. Une reproduction est en cours et bandes larvaires des derniers stades et jeunes ailés sont présents dans ces deux pays.

Dans les sud-est de l’Égypte, les opérations de lutte terrestre se poursuivent contre des groupes d’ailés et des essaims immatures sur la côte et les zones sub-côtières, entre la frontière avec le Soudan et Marsa Alam (2054N/3454E). Des opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent également sur la côte de la mer Rouge, en Arabie saoudite, contre des bandes larvaires et des essaims matures, au nord de Djeddah et, à une moindre échelle, sur la côte centrale, près de Lith (2008N/4016E).

On s’attend à ce que davantage d’essaims se forment dans le nord-est du Soudan et le sud-est de l’Égypte au cours des prochaines semaines. Si aucune nouvelle pluie ne tombe et que la végétation se dessèche, certains de ces essaims pourraient se déplacer vers l’intérieur de ces deux pays et également traverser la mer Rouge vers la côte de l’Arabie saoudite. Les conditions écologiques restant favorables le long de la frontière entre l’Érythrée et le Soudan, la reproduction va se poursuivre, entraînant la formation de bandes larvaires et de petits essaims supplémentaires. Tous les pays devraient rester en était d’alerte maximum et faire tous les efforts pour détecter et traiter toutes les infestations.

Déplacement d'essaims de la côte de la mer Rouge vers le nord du Soudan.

La situation relative au Criquet pèlerin demeure préoccupante dans les zones de reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge. Des larves continuent à former de nombreux groupes et bandes sur les plaines côtières dans le sud-est de l’Égypte, le nord-est du Soudan, sur la frontière entre l’Érythrée et le Soudan ainsi que sur la côte de l’Arabie saoudite, près de Lith et de Yenbo. Malgré des opérations de lutte intensives, y compris aériennes en Arabie saoudite, de nouveaux essaims se forment près de la frontière entre le Soudan et l’Égypte et en Arabie saoudite. Certains essaims se sont déplacés au nord, le long de la côte, atteignant Marsa Alam en Égypte. En Égypte et au nord-est du Soudan, les essaims sont immatures et ne seront pas prêts à pondre avant trois semaines environ, tandis que ceux présents en Arabie saoudite et sur la frontière avec l’Érythrée étaient en cours de maturation et commençaient à pondre. Éclosions et formation de bandes larvaires vont commencer dans ces zones vers la fin de ce mois et se poursuivre en mars. En conséquence, on s’attend à ce que ces effectifs acridiens augmentent au cours du prochain mois. Tous les efforts sont requis pour maîtriser ces infestations afin de limiter la possible migration vers les vastes zones de reproduction printanière dans l’intérieur de l’Arabie saoudite.

Ailleurs, la situation reste calme. Des opérations de lutte limitées ont été réalisées dans la partie méridionale du Sahara occidental contre des groupes d’ailés immatures. Quelques petits essaims immatures sont apparus et ont été traités dans les zones adjacentes du nord-ouest de la Mauritanie.

Bandes larvaires et essaims le long de la côte de la mer Rouge.

La situation relative au Criquet pèlerin demeure préoccupante dans les zones de reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge. Davantage de groupes et bandes larvaires se sont formés au cours des dernières semaines sur la côte dans le sud-est de l’Égypte et le nord-ouest du Soudan ainsi que sur les côtes centrales et septentrionales de l’Arabie saoudite. Quelques groupes larvaires et de petites bandes se sont également formés le long des deux côtés de la frontière entre le Soudan et l’Érythrée. Des opérations de lutte terrestre sont en cours dans tous ces pays, complétées par des opérations aériennes au Soudan et en Arabie saoudite. Une deuxième génération de reproduction aura lieu probablement dans les prochains mois, ce qui entraînera une nouvelle augmentation des effectifs acridiens. Tous les efforts sont requis pour maîtriser ces infestations afin de limiter la possible migration vers les vastes zones de reproduction printanière dans l’intérieur de l’Arabie saoudite vers mars.

Dans la Région occidentale, la situation acridienne s’est calmée dans le Sahel, où seules de petites infestations résiduelles sont présentes dans des parties du nord du Niger et peut-être du nord du Mali. Plusieurs groupes d’ailés et de petits essaims se sont formés en janvier dans la partie méridionale du Sahara occidental et se sont déplacés dans les zones adjacentes du nord-ouest de la Mauritanie. Des opérations de lutte ont été réalisées en Mauritanie et au Maroc. On s’attend à ce que des effectifs acridiens faibles à modérés persistent dans ces deux pays. Ailleurs, quelques petits groupes d’ailés ont été traités dans les zones irriguées, près d’Adrar, dans le Sahara central, en Algérie et des ailés épars étaient présents le long du versant méridional des monts Atlas, au Maroc.

Bandes larvaires et essaims le long de la côte de la mer Rouge.

La situation relative au Criquet pèlerin demeure préoccupante dans les zones de reproduction hivernale le long des deux côtés de la mer Rouge. Des opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent en janvier contre des bandes larvaires et quelques essaims dans le nord-est du Soudan (15 600 ha) et sur la côte de la mer Rouge, en Arabie saoudite (3 500 ha). Des opérations de lutte terrestre sont en cours contre des infestations de même type dans le sud-est de l’Égypte (3 100 ha). Une autre génération de reproduction aura lieu dans ces trois pays, entraînant une augmentation supplémentaire des effectifs acridiens. Récemment, quelques essaims ont été observés en ponte sur les plaines côtières, près de la frontière entre le Soudan et l’Érythrée. Tous les efforts sont requis pour suivre attentivement la situation et entreprendre les opérations de lutte indispensables.

La situation relative au Criquet pèlerin est actuellement calme dans la Région occidentale. Au Niger, des populations résiduelles d’ailés solitaires immatures épars sont présentes dans le Tamesna et l’Aïr, tandis qu’une reproduction à petite échelle est en cours dans quelques sites des montagnes de l’Aïr. En Algérie, des opérations de lutte limitées ont été entreprises contre de petites infestations d’ailés près des zones irriguées du Sahara central (Adrar). Au Maroc, des opérations de lutte (1 400 ha) ont été récemment réalisées contre des groupes d’ailés immatures dans la partie méridionale du Sahara occidental. Des opérations limitées sont également en cours dans les zones côtières adjacentes du nord-ouest de la Mauritanie et des ailés immatures épars sont présents dans des parties du nord et du nord-ouest. Les faibles températures retarderont la maturation des criquets et limiteront ses déplacements dans la Région.

Bandes larvaires et essaims le long de la côte de la mer Rouge.

La situation relative au Criquet pèlerin s’est améliorée dans le Sahel d’Afrique de l’Ouest suite au déclin des effectifs acridiens en décembre grâce aux opérations de lutte au Niger et en Mauritanie et à des conditions plus sèches. La situation demeure cependant préoccupante dans les zones de reproduction hivernale le long des deux côtés de la mer Rouge où des groupes d’ailés et des petits essaims y ont pondu, donnant naissance à des bandes larvaires en Égypte, au Soudan et en Arabie saoudite. Bien que des opérations de lutte aient été entreprises, on s’attend à davantage de reproductions et des essaims et de petites bandes larvaires vont probablement se former au cours de la période de prévision. En Afrique du nord-ouest, une reproduction à petite échelle accompagnée de basses températures entraînera une faible augmentation des effectifs acridiens dans le Sahara occidental, le nord-ouest de la Mauritanie et le sud de l’Algérie, où de petits groupes et des bandes larvaires pourraient se former. Tous les efforts sont requis pour suivre la situation et entreprendre les nécessaires opérations de lutte.

Reproduction hivernale sur la côte de la mer Rouge.