4 décembre. La situation s’aggrave avec l’extension des essaims
La situation actuelle est extrêmement grave dans les régions orientale et centrale.
Malgré des opérations de lutte intensives, des bandes larvaires et des essaims continuent à se former le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise où une reproduction sans précédent de la troisième génération a débuté en Novembre. Certains essaims ont commencé leur déplacement saisonnier en direction de l’ouest, et quelques essaims ont traversé la mer d’Arabie vers le nord d’Oman, tandis que des groupes sont apparus dans le sud-est de l’Iran. Les déplacements d’essaims vont probablement se poursuivre en décembre vers le sud-ouest du Pakistan, le sud de l’Iran et le nord d’Oman, pour décroître par la suite. Les pays devraient rester en alerte et se tenir prêts. Il se peut que la reproduction à venir soit retardée dans certaines zones par les températures hivernales.
Dans la Corne de l’Afrique, des essaims se sont formés en Éthiopie et se sont déplacés vers le nord, atteignant la côte de la mer Rouge en Érythrée, où une reproduction était en cours et au moins un essaim a traversé la mer Rouge vers l’Arabie saoudite. D’autres essaims en Éthiopie se sont déplacés vers l’est en direction de l’Ogaden, rejoints par des essaims supplémentaires en provenance de zones adjacentes du nord de la Somalie, où des bandes larvaires se sont formées. On s’attend à ce que davantage d’essaims se forment et se déplacent vers Djibouti, l’Ogaden, le sud de la Somalie et peut-être le nord-est du Kenya.
Quelques essaims se sont formés sur la côte de la mer Rouge au Yémen et se sont déplacés vers le nord en direction de l’Arabie saoudite en novembre. Des groupes et un essaim se sont formés dans les aires de reproduction estivale du Soudan et des groupes d’ailés sont apparus sur la côte de la mer Rouge du Soudan. La reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge entraînera une nouvelle augmentation des effectifs acridiens et des bandes larvaires pourraient se former sur certains sites.
La situation reste calme dans la Région occidentale où une reproduction à petite échelle a eu lieu dans des parties du Sahel septentrional.
Situation actuelle.
Les opérations de lutte se poursuivent contre des groupes de larves et d’ailés, des bandes et des essaims le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise. Les équipes terrestres en Inde ont traité 13 028 ha au cours de la première semaine du mois de novembre, dans le Rajasthan et le Rann de Kutch totalisant près de 290 000 ha depuis le début de l’été. Au Pakistan, 12 000 ha ont été traités du 1er au 10 novembre, dans le Cholistan, les déserts de Nara et de Tharparkar, dont 400 ha par voie aérienne. La végétation demeure verte dans la plupart des endroits en raison de la fin tardive de la mousson.
Certains groupes et essaims ont commencé à quitter les zones de reproduction estivale situées le long de la frontière indo-pakistanaise. Le 10 novembre, un essaim a survolé Karachi, au Pakistan, se déplaçant de l’est à l’ouest. Le 12 novembre, à Oman, un essaim immature a été observé sur la côte nord, tandis qu’un essaim mature a été signalé dans le nord-est. Des adultes de faibles effectifs ont été signalés dans le Baloutchistan du sud-ouest du Pakistan, tandis que de petits groupes d’ailés immatures et matures ont été observés au cours des deux premières semaines du mois au niveau de huit endroits différents dans les zones adjacentes du sud-est de l’Iran. On s’attend à ce que davantage d’essaims se forment le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise et se déplacent à l’ouest vers le Baloutchistan, au Pakistan et en Iran. Il se peut que certains essaims menacent les zones agricoles dans la vallée de l’Indus, au Pakistan.
En Éthiopie, la situation reste très grave dans le nord-est (Amhara, Tigray, Afar) et l’est (Dire Dawa, Somali, Oromia), où les pâturages et les terres cultivées seraient fortement infestées par des bandes larvaires dominées par le troisième stade et des jeunes ailés qui ont formé au moins une douzaine d’essaims immatures. De nouvelles éclosions se poursuivent dans l’Ogaden et des essaims immatures ont été observés en provenance des zones adjacentes dans le nord de la Somalie, où des bandes larvaires se forment sur la côte et le plateau nord-est, dans les zones de reproduction non encore détectées. Trois avions du DLCO-EA ont été déployés en Éthiopie, où près de 3000 ha ont été traités du 1er au 10 novembre, dont 2 690 ha par voie aérienne. Une reproduction se poursuivra dans les zones ayant enregistré de récentes précipitations dans l’Ogaden, entraînant la formation de davantage de bandes larvaires et d’essaims dans les prochaines semaines. Il existe un risque modéré à élevé que quelques essaims puissent se déplacer vers le sud pour atteindre le nord-est du Kenya.
Au Yémen, des bandes larvaires dominées par le troisième stade se sont formés sur les plaines côtières du nord de la mer Rouge, entre Al Zuhrah et Suq Abs. Les équipes terrestres ne pouvaient traiter que 570 ha en raison de l’absence de fonds. Les larves effectueront leur mue imaginale sous peu, entraînant la formation de groupes immatures et de petits essaims. Il existe un risque que certaines de ces populations puissent se déplacer vers les zones côtières adjacentes de l’Arabie saoudite, où une reproduction à petite échelle se poursuit au niveau de quelques sites, entre Jizan et Lith. Une reproduction a eu lieu sur la côte méridionale, entraînant la formation de bandes larvaires.
Au Soudan, quelques bandes larvaires dominées par le troisième stade ont été traitées (700 ha) dans l’État du Nil début novembre, tandis que des ailés de faibles effectifs ont été observés dans le Nord Kordofan. En outre, et avec le dessèchement de la végétation, quelques petits groupes pourraient se former et se déplacer vers les plaines côtières de la mer Rouge, où des ailés épars sont déjà présents dans le delta du Tokar et dans les oueds Oko et Diib dans le nord-est. En Érythrée, une reproduction est en cours sur la côte de la mer Rouge, au nord de Massawa et des groupes larvaires se forment. Il existe un risque que quelques petits essaims puissent apparaître dans les zones adjacentes du nord-est de l’Éthiopie.
Ailleurs, la situation reste calme.
Situation actuelle.
4 novembre. Situation reste grave dans les Régions centrale et orientale
La situation actuelle reste grave et menaçante le long de la frontière indo-pakistanaise et dans la Corne de l’Afrique.
Un nombre croissant d’essaims s’est formé en octobre en Inde et au Pakistan où des opérations de lutte intensives se sont poursuivies pour le sixième mois consécutif. Il semble que certains essaims ont commencé à se déplacer vers l’ouest en direction du sud-ouest du Pakistan et du sud-est de l’Iran où des pluies récentes devraient leur permettre de subsister jusqu’au printemps. Il se peut que quelques essaims atteignent également le nord-est d’Oman dans les premiers jours de novembre avec les vents associés au cyclone Kyarr.
Des opérations de lutte aérienne et terrestre étaient en cours dans le nord-est de l’Éthiopie où des essaims se sont formés. Quelques groupes se sont déplacés vers le nord en direction de l’Érythrée, tandis que certains essaims ont volé vers le sud-est en direction du nord de la Somalie et de l’est de l’Éthiopie où ils ont pondu des œufs qui ont commencé à éclore fin octobre. Il subsiste un risque modéré que quelques petits essaims puissent atteindre le nord-est du Kenya. Quelques bandes larvaires et de petits essaims se sont formés dans les aires de reproduction sur la côte de la mer Rouge au Yémen et dans les zones adjacentes en Arabie saoudite, et des opérations de lutte ont été entreprises. La reproduction se poursuivra le long des deux rives de la mer Rouge, les effectifs pouvant être augmentés par l’arrivée de quelques petits essaims sur la côte érythréenne en provenance de l’Éthiopie, entraînant une nouvelle augmentation des effectifs acridiens.
Dans la Région occidentale, une reproduction à petite échelle a eu lieu en Mauritanie, au Niger et dans le sud-est de l’Algérie, et des ailés isolés étaient présents au Maroc et en Libye. Quelques groupes se sont formés dans le nord du Niger et des opérations de lutte limitées y ont été réalisées, ainsi qu’en Algérie. On s’attend à ce que les effectifs acridiens augmentent légèrement dans le nord-ouest de la Mauritanie suite à une reproduction à petite échelle.
Situation actuelle.
28 octobre. Essaims de Criquet pèlerin en déplacement en Inde/Pakistan et en Éthiopie
Des essaims immatures et des essaims matures qui se sont formés à partir d’une récente reproduction pendant l’été se déplacent vers de nouvelles zones, au Pakistan et en Éthiopie avec la possibilité d’une migration ultérieure.
Dans la Région centrale, des opérations de lutte sont en cours contre des groupes de larves et d’ailés dans la région d’Afar du nord-est de l’Éthiopie et le long de la voie de chemin de fer, près de Dire Dawa, dans l’est. Les ailés forment un nombre croissant d’essaims immatures et d’essaims matures, dont certains se sont déjà déplacés vers la zone de l’Ogaden, dans l’est de l’Éthiopie, probablement complétés par d’autres essaims non détectés du nord de la Somalie. On s’attend à ce que ce déplacement se poursuive durant le restant du mois d’octobre et en novembre sur deux fronts : vers le sud-est et l’Ogaden, qui pourrait mener à une invasion du nord-est du Kenya, et vers le nord, de l’Afrar à Tigray et dans les plaines de l’ouest et les hautes terres de l’Érythrée, atteignant les plaines côtières de la mer Rouge en Érythrée et les zones côtières adjacentes méridionales au Soudan.
En Asie du Sud-Ouest, des essaims se forment dans les zones de reproduction estivale situées le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise, où d’importantes opérations de lutte se poursuivent dans ces deux pays. Avec détérioration des conditions, un nombre croissant de petits essaims se déplacera de l’est vers l’ouest en direction des zones de reproduction printanière du sud-ouest du Pakistan et du sud-est de l’Iran. A ce jour, des essaims ont été récemment observés dans la zone de Las Bela, à l’ouest de Karachi et des groupes d’ailés grégaires ont été signalés sur la côte sud-ouest de l’Iran et dans la zone de Pishin, près de la frontière indo-pakistanaise.
Le cyclone Kyarr actuellement en formation dans le nord de l’océan Indien, devrait se déplacer en direction nord-ouest vers la côte nord-est d’Oman, ensuite vers le sud-ouest le long de la côte orientale. Les vents forts de secteur nord-est associés au cyclone pourraient transporter quelques essaims à partir de la zone frontalière indo-pakistanaise jusqu’aux côtes nord et est d’Oman. Il est possible que ce mouvement se poursuive vers l’est du Yémen.
Tous les pays affectés sont priés de maintenir un état de vigilance élevé, de suivre la situation régulièrement en réalisant des prospections et si possible, entreprendre les opérations de lutte nécessaires.
Situation actuelle.
3 octobre. La situation reste menaçante dans les Régions orientales et centrales et centrales
La situation actuelle relative au Criquet pèlerin s’est détériorée en Éthiopie et reste préoccupante au Yémen, au Pakistan et en Inde. Des essaims ont pondu dans le nord-est de l’Éthiopie, entraînant la formation de bandes larvaires et des opérations de lutte aérienne ont été réalisées (4 636 ha). Avec la formation de nouveaux essaims, il existe un risque qu’ils puissent migrer au sud en direction de l’Ogaden dans le sud-est de l’Éthiopie et au nord en direction de la côte de la mer Rouge en Érythrée, où une reproduction précoce a déjà démarré et devrait commencer au Soudan en novembre.
Dans la Région orientale, des opérations de lutte terrestre sont augmentées le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise contre des essaims et une deuxième génération de reproduction qui a entraîné la formation de groupes et bandes larvaires. L’Inde a traité 84 639 ha en septembre, tandis que le Pakistan a traité 30 210 ha. Vu que les pluies de mousson ont duré beaucoup plus que la normale, des infestations persisteront en octobre. Les criquets non détectés et non traités formeront des groupes d’ailés et de petits essaims qui devraient migrer en octobre et en novembre à l’ouest en direction du sud-ouest du Pakistan et du sud-est de l’Iran, où des pluies sont prévues à partir d’octobre. Cela permettrait aux infestations de persister jusqu’à ce que les températures se réchauffent au printemps pour la reproduction.
Dans la Région centrale, des groupes et bandes larvaires se sont formés sur la côte de la mer Rouge au Yémen et, à une moindre échelle, sur les zones côtières adjacentes de l’Arabie saoudite, tandis qu’une reproduction s’est poursuivie dans l’intérieur du Yémen. Des opérations de lutte ont été réalisées en Arabie saoudite (4 195 ha) et dans des parties du Yémen (245 ha). Les pluies exceptionnellement bonnes tombées au Yémen permettront la poursuite de la reproduction, non contrôlée pour l’essentiel, dans l’intérieur et sur la côte, entraînant une augmentation importante des effectifs acridiens. Il se peut qu’une reproduction ait finalement lieu dans le centre d’Oman où sont tombées de fortes pluies associées au cyclone Hikka.
Dans la Région occidentale, les effectifs acridiens sont restés faibles dans le nord du Sahel en Afrique de l’ouest, malgré les reproductions de deux générations au Tchad. En octobre, on s’attend à ce que les ailés se concentrent et se reproduisent dans le nord-ouest de la Mauritanie, où des pluies exceptionnellement bonnes sont tombées récemment.
Situation actuelle.
13 septembre. Persistance d’une situation préoccupante dans les Régions orientales et centrales
La situation actuelle du Criquet pèlerin demeure grave et préoccupante dans les Régions orientale et centrale où de bonnes pluies continuent à tomber et la reproduction entraîne de plus en plus d’augmentation des effectifs acridiens.
Dans la Région orientale, des opérations de lutte terrestre sont en cours le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise contre une reproduction de la deuxième génération. Durant ce mois, le Pakistan a traité 9 200 ha de groupes de larves et d’ailés dans le Cholistan et dans les déserts de Nara et de Tharparkar, tandis que l’Inde a traité 7 500°ha contre des groupes de larves et d’ailés ainsi que des essaims immatures et des essaims matures dans l’ouest du Rajasthan. On s’attend à ce que la reproduction se poursuit dans ces deux pays jusqu’à octobre.
Dans la Région centrale, des bandes larvaires sont présentes dans l’intérieur du Yémen, au sud et à l’est de Marib.le plus important, depuis le début du mois d’août, ce sont les bonnes pluies enregistrées dans les zones de reproduction hivernale, le long de la côte de la mer Rouge, induisant des conditions écologiques favorables à la reproduction plusieurs mois plus tôt que la normale au Yémen, dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite et de l’Érythrée. Début septembre, les éclosions ont commencé et des larves ont formé des bandes au Yémen et des groupes en Arabie saoudite et en Érythrée. En outre, des ailés épars sont apparus récemment plus au nord le long de la côte de l’Arabie saoudite, près de Lith. L’Arabie saoudite a traité depuis le début du mois à ce jour 900 ha et l’Érythrée 53 ha. A signaler que l’insécurité dominante continue de limiter les opérations de prospection et de lutte au Yémen.
En Éthiopie, plusieurs essaims étaient en ponte dans les hautes terres du nord-ouest d’Afar, près de la Région d’Amhara et des ailés épars présents dans la zone ferroviaire, entre Dire Dawa et Djibouti. Les opérations de lutte aérienne ont traité près de 5 500°ha. Au cours de la dernière semaine du mois d’août, il a été indiqué que plusieurs essaims sont apparus sur le plateau du nord-ouest de la Somalie, entre Boroma et Burao, provenant probablement du Yémen. Un nombre élevé d’ailés en cours de maturation peuvent être présents sur la côte est de Berbera. Dans le nord-est, des groupes d’ailés ont persisté sur le plateau entre Hadaftimo et Iskushuban.
Heureusement, les effectifs acridiens restent faibles dans les zones de reproduction estivale de l’intérieur du Soudan où, malgré de bonnes pluies, seule une reproduction à petite échelle est en cours. Des pluies plus importantes sont tombées dans les basses terres de l’Érythrée, où on s’attend à ce que la reproduction entraîne une augmentation des effectifs acridiens.
Dans la Région occidentale, la situation reste calme. Des ailés épars sont présents dans le nord du Sahel, au Tchad et au Mali et probablement au Niger et en Mauritanie également. Les effectifs acridiens vont augmenter légèrement suite aux bonnes pluies qui sont en cours et à la reproduction à petite échelle.
Situation actuelle.
3 septembre. Situation préoccupante dans les Régions orientales et centrales
La situation actuelle est particulièrement grave au Yémen, au Pakistan et en Inde et elle pourrait se détériorer en Éthiopie et en Érythrée.
Au Yémen, des essaims se sont déplacés sur les hautes terres et ont atteint les côtes de la mer Rouge et du golfe d’Aden, tandis que quelques essaims ont atteint l’Éthiopie en passant par Djibouti. Des groupes d’ailés se sont formés sur la côte nord-ouest de la Somalie et se sont déplacés vers l’est de l’Éthiopie. Les pluies exceptionnellement bonnes tombées le long des deux rives de la mer Rouge au Yémen, en Arabie saoudite et en Érythrée permettront une reproduction à partir de septembre et des bandes larvaires pourront se former. On s’attend à une importante augmentation des effectifs acridiens au Yémen, suite à la formation d’un nombre croissant d’essaims dans l’intérieur et avec le début de la reproduction sur les zones côtières. Dans le nord-est et l’est de l’Éthiopie, on s’attend à ce que la reproduction se poursuive, donnant lieu à de petites bandes larvaires.
En Asie du sud-ouest, les pontes des essaims et les éclosions généralisées ont entraîné la formation de nombreux groupes larvaires au Rajasthan, en Inde, tandis qu’une reproduction de la deuxième génération a eu lieu au Pakistan. Malgré l’intensification des opérations de lutte terrestre dans les deux pays, il subsiste un risque que la reproduction se poursuive, avec peut-être la formation de nouveaux essaims à partir de fin septembre.
Une reproduction à plus petite échelle aura lieu dans le nord du Sahel, entre le Mali et l’ouest de l’Érythrée, entraînant une faible augmentation des effectifs acridiens. On s’attend à une reproduction moindre en Mauritanie en raison des faibles pluies à ce jour. Il se peut qu’une reproduction ait également lieu dans le sud-ouest de la Libye.
Situation actuelle.
2 août. Des essaims sont présents en Inde et au Yémen et de nouveaux sont prévus
En Asie du sud-ouest, d’importantes opérations de lutte terrestre sont en cours contre les nombreux essaims issus de la reproduction printanière qui sont apparus en juillet au Rajasthan, en Inde, et y ont pondu et dont les éclosions ont entraîné la formation de groupes et bandes larvaires. Des opérations plus limitées sont en cours dans les zones adjacentes du Pakistan. Les effectifs acridiens augmenteront davantage avec des éclosions généralisées en Inde et une reproduction de la deuxième génération au Pakistan, donnant naissance à de nouvelles bandes larvaires en août et à des essaims en septembre.
Dans la Région centrale, de nombreuses bandes larvaires étaient présentes au Yémen et de nouveaux essaims ont commencé à se former après mi-juillet. Bien que des opérations de lutte aient été entreprises sur certains sites, on s’attend à ce que la situation se détériore ultérieurement et que davantage d’essaims se formeront au cours des prochaines semaines. Les pluies exceptionnellement fortes et les inondations survenues en juillet permettront une autre génération de reproduction et une ultérieure augmentation des effectifs acridiens au Yémen, s’étendant à la côte de la mer Rouge dans le sud-est de l’Arabie saoudite. Le mois dernier, au moins un essaim a migré à partir du Yémen et a atteint le sud d’Oman, tandis que d’autres essaims sont arrivés dans le nord-est de la Somalie et y ont probablement pondu. Quelques bandes larvaires se sont formées sur la côte nord-ouest de la Somalie et une reproduction à petite échelle est en cours dans le nord-est de l’Éthiopie, où il se peut que quelques groupes larvaires et quelques bandes se forment. Dans le nord du Soudan, des groupes d’ailés ont été traité dans la vallée du Nil, tandis que des adultes en faibles effectifs apparaissent plus au sud, où une reproduction à petite échelle entraînera une augmentation des effectifs acridiens dans les zones traditionnelles de reproduction estivale du pays, ainsi que dans les basses-terres occidentales de l’Érythrée en août et en septembre.
Dans la Région occidentale, la situation reste calme. Une reproduction localisée a eu lieu dans le sud-ouest de la Lybie et dans des parties de l’Algérie en juillet, et est en cours dans le nord du Niger. Des ailés en faibles effectifs ont commencé à apparaître dans le sud-est de la Mauritanie. Une reproduction à petite échelle aura lieu en août et en septembre dans le nord du Sahel, entre la Mauritanie et le Tchad, entraînant une légère augmentation des effectifs acridiens.
Situation actuelle.
16 juillet. Situation acridienne préoccupante dans les régions centrale et orientale
Bien qu’une reproduction printanière soit terminée et malgré les opérations de lutte intensives, plusieurs pays clés de la reproduction estivale font face maintenant à une menace très grave de Criquet pèlerin et dans les prochains mois.
Le Yémen est le plus concerné et le plus exposé aux risques en raison des infestations étendues de bandes larvaires, ce qui entraînera la formation d’essaims plus tard au cours du mois et pourrait donner naissance à une autre génération de reproduction vers la fin du mois d’août, si les conditions restent favorables. Certaines opérations de lutte terrestre (500 ha) sont en cours, mais il se peut que l’impact contre les infestations dans l’ensemble soit limité, car toutes les zones ne sont pas accessibles et les capacités sont limitées. De plus, des groupes d’ailés sont présents dans le Wadi Hadhramaut, où il se peut qu’une reproduction ait lieu. Au total, il pourrait y avoir une augmentation considérable des populations acridiennes au Yémen pendant l’été qui menacerait la région.
Dans la Corne de l’Afrique, des essaims matures ont été observés à plusieurs endroits du nord-est de la Somalie au cours de la dernière semaine et des dégâts aux cultures ont été signalés. Une reproduction aura probablement lieu le long de certaines zones de la côte septentrionale, près de Bosaso et de Berbera, ce qui pourrait entraîner la formation de bandes larvaires à partir de fin juillet. On s’attend à ce qu’une reproduction similaire ait lieu dans l’est de l’Éthiopie, tandis que des groupes d’ailés pourraient apparaître dans la région septentrionale d’Amhara à mesure qu’ils se dirigent vers les zones de reproduction estivale dans l’ouest de l’Érythrée et dans l’intérieur du Soudan.
Au Soudan, des nombres élevés d’ailés sont présents le long de certaines zones de la vallée du Nil dans le nord. Des ailés épars sont apparus récemment sur la côte de la mer Rouge et également dans le nord de Kordofan, où une reproduction estivale aura lieu. Il se peut que quelques essaims résiduels à partir des zones de reproduction printanière dans l’Arabie puissent arriver dans ces zones d’ici la fin du mois et y pondre.
En Inde, des opérations de lutte terrestre (12 000 ha) sont en cours contre un nombre de groupes d’adultes et essaims qui sont apparus ce mois de juillet au Rajasthan et le long de la frontière avec le Pakistan, où ils pondent. Des opérations de même type (4 000 ha) sont en cours contre des groupes d’adultes qui pondent dans les zones adjacentes des déserts de Tharparkar et du Cholistan, au Pakistan. Des éclosions et la formation de bandes auront lieu dans ces deux pays d’ici la fin du mois de juillet. Une deuxième génération de reproduction pourrait commencer dès la mi-août, au sud de Rohri, près de la vallée de l’Indus, au Pakistan, où une reproduction précoce a eu lieu en mai. L’échelle et l’ampleur de la reproduction estivale dans ces deux pays dépendront des pluies de mousson de cette année, qui ont jusqu’à présent environ deux semaines de retard dans les zones de reproduction, le long des deux côtés de la frontière.
L’actuelle situation relative au Criquet pèlerin s’est développée lors du passage de deux cyclones en mai et en octobre 2018 qui ont porté des pluies exceptionnellement fortes sur une vaste zone reculée dans le Quart Vide de l’est de l’Arabie saoudite, à la frontière entre le Yémen et l’Oman. Trois générations de reproduction non détectées ont donné naissance à des essaims importants plus tôt cette année, qui se sont déplacés vers le Yémen, l’Arabie saoudite et l’Iran. D’intensives opérations de lutte terrestre et aérienne ont été organisées en Arabie saoudite (219 000 ha) et en Iran (708 000 ha) qui sans doute ont réduit les populations acridiennes, mais ne pouvaient pas entièrement empêcher les essaims de se former et de se déplacer vers les zones de reproduction estivale. Des infestations résiduelles de groupes d’ailés demeurent dans quelques sites de l’Iran, tandis que quelques essaims ont migré le mois dernier à partir du Yémen vers le nord de la Somalie et de l’Éthiopie.
Situation actuelle.
Des infestations issues de la reproduction printanière en Iran, en Arabie saoudite et au Pakistan ont diminué en juin suite au dessèchement des conditions, à la hausse des températures et aux opérations intensives de lutte qui ont traité plus de 300 000 ha. Toutefois, les criquets ont augmenté le long de la frontière indo-pakistanaise avec la poursuite de la reproduction estivale précoce et avec l’arrivée de plusieurs essaims dans le Rajasthan pour pondre. Les opérations de lutte ont été réalisées dans ces deux pays.
De nombreux essaims matures ont été observés au Yémen, où certains sont restés pour pondre, tandis que d’autres ont traversé la mer jusqu’au nord de la Somalie, le sud de l’Érythrée et l’est de l’Éthiopie. Certains de ces essaims pourraient continuer leur déplacement jusqu’à l’intérieur du Soudan, tandis que d’autres pourraient se reproduire sur la côte septentrionale de la Somalie, dans l’est de l’Éthiopie et sur la côte de la mer Rouge au Yémen et dans les zones adjacentes de l’Arabie saoudite, parce que toutes ces zones ont reçu de bonnes pluies en juin.
Il subsiste un risque modéré que des petits essaims issus de la reproduction printanière aient pu échapper à la détection et à la lutte dans la péninsule Arabique et puissent arriver dans les zones de reproduction estivale du Soudan pour pondre en juillet. Des groupes d’adultes sont apparus dans le désert occidental de l’Égypte fin juin.
On prévoit que la reproduction estivale de cette année soit plus intense que la normale, correspondant au développement de bandes larvaires et peut-être quelques petits essaims dans certaines zones clé : (a) le long de la frontière indo-pakistanaise où deux générations peuvent être possible, (b) au Yémen, où des opérations de prospection et de lutte restent limitées, (c) dans les zones de pluies récentes en Éthiopie et dans le nord de la Somalie, et (d) dans les zones traditionnelles de reproduction estivale de l’intérieur du Soudan. Au contraire, on s’attend seulement à une reproduction à petite échelle cette été dans le nord du Sahel de l’Afrique de l’Ouest, entre la Mauritanie et le Tchad.
Situation actuelle.
Bien que les opérations de lutte aient traité près de 200 000 ha jusqu’à présent ce mois-ci, tous les pays devraient rester vigilants et être préparés pour tout essaim pouvant arriver au Soudan et le long de la frontière indo-pakistanaise, où on s’attend à une reproduction plus élevée que la normale au cours de l’été.
En Arabie Saoudite, des opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent contre de nombreux groupes d’ailés immatures et matures et quelques groupes et bandes larvaires résiduels dans l’intérieur entre Riyadh et Hail et près de Tabuk, Wadi Dawasir, Abba et le sud du Koweït. Les équipes ont traité 36 580 ha du 1 au 15 juin. On s’attend à ce que les infestations diminuent suite aux conditions défavorables à la reproduction et à la survie et aux opérations de traitement réalisées. De petits essaims pourraient se former et se déplacer vers le Soudan, le Yémen et peut-être la frontière indo-pakistanaise.
Au Yémen, des éclosions et la formation de groupes et de bandes larvaires ont commencé dans l’intérieur, où des pontes se poursuivent entre Marib et Al Hazm et près de Bayhan. De nombreux essaims matures ont été observés au cours des derniers jours à travers les hautes terres centrales ainsi que sur la côte méridionale, près d’Aden où au moins un essaim a pondu. Davantage de pontes, d’éclosions et de la formation de bandes larvaires auront lieu dans l’intérieur, dans certaines zones sur la côte près d’Aden et probablement sur la côte septentrionale de la mer Rouge.
En Iran, d’intensives opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent contre des groupes larvaires issus de la reproduction printanière, des groupes d’ailés immatures et matures et un essaim essentiellement dans les provinces méridionales de Bushehr, d’Hormozgan, le sud de Kerman et le Sistan-Baloutchistan. Les équipes ont traité 151250 ha, du 1 au 15 juin. Avec le dessèchement de la végétation, on s’attend à ce que davantage de groupes et d’ailés immatures et quelques petits essaims puissent se former au cours des prochaines semaines et se déplacer vers la zone frontalière indo-pakistanaise.
Au Pakistan, des opérations de lutte terrestre se poursuivent dans les zones de reproduction printanière du Baloutchistan contre des groupes larvaires dans l’intérieur (Dalbandin) et près de la côte dans le Turbat, le Gwadar et Lasbela. Des opérations de même type sont en cours contre des groupes de larves et d’ailés dans quelques zones estivales des déserts de Nara et du Choulistan. Les équipes ont traité 4 625 ha, du 1 au 15 juin. Des groupes d’ailés se déplaceront du Baloutchistan vers les zones de reproduction estivale le long de la frontière indo-pakistanaise où davantage d’éclosions et de formation de groupes larvaires auront lieu.
En Inde, des opérations de lutte terrestre sont en cours contre des groupes et des larves du premier au troisième stade dans le district de Jaisalmer du Rajasthan. Les équipes ont traité 1707 ha, du 1 au 15 juin. On s’attend à davantage d’éclosions et à la formation de groupes larvaires au cours des prochaines semaines au Rajasthan, qui peuvent être complétées par des groupes d’ailés et peut-être quelques petits essaims en provenance des zones de reproduction printanière.
Au Soudan, des équipes terrestres ont traité 3 700 ha de groupes d’ailés immatures et matures dans la vallée du Nil, entre Abu Hamd et Dongola du 1 au 18 juin. Une reproduction est en cours dans quelques zones et on s’attend à ce que les éclosions entraînent l’apparition de larves à la formation de petits groupes. Des ailés épars immatures et matures ont été observés davantage au sud, dans le désert de Baiyuda en direction des zones de reproduction estivale, où de petits essaims pourraient arriver de l’Arabie saoudite et pondre dans les zones de pluies récentes.
En Égypte, une lutte terrestre limitée a été réalisée sur 354 ha contre des adultes épars dans le désert occidental, près de Baris et Tushka et près d’Aswan du 1 au 11 juin.
La Région occidentale n’est pas menacée, bien que quelques petits essaims peuvent atteindre le Tchad.
Situation actuelle.
Tandis que la reproduction printanière diminue dans toutes les zones suite aux opérations de lutte et au dessèchement des conditions, il existe un risque élevé de populations résiduelles se déplaçant vers les zones de reproduction estivale. Une vigilance et une préparation extrême sont requises.
En Iran, d’intensives opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent contre des groupes larvaires de dernier stade, quelques bandes larvaires, groupes d’adultes et des ailés immatures et matures, essentiellement sur la côte de Bushehr, d’Hormozgan et du Sistan-Baloutchistan, ainsi que dans l’intérieur du Sistan-Baloutchistan. Les équipes ont traité 78 650 ha du 1 au 6 juin. Avec le dessèchement de la végétation, on s’attend à la formation de davantage de groupes d’ailés immatures et peut-être quelques petits essaims au cours des prochaines semaines et à leur déplacement vers la zone frontalière indo-pakistanaise.
Au Pakistan, une reproduction printanière tardive se poursuit dans quelques endroits côtiers du Baloutchistan, où des groupes larvaires des stades moyens à derniers sont présents et des mues imaginales et des groupes d’ailés immatures se forment. Le 1er juin, un essaim en accouplement a été observé au nord d’Uthal. Une reproduction précoce a commencé le long de la frontière indo-pakistanaise dans le désert de Nara, au sud de Khairpur, où des groupes d’adultes et des groupes larvaires de tous les stades sont présents et dans le Cholistan, à l’est de Rahimyar Khan, où des adultes et des groupes larvaires de premiers stades sont présents. Des opérations de lutte ont traité 1 495 ha du 1 au 9 juin. Au cours des prochaines semaines, des groupes d’ailés immatures se formeront et quitteront les zones de reproduction printanière du Baloutchistan, se déplaçant des zones de reproduction estivale, le long de la frontière indo-pakistanaise, où davantage d’éclosions et la formation de groupes larvaires auront lieu.
En Inde, des groupes d’ailés continuent à pondre dans l’ouest du Rajasthan, entre Sam et Phalodi. Des éclosions ont commencé et des larves des premiers stades forment des groupes. Des opérations de lutte ont traité 1 340 ha du 1 au 10 juin. On s’attend à davantage d’éclosions et à la formation de groupes larvaires au cours des prochaines semaines, qui peuvent être complétées par des groupes d’ailés et peut-être par quelques petits essaims arrivant des zones de reproduction printanière.
On s’attend à ce que le cyclone tropical 02A (Vayu) s’éloigne de la côte de Gujarat du nord-ouest de l’Inde, ce qui pourrait apporter de bonnes pluies vers les zones de reproduction estivale, plus à l’intérieur dans le Gujarat et le sud du Rajasthan, ainsi que dans les zones adjacentes du désert de Tharparkar, dans le Sindh, au Pakistan, au cours des prochains jours.
En Arabie saoudite, une reproduction printanière est presque terminée dans l’intérieur, hormis dans quelques endroits sur le versant occidental du Quart Vide. Des opérations de lutte terrestre et aérienne se poursuivent principalement contre des groupes d’ailés immatures et matures et les quelques groupes et bandes larvaires résiduels, traitant près de 21 000 ha du 1 au 7 juin.
Au Yémen, des groupes d’ailés pondent dans l’intérieur, au sud de Marib. Des essaims matures ont été observés au cours des derniers jours dans les hautes terres, près de Sana’a et il y eu une signalisation d’un essaim mature atteignant presque le Suq Abs sur la côte septentrionale de la mer Rouge. Des opérations de lutte n’ont pas été possibles. Certains groupes d’ailés et d’essaims vont probablement rester dans l’intérieur et peut-être sur la côte de la mer Rouge et se reproduire, tandis que d’autres pourraient se déplacer vers la frontière indo-pakistanaise.
Au Soudan, des groupes d’ailés immatures et matures sont présents dans la vallée du Nil des États du Nord et du Nil, entre Abu Hamed et la frontière avec l’Égypte. Des opérations de lutte sont en cours. La plupart de ces groupes vont probablement se déplacer au sud vers les zones de reproduction estivale du Darfour et du Kordofan, où ils pondront dans les zones qui ont déjà reçu des pluies précoces depuis que le Front inter-tropical (FIT) est davantage plus au nord de 200 km que la normale. Ils vont probablement être complétés par quelques petits essaims arrivant de l’Arabie.
Situation actuelle.
5 juin. Des infestations acridiennes de la reproduction printanière menacent les zones estivales
D’intensives opérations de lutte terrestre et aérienne se sont poursuivies en mai en Arabie saoudite et en Iran contre des infestations généralisées de groupes de larves et d’ailés, de bandes larvaires et d’essaims, qui se sont développées à partir de deux générations de reproduction printanière sans précédent. Des essaims se sont déplacés de l’est du Yémen vers les hautes terres centrales et quelques-uns ont poursuivi vers le sud de l’Arabie saoudite. Quelques essaims se sont déplacés vers le sud de la Jordanie pendant une brève période de vents inhabituels de secteur sud, tandis que des bandes larvaires et des groupes d’ailés immatures étaient présents le long de la frontière entre le Koweït et l’Arabie saoudite. Des groupes d’ailés immatures issus de la reproduction hivernale ont persisté sur la côte septentrionale de la mer Rouge en l’Arabie saoudite et sur la côte du sud-est de l’Égypte.
Bien que les opérations de lutte aient réduit les infestations acridiennes dans les zones de reproduction printanière, les populations non détectées ou qui ne peuvent être traitées formeront des groupes et des petits essaims qui se déplaceront vers les zones de reproduction estivale de l’intérieur du Soudan et du Yémen et le long de la frontière indo-pakistanaise en juin. Comme des pluies sont tombées environ six semaines plus tôt que la normale dans ces zones, une reproduction pourrait commencer d’ici la fin du mois. En fonction des pluies estivales, il est possible que deux générations se développent cette année, entraînant une nouvelle augmentation des effectifs acridiens d’ici octobre.
Une reproduction très limitée ayant eu lieu en Afrique du nord-ouest ce printemps, les effectifs acridiens sont actuellement très faibles et le resteront. La reproduction estivale pourrait commencer plus tôt que d’habitude au Niger et au Tchad cette année, suite aux pluies du mois de mai.
Tous les efforts nécessaires doivent être entrepris pour gérer la situation actuelle et être préparés pour l’été.
Situation actuelle.
Suite aux conditions écologiques exceptionnellement bonnes, on s’attend à ce qu’une reproduction de la deuxième génération entraîne une nouvelle augmentation des effectifs acridiens dans les zones de reproduction printanière de l’Arabie saoudite et de l’Iran.
En Arabie saoudite, la reproduction printanière a commencé plus tôt qu’habituellement cette année et elle est également davantage distribuée à l’intérieur du pays: le long du versant oriental des montagnes de l’Asir (de mars jusqu’à présent), dans les zones centrales entre Riyad et Haïl (de février jusqu’à présent), dans le nord est entre Jubail et Koweït (de mars jusqu’à présent) et le long du versant occidental du Croissant Vide entre le Wadi Dawasir et Riyad (d’avril jusqu’à présent). Une reproduction de la deuxième génération est en cours dans les zones centrales avec des pontes au cours de la dernière semaine d’avril et avec des éclosions qui ont déjà pu commencer. Les équipes terrestres et aériennes ont traité 16 430 ha du 1 au 10 mai.
Au Koweït, des groupes et des bandes larvaires de dernier stade ont été observés près d’Al Wafra et de la frontière avec l’Arabie saoudite depuis la dernière semaine d’avril. Beaucoup ont commencé à effectuer leur mue imaginale il y a une semaine environ et vont probablement former des groupes d’ailés immatures et peut-être un petit essaim, en l’absence de traitement. Ces infestations sont probablement issues de la reproduction qui a eu lieu en mars le long des zones frontalières inaccessibles par des essaims qui se sont déplacés de l’Arabie saoudite vers la côte méridionale de l’Iran. Des opérations de lutte ont traité 50 ha depuis le 28 avril. Quelques essaims peuvent également apparaître à partir des zones adjacentes de l’Arabie saoudite.
En Jordanie, un essaim immature est arrivé dans le sud, près d’Al Jafr, le 4 mai et a été traité le lendemain. Le 5 mai, un autre essaim immature a survolé la même zone et a atteint Tafilah (au sud d’Amman), où il a été traité par voie aérienne. Au total, les opérations de lutte ont traité 460 ha. Ces essaims sont probablement issus des zones de reproduction en Arabie saoudite et ont migré au cours d’une brève période où des vents de secteur sud ont prévalu. Quelques autres essaims pourraient apparaître au cours des périodes de vents de secteur sud et peut-être atteindre les zones méridionales de la Syrie ou de l’Israël.
Au Yémen, les populations locales ont signalé plusieurs essaims matures et immatures en déplacement dans les hautes terres entre Dhamer et le nord de Sana’a au cours de la dernière semaine. Ces essaims sont issus d’une reproduction effectuée il y a plusieurs mois dans le Croissant Vide. Une prospection terrestre est en cours dans l’intérieur entre Marib, Ataq et Shabwah, des ailés épars et quelques groupes y ayant été observés jusqu’à présent. Des pontes sont en cours dans quelques zones et des éclosions sont probables d’ici la fin du mois de mai avec la formation de groupes et de petites bandes larvaires en juin.
En Iran, des groupes de larves et d’ailés et quelques bandes larvaires sont présents le long de certaines zones de la côte, à partir de l’ouest de Bandar Lengeh en direction de la frontière pakistanaise, et dans l’intérieur du bassin de Jaz Murian. Une reproduction printanière de la deuxième génération a commencé fin avril avec d’importantes éclosions cette dernière semaine, ce qui entraînera la formation de davantage de groupes et de bandes larvaires, qui pourront donner naissance à de nouveaux groupes d’ailés et à des essaims à partir de la mi-juin environ, en l’absence de traitement. Des opérations de lutte intensives ont traité plus de 18 000 ha jusqu’à présent en mai. Il existe un risque que quelques groupes d’ailés ou de petits essaims puissent apparaître par moments à partir de l’Arabie.
Au Pakistan, une reproduction à petite échelle se poursuit dans les zones côtières du Balouchistan, où des opérations de lutte limitées ont été réalisées contre quelques groupes larvaires. Les larves commenceront à effectuer leur mue imaginale et à devenir des ailés immatures de la fin du mois de mai jusqu’à mi-juin environ. À cette époque, les infestations locales pourraient être complétées par des groupes d’ailés et des petits essaims en provenance de l’Iran.
En termes de perspectives à long terme, il existe un risque modéré que quelques essaims migrent après la mi-juin des zones de reproduction printanière vers les zones de reproduction estivale le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise et également à l’intérieur du Soudan. L’échelle de la migration dépend du succès des opérations de prospection et de lutte en cours. Tous les pays affectés devraient donc maintenir ces opérations et transmettre les signalements dans les meilleurs délais. Le DLIS de la FAO continuera à suivre attentivement la situation et tiendra tous les pays informés.
Situation actuelle.
Au cours des dernières semaines, la situation relative au Criquet pèlerin s’est intensifiée dans les aires traditionnelles de reproduction printanière.
En Iran, des opérations de lutte considérables, aériennes et terrestres, ont été menées en avril par les autorités nationales, sur plus de 86 000 ha, car la reproduction s’est poursuivie pour le troisième mois consécutif dans une vaste partie du sud du pays, donnant naissance à des groupes de larves et d’ailés, des bandes larvaires et quelques essaims. Une reproduction à moindre échelle a eu lieu dans les régions adjacentes du sud-ouest du Pakistan et des opérations de lutte ont été réalisées. La reproduction se poursuivra dans ces deux pays et davantage de bandes larvaires et quelques petits essaims vont probablement se former. Il existe un risque modéré que des groupes d’ailés et peut-être quelques petits essaims se déplacent cette année, autour de la mi-juin, vers les aires de reproduction estivale indo-pakistanaises, en fonction des opérations de lutte et du temps dans les zones actuellement infestées.
En Arabie saoudite, la reproduction printanière a commencé dans l’intérieur du pays, où des larves forment des groupes et des bandes. Des équipes terrestres et aériennes ont traité plus de 27 000 ha en avril dans l’intérieur du pays ainsi que sur la côte de la mer Rouge, où la reproduction hivernale est terminée. Au Yémen, des essaims qui se sont formés suite à une reproduction antérieure dans le sud du Croissant Vide se déplacent dans tout l’intérieur du pays, où il n’était pas possible de réaliser des opérations de prospection et de lutte et où les populations locales capturaient et mangeaient les criquets. Plusieurs essaims se sont déplacés vers Najran, en Arabie saoudite, au cours de ces derniers jours. Quelques petits groupes d’ailés se sont déplacés de l’est du Yémen vers le nord d’Oman, où ils ont pondu en avril et où des opérations de lutte limitées ont été réalisées. On s’attend à ce qu’une reproduction à petite échelle se poursuive en Oman. Au Yémen, des éclosions entraîneront une augmentation importante des effectifs acridiens dans l’intérieur, où on s’attend à la formation de bandes larvaires.
Ailleurs, une reproduction localisée a eu lieu dans le nord-ouest de la Mauritanie, où des opérations de lutte ont été réalisées le mois dernier. Une reproduction est en cours dans l’est de l’Algérie, mais on s’attend à ce que la situation reste calme.
Situation actuelle.
Une reproduction du Criquet pèlerin est en cours dans les zones traditionnelles de reproduction printanière dans le sud-est de l’Iran, le sud-ouest du Pakistan et l’intérieur de l’Arabie saoudite.
En Iran, des groupes d’ailés sont d’abord arrivés sur la côte méridionale fin janvier en provenance de la péninsule Arabique, environ une semaine après une alerte lancée par le DLIS de la FAO. D’autres groupes et essaims sont apparus en février et en mars, se déplaçant vers l’est le long de la côte, où ils ont pondu des œufs qui ont commencé à éclore à partir de la mi-mars. Les larves ont formé de petits groupes et quelques bandes. Bien que les opérations de lutte aient été immédiatement déclenchées, la reproduction s’est poursuivie en raison des bonnes pluies et de conditions écologiques favorables. Actuellement, les larves, les ailés et les groupes de larves et d’adultes sont essentiellement présents sur la côte sud-est, entre Jask et Chabahar, ainsi que dans l’intérieur du bassin de Jaz Murian. De plus petites infestations sont présentes plus à l’ouest le long de la côte et dans les zones de l’intérieur près de Bander-e Lengheh. Des signalisations indiquent que 12 000 ha environ ont été traités depuis février.
Au Pakistan, un petit essaim est d’abord apparu sur la côte sud-ouest à la mi-mars, suivi par plusieurs groupes d’ailés qui ont pondu. Les éclosions ont commencé début avril, entraînant la formation de petits groupes larvaires. Les équipes de lutte ont traité plus de 600 ha jusqu’à présent. Des adultes solitaires en faibles effectifs sont présents dans l’intérieur du Balouchistan, où on s’attend à une reproduction.
En Arabie saoudite, une reproduction de la deuxième génération se termine dans les zones hivernales le long de la côte de la mer Rouge, tandis que la reproduction de la première génération a commencé dans les zones printanières de l’intérieur, où des groupes d’ailés ont pondu entre Gassim et Hail. Jusqu’à présent cette année, les équipes terrestres et aériennes ont traité plus de 76 000 ha.
Au Yémen, plusieurs essaims et groupes d’ailés sont apparus dans le Wadi Hadhramaut et se sont récemment déplacés plus à l’ouest dans l’intérieur jusqu’à Marib et Al Jawf. Ces populations sont issues de plusieurs reproductions successives qui ont eu lieu dans le Croissant Vide, près de la frontière avec le Yémen, Oman et l’Arabie saoudite, où deux cyclones ont donné lieu à des conditions de reproduction exceptionnelles de l’été dernier jusqu’au début de cette année. Au cours des derniers jours, quelques groupes d’adultes se sont déplacés hors de cette même zone et ont été observés dans l’intérieur du nord d’Oman, où de bonnes pluies sont récemment tombées.
En avril et en mai, la reproduction se poursuivra dans le sud-est de l’Iran, le sud-ouest du Pakistan et l’intérieur de l’Arabie saoudite. On s’attend à ce qu’une reproduction commence dans l’intérieur du Yémen et, à une moindre échelle, dans le nord d’Oman. Par conséquent, on s’attend à une nouvelle augmentation des effectifs acridiens, surtout au Yémen, où il est difficile de réaliser des opérations de prospection et de lutte. Des prospections devraient être maintenues dans toutes les zones et des opérations de lutte entreprises, si besoin, pour réduire l’ampleur de la reproduction et toute éventuelle migration vers les zones de reproduction estivale, le long de la frontière indo-pakistanaise et l’intérieur du Soudan.
Situation actuelle.
La situation relative au Criquet pèlerin a commencé à s’améliorer fin février sur la côte de la mer Rouge suite au déclin des infestations dans certaines zones dû aux opérations de lutte intensives qui ont permis le traitement de 80 000 ha en février et au dessèchement des conditions.
Des opérations de lutte sont en cours contre la reproduction de la deuxième génération le long de la côte de la mer Rouge au Soudan, en Égypte, en Arabie saoudite, et, à une moindre échelle, en Érythrée. Il existe un risque potentiel que toute infestation non détectée ou n’ayant pu être traitée formera d’autres groupes de larves et d’ailés, des bandes et quelques petits essaims avec la poursuite du dessèchement de la végétation en mars. On s’attend à ce que la plupart de ces populations migrent vers les zones de reproduction printanière dans l’intérieur de l’Arabie saoudite, tandis que d’autres pourraient se déplacer vers la vallée du Nil dans le nord du Soudan. On s’attend à ce qu’une reproduction ait lieu dans ces zones entre mars et juin, des efforts intensifs de suivi et de lutte sont requis par tous les pays touchés.
La reproduction se poursuit dans l’est du Yémen, en bordure du Croissant Vide, dans les zones qui ont reçu de bonnes pluies lors des cyclones Mekunu et Luban, en mai et en octobre 2018 respectivement. À partir de là, des ailés et au moins un essaim se sont déplacés vers les zones cultivées, dans le Wadi Hadhramaut. Avec le dessèchement de la végétation dans l’est du Yémen, on s’attend à ce d’autres populations arrivent dans l’Hadhramaut et dans les zones centrales de l’intérieur et se reproduisent en cas de pluie.
En Asie du Sud-Ouest, des opérations de lutte sont en cours contre des groupes d’ailés et quelques petits essaims qui étaient en ponte, en février, le long de la côte méridionale de l’Iran. La reproduction se poursuivra, entraînant une augmentation des effectifs acridiens pendant le printemps.
La situation reste calme en Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest.
Situation actuelle.
Des opérations de lutte terrestre et aérienne sont en cours suite à la résurgence du Criquet pèlerin qui s’est développée sur la côte de la mer Rouge du Soudan et de l’Érythrée en décembre. La reproduction des groupes d’ailés et des essaims de la première génération se poursuit dans ces zones, ainsi que sur la côte du sud-est de l’Égypte et sur la côte centrale et septentrionale de l’Arabie saoudite. Par conséquence, les effectifs acridiens augmentent le long des deux rives de la mer Rouge.
Au cours des deux dernières semaines, il y a eu une intensification des éclosions de la deuxième génération et de la formation de bandes larvaires sur la côte nord de l’Arabie saoudite, entre Thuwal et Mastura, sur la côte centrale près de Lith, sur la côte méridionale du Soudan près de la frontière avec l’Érythrée et sur la côte centrale de l’Érythrée. De nouveaux essaims vont probablement commencer à se former à la fin du mois sur certains sites.
Dans l’intérieur de l’Arabie saoudite, des groupes d’adultes ont atteint les zones de reproduction printanière, entre Zalim et Qassim, où certains d’entre eux ont commencé à pondre. Les ailés immatures effectuent leur maturation le long des bordures occidentale et septentrionale du Croissant Vide, près de Wadi Dawasir et au sud-est de Riyad.
Des opérations de lutte ont concerné près de 85 000 ha depuis décembre, dont près de 30 000 ha au cours des deux dernières semaines en Égypte, en Érythrée, en Arabie saoudite et au Soudan.
Depuis le début du mois de février, des pluies modérées sont tombées sur la côte septentrionale de la mer Rouge, en Arabie saoudite, entre Yendo et Al Wajh, tandis que des averses légères concernaient la côte centrale, près de Qunfindah. La végétation étant toujours verte dans les zones côtières situées le long des deux rives de la mer Rouge, la reproduction se poursuivra, entraînant une nouvelle augmentation des groupes de larves et d’ailés, des bandes larvaires et des essaims. Dès que la végétation commencera à se dessécher, des groupes d’ailés et quelques essaims vont probablement se déplacer au nord le long de la côte de la mer Rouge de l’Érythrée vers le Soudan et à partir de la côte de la mer Rouge du Soudan vers la vallée du Nil dans le nord du Soudan. Il existe un risque modéré que quelques essaims puissent traverser la mer Rouge vers les zones côtières et de l’intérieur de l’Arabie saoudite.
En Iran, des opérations de lutte sont en cours contre au moins un essaim qui est arrivé sur la côte méridionale à la fin du mois de janvier, ainsi que contre les infestations d’ailés dans les zones de reproduction printanière de l’intérieur du bassin du Jaz Murian. On s’attend à ce que des éclosions et la formation de bandes larvaires aient lieu dans ces zones d’ici la fin du mois de février.
Tous les pays affectés devraient renforcer leurs mesures de vigilance et de lutte afin de réduire les actuelles infestations et diminuer le risque de migration et de reproduction printanière.
Situation actuelle.
4 février. Formation et migration d’essaims dans la Région centrale
Une résurgence du Criquet pèlerin est en cours sur les plaines côtières du Soudan et de l’Érythrée, où un nombre croissant de groupes, de bandes et d’essaims se sont formés en janvier suite à une deuxième reproduction.
En plus de la reproduction, des essaims provenant de deux sources différentes ont migré. Au moins un essaim mature issu de la reproduction hivernale a traversé vers la mi-janvier la mer Rouge à partir de la zone de résurgence soudano-érythréenne vers la côte septentrionale de l’Arabie saoudite ; ce déplacement a été suivi par d’autres migrations une semaine plus tard environ. Des groupes d’adultes et un essaim sont arrivés, à partir du sud, sur les plaines côtières de la mer Rouge dans le sud-est de l’Égypte à la fin du mois. Dans l’intérieur de l’Arabie saoudite, des essaims immatures ont envahi les marges occidentale et septentrionale du Croissant Vide, venant du sud-est du Croissant Vide, près de la frontière avec le Yémen et Oman, où deux générations de reproduction ont eu lieu suite aux bonnes pluies générées par les cyclones Mekunu (en mai) et Luban (en octobre). Quelques-uns de ces essaims se sont déplacés vers les Émirats arabes unis et le sud de l’Iran. Des groupes d’ailés pourraient continuer à se déplacer à l’est, le long de la côte méridionale de l’Iran vers le sud-ouest du Pakistan.
Des opérations aériennes ont été organisées au Soudan et en Arabie saoudite, renforcées par une lutte terrestre dans ces deux pays, en Érythrée et en Égypte, traitant près de 55 000 ha en janvier.
La reproduction se poursuivra en février sur la côte de la mer Rouge, au Soudan et en Érythrée, entraînant une nouvelle augmentation des groupes de larves et d’ailés, des bandes larvaires et des essaims. Avec le dessèchement de la végétation, des groupes d’ailés et quelques essaims vont probablement se déplacer au nord, le long de la côte de la mer Rouge, en Érythrée vers le Soudan, et de la côte de la mer Rouge du Soudan vers la vallée du Nil, dans le nord du Soudan. Il existe un risque modéré que certains essaims puissent traverser la mer Rouge vers les zones côtières et de l’intérieur de l’Arabie saoudite.
En Afrique du nord-ouest, la situation reste calme. Une reproduction localisée a eu lieu le mois dernier dans le nord-ouest de la Mauritanie et le sud de l’Algérie. En cas de pluie, une reproduction printanière va probablement commencer en mars le long du versant méridional des monts Atlas, au Maroc et en Algérie.
Résurgence du Criquet pèlerin.
18 janvier. Début d’une deuxième reproduction dans la résurgence soudano-érythréenne
Des groupes de larves des derniers stades ainsi que des ailés immatures et matures sont présents sur les plaines côtières de la mer Rouge, entre Port Soudan et Massawa, en Érythrée. Un petit essaim mature a été signalé plus tôt cette semaine en déplacement au sud, le long de la côte, en direction de Massawa, et a atteint Foro le 13 janvier. Une deuxième reproduction est en cours avec des signalisations de nouvelles larves nouveau-nées grégaires formant de petits groupes en Érythrée. Des opérations de lutte terrestre sont en cours dans ces deux pays. Les conditions écologiques demeurant favorables, on s’attend à davantage de pontes et d’éclosions d’ici la fin du mois de janvier. Par la suite, la reproduction va probablement diminuer au vu des actuelles prévisions de pluie. Ailleurs, une reproduction est probablement en cours dans les zones sub-côtières (oued Oko/Diib) du nord-est du Soudan.
En Arabie saoudite, de petits groupes et essaims immatures ont commencé à arriver le 6 janvier près des fermes des bordures occidentale et septentrionale du Croissant Vide, au sud de Riyad, entre Al Sulayyil et Al Aflaj, et au sud d’Haradh. Des opérations de lutte terrestre sont en cours. Ces essaims sont certainement issus de la reproduction dans le Croissant Vide, le long de la frontière entre Oman, le Yémen et l’Arabie saoudite, où de bonnes pluies sont tombées suite aux cyclones Mekunu (en mai) et Luban (en octobre). Il existe un risque que ces essaims effectuent leur maturation et pondent à proximité des zones cultivées. Le 15 janvier, un essaim mature a été signalé sur la côte nord de la mer Rouge, près de Rabigh.
Des efforts de prospection et de lutte devraient être maintenus dans toutes les zones.
Résurgence du Criquet pèlerin.
9 janvier. Développement d’une résurgence acridienne au Soudan et en Érythrée
Des conditions écologiques favorables et une reproduction étendue ont entraîné, en décembre, le développement d’une résurgence du Criquet pèlerin dans les zones de reproduction hivernale situées le long de la côte de la mer Rouge au Soudan et en Érythrée.
Bien que la reproduction ait commencé mi-octobre et se soit poursuivie tout au long de novembre, son ampleur n’avait pas été totalement détectée avant décembre, quand des éclosions généralisées ont eu lieu avec des groupes de larves et d’ailés commençant à se former mi-décembre, et des groupes d’ailés se déplaçant de part et d’autre de la frontière soudano-érythréenne. Vers la fin du mois de décembre, une deuxième reproduction avait commencé suite à la formation de plusieurs essaims matures ayant pondu près de la frontière. Les équipes terrestres ont traité 7 235 ha en Érythrée et 1 247 ha au Soudan en décembre.
Au cours de la période de prévision, des larves et des ailés de première génération formeront davantage de groupes et quelques bandes et essaims. Cela sera complété, en janvier, dans ces deux pays, par les éclosions de deuxième génération qui entraîneront la formation de groupes et de bandes larvaires supplémentaires. Des groupes d’ailés immatures et de petits essaims pourraient commencer à se former vers la mi-février. L’ampleur de la deuxième reproduction dépendra des pluies et des conditions écologiques.
Ailleurs, une reproduction à petite échelle a eu lieu dans le sud-est de l’Égypte, sur la côte de la mer Rouge en Arabie saoudite et dans le sud d’Oman. Il se peut que quelques petits groupes ou essaims se forment dans le Croissant Vide, près de la frontière avec le Yémen, Oman et l’Arabie saoudite, où de bonnes pluies sont tombées suite au cyclone Luban. Jusqu’à présent, au moins un petit essaim immature a été signalé dans le centre de l’Arabie saoudite, au sud de Riyad, près du Wadi Dawasir, le 6 janvier 2019. Des opérations de lutte ont été immédiatement entreprises.
La situation est restée calme dans les autres régions et on ne s’attend à aucun développement significatif.
Résurgence du Criquet pèlerin.