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Ateliers régionaux de formation au Brésil et au Ghana sur l'évaluation des risques liés aux résidus de pesticides et sur l’établissement des Limites Maximales de Résidus (LMRs)

En collaboration avec le service agricole extérieur (Foreign Agricultural Service) du département de l’agriculture des Etats-Unis, AGPMC a organisé deux ateliers régionaux de formation au Brésil et au Ghana sur l'évaluation des risques liés aux résidus de pesticides et sur l’établissement des normes.

L'atelier pour l’Amérique latine et les Caraïbes s'est tenu à San Paulo au Brésil du 16 au 20 mai 2011. Vingt et un participants issus de douze pays ont participé à cet atelier de formation. Les participants étaient originaires d'Argentine, Belize, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Guyana, Honduras, Panama, Pérou et Uruguay.

L’atelier africain s'est tenu à Accra au Ghana du 6 au 10 Juin 2011 et vingt-deux participants y ont assisté. Les participants étaient originaires d’Afrique du Sud, Burkina Faso, Cameroun, Côte-d'Ivoire, Egypte, Ghana, Kenya, Mali, Maroc, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Tanzanie, Togo et Zambie.

Ces ateliers de formation régionaux ont été organisés afin de répondre aux désirs des pays en développement à jouer un rôle plus important dans le processus d'établissement des normes internationales et à renforcer les capacités des scientifiques de ces pays lors de l'évaluation des risques liés aux résidus pour l'établissement des LMRs mais aussi de l'évaluation des éléments du dossier des résidus pour l'homologation des pesticides.

 

Les participants aux deux ateliers, originaires pour la plupart d’organismes réglementaires des pesticides ont montré un grand intérêt lors de la formation. Ils ont particulièrement apprécié les exercices de groupe, les considérant extrêmement instructifs et offrant l'occasion aux stagiaires de percevoir la complexité de l'évaluation des résidus de pesticides. Tous les participants ont indiqué combien l'atelier a considérablement élargi leurs points de vue, mais aussi amélioré leur compréhension de ce sujet complexe. Ceux-ci sont aussi persuadés que les connaissances et les compétences acquises lors de la formation leur seront utiles pour leur travail à venir.

Comme recommandé par les pays membres, en particulier les pays en développement, la FAO a entrepris une série d'activités visant à renforcer les capacités des scientifiques des pays en développement aux techniques d'évaluation des pesticides pour l'établissement des LMRs et à  mettre à jour leurs connaissances relatives à l'évaluation des risques associés à l’absorption   alimentaire de résidus de pesticides. En 2010, la FAO a élaboré et publié un Manuel de formation sur l'évaluation des résidus de pesticides pour l'établissement de limites maximales de résidus et le calcul de l’absorption alimentaire. Par ailleurs, en Novembre 2010 le premier atelier international de formation sur l'établissement des limites maximales de résidus (LMRs) et l'évaluation des risques liés aux résidus de pesticides s’est tenu à Budapest en Hongrie. Quinze stagiaires ont participé à cet atelier, dont treize participants issus de pays en voie de développement. Suite aux deux ateliers de formation en Afrique et en Amérique latine et Caraïbes, un cours régional de formation pour l'Asie est programmé du 8 au 12 août à Bangkok en Thaïlande.

Problème lié aux pesticides résolu au Paraguay

Au Paraguay, un incendie a eu lieu en 2003 dans un site appartenant à la Tabaco Oficina de Fiscalizadora y Algodón (OFAT) dans la ville d'Asunción. Celui-ci a provoqué des dégâts à environ 160 tonnes de pesticides, a contaminé des sols et des produits contaminés ont été placés précipitamment dans des  conteneurs maritimes où ils sont restés depuis. Le site se trouve à proximité du centre d'Asunción, la capitale du Paraguay, proche d’un quartier, d’une route très fréquentée et d’une rivière, de sorte que les risques sanitaires et environnementaux sont extrêmement élevés.  

Le gouvernement japonais a accepté que les revenus générés par les équipements et intrants agricoles offerts par le Japon et vendus localement puissent être utilisés pour éliminer les pesticides périmés de l’OFAT d’Asunción. En vertu d'un accord de fonds fiduciaire unilatéral entre le gouvernement du Paraguay et la FAO, la division AGP a formulé un contrat pour l'élimination de 200 tonnes de pesticides périmés ainsi que les substances contaminées provenant de l’OFAT d’Asunción.

Le contrat a été préparé en avril 2010, mais de nombreuses difficultés ont été rencontrées pour introduire les matières au Paraguay, principalement en raison d'une sécheresse qui a réduit le niveau du fleuve Paraguay et a empêché les cargos  d’arriver d'Argentine. Le transport terrestre a été beaucoup plus lent.

Les travaux ont commencé début février 2011 avec la formation de personnel local sur des méthodes de travail efficaces et sûres de reconditionnement des pesticides périmés afin de les expédier à l’étranger. En raison des températures élevées et de l'humidité, deux équipes d'ouvriers du ministère de l'Agriculture et les pompiers locaux ont été formés et ont travaillé au reconditionnement des pesticides en se relayant toutes les trente minutes. Début mars, l’ensemble des pesticides périmés de l’OFAT d’Asunción a été remballé dans de nouveaux conteneurs prêts à être expédiés au Royaume-Uni pour leur destruction.

Les médias se sont montrés très intéressés par le projet avec la participation de la FAO à Rome et le Bureau sous-régional de la FAO pour l'Amérique latine. Des séquences vidéo et des photos de l'opération ont été organisées. De plus, la presse locale et internationale ont assisté à une séance d'information ministérielle ainsi qu’à une conférence de presse sur le sujet. Le projet a été couvert aussi bien au niveau national que régional.

Un autre problème auquel doit faire face le Paraguay est une accumulation de près de 6.000 tonnes de graines de coton  traitées avec une variété de pesticides (fongicides et insecticides) qui n'ont pas été plantées et sont donc devenues obsolètes. Le gouvernement a demandé l'assistance de la FAO pour trouver une solution afin d’éliminer ces graines. L'expertise de l’université de Wageningen a été mobilisée et une mission de terrain a été organisée en février pour examiner la situation et proposer une solution technique.

Il a été proposé d'utiliser un processus accéléré de compostage par mélange d'une proportion de graines avec d'autres matières organiques disponibles, du fumier et de la terre venant de zones où les graines traitées avaient déjà été enfouies. Les graines seraient broyées par des moyens mécaniques, et le tas de compost ainsi construit serait entretenu afin d'optimiser le processus de compostage. L'Université du Paraguay à Asunción, en collaboration avec l'Autorité des pesticides et des semences du Paraguay (SENAVE) vont travailler ensemble pour mettre en œuvre l'opération de compostage. Un projet pilote sera lancé dans les prochains mois afin de tester les différentes options et optimiser le processus, permettant dans le futur des opérations à grande échelle pour traiter les 6.000 tonnes de semences restantes.

 

Atelier de formation à Budapest sur l'établissement des LMRs

Le premier atelier de formation de la FAO sur l'établissement des limites maximales de résidus (LMRs) et l'évaluation des risques liés aux résidus de pesticides s’est tenu à Budapest, Hongrie, du 8 au 12 Novembre 2010. Quinze stagiaires ont participé à cet atelier, dont treize issus de pays en développement. L'atelier a été ouvert par le sous-directeur général de la FAO et le Représentant régional pour l'Europe et l'Asie centrale, Mme Guerrieri. Les animateurs de l'atelier étaient des Membres du Groupe d'experts FAO de la réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR), M. Arpad Ambrus de la Hongrie et M. Denis Hamilton de l'Australie. 

Les objectifs de cet atelier de formation étaient de renforcer les capacités des scientifiques des pays en développement  sur les techniques d'évaluation des pesticides lors de l'établissement des LMRs mais aussi pour mettre à jour leurs connaissances sur l'évaluation des risques liée à l'ingestion de résidus de pesticides.

L'atelier de formation s'est appuyé sur les principes développés dans le manuel de formation de la FAO (version d'essai). Des cours théoriques, discussions et huit exercices pratiques par équipe ont été les outils de la formation.

Les participants ont reconnu l’importance de la formation et celle-ci a été très appréciée. Les connaissances et les compétences acquises seront d'une grande aide dans leur travail: au niveau national, les pays pour lequel un intervenant était présent lors de l'atelier de formation bénéficieront de leurs participations, dans la mesure où tous les stagiaires seront maintenant des participants actifs dans les activités qui impliquent des normes internationales et l'établissement des LMRs au niveau national.

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