Plateforme des connaissances sur l'agroécologie

La FAO au Maroc s’engage sur le chemin de l’agroécologie

L’agriculture revêt une importance indéniable au Royaume du Maroc. Son poids économique et social, son affiliation au monde rural, ainsi que la diversité de ses fonctions sur les volets alimentaires, socio-économiques et environnementaux, en font une locomotive naturelle de développement et de croissance économique. Conscient des atouts agroécologiques remarquables dont dispose le pays, le gouvernement marocain a depuis longtemps affirmer sa volonté de dynamiser ce secteur qui a été le fruit des différentes politiques agricoles déployées. Ces efforts ont permis d’enregistrer une multitude d’acquis, à travers notamment, la diversification de la production végétale, le renforcement des chaines de valeur, l’irrigation localisée et également le développement de l’agriculture biologique.

A juste titre, le projet sur « La conservation de la biodiversité et atténuation de la dégradation des terres par une gestion adaptable des systèmes du patrimoine agricole », a été mené selon une vision agro-écologique en améliorant la conservation et la gestion durable de cinq systèmes oasiens au Maroc, en mettant l’accent sur le renforcement du rôle de ces systèmes dans la sécurité alimentaire des ménages, mais aussi et surtout la préservation de la biodiversité agricole.

Pour rappel, ce projet a été mis en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en partenariat avec l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et Le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime , du Développement Rural , des Eaux et Forêts (MAPMDREF), avec l’appui financier du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), et vise à consolider et à accompagner cinq sites oasiens agro-écologiques pilotes : Imilchil-Amellago des montagnes du Haut-Atlas, Aït Mansour dans les vallées de l’Anti Atlas, Akka, Assa et Figuig situés en zones présahariennes, dont les travaux réalisés jusque-là ont permis d’atteindre des résultats remarquables dans le cadre de l’agroécologie, notamment en termes de :

Préservation et la valorisation de l’agro biodiversité

Des prospections ont été menées au niveau de chacun des sites pour inventorier 144 variétés locales dont 57 ont été bien caractérisées. Un cadre réglementaire pour le développement des semences des variétés locales a été élaboré et soumis aux autorités compétentes du pays et un réseau de production, de stockage et de distribution de semences locales a été mis en place au niveau de chacun des cinq sites. Ainsi, il y a eu un renforcement des dispositifs des semences locales donc, qui représente en soit, une base considérable pour le développement de l’agroécologie et l’agriculture biologique.

Développement de pratiques durables de gestion d’eau et des terres

Des formations ont été dispensées au profit des agriculteurs et agricultrices des sites du projet ainsi qu’à leurs techniciens encadrants. Le nombre de bénéficiaires est d’environ 700 dont 30% de femmes, émanant de plus de 56 villages et représentant plus de 28 associations et 40 coopératives dans tous les sites. Ces formations ayant pour objet d’améliorer les compétences en termes de promotion des approches agro écologiques, avaient couvert divers thèmes, tels que : les techniques d’agriculture biologique et la certification des sites ou les techniques de production et conservation des semences et sélection participative pour améliorer les variétés locales et préserver une base génétique large pour la conservation in situ ;

Valorisation des produits de terroir à travers la certification agriculture biologique

Les efforts ont également porté sur le renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de développement de produits locaux labellisés. Dans ce sens, il y a eu également la mise en œuvre des systèmes de traçabilité des produits biologiques labellisés, la gestion de la documentation de la chaîne de valeur, l’utilisation du label, l’emballage et les stratégies de marketing. En tout, 100 producteurs de dattes, 50 producteurs de pommes, 50 producteurs de céréales biologiques et 100 producteurs de laine organique ont pris part à ces formations.

La labellisation des territoires

Le projet a mené plusieurs études dont notamment celle des aménagements hydro agricoles, de gestion durable des sols et d’étude de gestion paysagère. L’exploitation des données recueillies sur les sites ont permis d’élaborer les documents de plaidoyer pour leur inscription en tant que SIPAM. Deux sites oasiens sont désormais inscrits comme SIPAM et les dossiers de deux autres sont en train  d’être finalisés.

Diffusion des résultats

Le projet dispose d’un fonds documentaire provenant des consultations réalisées sur les sites d’intervention, ayant trait par exemple à la sensibilisation sur l’agriculture biologique et le compostage en fosse  ou encore des rapports sur le développement de l’agriculture biologique, la conservation de l’agro biodiversité, la gestion durable des eaux et des terres et la valorisation des produits locaux.

 01/04/2016 - 31/03/2019
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Année: 2019
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Pays: Morocco
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Texte intégral disponible à l'adresse: https://www.fao.org/gef/projects/detail/en/c/1056953/
Langue: French
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Type: Projet
Organization: Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO)

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