Principales réalisations de l'initiative "l’Initiative de passage à l’échelle supérieure de l’agroécologie": résumé de l'événement
L'événement virtuel de haut niveau " l’Initiative de passage à l’échelle supérieure de l’agroécologie" qui s'est tenu le mardi 19 avril 2022 avait pour but de partager les principales réalisations dans la mise en œuvre de l'agroécologie depuis la création de l'initiative. L'événement a rassemblé plus de 650 participants qui ont ainsi découvert des expériences réussites et des conditions favorables à la mise en œuvre de l'agroécologie sur le terrain.
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L'événement a été organisé conjointement par le mécanisme consultatif des Nations unies chargé pour la réalisation de l'initiative, qui regroupe la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Programme alimentaire mondial (PAM), la Convention sur la diversité biologique (CDB), le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis son lancement en 2018, l’Initiative de passage à l’échelle supérieure de l’agroécologie a animé les débats, la coopération et les investissements au sein et au-delà du système des Nations unies (ONU), afin que l'agroécologie soit mise à l'échelle et d'atteindre de multiples objectifs de développement durable. L'événement a révélé comment les gouvernements, les partenaires et les agences de l'ONU soutiennent progressivement l'agroécologie dans le cadre de leurs mandats respectifs.
Mme Beth Bechdol, Directrice générale adjointe de la FAO, a débuté l'événement en soulignant l'importance de l'agroécologie pour transformer les systèmes agroalimentaires et a indiqué que le Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO vise à soutenir l'Agenda 2030 global par la transformation en systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables.
L'événement a été marqué par les allocutions des représentants des gouvernements du Mexique, de l'Andhra Pradesh (Inde) et du Sénégal, qui ont illustré l'importance des politiques publiques pour le développement de l'agroécologie et les résultats remarquables de leurs initiatives.
M. Víctor Suárez Carrera, sous-secrétaire à l'autosuffisance alimentaire du Secrétariat à l'agriculture et au développement rural du gouvernement mexicain, a expliqué comment les transitions agroécologiques sont mises à l'échelle grâce à deux programmes principaux, " Semer la vie " et " Production pour le bien-être ", qui couvrent environ 8 millions de personnes et ont engagé plus de 2,5 millions de producteurs.
M. Vijay Kumar Thallam, vice-président exécutif de l'organisation pour l'émancipation des agriculteurs et conseiller du gouvernement de l'Andhra Pradesh pour l'agriculture et la coopération, a donné un aperçu du Programme d'agriculture naturelle géré par la communauté (APCNF), qui mobilise actuellement 630 000 agriculteurs, soit 27 % des villages agricoles de l'État.
M. Saliou Ngom, Directeur de la Protection des Végétaux, ministère de l’Agriculture et de l'Équipement Rural du Gouvernement du Sénégal a expliqué comment le Sénégal promeut une transition agroécologique qui rassemble les priorités nationales avec les besoins des différents acteurs régionaux et locaux à travers le Plan Sénégal Émergent et les recommandations politiques au niveau régional à travers un réseau multi-acteurs appelé DyTAES (Dynamique pour une Transition AgroEcologique au Sénégal).
Au cours de la session interactive, Mme Chukki Nanjundaswamy, membre du Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire (IPC), a souligné qu'"il est important de travailler avec les organisations de producteurs existantes, qui constituent un tissu social et organisationnel pour diffuser massivement l'agroécologie, ainsi qu'avec les programmes de vulgarisation horizontale qui engagent activement les agriculteurs champions".
M. Etienne Hainzelin, conseiller du président du Centre français de recherche agronomique pour le développement international (CIRAD), représentant les organismes de recherche, a abordé les principes clés du développement de la recherche en agroécologie, soulignant la nécessité de "changer la façon dont les performances des systèmes agricoles sont mesurées". Il a préconisé de tenir compte de la complexité, des conflits d'intérêts et de l'incertitude dans les théories du changement pour les transitions agroécologiques, en construisant des connaissances en collaboration avec les parties prenantes dans le cadre de partenariats inclusifs et plus équilibrés".
Mme Jane Maland Cady, directrice du programme international de la Fondation McKnight, s'exprimant au nom des organisations de donateurs, a souligné que "la collaboration est essentielle pour susciter les investissements des donateurs, qui à leur tour peuvent susciter un environnement politique cohérent. Elle exige toutefois des approches de financement à plus long terme et plus souples, mais ces approches garantissent des transformations plus importantes". Elle a également rappelé la nécessité de disposer d'outils et de cadres cohérents et d'aligner les agendas aux niveaux local, national, régional et mondial.
Le discours de clôture a été prononcé par M. Jingyuan Xia, directeur en charge de la Division ''Production et protection des plantes'' de la FAO. Il a reconnu le soutien et l'engagement des agences de l'ONU qui sont des membres clés de " l’Initiative de passage à l’échelle supérieure de l’agroécologie " et des pays membres qui apportent des transitions agroécologiques durables sur le terrain.