Efficience: des pratiques agroécologiques novatrices permettent de produire plus en utilisant moins de ressources externes
L’amélioration de l’efficience d’utilisation des ressources est une propriété nouvelle des systèmes agroécologiques, qui planifient et gèrent prudemment la diversité afin de créer des synergies entre différentes composantes du système concerné. L’un des enjeux en matière d’efficience, par exemple, tient au fait que moins de 50 pour cent des engrais azotés appliqués au niveau mondial sur les terres cultivées sont convertis en produits récoltés et que le reste se répand dans l’environnement, ce qui provoque de graves problèmes écologiques.
Les systèmes agroécologiques améliorent l’utilisation des ressources naturelles, en particulier celles qui sont abondantes et gratuites, comme le rayonnement solaire, le carbone atmosphérique et l’azote. En renforçant les processus biologiques et en recyclant la biomasse, les nutriments et l’eau, les producteurs peuvent utiliser moins de ressources externes, ce qui réduit les coûts et les effets négatifs sur l’environnement.
Enfin, une moindre dépendance à l’égard de ressources externes donne des moyens supplémentaires aux producteurs en augmentant leur autonomie et leur résilience face aux chocs naturels ou économiques. L’une des mesures de l’efficacité des systèmes intégrés est l’équivalent de surface cultivée. Elle consiste à comparer les rendements des associations de plusieurs éléments (cultures, arbres, animaux, par exemple) à ceux des monocultures. Les systèmes agroécologiques intégrés correspondent souvent à des équivalents de surface cultivée supérieurs.
Par conséquent, l’agroécologie promeut des systèmes agricoles qui disposent de la diversité biologique, socioéconomique et institutionnelle nécessaire et sont adaptés aux plans spatial et temporel pour contribuer à une meilleure efficience.