Grâce aux ruches offertes par la FAO, les associations burundaises accroîtront la production de miel
Plus de 500 apiculteurs burundais des localités de Cibitoke, Bubanza et de Bujumbura Rural (Isale) réunis en associations et bénéficiaires du programme Peace Building Fund (PBF) viennent de recevoir de la FAO 250 ruches modernes ainsi que divers accessoires, dont 5 extracteurs de miel.
«La quantité de miel à récolter va augmenter grâce aux équipements apicoles que nous venons de recevoir de la FAO. Nous sommes heureux d’avoir une alternative aux ruches traditionnelles. L’argent issu de notre élevage servira dans nos ménages et nos associations», a indiqué Cyriaque Sinumvayaha, une des leaders du Collectif Ingoma y’igitiba qui englobe 14 associations.
Le 22 août 2013, la distribution de matériel s’est déroulée au chef-lieu de la province Bubanza en présence du Gouverneur, Anselme Nyandwi, des bénéficiaires et d’une équipe de la FAO. Les autorités se sont réjouies du don de la FAO, en soulignant que le miel est un produit très rentable et qui ne demande pas beaucoup d’énergie.
Marie-Josée Nzokizwanimana, membre de l’association Tubumbatire Uruyuki et bénéficiaire de l’appui de la FAO à Bubanza, estime que la production issue de ces ruches l’aidera à assurer les soins de santé de sa famille: «Nous sommes très reconnaissants à la FAO pour ce matériel et aussi pour la formation en apiculture qu’elle nous a fournie. Qu’elle continue à appuyer tous ceux comme nous.»
Lui-même apiculteur, le Gouverneur Nyandwi souligne que les associés se rencontrent chaque semaine et qu’ils projettent, dans un proche avenir, de franchir une bonne étape de production grâce à cet appui de la FAO. « Parmi ses grands avantages, l’apiculture permet une cohabitation pacifique entre toutes les ethnies, toutes les confessions, les jeunes, les déplacés, les rapatriés, les anciens combattants et ceux qui sont restés sur les collines lors de la crise qui a secoué le pays», a indiqué le Gouverneur Nyandwi.
L’apiculture est une activité qui crée de l’emploi car un travailleur reçoit 3.000 francs Bu dont 2.000 lui sont remis et 1.000 sont épargnés pour son compte au sein de son association. Selon les autorités locales, la province de Bubanza où a été organisée cette distribution possède des atouts pour l’apiculture. «Notre région jouit d’un bon climat permettant à l’abeille de bien circuler et de butiner dans les bois de la province.»
La distribution de ce matériel est consécutive à une formation assurée par le Centre de formation rurale (CFR). La formation a montré que l’élevage des abeilles est jonché d’un processus de recherche et d’innovation continues. Par exemple, à présent on couvre les ruches pour le maintien d’une bonne température à l’intérieur. Une grille à reines sous forme de tamis empêche la reine de sortir de la ruche. Pour des ruches superposées, on récolte dans celles du dessus.
La qualité du miel dépendra du type d’arbre qui a fourni le nectar; l’eucalyptus est réputé générer un miel de haute qualité. Le miel se conserve à l’abri de l’air ambiant pour éviter la fermentation. Sous-produit important, la cire est utilisée dans la fabrication du savon, des peintures et des bougies.
Une démonstration du fonctionnement des extracteurs de miel a également été effectuée par un cadre du CFR.
Le coût d’un extracteur est de 500.000 francs s’il est fabriqué localement contre 950.000 francs s’ il est importé. Pour réduire le coût, les extracteurs distribués sont ceux confectionnés localement.
Soulignons qu’un kilo de miel coûte environ 5.000 francs dans le pays.