FAO au Bénin

Cultures Maraîchères au Bénin : Atelier de validation de fiches et manuels techniques de production maraîchère

21/04/2015

Cotonou. - Mardi 21 Avril 2015.

La FAO a financé l’élaboration des fiches et manuels techniques sur les principales cultures maraîchères du pays que sont : la tomate, le piment, l’oignon, la carotte, le chou, la laitue, Grande morelle (Gboma), l’amarante, le Basilique africaine (Tchayo) et la vernonia (Amavivè).  Le processus de finalisation de ces manuels et fiches techniques élaborés par l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) a exigé, l’organisation d’un atelier de validation qui a eu lieu à Cotonou du 21 au 23 avril 2015.

L’objectif général de l’atelier a été de faire valider par les acteurs et personnes-ressources du monde maraîcher, les fiches et manuels techniques. L’atelier a également permis de présenter aux participants le projet TCP/BEN/3403 et le contexte de l’élaboration des fiches et manuels techniques avant de procéder à leur validation par les acteurs du secteur maraîcher présents.

Trois groupes de travail ont été constitués compte tenu du nombre de cultures (9) concernées à savoir : les cultures maraîchères de grande consommation : tomate, piment et oignon; les cultures maraîchères exotiques : carotte, laitue et chou; les légumes traditionnels : amarante, la Grande morelle (Gboma) et la Vernonia.

L’atelier sera également suivi d’une série de séances de formation des différents opérateurs de la filière Cultures Maraîchères en vue du renforcement de leurs capacités techniques. En effet, les cultures maraichères occupent de nos jours une place importante dans l’agriculture béninoise. Leur production constitue une activité économique répondant à la demande alimentaire urbaine et périurbaine et à la réduction de la pauvreté. Au Benin, la production maraîchère des zones urbaines est très diversifiée et comprend les légumes locaux (Grande morelle, amarante, etc.), les légumes exotiques (laitue, carotte, chou, tomate, etc.) et aussi des plantes aromatiques. Au nombre des nombreuses contraintes au développement des cultures maraîchères, la non maîtrise des itinéraires techniques occupe une bonne place. L’accès à l’information relative aux itinéraires techniques dans le cadre de la production maraîchère, jusqu’à ce jour, est limité à quelques acteurs professionnels de l’encadrement, du conseil agricole et des organisations paysannes. Ces derniers, bien qu’ayant quelques notions préliminaires de conduite de ces cultures et évoluant dans un contexte de ressources limitées et de changements climatiques, doivent approfondir leur connaissance en termes de nouvelles techniques mises au point par la recherche et aider d’autres acteurs moins avancés.

Les fiches techniques existantes sont non seulement peu diffusées mais ont montré leur limite en termes d’innovations dans le domaine de la production durable et de la protection intégrée. L’initiative d’élaborer de nouvelles fiches techniques vient à point nommé pour combler un vide existant car elle permet de mettre à la disposition des agents d’encadrement et des entrepreneurs agricoles des manuels qui ne sont que des outils devant les aider à renforcer leur capacité technique. « Les résultats de recherches sur les cultures maraîchères en zones urbaines et périurbaines, menées par l’INRAB sont encore peu diffusées auprès des acteurs de la filière maraîchère ».

Cet atelier nous offre l’occasion de prendre connaissance de ces innovations et de contribuer à l’amélioration des documents pour son adoption par les utilisateurs a noté le Directeur Général adjoint de l’INRAB, Nestor AHOYO ADJOVI.

«L’importance des produits issus des cultures maraîchères dans l’alimentation des populations n’échappe à aucun d’entre nous. C’est pourquoi, les questions relatives à leur qualité, leur condition de production, leur productivité et leur rentabilité doivent être au centre de nos préoccupations » a relevé Dr Tiémoko YO, Représentant Résident de la FAO au Bénin. Pour la FAO, «nous devons élaborer et promouvoir les bonnes pratiques agricoles qui permettent d’obtenir des produits de bonne qualité pour la consommation humaine et, préservent l’environnement de tout dommage exogène. En apportant notre appui à l’élaboration de ces fiches, nous comptons contribuer au développement durable de la filière maraîchère au Bénin».

Selon Abdoulaye TOKO, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, des constats ont amené depuis 2006 le Gouvernement du Bénin, à faire de la relance de la production agricole l’une de ses priorités. C’est ce qui explique l’adoption en octobre 2011 du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). «Les cultures maraichères, faut-il encore le rappeler, sont aujourd’hui des denrées stratégiques pour non seulement juguler l’insécurité alimentaire, mais également pour contribuer à la réduction des importations de certains de ces produits légumiers. Aussi, depuis quelques années, le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, dans son approche filière, met l’accent sur le développement de la filière ‘’cultures maraîchères’’ au Bénin ». De plus, le Bénin dispose d’importantes potentialités pour les cultures maraîchères, alors que le pays cultive moins de 70.000 Hectares pour les cultures maraichères essentielles à savoir la tomate, le piment et l’oignon avec des rendements très faibles et très variés.