La Fao accompagne le Bénin à éliminer les stocks résiduels et à promouvoir leur utilisation raisonnée. 

14 Juillet 2015 - PORTO-NOVO/SONGHAI : L’élimination de stocks résiduels de pesticides obsolètes présents au Bénin, le renforcement des capacités nationales pour la gestion rationnelle et une utilisation raisonnée des pesticides et la promotion de l’application de méthodes alternatives en lieu et place des produits chimique sont les objectifs du projet GCP/BEN/056/GFF lancé par la représentation de la FAO au Bénin à la faveur d’un atelier qui a regroupé une soixantaine de participants. Cette rencontre a permis aux acteurs de cerner le cadre de l’’intervention opérationnelle du projet.

Le projet "Élimination des pesticides obsolètes et renforcement de la gestion du cycle de vie des pesticides au Bénin" sera exécuté sur 4 ans pour éliminer et sécuriser la gestion des intrants agricoles chimiques nocifs. À travers des présentations et des travaux en groupe, les participants, pendant deux jours, valident les objectifs et résultats attendus du projet. Ils ont été en mesure  à la fin de cette concertation qui a pris fin le mercredi 14 juillet 2015 d’établir le plan de travail 2015-2016, de discuter et de porter des amendements au cadre logique des interventions du projet et de maitriser l’étendue et les limites des rôles de chaque acteur dans ce processus.

Dans son discours à l’ouverture de l’atelier, Dr Tièmoko Yo, représentant résident de la Fao au Bénin a rappelé l’importance des pesticides dans l’agriculture. Ils sont, selon lui, nécessaires, car contribuent à l’amélioration de la productivité. Mais ils peuvent devenir dangereux lorsqu’ils sont mal utilisés. Ces intrants agricoles causent des préjudices à la santé dès que leur approvisionnement est mal planifié et mal stocké. Les pesticides acquis dans ces conditions et non utilisés deviennent obsolètes et contribuent à dégrader aussi l’environnement. Aussi, la réutilisation des emballages de ces pesticides constitue-elle de graves menaces pour l’homme et l’environnement.

Marie Odile Comlanvi, Conseiller technique à la recherche, à l’agriculture et à l’alimentation, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, a salué l’avènement de ce projet. Pour elle, il contribue à l’atteinte des objectifs du Plan stratégique de relance du secteur agricole au Bénin, notamment à travers son volet « contribuer à la sécurité alimentaire ».

Ce projet qui sera exécuté avec l’assistance technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) vise l’assainissement des sites contaminés et la mise en place d’un mécanisme de prévention de l’accumulation de nouveaux stocks de pesticides. À travers quatre composantes, les activités de ce projet vont permettre de sécuriser et d’éliminer 200 tonnes de pesticides inutilisables et mettre en œuvre un système de gestion des emballages vides des pesticides. Aussi, la mise en œuvre du projet vise à renforcer le cadre législatif et règlementaire et des capacités institutionnelles pour une gestion rationnelle des pesticides. Par ailleurs, les alternatives aux pesticides chimiques sont proposées au terme de ce projet.

Cet atelier a bénéficié de la présence de trois experts de haut niveau venues spécialement de la FAO Rome pour éclairer les participants sur la nécessité d’assoir une politique efficiente de gestion des pesticides obsolètes au Bénin. Il s’agit de mesdames Grenier Béatrice spécialiste de la gestion des pesticides, Morebotsane Kuena technical Officer accompagnées de leur responsable sur le programme des pesticides en même temps chef de l’équipe Francesca Mancini Programme Specialist au siège de la FAO à Rome.