Des Experts réunis à Abidjan définissent un plan d’action intégré par étapes pour le contrôle de la rage
Disposer d’un Plan stratégique national multisectoriel afin d’éliminer la rage en Côte d’Ivoire avant 2030, tel était le principal objectif recherché par cinquante-trois experts réunis lors de l’atelier tenu à Grand-Bassam du 22 au 25 mai 2018. Quatre jours durant, les acteurs clés des secteurs de la santé animale, humaine et environnementale ont élaboré un plan stratégique d’élimination de la rage humaine transmise par les chiens à l’horizon 2030. Ce plan a été préparé à partir d’une évaluation de la situation de la rage en Côte d’Ivoire et des capacités actuelles du pays à la contrôler.
L’atelier a été organisé par la FAO dans le cadre du programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale (Global Health Security Agenda) et de renforcement de la santé animale en Afrique, financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID).
Ont pris part à cet atelier, les acteurs des Ministères en charge de la santé, des ressources animales, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de l’environnement, des Eaux & Forets, de l’éducation national, les Ordres des Vétérinaires et des Pharmaciens, les ONGs, ainsi que des Organisations internationales dont l'Alliance Globale contre la Rage (GARC), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la FAO et son Centre pour les maladies transfrontalières, l’OIE, le Coordonnateurs régionaux du Centre d’urgence pour les maladies animales transfrontalières (ECTAD) à Accra, l’équipe «Une Seule Santé» à Brazzaville et le Centre Suisse de Recherche Scientifique, l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), le secteur privé.
Efforts et détermination à éliminer la rage en Côte d'Ivoire
En Côte d'Ivoire, la rage est l'une des cinq maladies zoonotiques prioritaires identifiées par les services vétérinaires. Selon Dr Zoumana Méité, Directeur de Cabinet du Ministère des ressources animales et halieutiques : "le contrôle et l'éradication de cette zoonose nécessite une approche multisectorielle et pluridimensionnelle".
"Des actions de lutte contre la rage sont entreprises par le gouvernement ivoirien, notamment à travers des campagnes de vaccinations annuelles, le renforcement de la surveillance épidémiologique, la maitrise des foyers déclarés, la sensibilisation des populations sur les risques de la rage animale et humaine", a-t-il relevé, rappelant que : "environ 10 000 personnes sont mordues par an et que 53 cas de décès de rage humaine ont été enregistrés de 2013 à 2015 au plan national".
«La FAO est ravie de faire partie de l’initiative vitale du plan «Unis contre la rage », une Alliance tripartite, FAO, OMS, OIE afin d’assister la Côte d’Ivoire à atteindre l’objectif de «zéro décès liés à la rage d’ici 2030», a indiqué Monsieur Mahama Zoungrana, s’exprimant au nom du Représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, à l’ouverture de l’atelier. Il a par ailleurs rappelé des actions de la FAO en Côte d’Ivoire, en soutien à la redynamisation du système national de surveillance épidémiologique, le renforcement des capacités de diagnostic de laboratoire des laboratoires régionaux de Bouaké et de Korhogo par l’équipement de deux unités de diagnostic de la rage et la formation des ressources humaines.
Un Plan d’action intégré de l’élimination de la rage
L’atelier a mis en place un groupe de rédaction du plan national intégré sur la base des résultats de l’atelier, et permis d’adopter un nouveau protocole vaccinal pour les cas humains (protocole OMS). Ces différentes actions permettront de mettre également en place le système intégré de collecte de données sur la rage humaine et animale, entre le MIRAH, le Centre Suisse de recherche, l’INHP et les structures de recherches.
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