FAO en Côte d'Ivoire

La FAO appuie le Gouvernement de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la peste porcine africaine

08/10/2020

La FAO Côte d’Ivoire échange sur les actions menées et les perspectives du projet d’urgence de coopération technique de lutte contre la peste porcine africaine dans les régions du Tchologo et du Poro.

Le projet de coopération technique TCP/IVC/3701 d’«assistance d’urgence pour la lutte contre la peste porcine africaine dans les régions du Tchologo et du Poro» entre l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) de la Côte d’Ivoire a fait l’objet de partages, d’échanges très productifs lors de l’atelier de restitution des résultats qui s’est déroulé du 6 au 8 octobre 2020 à Grand-Bassam. La peste porcine africaine, détectée pour la 1ère fois dans le pays en 1996, est réapparue, malgré les efforts du gouvernement pour contenir la maladie, en 2014 à San-Pedro dans le sud-ouest du pays et en 2017 et 2019, où des cas isolés ont été signalés. Après sa seconde réapparition en juin 2017 dans les régions de Tchologo et Poro, au nord de la Côte d'Ivoire, le gouvernement a pris une série de mesures pour contenir la menace, notamment la mise en œuvre de ce projet, lancé en juillet 2019. 

Pour rappel, la PPA est l’une des maladies transfrontalières des porcs les plus graves, en raison de son taux de mortalité élevé, de ses terribles conséquences socio-économiques, de sa tendance à se propager rapidement et de façon imprévue à d’autres pays, et de l’absence de traitement ou de vaccin. Depuis 1996, la PPA a pris une ampleur considérable en Afrique de l'Ouest, avec des foyers en Côte d'Ivoire (1996) où 100 000 cochons furent abattus, faisant redouter la disparition du cheptel, et l'Etat ivoirien a dû dépenser plus d'un milliard de FCFA pour venir à bout de la maladie.

Une capacité de réponse améliorée contre cette maladie endémique

Afin d'appuyer les efforts de la Côte d’Ivoire et d'augmenter la capacité de réponse pour contrôler cette importante maladie endémique, le Centre d'urgence pour les maladies animales transfrontalières (ECTAD) de la FAO a facilité l’organisation de cet atelier de clôture, en présence d’experts et d’une forte participation des différents intervenants de la Direction des Services Vétérinaires, la Direction des Productions d’Élevage, le Laboratoire Central Vétérinaire de Bingerville et Association des éleveurs entre autres pour faire une réflexion sur les  acquis, difficultés et les perspectives du projet.

Il ressort des différentes interventions qui ont abordé les acquis et réalisations que la lutte contre la PPA requiert un renouvellement en termes d’approches. La sensibilisation et la formation des professionnels vétérinaires et des autres personnes qui se trouvent en première ligne sont essentielles pour une mise en œuvre efficace.

Pendant la session de clôture de cet atelier, Le représentant du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, Dr Ketremindié Louis, a souligné « le besoin de poursuivre les réflexions et les actions pour assurer la pérennisation des acquis de ce projet, le besoin pour la Côte d’Ivoire d’avoir à ses côtés des partenaires tel que la FAO pour continuer à aller de l’avant » 

La peste porcine africaine (PPA) a été signalée dans près de la moitié des pays qui composent le continent africain en 2012. René Bessin, Chef du bureau FAO ECTAD en Côte d’Ivoire a mis l’accent sur le « potentiel de propagation transfrontalière extrêmement élevé de la peste porcine africaine, qui peut avoir un impact négatif important sur l'économie et les structures sociales des régions du Tchologo et du Poro et du pays, car elle entraîne des pertes économiques majeures en raison de ses effets sur la production porcine ».

Le Directeur des Services Vétérinaires, Dr Kouadio Adaman, a invoqué que « la PPA entrave économiquement les personnes qui dépendent de l'élevage porcin et qui risquent, du fait de cette maladie, de perdre leurs moyens de subsistance ». Le projet « Assistance d’urgence pour la lutte contre la peste porcine africaine dans les régions du Tchologo et du Poro » a permis de renforcer les capacités des services vétérinaires en matière d'enquête sur le terrain, de collecte d'échantillons et de transport ainsi que de diagnostic en laboratoire pour la détection de la PPA et de mettre en place des outils pour éliminer les contraintes qui pèsent sur la production porcine et de renforcer le développement rural dans les régions du Tchologo et du Poro.

Stratégie régionale contre la PPA

La FAO, le Bureau Interafricain des Ressources Animales de l'Union Africaine (UA-BIRA) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE collaborent depuis mars 2013 pour mettre en œuvre une stratégie régionale de lutte contre la PPA dans les pays infectés et pour prévenir sa propagation aux pays non infectés. Compte tenu de l'aggravation actuelle de la situation de la peste porcine africaine, un manuel de terrain destiné à aider les vétérinaires à reconnaître et à détecter rapidement la maladie a également été publié en 2017. Avec le soutien de la FAO, cette initiative répond à la nécessité de renforcer les capacités afin de donner aux alliances régionales les moyens de lutter contre la peste porcine africaine et d'aider à l'établissement de programmes nationaux de contrôle spécifique de la maladie sur la base des priorités régionales.

Contact Communication :

Mireille Boti, FAO Côte d’Ivoire

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Tel:+22508085152

Yanira Santana, FAO ECTAD Régional

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