FAO en Côte d'Ivoire

Les experts du domaine de la santé se concertent pour renforcer les systèmes de surveillance et de prévention des maladies émergentes et ré-émergentes dans le pays

Les experts FAO et du domaine de la santé animale dans une ferme avicole en Côte d'ivoire (Photo: ©FAO/Marina Mea)
16/12/2016

Les experts des Ministères des Ressources animales et halieutiques, de l’Agriculture et du développement rural, de la Santé et de l’hygiène publique ont pris part au bureau de la Représentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire à un atelier deconcertation du 13 au 16 décembre 2016 dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme des Menaces Pandémiques Emergentes (Programme EPT-2).

Ce programme financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et mis en œuvre par la FAO entend répondre à la menace des maladies émergentes et ré-émergente en rapport avec le programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA) et renforcer les moyens de prévention, de détection précoce et de réponse rapide face à l'émergence et la réémergence des maladies infectieuses. Il vise aussi à mettre en œuvre la collaboration interdisciplinaire et intersectorielle au niveau des pays selon l’approche Une Santé.

En Côte d’Ivoire, la FAO met en œuvre ce programme à travers son Centre d’Urgence de lutte contre les Maladies Animales Transfrontalières (ECTAD) et la surveillance basée sur le risque des filovirus chez le bétail y compris Ebola. L'apparition de la Maladie à virus Ebola (EVD) dans les pays voisins de la Cote d’Ivoire, notamment le Libéria, la Guinée, la Sierra Léone et le Mali constitue un risque permanent de santé publique.

La Concertation avait pour objectif d’élaborer un Plan national de surveillance des filovirus, y inclus Ebola, chez les animaux domestiques afin de mieux comprendre leur rôle dans le maintien et la transmission de la maladie. Ce plan national orientera les procédures d’échantillonnage, les stratégies de collecte des données chez les espèces ciblées (bovins, petits ruminants, porcs et chiens) dans les zones à haut risque. Les données obtenues permettront d’ajuster et d’affiner la stratégie de surveillance du Ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) et aideront à la prise de décisions adéquates afin d’atténuer les risques sanitaires.

En outre, l’appui technique et financier de la FAO et de l’USAID pour la formulation et la mise en œuvre du Plan national de surveillance des filovirus constituera un levier pour renforcer les capacités de la Direction des Services Vétérinaires (DSV) et des Laboratoires vétérinaires de la Direction du Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA) à détecter les agents pathogènes au niveau national.

L’implication de la FAO dans la lutte contre les pandémies

La FAO, à travers son Centre d’Urgence de Lutte contre les Maladies Transfrontières (ECTAD - Emergency Centre for Transboundary Animal Diseases), accorde une importance toute particulière aux maladies émergentes et ré-émergentes en rapport avec la sécurité sanitaire et aux efforts de l’USAID et de ses partenaires.

Monsieur Germain Dasylva, Représentant la FAO en Côte d’Ivoire, rappelait à juste titre lors d’une précédente rencontre le soutien du Directeur général de l’Organisation aux programmes EPT-2 et GHSA dont les impacts sont évidents à plus d’un titre, notamment dans les domaines de la Santé, de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la Lutte contre la Pauvreté.

Pour rappel, le Programme EPT 2 couvre plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et du Proche-Orient pour faire face aux menaces de pandémies avant que celles-ci ne prennent des proportions de santé publique d’envergure nationale, internationale voire mondiale

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